Philippe CHAUDIER

publicité
http://portaildoc.univ-lyon1.fr
Creative commons : Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015 N° 00000
COMPARAISON DE LA DOULEUR APRES CHIRURGIE DE
L’AVANT-PIED EN AMBULATOIRE VS HOSPITALISATION
A propos d’une série prospective continue de 460 patients
THESE
Présentée à l’Université Claude Bernard - Lyon 1
et soutenue publiquement le 9 mars 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
Philippe CHAUDIER
Né le 2 avril 1986
A Tournon sur Rhône (Ardèche)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON EST
Année 2015 N° 00000
COMPARAISON DE LA DOULEUR APRES CHIRURGIE DE
L’AVANT-PIED EN AMBULATOIRE VS HOSPITALISATION
A propos d’une série prospective continue de 460 patients
THESE
Présentée à l’Université Claude Bernard - Lyon 1
et soutenue publiquement le 9 mars 2015
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
par
Philippe CHAUDIER
Né le 2 avril 1986
A Tournon sur Rhône (Ardèche)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
___________________
. Président de l'Université
François-Noël GILLY
. Président du Comité de Coordination
des Etudes Médicales
François-Noël GILLY
. Secrétaire Général
Alain HELLEU
SECTEUR SANTE
UFR DE MEDECINE LYON EST
Doyen : Jérôme ETIENNE
UFR DE MEDECINE
LYON SUD – CHARLES MERIEUX
Doyen : Carole BURILLON
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
ET BIOLOGIQUES (ISPB)
Directrice: Christine VINCIGUERRA
UFR D'ODONTOLOGIE
Directeur : Denis BOURGEOIS
INSTITUT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE
READAPTATION
Directeur : Yves MATILLON
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE
Directeur : Pierre FARGE
SECTEUR SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UFR DE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
Directeur : Fabien de MARCHI
UFR DE SCIENCES ET TECHNIQUES DES
ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Claude COLLIGNON
POLYTECH LYON
Directeur : Pascal FOURNIER
I.U.T.
Directeur : Christian COULET
INSTITUT DES SCIENCES FINANCIERES
ET ASSURANCES (ISFA)
Directeur : Véronique MAUME-DESCHAMPS
I.U.F.M.
Directeur : Régis BERNARD
CPE
Directeur : Gérard PIGNAULT
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Faculté de Médecine Lyon Est
Liste des enseignants 2014/2015
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 2
Cochat
Cordier
Etienne
Guérin
Pierre
Jean-François
Jérôme
Jean-François
Mauguière
Ninet
François
Jacques
Peyramond
Philip
Raudrant
Rudigoz
Dominique
Thierry
Daniel
René-Charles
Pédiatrie
Pneumologie ; addictologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Biologie et médecine du développement
et de la reproduction ; gynécologie médicale
Neurologie
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Maladie infectieuses ; maladies tropicales
Cancérologie ; radiothérapie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Classe exceptionnelle Echelon 1
Baverel
Blay
Borson-Chazot
Gabriel
Jean-Yves
Françoise
Denis
Finet
Gouillat
Guérin
Lehot
Martin
Mellier
Michallet
Miossec
Mornex
Ponchon
Pugeat
Philippe
Gérard
Christian
Claude
Jean-Jacques
Xavier
Georges
Mauricette
Pierre
Jean-François
Thierry
Michel
Revel
Rivoire
Vandenesch
Zoulim
Didier
Michel
François
Fabien
Physiologie
Cancérologie ; radiothérapie
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Ophtalmologie
Cardiologie
Chirurgie digestive
Réanimation ; médecine d’urgence
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Urologie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Hématologie ; transfusion
Immunologie
Pneumologie ; addictologie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Radiologie et imagerie médicale
Cancérologie ; radiothérapie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Première classe
André-Fouet
Barth
Berthezene
Bertrand
Beziat
Boillot
Braye
Xavier
Xavier
Yves
Yves
Jean-Luc
Olivier
Fabienne
Breton
Chassard
Chevalier
Claris
Colin
Colombel
Cottin
D’Amato
Delahaye
Disant
Di Fillipo
Douek
Ducerf
Dumontet
Durieu
Pierre
Dominique
Philippe
Olivier
Cyrille
Marc
Vincent
Thierry
François
François
Sylvie
Philippe
Christian
Charles
Isabelle
Edery
Fauvel
Gaucherand
Guenot
Gueyffier
Charles Patrick
Jean-Pierre
Pascal
Marc
François
Guibaud
Herzberg
Honnorat
Lachaux
Lermusiaux
Lina
Lina
Mabrut
Mertens
Mion
Morel
Morelon
Moulin
Négrier
Négrier
Neyret
Nicolino
Nighoghossian
Laurent
Guillaume
Jérôme
Alain
Patrick
Bruno
Gérard
Jean-Yves
Patrick
François
Yves
Emmanuel
Philippe
Claude
Marie-Sylvie
Philippe
Marc
Norbert
Cardiologie
Chirurgie générale
Radiologie et imagerie médicale
Pédiatrie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chirurgie digestive
Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
brûlologie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Cardiologie
Pédiatrie
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Urologie
Pneumologie ; addictologie
Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Cardiologie
Oto-rhino-laryngologie
Cardiologie
Radiologie et imagerie médicale
Chirurgie digestive
Hématologie ; transfusion
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Génétique
Thérapeutique ; médecine d’urgence ; addictologie
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Neurochirurgie
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Radiologie et imagerie médicale
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Neurologie
Pédiatrie
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Chirurgie générale
Anatomie
Physiologie
Biochimie et biologie moléculaire
Néphrologie
Nutrition
Hématologie ; transfusion
Cancérologie ; radiothérapie
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Pédiatrie
Neurologie
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ninet
Obadia
Ovize
Picot
Rode
Rousson
Roy
Jean
Jean-François
Michel
Stéphane
Gilles
Robert-Marc
Pascal
Ruffion
Ryvlin
Scheiber
Schott-Pethelaz
Terra
Thivolet-Bejui
Tilikete
Touraine
Truy
Turjman
Vallée
Vanhems
Alain
Philippe
Christian
Anne-Marie
Jean-Louis
Françoise
Caroline
Jean-Louis
Eric
Francis
Bernard
Philippe
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Physiologie
Parasitologie et mycologie
Médecine physique et de réadaptation
Biochimie et biologie moléculaire
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Urologie
Neurologie
Biophysique et médecine nucléaire
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Psychiatrie d’adultes ; addictologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Physiologie
Néphrologie
Oto-rhino-laryngologie
Radiologie et imagerie médicale
Anatomie
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Professeurs des Universités – Praticiens Hospitaliers
Seconde Classe
Allaouchiche
Argaud
Aubrun
Badet
Bessereau
Boussel
Calender
Charbotel
Chapurlat
Cotton
Dalle
Dargaud
Devouassoux
Dubernard
Dumortier
Fanton
Faure
Fellahi
Ferry
Fourneret
Gillet
Girard
Gleizal
Guyen
Henaine
Hot
Bernard
Laurent
Frédéric
Lionel
Jean-Louis
Loïc
Alain
Barbara
Roland
François
Stéphane
Yesim
Mojgan
Gil
Jérome
Laurent
Michel
Jean-Luc
Tristan
Pierre
Yves
Nicolas
Arnaud
Olivier
Roland
Arnaud
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Réanimation ; médecine d’urgence
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Urologie
Biologie cellulaire
Radiologie et imagerie médicale
Génétique
Médecine et santé au travail
Rhumatologie
Radiologie et imagerie médicale
Dermato-vénéréologie
Hématologie ; transfusion
Anatomie et cytologie pathologiques
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Médecine légale
Dermato-vénéréologie
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Maladie infectieuses ; maladies tropicales
Pédopsychiatrie ; addictologie
Pédiatrie
Pneumologie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Chirurgie orthopédique et traumatologique
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Médecine interne
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Huissoud
Cyril
Jacquin-Courtois
Sophie
Janier
Javouhey
Juillard
Jullien
Kodjikian
Krolak Salmon
Marc
Etienne
Laurent
Denis
Laurent
Pierre
Lejeune
Hervé
Merle
Michel
Monneuse
Mure
Nataf
Pignat
Poncet
Raverot
Philippe
Philippe
Olivier
Pierre-Yves
Serge
Jean-Christian
Gilles
Gérald
Ray-Coquard
Richard
Rossetti
Rouvière
Saoud
Schaeffer
Souquet
Vukusic
Wattel
Isabelle
Jean-Christophe
Yves
Olivier
Mohamed
Laurent
Jean-Christophe
Sandra
Eric
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Médecine physique et de réadaptation
Biophysique et médecine nucléaire
Pédiatrie
Néphrologie
Dermato-vénéréologie
Ophtalmologie
Médecine interne ; gériatrie et biologie du
vieillissement ; médecine générale ; addictologie
Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Chirurgie générale
Chirurgie infantile
Cytologie et histologie
Oto-rhino-laryngologie
Chirurgie générale
Endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ;
gynécologie médicale
Cancérologie ; radiothérapie
Réanimation ; médecine d’urgence
Physiologie
Radiologie et imagerie médicale
Psychiatrie d’adultes
Biologie cellulaire
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Neurologie
Hématologie ; transfusion
Professeur des Universités - Médecine Générale
Letrilliart
Moreau
Laurent
Alain
Professeurs associés de Médecine Générale
Flori
Lainé
Zerbib
Marie
Xavier
Yves
Professeurs émérites
Chatelain
Bérard
Boulanger
Bozio
Chayvialle
Daligand
Descotes
Pierre
Jérôme
Pierre
André
Jean-Alain
Liliane
Jacques
Pédiatrie
Chirurgie infantile
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Cardiologie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Médecine légale et droit de la santé
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Droz
Floret
Gharib
Itti
Kopp
Neidhardt
Petit
Rousset
Sindou
Trepo
Trouillas
Trouillas
Viale
Jean-Pierre
Daniel
Claude
Roland
Nicolas
Jean-Pierre
Paul
Bernard
Marc
Christian
Paul
Jacqueline
Jean-Paul
Cancérologie ; radiothérapie
Pédiatrie
Physiologie
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Anatomie
Anesthésiologie-réanimation ; médecine d’urgence
Biologie cellulaire
Neurochirurgie
Gastroentérologie ; hépatologie ; addictologie
Neurologie
Cytologie et histologie
Réanimation ; médecine d’urgence
Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Hors classe
Benchaib
Mehdi
Bringuier
Davezies
Germain
Jarraud
Jouvet
Le Bars
Normand
Persat
Pharaboz-Joly
Piaton
Rigal
Sappey-Marinier
Streichenberger
Timour-Chah
Pierre-Paul
Philippe
Michèle
Sophie
Anne
Didier
Jean-Claude
Florence
Marie-Odile
Eric
Dominique
Dominique
Nathalie
Quadiri
Biologie et médecine du développement et de la
reproduction ; gynécologie médicale
Cytologie et histologie
Médecine et santé au travail
Physiologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Anatomie et cytologie pathologiques
Biophysique et médecine nucléaire
Médecine et santé au travail
Parasitologie et mycologie
Biochimie et biologie moléculaire
Cytologie et histologie
Hématologie ; transfusion
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Pharmacologie fondamentale ; pharmacologie
clinique ; addictologie
Maîtres de Conférence – Praticiens Hospitaliers
Première classe
Ader
Barnoud
Bontemps
Chalabreysse
Charrière
Collardeau Frachon
Cozon
Dubourg
Escuret
Hervieu
Kolopp-Sarda
Florence
Raphaëlle
Laurence
Lara
Sybil
Sophie
Grégoire
Laurence
Vanessa
Valérie
Marie Nathalie
Maladies infectieuses ; maladies tropicales
Anatomie et cytologie pathologiques
Biophysique et médecine nucléaire
Anatomie et cytologie pathologiques
Nutrition
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
Physiologie
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Laurent
Lesca
Maucort Boulch
Frédéric
Gaëtan
Delphine
Meyronet
Peretti
Pina-Jomir
Plotton
Rabilloud
David
Noel
Géraldine
Ingrid
Muriel
Ritter
Roman
Tardy Guidollet
Tristan
Vlaeminck-Guillem
Voiglio
Wallon
Jacques
Sabine
Véronique
Anne
Virginie
Eric
Martine
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Génétique
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Anatomie et cytologie pathologiques
Nutrition
Biophysique et médecine nucléaire
Biochimie et biologie moléculaire
Biostatistiques, informatique médicale et
technologies de communication
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Physiologie
Biochimie et biologie moléculaire
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Biochimie et biologie moléculaire
Anatomie
Parasitologie et mycologie
Maîtres de Conférences – Praticiens Hospitaliers
Seconde classe
Casalegno
Chêne
Duclos
Phan
Rheims
Rimmele
Jean-Sébastien
Gautier
Antoine
Alice
Sylvain
Thomas
Schluth-Bolard
Simonet
Thibault
Vasiljevic
Venet
Caroline
Thomas
Hélène
Alexandre
Fabienne
Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière
Gynécologie-obstétrique ; gynécologie médicale
Epidémiologie, économie de la santé et prévention
Dermato-vénéréologie
Neurologie
Anesthésiologie-réanimation ;
médecine d’urgence
Génétique
Biologie cellulaire
Physiologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Immunologie
Maîtres de Conférences associés de Médecine Générale
Chanelière
Farge
Figon
Marc
Thierry
Sophie
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le Serment d'Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice
de la Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur
intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes
connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon
travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma
conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie
ni ne provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma
mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je
sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
COMPOSITION DU JURY
Président et directeur de thèse :
Monsieur le Professeur Michel-Henry FESSY
Membres :
Monsieur le Professeur Vincent PIRIOU
Monsieur le Professeur Sébastien LUSTIG
Monsieur le Professeur Frédéric RONGIERAS
Monsieur le Docteur Jean-Luc BESSE
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A nos Maîtres et Membres du Jury
Monsieur le Professeur FESSY
Nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites de présider cette thèse
Nous nous sentons privilégié d’avoir pu être votre externe, votre interne
puis d’envisager maintenant d’être assistant dans votre équipe, et ce avant 2027
Vous avez renforcé notre intérêt pour la chirurgie de la hanche
Vos connaissances, vos qualités d’opérateur et votre pédagogie nous sont précieuses
Nous espérons que vos conseils à consulter un orthophoniste nous auront été profitables
Vous nous avez fait confiance, soyez assuré de notre profond respect
Monsieur le Professeur PIRIOU
Nous sommes honoré que vous ayez accepté de siéger dans ce jury d’orthopédistes
Merci pour l’implication apportée par votre équipe dans la réalisation de cette étude
Veuillez trouver ici l’expression de notre reconnaissance et de notre profond respect
Monsieur le Professeur LUSTIG
C’est avec grand plaisir que nous vous comptons dans ce jury
Nous gardons un excellent souvenir du semestre passé dans votre service
Vos qualités d’opérateur, vos connaissances et votre intérêt à transmettre forcent le respect
Monsieur le Professeur RONGIERAS
Nous vous remercions d’avoir accepté de faire partie de notre jury
Vous nous avez permis, avec toute votre équipe, de passer un semestre intense mais formidable
Vos qualités d’opérateur, votre culture chirurgicale et vos qualités humaines nous sont précieuses
Monsieur le Docteur BESSE
Nous vous remercions de nous avoir confié ce travail et pour votre rigueur dans sa réalisation
Vous nous avez fait découvrir et apprécier la chirurgie du pied et de la cheville
Votre pédagogie et vos qualités d’opérateur nous sont particulièrement précieuses
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A nos maîtres au cours de l’internat
Monsieur le Professeur CARRET
Monsieur le Professeur GUYEN
Monsieur le Professeur CHOTEL
Monsieur le Professeur KOHLER
Monsieur le Professeur BERARD
Monsieur le Professeur NEYRET
Madame le Professeur SERVIEN
Monsieur le Docteur CHAUVIN
A nos praticiens hospitaliers au cours de l’internat
Monsieur le Docteur BINET
Monsieur le Docteur CHERGAOUI
Monsieur le Docteur EL-OMARI
Monsieur le Docteur PENCU
Monsieur le Docteur PIBAROT
Monsieur le Docteur VAZ
Monsieur le Docteur BEL
Monsieur le Docteur MARTRES
Monsieur le Docteur BOVIER-LAPIERRE
Monsieur le Docteur DESMARCHELIER
Monsieur le Docteur COMBES
Madame le Docteur GROSCLAUDE
Monsieur le Docteur CUNIN
Madame le Docteur ABELIN-GENEVOIS
Monsieur le Docteur FASSIER
Monsieur le Docteur BERTANI
Monsieur le Docteur MOTTIER
Monsieur le Docteur MATHIEU
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Monsieur le Docteur BERNARD
Monsieur le Docteur JACQUEL
Madame le Docteur BOILLOT
Madame le Docteur LAVY
Monsieur le Docteur MACHEDA
Monsieur le Docteur BENEDETTO
Monsieur le Docteur FRECON
Monsieur le Docteur GLAS
Monsieur le Docteur HADJ-SADOK
A nos assistants et chefs de clinique
Monsieur le Docteur POURRE
Monsieur le Docteur GUYARD
Monsieur le Docteur CHEVILLOTTE
Monsieur le Docteur VISTE
Monsieur le Docteur LIENHART
Madame le Docteur KHELLAFI
Monsieur le Docteur MAYER
Monsieur le Docteur BERARD
Madame le Docteur LOMBERGET
Monsieur le Docteur GANCEL
Madame le Docteur BIN
Monsieur le Docteur RAUX
Monsieur le Docteur VILLA
Monsieur le Docteur REYNAUD
Madame le Docteur DEBETTE
Monsieur le Docteur LE GOFF
Monsieur le Docteur DALAT
Monsieur le Docteur CANTIN
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A ma famille
A mes parents
Je remercie Dieu pour tout ce que vous avez été pour moi
Je suis tellement reconnaissant pour vos soins et vos prières depuis ma naissance
Merci de vous savoir toujours là, notamment dans les moments difficiles
Papa, je suis désolé de ne pas avoir pu reprendre ton cabinet
mais je suis sûr que tu ne m’en tiens pas rigueur
A mes sœurs
Anne-Marie
Merci pour ton exemple, tes soins et ton intérêt constant de grande soeur
Merci pour tous les bons moments passés ensemble
Quelle joie de savoir que Dieu prendra parfaitement soin de toi, en toutes choses
Roselyne
Merci Dr R. Chaudier, pour ta participation à ce travail !
Merci pour les supers moments passés ensemble (d’autres un peu moins !)
Dieu prendra bien soin de toi
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A Evelyne
Merci de prendre si bien soin de moi quand j’ai l’occasion de passer chez toi
Merci pour tes prières et celles que grand-papa et grand-maman
ont fait monté vers Dieu me concernant.
A moi d’imiter leur foi !
To my scottish relatives
Thanks for letting your house open whenever we come over, feeling at home
Auntie Sharon you allowed me to have my first contact with surgery and the
operating theater at the Royal Infirmary in Edinburgh and I’m thankful for it
I thank God for all the wonderful memories I have: Lauder, Longniddry ...
Scotland will always be in my heart even though our citizenship is in heaven!
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A mes collègues et amis de l’orthopédie
Aux copains Sudistes :
Manu, Coincoin, Martino, Kikoune, Ben, Marlin, JB, Clémence.
Merci pour ces bons moments à user les bancs de la fac à la campagne!
Bonne continuation à chacun de vous et gardons le contact.
A l’équipe de Romans :
Max, Gérard, Dragos, Mostapha, Abdel, Véro, Mumu, Michel, Laurent …
Quels souvenirs! Mon premier stage d’interne et quel début!
Aux équipes soignantes, secrétaires médicales de mes différents semestres :
pavillon T, Lyon Sud (mention spéciale pour l’UCU qui date des stages d’externes!),
HFME, Desgenettes, Croix-Rousse, St Joseph St Luc, la clinique Mutualiste
Merci à tous
Aux supers chefs :
Damien, Mathieu, Christophe :
merci pour votre compagnonnage pour mes débuts au CHU
Cyril, Christophe, Anthony, Anyssa :
superbe année à Lyon Sud, merci pour votre confiance et votre amitié
Kim, Seb :
merci pour ces supers moments en pédia
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Vincent, Olivier, Caro :
merci pour votre compagnonnage et ces bons moments passés à la Croix-Rousse
Mention spéciale au Dr Desmarchelier :
on se connait depuis l’externat et j’espère avoir été un bon padawan!
Merci pour l’exemple de ton organisation, de ta rigueur ; pour ta confiance et nos
franches discussions. Je me réjouis de bosser avec toi.
A tous mes co-internes :
Max : super semestre à Romans
Antoine, Alice, Mehdi : on s’est serré les coudes à T, de bons moments
Lyon Sud : Cantinol (le sketch), Willy le grenoblois, Thibault, Alice, Hervé, JB, MarieCaroline, Abdou, Romain
Lucie L, Stan, Guillaume, Loren, Romain : d’excellents souvenirs de pédia
Cédric, Florence et toute l’équipe de Desgenettes : affirmatif!
Antoine, Tanguy et Guillaume : la Croix-Rousse, dur … mais excellent … belle, belle!
Tanguy, Anya, Jonathan, Benjamin, Nor :
la chirurgie viscérale c’est fait! Et finalement c’était pas mal!! « Y’a de l’activité ? »
Mention spéciale au Dr Mouton : un an avec toi le chauve, et un DIU du pied en plus!
Et bientôt encore 2 ans! Que des bons souvenirs. Tu es un super collègue, sur le plan
humain et chirurgical. Je me réjouis de bosser avec toi.
Et tous les « jeunes internes » des gardes à G comme « vieil interne »:
Adrien, Eloïse, Mathieu, Thomas, Lucie B, Cécile, Justin
… et tous les autres : Marion, Florent, Romain, Cyril, Antoine S …
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A mes amis
A mes amis d’enfance :
Nico, Julien, Olivier, Rémi …
merci pour ses supers souvenirs de Tournon.
J’espère qu’on gardera le contact malgré les distances!
A tous mes frères et sœurs en Jésus Christ, mes amis dans la foi
Je suis reconnaissant à Dieu pour votre amitié, pour tous les moments de partage,
de joie que nous avons pu et que nous pourrons encore passer ensemble
en attendant que le Seigneur Jésus nous reprenne à Lui
Luc-Henri&Sophie, Rachel&Nico, Patrick, Marielle&PE, Yann&Lydie, Fred&Aline
Benji, Jérem, Etienne, Sam Del, Ram, Céline, Marielle, Rachou&JD, Jean-David,
Sam B, DD, Romaric, Jérem, Clément G, Jean-Edouard, Benjamin,
David&AnnEvodie, Daniel&Julianne, Bénédicte, Rémi, Loic, Eline, Thomas, Axel
… et tous les autres
Avec une mention spéciale pour François :
Ce 1e WE de novembre 2013 restera gravé en moi.
Merci pour les bons moments de partage,
pour les compliments : « dormeur; susceptible; le coréen … »
« Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » La Bible
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
TABLE DES MATIERES
I)
MISE AU POINT SUR LA CHIRURGIE AMBULATOIRE
p.2
1. Historique, terminologie et définition
p.2
2. Recommandations de la SFAR
p.4
3. Rapport de la cour des comptes sur la Sécurité Sociale en 2013
p.5
4. Comparaison de l’activité française au niveau international
p.8
II)
INTRODUCTION
p.12
III)
MATERIEL ET METHODES
p.14
1. Catégories de gestes sur l’avant-pied
p.14
2. Critères d’inclusion et d’exclusion
p.14
3. Type d’anesthésie et protocole douleur
p.15
4. Auto-évaluation
p.16
5. Méthode d’analyse
p.16
RESULTATS
p.18
1. Données générales de la population
p.18
2. Résultats sur la douleur globale (ambulatoire versus hospitalisation)
p.28
3. Résultats sur la douleur en fonction des catégories de gestes
p.35
4. Résultats en termes de comorbidités, durée de garrot et type d’anesthésie
p.41
5. Analyse multivariée
p.43
6. Auto-évaluation
p.45
7. Complications
p.46
V)
DISCUSSION
p.49
VI)
CONCLUSIONS DE LA THESE
p.54
VII)
REFERENCES
p.56
IV)
VIII) ANNEXES
p.59
1
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
I)
MISE AU POINT SUR LA CHIRURGIE AMBULATOIRE
1. Historique, terminologie et définition
La première publication concernant la chirurgie ambulatoire date de 1909 avec un chirurgien
écossais, JH Nicoll [1], qui partait du principe que, quand le geste chirurgical le permettait, les
enfants se portaient mieux dans les bras de leur mère, dans un environnement connu, plutôt qu’à
l’hôpital. C’est aux Etats-Unis, dans les années 60, que la chirurgie ambulatoire s’est ensuite
développée, puis au Canada et dans les pays européens dont le Royaume-Uni, pionnier européen, à
partir des années 70 pour y connaître une croissance rapide à partir de 1980.
En ce qui concerne la terminologie [2] c’est le terme « day surgery » qui a été retenu par
l’International Association for Ambulatory Surgery (IAAS) qui correspond à une hospitalisation de
jour ou sur le même jour, sans nuit d’hébergement. Cela se différencie donc des chirurgies dites
« extended recovery » ou « overnight stay », avec un séjour d’une nuit, et « short stay »
correspondant à une hospitalisation de 24 à 72 heures.
La définition internationale a été adoptée par le comité exécutif de l’IAAS en 2003, puis confirmée
dans le Policy Brief publié par l’OMS, la PanAmerican Health Organisation et l’Observatoire
européen des systèmes et des politiques de santé, en 2007 : « A surgical day case is a patient who
is admitted for an operation on a planned non-resident basis and who nonetheless requires facilities
for recovery. The whole procedure should not require an overnight stay in a hospital bed » que l’on
peut traduire par « Un acte de chirurgie ambulatoire c’est un patient qui est admis pour une
opération de caractère programmé sans hospitalisation et qui néanmoins nécessite une structure
pour le réveil. L’ensemble de l’intervention ne devrait pas nécessiter une nuit à l’hôpital ».
En France, l’utilisation du terme de chirurgie ambulatoire a été introduite pour la première fois en
mars 1993 dans le cadre de la conférence de consensus [3] : « La chirurgie ambulatoire est définie
comme des actes chirurgicaux […] programmés et réalisés dans les conditions techniques
nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable
et suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le
jour même de son intervention ».
Sur le plan réglementaire c’est le décret n° 92-1101 et n° 92-1102 du 2 octobre 1992 qui a fondé les
bases des structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire, en les qualifiant de
2
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
structures de soins alternatives à l’hospitalisation. Ce décret en partie abrogé par le décret du 6 mai
2005 relatif à l’organisation et à l’équipement sanitaire, a été intégré dans le Code de la Santé
Publique (CSP). La définition de la chirurgie ambulatoire comme structure de soins alternative à
l’hospitalisation et son caractère substitutif ont été maintenus. Les établissements de santé sont
autorisés à l’activité de soins de chirurgie sous la forme de chirurgie ambulatoire. De ce fait, la
chirurgie ambulatoire doit répondre à des conditions techniques de fonctionnement définies par les
articles D. 6124-301 à 305 du CSP, portant sur les structures de soins alternatives à l’hospitalisation.
L’article D. 6124-301 du CSP précise que « les structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie
ambulatoire dispensent, sur une durée journalière d’ouverture inférieure ou égale à douze heures,
des prestations ne comprenant pas d’hébergement au bénéfice de patients dont l’état de santé
correspond à ces modes de prise en charge » et que « les prestations délivrées équivalent par leur
nature, leur complexité et la surveillance médicale qu’elles requièrent à des prestations
habituellement effectuées dans le cadre d’une hospitalisation à temps complet ».
L’article R. 6121-4 du CSP présente le caractère substitutif et qualifié de la chirurgie ambulatoire :

substitutif, car il est indiqué que « les alternatives à l’hospitalisation […] ont pour objet
d’éviter une hospitalisation à temps complet ou d’en diminuer la durée. Les prestations ainsi
dispensées se distinguent de celles qui sont délivrées lors de consultations ou de visites à
domicile »

qualifié, car « dans les structures pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoires sont
mis en œuvre, dans des conditions qui autorisent le patient à rejoindre sa résidence le jour
même, des actes médicaux ou chirurgicaux nécessitant une anesthésie ou le recours à un
secteur opératoire »
Concernant la responsabilité médico-légale, depuis la loi du 4 mars 2002, le principe de la
responsabilité civile médicale est basé sur les articles L. 1142 et suivants du CSP. La spécificité
médico-légale de la chirurgie ambulatoire concerne principalement l’information délivrée, reçue et
comprise par le patient et/ou son représentant légal et l’engagement de la responsabilité de
l’établissement, qui débute dans le respect du dispositif d’autorisation.
3
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’article D. 6124-101 de CSP indique que « le personnel paramédical est placé sous la responsabilité
médicale d’un médecin anesthésiste réanimateur qui intervient sans délai. Ce médecin :
1) décide du transfert du patient dans le secteur d’hospitalisation et des modalités dudit transfert ;
2) autorise, en accord avec le médecin ayant pratiqué l’intervention, la sortie du patient de
l’établissement dans le cas d’une intervention effectuée dans une structure de soins alternative à
l’hospitalisation pratiquant l’anesthésie ou la chirurgie ambulatoire ».
L’autorisation de sortie est donc une décision médicale authentifiée par la signature d’un des
médecins de la structure. « Quel que soit le médecin signataire, la responsabilité professionnelle de
chacun des praticiens reste engagée. Il est de la responsabilité de l’anesthésiste réanimateur de
donner au patient l’ensemble des éléments nécessaire à la continuité de sa prise en charge postanesthésique, après sa sortie de l’unité ambulatoire ».
2. Recommandations de la SFAR [4]
En ce qui concerne l’anesthésie, la SFAR a établit des recommandations en 1990 (mises à jour en
1994) définissant l’anesthésie du patient ambulatoire comme « une anesthésie permettant au
patient le retour à un domicile privé le jour même ».
La liste des actes réalisables est établie par chaque équipe (opérateurs, anesthésistes), s’agissant de
manière générale d’interventions programmées, de courte durée (1h-1h30), à risque faible
(notamment hémorragique et respiratoire), aux suites simples et peu douloureuses.
La sélection des patients doit obéir à des critères médicaux (liés à l’âge, à ses comorbidités : score
ASA) et sociaux :

compréhension suffisante de ce qui est proposé

aptitude à observer les prescriptions médicales

conditions d'hygiène et de logement au moins équivalentes à celles qu'offre une
hospitalisation

disponibilité d'une personne, responsable et valide, pour raccompagner le patient et rester
la nuit suivante auprès de lui

éloignement de moins d'une heure d'une structure de soins adaptée à l'acte

accès rapide à un téléphone
4
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
3. Rapport de la cour des comptes sur la Sécurité Sociale en 2013 [5]
L’introduction de ce rapport à propos de la chirurgie ambulatoire illustre bien l’importance du sujet
à l’heure actuelle pour les autorités de tutelle :
« La chirurgie ambulatoire concerne « des actes chirurgicaux […] réalisés dans des conditions
techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire […] permettant sans risque
majoré la sortie du patient le jour même de son intervention », tels que, pour les actes les plus
courants, la chirurgie de la cataracte ou la libération du canal carpien, mais aussi des interventions
plus complexes, de l’épaule par exemple. Son développement, s’il répond à des objectifs de santé
publique, d’amélioration de la qualité des prises en charge et d’efficience du système de santé, est
aussi un levier pour une meilleure maîtrise des dépenses de soins.
L’introduction de la chirurgie ambulatoire en France a été plus tardive que dans d’autres pays anglosaxons ou européens. Vingt ans après sa reconnaissance légale en 1991, quatre interventions
chirurgicales sur dix sont désormais pratiquées sous cette forme. Initialement mise en place pour
des interventions comme le traitement de la cataracte, des hernies, des varices et des affections de
la main, la chirurgie ambulatoire s’est par la suite étendue à des pathologies plus importantes.
Le ministère de la santé a pour objectif de rendre sa part majoritaire à l’horizon 2016, ce qui reste
en deçà du potentiel de huit interventions sur dix réalisées en ambulatoire dans plusieurs pays
occidentaux qui nous sont comparables.
Au regard de cette perspective, la politique volontariste de développement de la chirurgie
ambulatoire menée par les pouvoirs publics paraît limitée dans ses ambitions, tandis que le
potentiel d’économies très significatif qu’il recèle n’est encore que trop peu exploité. »
Ce rapport montre aussi l’accélération du développement ambulatoire (Figure 1) avec une
progression de 7.2 points entre 2007 et 2011. En 2011, 2086 millions de séjours ont été pratiqués
en ambulatoire sur un total de 5284 millions de séjours chirurgicaux (39,5 %). La moitié des
interventions effectuées en ambulatoire concernaient cinq domaines : la cataracte, la chirurgie de
la main, les circoncisions, les varices et les méniscectomies ; et sur les cinq dernières années, la
croissance ambulatoire est concentrée sur trois interventions : la cataracte (45,1 %), les varices
(10,8 %) et les hernies (9,2 %).
5
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Totale
Chirurgie hospitalisation complète
Chirurgie ambulatoire
6000000
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
2007
2008
2009
2010
2011
Figure 1 : évolution des séjours chirurgicaux par mode d’intervention
(Source : Rapport de la Sécurité Sociale sur la chirurgie ambulatoire, 2013)
Le secteur privé est pour l’instant plus en avance (Figure 2), même si une accélération récente du
secteur public est constatée sur les 5 dernières années.
80%
60%
40%
20%
Ambulatoire privé
Hospitalisation privé
Hospitalisation public
Ambulatoire public
74%
72%
71%
71%
70%
54%
53%
51%
51%
50%
49%
49%
29%
29%
46%
47%
26%
28%
2007
2008
2009
2010
30%
2011
Figure 2 : évolution des parts de marché en chirurgie
(Source : Rapport de la Sécurité Sociale sur la chirurgie ambulatoire, 2013)
6
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Il existe également une nette disparité en fonction des régions (Figure 3).
Figure 3 : taux global de chirurgie ambulatoire par région en 2011
(Source : Rapport de la Sécurité Sociale sur la chirurgie ambulatoire, 2013)
Pour la Cour des Comptes, le développement de la chirurgie ambulatoire relève du praticien qui
choisit son mode d’intervention, ambulatoire ou conventionnel. De ce fait, c’est sur les
établissements de santé que les pouvoirs publics agissent pour pousser les communautés
hospitalières à s’engager dans la conversion ambulatoire. Les dispositifs contraignants associés à
l’origine au développement de la chirurgie ambulatoire ont ainsi progressivement laissé place à la
contractualisation ou l’incitation tarifaire.
À un dispositif d’encadrement s’est progressivement substitué un régime désormais très souple.
7
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Jusqu’en 2003, la chirurgie ambulatoire était soumise à un strict régime d’autorisation du fait d’un «
taux de change », subordonnant la création d’une place ambulatoire à la suppression de plusieurs
lits de chirurgie en hospitalisation complète. Ce dispositif a été supprimé par l’ordonnance du 4
septembre 2003. Sauf exceptions, les autorisations d’activité sont désormais systématiquement
accordées par les ARS dans une perspective de développement de la chirurgie ambulatoire.
Sur le plan financier, à partir de 2003, le mode de financement devient incitatif. La généralisation de
la tarification à l’activité (T2A) accroît alors l’intérêt des établissements pour la chirurgie
ambulatoire, vecteur de recettes supplémentaires puisqu’elle permet de prendre en charge
davantage de patients qu’un lit conventionnel. Depuis 2004, il s’y ajoute une incitation par les tarifs,
avec désormais une rémunération selon un tarif identique des gestes sans hospitalisation et des
gestes avec une nuitée, de façon à favoriser un transfert vers les pratiques ambulatoires. Par
ailleurs, depuis la fin des années 2000, l’assurance-maladie et le ministère ont franchi une nouvelle
étape en remettant en cause le caractère alternatif de la chirurgie ambulatoire, pour la positionner
désormais en pratique de référence. Depuis 2008, la procédure de mise sous entente préalable par
l’assurance-maladie impose un accord du service du contrôle médical à une prise en charge en
hospitalisation complète pour des gestes ciblés. Cette action a été élargie par une instruction du 27
décembre 2010 étendant le mode de prise en charge ambulatoire « à l’ensemble des patients
éligibles à la chirurgie ambulatoire et à l’ensemble de l’activité de chirurgie ». Ce texte fait
désormais de la chirurgie ambulatoire la pratique de référence.
4. Comparaison de l’activité française au niveau international
Aux Etats-Unis, en 2006, une enquête nationale présentant les informations issues des bases
nationales américaines (National Health Care Surveys) a enregistré 53,3 millions de procédures
chirurgicales et non chirurgicales dans le cadre de 34,7 millions de venues représentant 61,6% du
total des séjours hospitaliers en chirurgie avec ou sans procédure chirurgicale. L’American Hospital
Association rapportait, en 2010, un taux de chirurgie ambulatoire égal à 63,5% du total des
interventions chirurgicales pratiquées dans les hôpitaux de communauté.
L’enquête sur la chirurgie ambulatoire menée par l’IAAS en 2004, concernant 37 procédures de
référence, a rapporté un taux de 83,5% aux Etats-Unis contre 45% en France (60% au Royaume-Uni,
78% au Danemark …). Le taux concernant toutes les interventions chirurgicales réalisées en
ambulatoire par rapport au nombre total d’actes chirurgicaux est présenté dans la figure 4. On
remarque l’avance des pays nordiques et du Royaume-Uni.
8
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
80%
74%
69%
60%
53%
52%
50%
43%
40%
36%
35%
33%
20%
0%
Figure 4 : pratique comparée de la chirurgie ambulatoire
(Source : HAS - Enquête IAAS 2009 - % de chirurgie ambulatoire/chirurgie totale)
En ce qui concerne, la part de l’activité ambulatoire en chirurgie du pied et de la cheville,
l’Association Française de Chirurgie du Pied (AFCP) a réalisé une enquête [6] auprès des chirurgiens
européens membres du Groupe de recherche et développement en chirurgie mini-invasive du pied
(GRECMIP) en 2014. L'objectif était d'analyser les gestes pratiqués en ambulatoire, dans le domaine
de la chirurgie du pied et de la cheville, d'apprécier les limites et de connaître les réticences ou les
obstacles rencontrés dans le développement et la pratique de la chirurgie ambulatoire en fonction
des pays. La figure 5 présente le taux d’activité ambulatoire par rapport à la chirurgie
conventionnelle. La France avec 40% est loin derrière le Royaume-Uni avec 80% et même
l’Allemagne et l’Espagne avec 60%.
9
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
100%
80%
80%
60%
60%
60%
50%
50%
45%
41%
40%
30%
20%
5%
0%
Figure 5 : Pourcentage d'activité ambulatoire par rapport à la chirurgie conventionnelle dans le
domaine de la chirurgie du pied et de la cheville en fonction des pays
(Source : Chirurgie du pied et de la cheville en ambulatoire, F. Lintz et al, Elsevier, 2015)
La figure 6 présente le taux d’actes en ambulatoire en fonction du type de gestes. Le
Royaume-Uni est très en avance dans ce domaine, la plupart des gestes, hormis
l’arthrodèse de l’arrière-pied, étant réalisés en ambulatoire. En France, pour les chirurgiens
interrogés la chirurgie du 1er rayon se fait environ à 60% en ambulatoire. Par comparaison,
l’IAAS avait évalué en 2013 le taux global de chirurgie ambulatoire en France à 42,3%, avec
respectivement 84% pour la chirurgie méniscale et 20% pour la chirurgie d’hallux valgus.
10
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
France
Royaume-Uni
Allemagne
Espagne
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Hallux Valgus
unilatéral
Griffes
d'orteils
Arthrodèse Arthrodèse Arthroscopie Arthrodèse
MTP
médio-pied de cheville arrière-pied
Figure 6 : Pourcentage d'actes en ambulatoire
en fonction du type de chirurgie et du pays d'exercice
(Source : Chirurgie du pied et de la cheville en ambulatoire, F. Lintz et al, Elsevier, 2015)
Cette enquête confirme la progression de la prise en charge ambulatoire, en France, dans le
domaine de la chirurgie du pied, mais cela reste encore en deçà des statistiques d'autres pays
comme l'Allemagne et le Royaume-Uni où l'ambulatoire est d'usage en chirurgie de l'avant-pied. Il
est à noter toutefois, qu’il y a eu un faible taux de réponses à cette enquête (8%) et que les
chirurgiens ayant participé sont tous adhérents à un groupe de chirurgie mini-invasive, ce qui n’est
donc pas forcément très représentatif de l’activité réelle. Malgré tout, ces résultats corroborent
ceux de l’enquête de l’IAAS en 2009, qui retrouvait également 40% d’activité ambulatoire. Les
auteurs concluent en disant que si les moyens structurels et organisationnels permettent
aujourd'hui un accueil en ambulatoire en France, il faudra faire évoluer la mentalité, d'autant que le
patient français conserve la liberté du choix du type d'hospitalisation, ce qui n'est pas le cas au
Royaume-Uni par exemple.
11
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
II)
INTRODUCTION
Si dans la littérature, la notion de chirurgie ambulatoire apparaît dès le début du 20 e siècle, ce n’est
véritablement que dans les années 1970 qu’elle a commencé à se développer pour connaître une
croissance rapide dans les années 1980, en particulier aux Etats-Unis. En France, c’est la loi du 31
juillet 1991 qui a défini la chirurgie ambulatoire comme une structure de soins alternative à
l’hospitalisation. Elle recouvre l’hospitalisation de moins de 12 heures sans hébergement de nuit et
comprend les actes chirurgicaux réalisés dans un bloc opératoire sous une anesthésie adaptée et
suivis d’une surveillance postopératoire en salle de réveil, permettant sans risque avéré la sortie du
patient le jour même de son intervention. Son objectif est notamment de diminuer la durée
d’hospitalisation (qui ne s’avère pas nécessaire dans 30% des cas) ainsi que le délai des chirurgies
programmées, permettant de diminuer les coûts [7]. En 2011, l’activité globale de ce secteur
représentait 39,5% de l’activité de chirurgie en France, contre 32,3% en 2007. Comparativement, au
Royaume-Uni cette part atteint 60% et 70% aux Etats-Unis [8]. La situation économique actuelle
amène progressivement les autorités à mettre la pression sur les professionnels de santé, pour
réduire les dépenses, en mettant notamment en avant ce type d’activité. Encore faut-il que ceci se
fasse également dans l’intérêt du patient, et donc avec autant ou moins de risques que lors d’une
hospitalisation conventionnelle.
La chirurgie ambulatoire nécessite des conditions spécifiques pour la prise en charge de la douleur
après l’intervention, en effet ce n’est pas l’acte qui est ambulatoire mais le patient. Du fait de
l’absence de la possibilité de surveillance du patient après son départ, le traitement antalgique doit
donc être efficace avec le minimum de risques. Pour autant, il n’existe actuellement aucune
recommandation de caractère réglementaire concernant l’anesthésie et les actes pouvant être
réalisés dans ce cadre, mais seulement des recommandations établies par des sociétés savantes et
l’association française de chirurgie ambulatoire.
En ce qui concerne l’évaluation de la chirurgie du pied en ambulatoire, la littérature est très pauvre.
Les études retrouvées portent principalement sur l’évaluation des différentes techniques
d’anesthésie. Aucune ne s’est vraiment attachée à évaluer les résultats de la chirurgie ambulatoire
par rapport à l’hospitalisation conventionnelle de référence. Pourtant à l’heure de la judiciarisation
de la médecine et de la pression des autorités de tutelle, il semble indispensable de pouvoir justifier
la pratique de la chirurgie ambulatoire par des résultats cliniques pertinents.
12
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’hypothèse était que les patients étaient aussi douloureux en ambulatoire, sans que cela soit
associé à un taux plus élevé de complications.
L’objectif de notre travail était donc d’évaluer les résultats de la chirurgie de l’avant-pied en
ambulatoire par rapport à une hospitalisation traditionnelle, principalement en terme de douleurs
dans la période postopératoire précoce.
13
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
III)
MATERIEL ET METHODES
Il s’agissait d’une étude prospective, comparative, d’évaluation continue, réalisée entre septembre
2012 et janvier 2014 dans un même centre, par 4 opérateurs seniors (Dr JL Besse, Dr R
Desmarchelier, Dr MC Lomberget et Dr F Dalat). Nous avons inclus tous les patients opérés d’une
chirurgie de l’avant-pied.
1. Catégories de gestes sur l’avant-pied
Les patients étaient répartis en 4 catégories (Tableau 1) selon l’indication et le geste réalisé : du
geste mineur (ablation de matériel, syndrome de Morton, griffes d’orteils) aux gestes plus lourds
(hallux valgus avec plusieurs rayons latéraux).
Tableau 1: catégorie de gestes chirurgicaux
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Catégorie 4
Gestes mineurs (G1)
- Griffes d’orteils
- Morton
- Ablation de vis
Gestes légers (G2)
chirurgie isolée du 1er rayon
- Scarf M1+P1
- Arthrodèse MTP1
Gestes intermédiaires (G3)
chirurgie du 1er rayon et ostéotomie du 2e rayon (+/- 3e)
- Ostéotomie de Scarf M1+P1+WeilM2 (ou Weil M2M3)
- Arthrodèse MTP1+WeilM2 (ou Weil M2M3)
Gestes lourds : pieds complexes (G4)
chirurgie 1er rayon + ostéotomies 2e 3e 4e rayons + griffes
- Scarf M1+P1 + WeilM234 ou DMMO + griffes orteils
- Arthrodèse MTP1+WeilM234 ou DMMO + griffes d’orteils
- Arthrodèse MTP1 + résection alignement M2345 + griffes
2. Critères d’inclusion et d’exclusion
Les critères d’inclusion correspondaient aux critères de chirurgie ambulatoire. En effet, à tous les
patients éligibles répondant aux recommandations de la Société Française d’Anesthésie
Réanimation (SFAR) [6] (habiter à moins de 50 kilomètres de l’hôpital et ne pas être seul la
première nuit), le chirurgien proposait de réaliser le geste en ambulatoire. L’impératif pour ces
14
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
patients était d’avoir à leur disposition la veille de l’intervention les antalgiques nécessaires pour les
suites, ainsi que la chaussure prescrite le cas échéant. Il faut noter toutefois que pour des questions
d’organisation, seul le Dr Besse a pu respecter de manière stricte ces critères d’inclusions, les autres
chirurgiens n’ayant pas accès facilement au moment de l’étude aux plages de chirurgie
ambulatoire.
Pour les patients hospitalisés, la durée de séjour était de 48 heures. Il était décidé de réaliser les
gestes lourds (catégorie 4), uniquement dans le cadre de l’hospitalisation conventionnelle.
Les critères d’exclusion étaient liés à l’impossibilité de pouvoir répondre au questionnaire
d’évaluation postopératoire (déficience mentale ou problème linguistique).
3. Type d’anesthésie et protocole douleur
En ce qui concerne l’anesthésie, en première intention le patient se voyait proposer une anesthésie
locorégionale (ALR) sauf contre-indication (refus du patient, coagulopathie), surtout s’il existait un
terrain défavorable à une anesthésie générale (terrain allergique, intubation difficile, insuffisance
respiratoire). L’ALR périphérique étant privilégiée par rapport à la rachianesthésie (rachi) sauf cas
particuliers (demande du patient, conditions locales défavorables avec varices importantes ou
mauvais état cutané), avec des indications propres à chaque type d’ALR :
-
bloc de cheville (BC), si chirurgie limitée (catégorie 1 à 3) ; protocole en Annexe 1.
-
bloc sciatique poplité (BP), si chirurgie catégorie 4, ou conditions locales défavorables au niveau
de la cheville, ou si mauvais vécu d'un précédent bloc de cheville.
-
cathéter poplité (Kt) 48h, si chirurgie catégorie 4, ou douleur importante après une chirurgie
antérieure, ou présence d’une contre-indication aux antalgiques postopératoires (AINS,
morphiniques).
Pour toute ALR, il y avait une indication assez large de sédation par Midazolam ou Rémifentanil, ou
musicothérapie (ou hypnose...), selon l’anxiété du patient. L'anesthésie générale (AG) de
complément avec intubation ou masque laryngé concernait les échecs de bloc et était
comptabilisée comme une AG. Une infiltration au niveau des nerfs métatarsiens (plantaire médiale
et inter-métatarsiens au niveau des rayons concernés) et en zone cicatricielle était
systématiquement réalisée par le chirurgien en fin d’intervention, avec 10 ml de Ropivacaïne 0,75%.
15
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Quel que soit le type d’hospitalisation, les patients recevaient le même protocole d’antalgiques par
voie orale (Annexe 2), avec cependant la possibilité de morphine orale par 6 heures, si nécessaire
pour les patients hospitalisés.
La prescription d’anticoagulant postopératoire pendant 10 jours était indiquée uniquement chez
des patients aux antécédents de phlébite ou avec un facteur de risque significatif.
4. Auto-évaluation
Un questionnaire (Annexe 3) était remis et expliqué la veille ou le jour de la chirurgie, avec pour
différents items :
-
évaluation de la douleur la plus élevée ressentie pendant les 3 périodes de la journée sur une
Echelle Numérique (EN) de 0 (aucune douleur) à 10 (douleur insupportable)
-
jour et heure de récupération de la sensibilité après ALR
-
présence ou non d’une gêne à domicile (pour les patients ambulatoires) liée à l’immobilité de la
jambe ou du pied
-
prise d’antalgique pendant les 3 premiers jours, même en l’absence de douleurs
-
traitement antalgiques prescrit suffisant ou non
-
présence de nausées/vomissements dans les suites
-
présence de troubles du sommeil
-
troubles de vigilance ou de l’attention
-
disparition des douleurs au 7e jour
-
appel de l’hôpital et/ou du médecin traitant au cours de la 1 e semaine
-
si nouvelle opération, choisiriez-vous la même technique d’anesthésie, le même type
d’hospitalisation ?
-
évaluation de la satisfaction globale du patient (0-10)
5. Méthode d’analyse
Le critère principal de jugement était la douleur sous forme d’EN entre 0 et 10 et par catégories (A
= pas de douleur = EN 0 ; M = modérée = EN entre 1 et 4 ; S = sévère = EN entre 5 et 7 ; E = extrême
= EN entre 8 et 10) le matin, à midi et le soir lors des trois jours suivant la chirurgie.
16
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Les critères secondaires étudiés intéressaient :

la catégorie du geste

les antécédents du patient (score ASA, tabagisme, diabète, maladies inflammatoires,
problèmes neurologiques, ostéoporose)

les modalités opératoires (durée du garrot de mollet, prescription d’une anticoagulation
préventive postopératoire, délai de récupération de la sensibilité)

l’évaluation postopératoire par les différents items du questionnaire

la présence ou non de complications (notamment les ré-hospitalisations pour ceux opérés
en ambulatoire) dans les 8 jours suivant l’intervention
Pour chaque patient, le chirurgien remplissait sur le questionnaire d’auto-évaluation donné au
patient les données suivantes : le poids, la taille, l’indice de masse corporelle (IMC), la catégorie du
geste réalisé, le score ASA, le type d’anesthésie réalisé, la durée de garrot et la prescription ou non
d’une anticoagulation postopératoire. Tous les questionnaires étaient récupérés lors de la 1 e
consultation postopératoire à 3 semaines, la survenue de complications au cours de la première
semaine post-opératoire était consignée dans le dossier.
Le principe de l’étude, et le consentement des patients étaient recueillis lors de la dernière
consultation préopératoire.
Méthode statistique :
Toutes les données opératoires et celles obtenues à partir des questionnaires ont été organisées
au sein d’un tableur Microsoft Excel® (Microsoft Corporation, Washington, USA).
Pour l’étude statistique nous avons utilisé le logiciel JMP®Pro 11.0.0 pour Mac (SAS Institute Inc,
North Carolina, USA). Nous avons analysé la normalité de notre population à l’aide du test de
Shapiro Wilk. Celle-ci n’étant pas de répartition normale, nous avons réalisé des tests univariés non
paramétriques de type Wilcoxon et Steel-Dwass pour les valeurs numériques et de type Chi2 pour
les valeurs non numériques. Pour l’analyse multivariée, nous avons utilisé le logiciel R®2.15.2 (R
Core Team, Vienna, AUSTRIA), avec un modèle de régression de type Tobit en retenant uniquement
les variables ayant une p-value inférieure à 20% en analyse univariée.
Les résultats étaient définis comme statistiquement significatifs pour p<0.05.
17
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
IV)
RESULTATS
1. Données générales de la population
La population incluse dans l’étude représentait 460 patients (147 dans le groupe ambulatoire et
313 dans le groupe hospitalisation), dont les caractéristiques générales sont résumées dans les
tableaux 2.1 et 2.2.
Les 2 groupes étaient comparables en termes de sexe ratio, de consommation tabagique ; par
contre les patients étaient statistiquement plus âgés, et ils avaient un IMC et un score ASA plus
élevé, dans le groupe hospitalisé.
Concernant l’analyse inter-opérateurs (patients du Dr Besse « B » versus autres chirurgiens « AC »),
en ambulatoire il n’y avait pas de différence en termes d’âge, d’IMC et de score ASA. Dans le groupe
hospitalisation, il n’y avait pas de différence en termes d’âge, de sex-ratio et de score ASA ; par
contre, les patients « B » étaient statistiquement plus âgés, avec un IMC moins élevé que les
patients « AC ».
Tableau 2.1 : caractéristiques générales de tout l’effectif en fonction du type d’hospitalisation
Ambulatoire
Hospitalisation
Effectif
147
313
Age moyen
55 ± 13 (22-80)
60 ± 14 (16-87)
Sexe
p-value
0.0002
0.7
Homme
14%
13%
Femme
86%
87%
IMC
24
25
0.004
Tabac
8%
8%
0.6
Score ASA
<0.0001
1
56%
32%
2
41%
61%
3
3%
7%
18
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 2.2 : caractéristiques générales en fonction du type d’hospitalisation et du chirurgien
Ambu B
Ambu AC
Effectif
127
20
Age moyen
55 ± 13
52 ± 14
(23-80)
(22-73)
p-value
0.4
Sexe
Hospit B
Hospit AC
190
123
60 ± 14
58 ± 14
(16-85)
(16-87)
0.04
0.02
0.7
Homme
9%
29%
9%
9%
Femme
91%
71%
91%
91%
IMC
24
23
25
26
0.3
Score ASA
p-value
0.02
0.5
0.6
1
58%
43%
34%
29%
2
40%
52%
59%
64%
3
2%
5%
7%
7%
(B = Dr Besse, AC = autres chirurgiens)
Les données globales sur l’activité de la chirurgie de l’avant-pied dans le service, sur cette période,
et le suivi de l’étude sont présentés dans les tableaux 3.1 et 3.2. Dans la série globale, 32% des
patients ont été opérés en ambulatoire (40% pour les patients du Dr Besse contre 14% pour les
autres chirurgiens).
Tableau 3.1 : Données sur l’activité de la chirurgie de l’avant-pied et sur le suivi de l’étude
Patients
opérés de
Hospitalisés Ambulatoire
l’avant-pied
sur la période
Fiches
données
Questionnaire
non récupérés
Perdus
de vue
JLB
323
60%
40%
98%
2.5%
4%
RD
127
80%
20%
67%
15%
57%
MCL
50
95%
5%
78%
0%
22%
FD
21
95%
5%
90%
40%
48%
Total
521
68%
32%
88%
6%
12%
19
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 3.2 : Données globales sur l’activité de la chirurgie de l’avant-pied dans le service
Patients opérés de
l’avant-pied sur la
période
Estimation activité par
année (patients)
par
mois
par
semaine
Total
521
330
43
6
Hospitalisation
68%
198
16
4
Ambulatoire
32%
132
11
2
En considérant les perdus de vue comme étant les patients n’ayant pas rempli ou rendu leur
questionnaire à la 1e consultation postopératoire, on retrouve un taux global de 6% (2.5% pour les
patients du Dr Besse et 15% pour les autres chirurgiens). Ce taux monte à 12% si on inclut
également les patients opérés sur la période mais n’ayant pas reçu de questionnaire (4% pour le Dr
Besse et 28% pour les autres chirurgiens).
Sur la période de l’étude, 521 patients ont été opérés de l’avant-pied, soit une activité annuelle de
330 patients par an et mensuelle de 43 par mois. Cela correspondrait approximativement à 130
patients opérés en ambulatoire par an, ou 11 par mois.
Dans la série globale (figure 7), l’étiologie principale était la chirurgie de l’hallux valgus (70%) et le
type d’hospitalisation influençait peu la répartition. On a seulement retrouvé une part légèrement
plus importante de chirurgie des griffes en ambulatoire (15% contre 11%) et une inversion du
rapport hallux valgus isolé (HV-) contre hallux valgus + rayons latéraux et/ou griffes (HV+) : 46% HV+
et 25% HV- en hospitalisation contre 43% HV- et 26% HV+ en ambulatoire. Le taux de chirurgie de
reprise était sensiblement le même, quel que soit le type d’hospitalisation (10% en hospitalisation
contre 9% en ambulatoire).
20
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
SERIE GLOBALE
Reprise 10% Morton 2% Griffes 11%
Griffes isolées
Hallux valgus isolé HV-
HR 7%
HV + métatarsalgies +/griffes
HV- 31%
HV+ 39%
Hallux rigidus HR
Reprise de l'avant-pied
Morton
Figure 7 : répartition des différentes étiologies (série globale)
La répartition des différentes étiologies en fonction du type d’hospitalisation et de chirurgien est
présentée dans les figures 8.1 et 8.2. Dans le groupe hospitalisation, il y avait seulement une part
plus faible de reprises chirurgicales dans le groupe « AC ». Par contre, parmi les patients
ambulatoires, dans le groupe « AC », 80% des gestes étaient représentés par la chirurgie des griffes
et de l’HV- avec seulement 5% d’HV+ contre 29% pour le groupe « B ».
Hospitalisation Dr Besse
Morton 3% Griffes 8%
Reprise 14%
Griffes isolées
Hallux valgus isolé HV-
HR 6%
HV- 21%
HV+ 48%
HV + métatarsalgies +/griffes
Hallux rigidus HR
Reprise de l'avant-pied
Morton
21
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Hospitalisation autres chirurgiens
Reprise 5%
Griffes 11%
Griffes isolées
HR 11%
Hallux valgus isolé HV-
HV- 31%
HV+ 42%
HV + métatarsalgies +/griffes
Hallux rigidus HR
Reprise de l'avant-pied
Ambulatoire Dr Besse
Reprise 9% Morton 1% Griffes 13%
Griffes isolées
HR 6%
Hallux valgus isolé HV-
HV+ 29%
HV + métatarsalgies +/griffes
Hallux rigidus HR
HV- 42%
Reprise de l'avant-pied
Morton
22
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ambulatoire autres chirurgiens
Reprise 10%
Morton 5%
HV+ 5%
Griffes isolées
Hallux valgus isolé HV-
Griffes
30%
HV + métatarsalgies +/griffes
Reprise de l'avant-pied
HV- 50%
Morton
Figure 8 : répartition des différentes étiologies en fonction du type d’hospitalisation et du chirurgien
En terme de geste chirurgical, il y avait une différence statistiquement significative en termes
d’effectif de chaque catégorie de gestes (p<0.0001), quel que soit le chirurgien, avec plus de gestes
mineurs et légers en ambulatoire, alors que les gestes intermédiaires prédominaient parmi ceux qui
étaient hospitalisés (Figure 9).
Ambulatoire
Hospitalisation
Tous chirurgiens confondus
49%
46%
50%
40%
33%
34%
30%
19%
20%
10%
8%
10%
1%
0%
G1
G2
G3
G4
23
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ambulatoire
Hospitalisation
Dr Besse
50%
49%
45%
39%
40%
29%
30%
20%
16%
13%
9%
10%
0%
0%
G1
G2
G3
Ambulatoire
G4
Hospitalisation
Autres chirurgiens
55%
60%
49%
50%
40%
40%
40%
30%
20%
6%
10%
5%
5%
0%
0%
G1
G2
G3
G4
Figure 9 : répartition des catégories de geste chirurgical en fonction du type d’hospitalisation
24
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
La répartition des effectifs en fonction de la catégorie du geste et du chirurgien est présentée dans
le tableau 4. Dans le groupe hospitalisation, il n’y avait pas de différence statistiquement
significative en terme d’effectif de chaque catégorie de gestes (p=0.06) entre le groupe « B » et
celui « AC » ; par contre, en ambulatoire, cette différence était statistiquement significative
(p=0.0042) avec plus de gestes mineurs et légers dans le groupe « AC » alors qu’il y avait plus de
gestes intermédiaires dans le groupe « B ».
Tableau 4 : Répartition des patients en fonction du geste et du chirurgien
JLB
RD
MCL
FD
G1
12% (39)
14% (12)
5% (2)
5% (1)
G2
36% (113)
44% (38)
40% (15)
37% (7)
G3
44% (141)
40% (34)
50% (19)
42% (8)
G4
8% (24)
2% (2)
5% (2)
16% (3)
(JLB=JL Besse. RD=R Desmarchelier. MCL=MC Lomberget. FD=F Dalat)
La répartition en termes d’âge, de score ASA, en fonction du type d’hospitalisation, de la catégorie
du geste et du chirurgien est présentée dans les tableaux 5.1, 5.2 et 5.3.
Tableau 5.1 : comparatifs en termes d’âge et de score ASA
en fonction du geste et du type d’hospitalisation (tous chirurgiens confondus)
A1
H1
A2
H2
A3
H3
H4
Effectif
29
25
69
105
49
152
31
Age
60 ± 10
64 ± 16
50 ± 14
55 ± 15
59 ± 11
61 ± 13
(33-80)
(25-82)
(22-72)
(16-82)
(23-74)
(16-87)
64 ± 7
(54-79)
IMC
25
26
23
24
25
25
27
1
45%
24%
62%
40%
54%
32%
10%
2
45%
52%
38%
55%
44%
62%
84%
3
10%
24%
0%
5%
2%
6%
6%
Score ASA
(A=ambulatoire. H =hospitalisation. 1, 2, 3, 4= Catégories de gestes.
A1 : gestes de catégorie 1 opérés en ambulatoire…)
25
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 5.2 : comparatifs en termes d’âge et score ASA
en fonction du geste et du type d’hospitalisation (patients du Dr Besse)
A1
H1
A2
H2
A3
H3
H4
Effectif
21
19
57
55
49
92
24
Age
61 ± 9
(46-80)
67 ± 13
(39-82)
50 ± 15
(23-72)
57 ± 14
(22-79)
59 ± 11
(23-74)
61 ± 14
(16-85)
65 ± 7
(54-79)
IMC
25
26
23
25
25
24
27
1
48%
26%
63%
42%
57%
38%
8%
2
43%
53%
37%
53%
41%
58%
84%
3
9%
21%
0%
5%
2%
4%
8%
Score ASA
Tableau 5.3 : comparatifs en termes d’âge et score ASA
en fonction du geste et du type d’hospitalisation (autres chirurgiens)
A1
H1
A2
H2
A3
H3
H4
Effectif
8
7
11
49
1
60
7
Age
56 ± 13
(33-73)
57 ± 20
(25-80)
49 ± 14
(22-69)
52 ± 16
(16-82)
60
62 ± 11
(21-87)
62 ± 7
(54-74)
IMC
25
27
22
24
22
27
28
1
38%
29%
55%
37%
0%
24%
14%
2
50%
43%
45%
59%
100%
68%
86%
3
12%
28%
0%
4%
0%
8%
0%
Score ASA
26
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Concernant le type d’anesthésie, la majorité des patients ont été opérés sous bloc de cheville, avec
une proportion importante d’anesthésie générale (30%) chez les patients hospitalisés parmi
lesquels il y avait également 6% de cathéter poplité (jusqu’à 9% parmi les patients du groupe « B »),
hors gestes complexes de catégorie 4. Figures 10.1 et 10.2.
Ambulatoire
80%
Hospitalisation
Tous chirurgiens
confondus
80%
53%
60%
40%
29%
20%
17%
9%
2%
1%
6%
3%
0%
0%
BC
BP
Rachi
AG
Kt
Figure 10.1 : répartition des différents types d'anesthésie en fonction du type d’hospitalisation
Ambulatoire
Hospitalisation
Groupe Besse
100%
86%
80%
60%
47%
40%
30%
10%
20%
1%
1%
4%
9%
12%
0%
0%
BC
BP
Rachi
AG
Kt
Figure 10.2 : répartition des différents types d'anesthésie en fonction du type d’hospitalisation
27
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
2. Résultats sur la douleur globale (ambulatoire versus hospitalisation)
a) Douleur moyenne par périodes de la journée sous forme d’EN
L’évolution de la douleur est présentée dans la figure 11.
EN moyenne
6
Hospitalisation
Ambulatoire
4
2
0
J0 AM J0 N J1 M J1 AM J1 N J2 M J2 AM J2 N J3 M J3 AM J3 N
Figure 11 : évolution de la douleur moyenne (EN) par périodes de la journée et son écart-type
en fonction du type d’hospitalisation (tous chirurgiens confondus)
(AM = après-midi, N = nuit, M = matin)
Les douleurs étaient maximales autour de la 1e nuit postopératoire et du matin du 1e jour (environ
3.3/10±2.5) quel que soit le mode d’hospitalisation. Dans le groupe ambulatoire, il y avait une
décroissance à partir de l’après-midi du 1e jour, alors que dans le groupe hospitalisation cela se
situait autour du 2e jour.
Les douleurs étaient statistiquement plus faibles en ambulatoire à partir de la nuit du 1 e jour (sauf
lors de l’après-midi du 2e jour). Tableau 6.
28
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 6 : évolution de la douleur moyenne (EN) par périodes de la journée
en fonction du type d’hospitalisation
Douleur
(EN 0-10)
J0
AM
J1
N
J2
J3
M
AM
N
M
AM
N
M
AM
N
Ambulatoire
2.0
3.3 3.3
3.1
2.5
2.2
2.2
1.6
1.5
1.5
1.1
Hospitalisation
2.1
3.0 3.3
3.0
3.1
2.7
2.5
2.1
1.9
1.8
1.6
p-value
0.9
0.3
0.8
0.02
0.01
0.1
0.006
0.02
0.03
0.004
0.9
L’analyse par chirurgien (figure 12), retrouve le même pic douloureux autour de la 1 e nuit et du
matin du 1e jour quel que soit le mode d’hospitalisation et le chirurgien. Par contre, la décroissance
est plus rapide (dès la 1e nuit) pour les patients « AC » opérés en ambulatoire. Les patients « B »
semblent légèrement plus douloureux que les patients « AC » en ambulatoire, mais sans aucune
différence statistiquement significative. Dans le groupe hospitalisation, l’évolution est sensiblement
la même quel que soit le chirurgien, sans aucune différence statistiquement significative.
Hospitalisation AC
Hospitalisation B
Ambulatoire AC
Ambulatoire B
4
EN moyenne
3
2
1
0
J0 AM J0 N J1 M J1 AM J1 N J2 M J2 AM J2 N J3 M J3 AM J3 N
Figure 12 : évolution de la douleur moyenne (EN) par périodes de la journée
en fonction du type d’hospitalisation et du chirurgien
29
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
A noter que quelle que soit la période étudiée, 39% des patients hospitalisés déclaraient une
douleur <5/10 (contre 43 % dans le groupe ambulatoire) alors que 55% la disaient ≥5/10 (contre
53%).
b) Douleur maximale quotidienne sous forme d’EN
L’évolution est présentée dans la figure 13.
A noter que les patients étaient légèrement moins douloureux en ambulatoire, de façon
statistiquement significative à J2 (p=0.05) et J3 (p=0.04).
Hospitalisation
7
p = 0.2
Ambulatoire
p = 0.8
p = 0.05
6
p = 0.04
EN max
5
4,2
3,7
4
3,4
3
3,3
4,1
2,3
2,8
2
1,9
1
0
J0
J1
J2
J3
Figure 13 : évolution de la douleur maximale quotidienne (EN) et son écart-type
en fonction du type d’hospitalisation (tous chirurgiens confondus)
L’évolution par chirurgien est présentée dans la figure 13. Cette évolution est sensiblement la
même quel que soit le type d’hospitalisation et le chirurgien. Les patients du groupe « AC »
semblent légèrement moins douloureux en ambulatoire, mais sans différence statistiquement
significative (tableau 7).
30
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
5
Hospitalisation AC
Hospitalisation B
Ambulatoire AC
Ambulatoire B
EN max
4
3
2
1
0
J0
J1
J2
J3
Figure 14 : évolution de la douleur maximale quotidienne (EN) en fonction du type d’hospitalisation
et du chirurgien
Tableau 7 : évolution de la douleur maximale quotidienne (EN) en fonction du type d’hospitalisation
de chirurgien
Ambulatoire
Douleur
(EVA 0-10)
Groupe B
J0
J1
J2
Hospitalisation
J3
J0
J1
J2
J3
3.8 ±2.6 4.2 ±2.5 2.9 ±2.1 2.0 ±1.9 3.4 ±2.6 4.3 ±2.4 3.2 ±2.1 2.1 ±1.9
Groupe AC 3.3 ±2.6 3.2 ±1.9 2.2 ±1.9 1.4 ±1.5 3.2 ±2.8 3.9 ±2.7 3.4 ±2.4 2.6 ±2.2
p-value
0.5
0.1
0.2
0.3
0.5
0.1
0.5
0.05
c) Douleur en catégories
Si on prend comme référence la douleur maximale quotidienne en catégories (tableau 8 et figures
15.1, 15.2 et 15.3), il est intéressant de noter qu’il y a environ 10% des patients qui déclarent une
douleur supérieure ou égale à 8/10 le jour de l’intervention ou lors du 1 e jour postopératoire, quel
31
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
que soit le type d’hospitalisation et le chirurgien. Cette proportion chute nettement dès le 2e jour,
mais il reste encore entre 1 et 2% des patients à J3 avec une douleur de cette intensité.
Tableau 8 : répartition de la douleur maximale quotidienne (en catégories) en fonction du type
d’hospitalisation
J0
J1
Douleur
(en catégories)
A
M
S
E
A
M
S
E
Ambulatoire
12%
53%
26%
9%
9%
46%
37%
8%
Hospitalisation
23%
43%
26%
8%
9%
44%
36%
11%
J2
J3
Douleur
(en catégories)
A
M
S
E
A
M
S
E
Ambulatoire
19%
58%
21%
2%
30%
60%
9%
1%
Hospitalisation
12%
60%
25%
3%
22%
63%
13%
2%
(A=aucune douleur ; M=douleur modérée EN 1-4 ; S=sévère 5-7 ; E=extrême 8-10)
Ambulatoire
Hospitalisation
Tous chirurgiens confondus
11%
9%
8%
8%
3%
2%
J0
J1
2%
1%
J2
J3
Figure 15.1 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
32
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ambulatoire
Hospitalisation
Groupe Besse
9%
9%
10%
7%
3%
2%
J0
J1
2%
1%
J2
J3
Figure 15.2 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
Ambulatoire
Hospitalisation
Groupe autres chirurgiens
10%
7%
5%
4%
2%
0%
J0
0%
J1
0%
J2
J3
Figure 15.3 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
33
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’analyse statistique (tableau 9) a montré une différence à la limite de la significativité, à J0
uniquement, en faveur de l’hospitalisation. En effet, il y avait autant de patients déclarant une
douleur sévère (5-7/10) et extrême (≥8/10) dans les 2 groupes mais davantage de patients
déclarant une douleur modérée (1-4/10) dans le groupe ambulatoire (53% contre 43%) alors qu’ils
étaient plus nombreux à déclarer une douleur nulle dans le groupe hospitalisation (23% contre
12%).
Tableau 9 : comparaison de la douleur maximale quotidienne (en catégories)entre le groupe
ambulatoire et hospitalisation
Douleur (en catégories)
p-value
J0
0.05
J1
0.8
J2
0.2
J3
0.2
L’évolution de la douleur (en catégories), par périodes de la journée (figures 16.1 et 16.2), retrouve
le pic lors de la 1e nuit postopératoire, mais également un pic dans le groupe hospitalisation lors de
la 2e nuit (6% contre 2%).
Ambulatoire
Hospitalisation
Groupe autres chirurgiens
6%
4%
2%
J0 AM J0 N
6%
4%
3%
2%
2%
2%
J1 M J1 AM J1 N
1%
1%
2%
J2 M J2 AM J2 N
1%
1%
1%
J3 M J3 AM J3 N
Figure 16.1 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
par périodes de la journée
34
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Ambulatoire
Hospitalisation
Groupe Besse
8%
6%
4%
2%
J0 AM J0 N
5%
5%
3%
2%
J1 M J1 AM J1 N
1%
1%
J2 M J2 AM J2 N
1%
1%
2%
J3 M J3 AM J3 N
Figure 16.2 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
par périodes de la journée
3. Résultats sur la douleur en fonction de la catégorie de gestes
L’analyse par catégorie de gestes, quel que soit le mode d’hospitalisation, montrait de manière
statistiquement significative des douleurs moins importantes, quel que soit le jour, pour les gestes
mineurs par rapport aux autres catégories. Figure 17.
5
EN max
4
G4
3
G2
G3
2
G1
1
0
J0
J1
J2
J3
Figure 17 : évolution de la douleur maximale quotidienne (EN) par catégorie de gestes
35
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
L’analyse statistique de l’évolution de la douleur en fonction de la catégorie de gestes et du type
d’hospitalisation (tableau 10), retrouve une différence statistiquement significative entre les gestes
mineurs et les autres catégories et l’absence de différence entre les autres catégories.
Tableau 10 : analyse statistique de l’évolution de la douleur maximale quotidienne (EN)
en fonction de la catégorie de gestes et du type d’hospitalisation
Ambulatoire
p-value
J0
J1
J2
J3
G1-G2
0.009
0.0002
0.002
0.01
G1-G3
0.07
0.0003
0.01
0.08
G1-G4
*
*
*
*
G2-G3
0.7
0.7
0.6
0.5
G2-G4
*
*
*
*
G3-G4
*
*
*
*
Hospitalisation
p-value
J0
J1
J2
J3
G1-G2
0.03
0.0007
0.0005
0.02
G1-G3
0.03
0.003
0.003
0.02
G1-G4
0.07
0.006
0.02
0.05
G2-G3
1.0
1.0
1.0
1.0
G2-G4
1.0
1.0
1.0
1.0
G3-G4
0.9
1.0
1.0
1.0
L’évolution de la douleur maximale quotidienne (EN) en fonction de la catégorie de gestes et du
type d’hospitalisation est présentée dans la figure 18 et le tableau 11. Pour chaque catégorie de
gestes, l’analyse statistique n’a retrouvé aucune différence statistiquement significative en fonction
du type d’hospitalisation.
36
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
5
4
A2
EN max
H4
3
H3
A3
2
H2
H1
1
A1
0
J0
J1
J2
J3
Figure 18 : évolution de la douleur maximale quotidienne (EN)
en fonction de la catégorie de gestes et du type d'hospitalisation
Tableau 11 : comparaison de la douleur maximale quotidienne (EN)
en fonction de la catégorie de gestes et du type d'hospitalisation
G1
Ambulatoire
Hospitalisation
p-value
EN max J0
EN max J1
2.4 ± 2.6
2.0 ± 1.9
1.9 ± 2.2
2.4 ± 2.3
0.5
EN max J2
1.5 ± 2.1
1.7 ± 1.6
0.4
EN max J3
1.0 ± 1.4
1.2 ± 1.5
0.5
EN max J0
4.1 ± 2.4
3.5 ± 2.6
0.1
EN max J1
4.7 ± 2.6
4.4 ± 2.6
0.5
EN max J2
3.2 ± 2.1
3.4 ± 2.3
0.8
EN max J3
2.3 ± 2.0
2.3 ± 2.0
0.7
EN max J0
3.8 ± 2.6
3.4 ± 2.7
0.4
EN max J1
4.3 ± 1.9
4.3 ± 2.4
1.0
EN max J2
2.8 ± 2.0
3.4 ± 2.0
0.1
EN max J3
1.8 ± 1.6
2.4 ± 2.0
0.08
0.8
G2
G3
37
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Le tableau 12, présente la proportion de douleurs sévères (5-7/10) et extrêmes (≥8/10) en fonction
de la catégorie de gestes et du type d’hospitalisation. On note une proportion importante de
douleurs extrêmes à J1 parmi les patients opérés d’un geste léger G2 quelque soit le type
d’hospitalisation (15% en ambulatoire contre 13%) et également parmi ceux opérés d’un geste
complexe G4 (14%).
Tableau 12 : proportion de douleurs sévère et extrême (≥5/10)
en fonction de la catégorie de gestes et du type d’hospitalisation
1e nuit
A1
H1
A2
H2
A3
H3
H4
0%
4%
28%
20%
26%
22%
13%
1%
4%
9%
4%
8%
6%
13%
1%
8%
37%
24%
34%
28%
26%
S
10%
12%
38%
30%
46%
37%
39%
E
0%
8%
15%
13%
2%
9%
14%
Douleur ≥ 5/10
10%
20%
53%
43%
48%
46%
53%
S
3%
4%
26%
24%
20%
24%
35%
E
1%
5%
1%
5%
2%
3%
3%
Douleur ≥ 5/10
4%
9%
27%
29%
22%
27%
40%
Douleur sévère
(S)
Douleur extrême
(E)
Douleur ≥ 5/10
J1
J2
La figure 19 présente la proportion de douleurs extrêmes en fonction du jour, du type
d’hospitalisation et du chirurgien.
Concernant la catégorie 1, on note une proportion plus importante de douleurs extrêmes dans le
groupe hospitalisation à J0 mais surtout à J1, quel que soit le chirurgien.
Concernant la catégorie 2, cette proportion est plus importante en ambulatoire à J0 (10%) mais on
retrouve toujours le pic de J1 (autour de 14%) quel que soit le type d’hospitalisation.
38
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Concernant la catégorie 3, on retrouve la même proportion (autour de 10%) à J0 qui reste identique
à J1 dans le groupe hospitalisation mais qui disparait en ambulatoire.
Concernant la catégorie 4, la proportion est légèrement plus faible (autour de 6%) hormis parmi les
patients « TC », et stable quel que soit le jour.
Tous chirurgiens confondus
Groupe Besse
Catégorie 1 en ambulatoire
3%
0%
0%
3%
5%
1% 0%
J0
J1
J2
Tous chirurgiens confondus
J3
Groupe Besse
Catégorie 1 en hospitalisation
12%
4%
6%
8%
0%
J0
J1
J2
0%
J3
39
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tous chirurgiens confondus
12%
10%
Groupe Besse
Catégorie 2 en ambulatoire
17%
15%
1% 2%
J0
J1
1% 2%
J2
J3
Tous chirurgiens confondus
Groupe Besse
Catégorie 2 en hospitalisation
13%
6%
11%
4%
5%
2%
J0
J1
2%
J2
Tous chirurgiens confondus
J3
Groupe Besse
Catégorie 3 en ambulatoire
10%
2%
J0
J1
2%
J2
2%
J3
40
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tous chirurgiens confondus
Groupe Besse
Catégorie 3 en hospitalisation
10%
7%
12%
9%
3%
1%
J0
J1
J2
J3
Tous chirurgiens confondus
Groupe Besse
Catégorie 4 en hospitalisation
13%
4%
J0
6%
J1
4%
3% 4%
6%
J2
4%
J3
Figure 19 : proportion de patients déclarant une douleur supérieure ou égale à 8/10
en fonction de la catégorie de gestes, du type d’hospitalisation et du groupe de chirurgien
(TC = tous chirurgiens confondus)
4. Résultats en termes de comorbidités, durée de garrot et type d’anesthésie
En termes de comorbidités, il n’y avait pas de différence statistiquement significative en termes de
diabète, de pathologies neurologiques et de consommation tabagique en fonction du type
d’hospitalisation. Par contre, il y avait une proportion plus importante d’antécédents de rhumatismes
inflammatoires parmi les hospitalisés (7% contre 2% avec p=0.02) et davantage de prescription
d’anticoagulant en postopératoire (p=0.0002). On retrouvait cette même différence dans le groupe « B »,
alors que dans le groupe « AC » aucune différence n’était retrouvée.
41
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Lorsqu’on analyse ces résultats en fonction du chirurgien (tableau 13), dans le groupe hospitalisation la
seule différence statistiquement significative retrouvée concerne la proportion de fumeurs actifs (15%
dans le groupe « AC » contre 4% avec p=0.001). Dans le groupe ambulatoire, il y avait également plus de
fumeurs actifs dans le groupe « AC » (25% contre 4% avec p=0.0005) mais aussi davantage d’antécédents
neurologiques (10% contre 2% avec p=0.03).
Tableau 13 : comparatif de répartition des comorbidités
en fonction du type d’hospitalisation entre le groupe Dr Besse et le groupe autres chirurgiens
p-value
Prescription
Tabagisme
Rhumatismes
ATCD
Diabète
d’anticoagulant
actif
inflammatoires neurologiques
postopératoire
Ambulatoire
0.005
0.5
0.5
0.03
0.5
Hospitalisation
0.001
0.4
0.4
0.9
0.7
Les durées de garrot étaient, de manière statistiquement significative, plus faibles pour les patients
opérés en ambulatoire (46 minutes contre 32 minutes dans le groupe hospitalisation avec
p<0.0001) quel que soit le chirurgien (tableaux 14.1 et 14.2).
Tableau 14.1 : comparatif des durées de garrot en fonction de la catégorie de gestes,
du type d’hospitalisation
Catégorie de geste
1
2
3
4
Type d’hospitalisation
A
H
A
H
A
H
H
Durée garrot (minutes)
19 ±9
25 ±13
29 ±9
36 ±13
42 ±10
52 ±15
66 ±16
p-value
0.05
0.0002
<0.0001
(A=ambulatoire. H=Hospitalisation)
42
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 14.1 : comparatif des durées de garrot en fonction du chirurgien et du type
d’hospitalisation
Durée garrot
(minutes)
p-value
Groupe
Besse
Groupe autres
chirurgiens
Groupe
Besse
A
H
36 ±16
47 ±19
32±13 41±17
<0.0001
<0.0001
Groupe autres
chirurgiens
A
H
31 ±13
48 ±17
<0.0001
(A=ambulatoire. H=Hospitalisation sans la catégorie de geste 4)
En ce qui concerne la douleur maximale quotidienne en fonction de la durée de garrot, il n’y avait
aucune différence quel que soit le jour postopératoire, le type d’hospitalisation et le chirurgien. Par
contre, en prenant 30 minutes de garrot comme standard, on s’aperçoit que les patients pour
lesquels la durée de garrot était inférieure présentent des douleurs maximales quotidiennes plus
faibles, quel que soit le jour (J0 avec p=0.03, J1 avec p=0.01, J3 avec p=0.04).
Concernant l’anesthésie, le délai de récupération de la sensibilité après les blocs locorégionaux était
comparable quel que soit le type d’hospitalisation (7.9h ± 4.5 en ambulatoire contre 7.3hrs ± 3.8
avec p=0.7) et la catégorie de gestes (tableau 15).
Tableau 15 : comparaison du délai de récupération de la sensibilité en fonction
de la catégorie de gestes et du type d’hospitalisation (tous chirurgiens confondus)
G1
G2
G3
G4
Global
5.6h ± 2.4
7.7 ± 4.0
8.4 ± 4.9
5.9 ± 2.1
Ambulatoire
5.6h ± 1.9
7.6h ± 4.0
7.4h ± 4.0
Hospitalisation
5.6h ± 2.8
7.7h ± 4.0
8.8h ± 5.1
p-value
0.6
1.0
0.4
5.9h ± 2.1
En ce qui concerne la douleur maximale quotidienne en fonction du délai de récupération de la
sensibilité, il n’y avait aucune différence quelque soit le jour postopératoire, le type
43
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
d’hospitalisation et le chirurgien. Par contre, en prenant 6 heures comme durée moyenne de
récupération on s’aperçoit que les patients ayant récupéré plus vite leur sensibilité (<6h) sont
moins douloureux (-0.6/10) à J0 (p=0.01) et J1 (p=0.02) uniquement.
En ce qui concerne la douleur maximale quotidienne en fonction du type d’anesthésie, on
retrouvait une différence statistiquement significative uniquement à J3 avec p=0.02 en faveur du
bloc de cheville et du cathéter poplité (EN à 2.0 contre 2.6 pour l’AG, 2.4 pour un groupe bloc
poplité-rachianesthésie).
5. Analyse multivariée
Pour une douleur à un temps donné, nous avons retenu uniquement les variables ayant une p-value
inférieure à 0.2 en analyse univariée : le type d’hospitalisation, les catégories de gestes, l’âge (divisé
en 3 groupes : ≤40, 40-60 et ≥60 ans), la durée de garrot (divisé en 2 groupes : ≤30 et >30 minutes),
le type d’anesthésie et le délai de récupération (divisé en 2 groupes : ≤6 ou >6 heures). Les résultats
sont présentés dans les tableaux 16.1, 16.2 et 16.3.
Tableau 16.1 : analyse multivariée de la douleur maximale quotidienne au cours de la 1e nuit
postopératoire
Différence de moyenne
p-value
Type d'hospitalisation : H vs A
-0.4
0.4
G1 vs G2
-3.1
<0.001
G1 vs G3
-2.9
<0.001
G1 vs G4
-4.2
<0.001
G4 vs (G2-G3)
0.8
0.1
Age : 40-60 vs ≤40
0.05
0.9
Age : >60 vs ≤40
-0.8
0.2
Durée garrot : >30 vs ≤ 30min
0.5
0.3
BC vs AG
-1.2
0.3
BP-rachi vs AG
-1.7
0.2
Kt vs AG
-2.9
0.04
Délai récupération sensibilité : ≤6 vs > 6h
-0.8
0.03
(BC=bloc de cheville. BP=bloc poplité. Kt=cathéter poplité)
44
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Interprétation :
-
exemple 1 : à catégorie de gestes, catégorie d’âge, durée de garrot, délai de récupération de la
sensibilité et type d’anesthésie comparables, les patients hospitalisés ont une douleur moyenne
supérieure aux patients en ambulatoire lors de la 1e nuit, de l’ordre de 0.4/10, sans différence
statistiquement significative.
-
exemple 2 : à type d'hospitalisation, catégorie d'âge, catégorie de gestes, durée de garrot et
type d’anesthésie comparables, les patients ayant un délai de récupération de la sensibilité
inférieur à 6 heures ont de manière statistiquement significative une douleur moyenne plus
faible lors de la 1e nuit, de l’ordre de 0.8/10, par rapport aux patients avec un délai supérieur à 6
heures.
Tableau 16.2 : analyse multivariée de la douleur maximale quotidienne
au cours du 1er jour postopératoire
Différence de moyenne
p-value
Type d'hospitalisation H/A
-0.3
0.6
G2 / G1
2.5
<0.001
G3 / G1
2.3
<0.001
G4 / G1
2.4
0.003
G4 / (G2-G3)
-0.01
1.0
Age 40-60 / ≤40
-0.5
0.4
Age >60 / ≤40
-0.5
0.3
Durée garrot > 30min / ≤ 30min
0.3
0.4
Délai récupération sensibilité > 6h / ≤ 6h
0.4
0.1
45
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 16.3 : analyse multivariée de la douleur maximale quotidienne
au cours du 3e jour postopératoire
Différence de moyenne
p-value
Type d'hospitalisation H/A
0.4
0.1
G2 / G1
1.7
<0.001
G3 / G1
1.7
<0.001
G4 / G1
2.2
0.001
G4 / (G2-G3)
0.4
0.3
Age 40-60 / ≤40
-0.7
0.09
Age >60 / ≤40
-1.0
0.01
Durée garrot > 30min / ≤ 30min
0.1
0.7
BC / AG
-0.6
0.03
BP-rachi / AG
-0.3
0.5
Kt / AG
-1.1
0.08
Les facteurs qui ressortent comme significatifs (avec des douleurs plus faibles) sont donc :
-
lors de la 1e nuit postopératoire : la catégorie de gestes légers G1 par rapport aux autres
catégories de gestes, l’anesthésie par cathéter poplité par rapport à l’anesthésie générale et la
durée de récupération inférieure à 6h par rapport à une durée plus longue.
-
lors du 1e jour : la catégorie de gestes légers G1 (p<0.0001) par rapport aux autres catégories de
gestes.
-
lors du 3e jour : la catégorie de gestes légers G1 (p<0.0001) par rapport aux autres catégories de
gestes et l’anesthésie par bloc de cheville par rapport à l’anesthésie générale.
46
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
6. Complications
En termes de complications, un seul patient du groupe ambulatoire a dû être hospitalisé une nuit
pour un saignement important alors que dans le groupe hospitalisé le départ d’un patient a dû être
différé en raison de douleurs très importantes avec prescription d’un médicament morphinique. A
noter que, quel que soit le groupe, aucun patient n’a dû être ré-hospitalisé pour un problème de
douleurs. Huit patients (5%) en ambulatoire et deux (1%) hospitalisés, ont présenté des signes
d’intolérance à l’antalgique de palier 2 prescrit ; cela a nécessité la prise de l’antalgique de palier 2
de secours qui a été bien toléré. Nous n’avons pas noté de complications liées à l’anesthésie.
7. Auto-évaluation
En analysant les réponses aux différents items du questionnaire (tableau 17), on a trouvé que les
patients opérés en ambulatoire décrivaient statistiquement plus de troubles de vigilance ou de
l’attention dans les suites de l’intervention (20% contre 9% avec p=0.05) et étaient plus nombreux à
avoir appelé l’hôpital dans la 1e semaine postopératoire (17% contre 8% avec p=0.02). Concernant
les autres items, on ne retrouvait pas de différence statistiquement significative, notamment en
termes de nausées/vomissements, ou de troubles du sommeil. Le taux moyen de satisfaction était
d’environ 9/10 dans les 2 groupes.
47
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 17 : réponses au questionnaire d’auto-évaluation
… déclarent
ambulatoire hospitalisation
avoir été gêné par l’immobilité de leur jambe ou
de leur pied
non
avoir pris leur traitement antalgique pendant
les 3 premiers jours, même en l’absence de
douleurs
le traitement antalgique prescrit était suffisant
avoir souffert de nausées ou vomissements
avoir souffert de troubles du sommeil
avoir souffert de troubles de vigilance ou
d’attention
les douleurs ont disparu au 7e jour
avoir dû appeler l’hôpital
avoir dû appeler leur médecin traitant
choisirai la même technique d’anesthésie pour
une nouvelle intervention
choisirai le même type d’hospitalisation pour
une nouvelle intervention
92%
p
88%
0.4
84%
0.1
92%
0.8
31%
0.9
25%
0.7
9%
0.05
42%
0.06
8%
0.02
5%
0.5
94%
0.3
96%
0.5
oui
91%
oui
93%
oui
30%
oui
30%
oui
20%
oui
54%
oui
17%
oui
3%
oui
91%
oui
94%
48
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
V)
DISCUSSION
1. Elément principal
Cette étude a permis, en analyse multivariée, d’objectiver l’absence d’influence du type
d’hospitalisation sur le niveau de la douleur dans les 3 premiers jours suivant l’intervention. Elle
montre également que, à type d’hospitalisation, catégorie d’âge, durée de garrot et type
d’anesthésies comparables, les patients opérés de gestes mineurs (catégorie 1) sont moins
douloureux que ceux des autres catégories (-3.5/10 EN) quel que soit le jour postopératoire, alors
que la réalisation d’un geste complexe sur l’avant-pied (catégorie 4) ne se traduit pas par des
douleurs plus importantes. Il faut noter toutefois que quelque soit le type d’hospitalisation, 0 à 11%
des
patients se sont quand même plaints de douleurs extrêmes la 1e nuit ou le 1e jour.
Parallèlement, les patients se disaient très satisfaits dans les 2 groupes, et nous n’avons pas
retrouvé plus de complications postopératoires précoces dans le groupe ambulatoire avec
seulement un patient qui a été hospitalisé pour un problème de saignement.
2. Résultats significatifs
L’analyse de la douleur sur Echelle Numérique, que ce soit par périodes de la journée ou sous forme
de douleur maximale quotidienne, a montré de manière significative des douleurs plus faibles en
ambulatoire à partir du 2e jour postopératoire même si l’on peut discuter la significativité clinique
puisqu’il ne s’agit que d’une réduction de 0.5/10 sur EN. Par contre, aucune différence n’a été
retrouvée en fonction du chirurgien ce qui porte à croire que les critères d’inclusion n’ont pas
d’influence sur la douleur.
Quelle que soit l’analyse, on a retrouvé un pic douloureux lors de la 1e nuit et dans la matinée du 1e
jour postopératoire, qui est de même intensité quelque soit le type d’hospitalisation (environ 4/10
en moyenne), même s’il y a une tendance à une décroissance plus rapide en ambulatoire. Il y avait
aussi un pic de douleurs extrêmes (≥8/10) dans la nuit du 1er au 2e jour dans le groupe
hospitalisation (6% contre 2%) qui, même s’il n’atteignait pas le degré de significativité statistique,
amène à croire que l’hospitalisation prolongée au-delà de la journée favorise la présence de pics
douloureux qu’on pourrait peut-être éviter en ambulatoire. Ceci est également retrouvé parmi les
patients opérés d’un geste intermédiaire (catégorie 3), avec une proportion de douleurs extrêmes
qui chute en ambulatoire à J1 alors qu’elle était stable autour de 10% à J2-J3 en hospitalisation.
49
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
On a aussi remarqué que 4 patients sur 10 n’ont jamais déclaré au cours des 3 jours
postopératoires une douleur supérieure à 4/10 alors que, dans le même temps, jusqu’à 10% des
patients déclaraient des douleurs extrêmes à J0 et J1 et encore 1-2% à J3, quel que soit le type
d’hospitalisation et le chirurgien.
Concernant l’analyse par catégories, on retrouve de manière un peu surprenante une proportion
plus grande de douleurs extrêmes à J1 (13-15%) parmi les patients opérés d’un geste léger
(catégorie 2), sans différence statistiquement significative, qui s’explique probablement par la taille
des effectifs.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que la durée de garrot était plus importante, et de manière
très significative (p<0.0001), parmi les patients opérés en ambulatoire, quel que soit le chirurgien et
la catégorie du geste, qu’on peut probablement expliquer par l’attention plus importante que le
chirurgien y accorde en ambulatoire. Puisque notre étude à montré des douleurs plus faibles pour
les patients dont la durée de garrot était inférieure à 30 minutes (p=0.03 à J0, 0.01 à J1 et 0.04 à J2),
il semble important de limiter cette durée au maximum quelque soit le type d’hospitalisation.
Concernant le délai de récupération il semble que la récupération plus rapide de la sensibilité (≤6h)
soit associée à des douleurs plus faibles (statistiquement significatif à J0 et J1 en analyse univariée
et à J0 en analyse multivariée) même si la significativité clinique est discutable (-1/10). Ce résultat
s’explique probablement parce que ce délai (6h) correspond à la durée d’action des antalgiques
intra-veineux faits au bloc opératoire. Si un patient n’a pas récupéré de sensibilité à la 6 e heure il
pense pouvoir se dispenser de la prise systématique des antalgiques per os et quand la sensibilité
reviendra, il n’aura plus aucun effet résiduel des antalgiques administrés au bloc. Par contre, le
patient qui retrouve rapidement sa sensibilité alors que les antalgiques intra-veineux sont encore
efficace, prendra plus facilement les antalgiques per os. Il faut donc encourager les équipes
soignantes à éduquer les patients, à prendre de manière systématique et régulière les antalgiques
per os, même en l’absence de récupération de sensibilité.
Aucun patient n’a dû être ré-hospitalisé pour des douleurs, par contre un patient du groupe
ambulatoire a été hospitalisé une nuit pour un saignement, et une patiente du groupe
hospitalisation est restée un jour de plus. Il s’agissait d’une patient dépendante aux antalgiques,
déjà sous morphine orale avant l’intervention, opérée d’un hallux valgus simple et qui, un an après
était toujours sous 2mg de Buprénorphine.
50
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
3. Points forts et faiblesses
La force de cette étude réside dans son caractère prospectif, continu, avec un effectif très
important (460 patients), un faible taux de patients perdus de vue (6% des patients inclus) et
l’absence d’étude de ce type dans la littérature. L’anesthésie était réalisée par la même équipe,
selon un protocole bien défini avant le début de l’étude et, quel que soit le type d’hospitalisation,
les patients recevaient le même protocole d’antalgiques en postopératoire. L’organisation de la
chirurgie ambulatoire est bien rodée, avec un service dédié ; le patient devait systématiquement
arriver le jour de l’intervention avec les antalgiques postopératoires prescrits ; les pansements
étaient systématiquement refaits dans le service avant le départ par le chirurgien opérateur. Par
contre, bien que les critères d’inclusion soient strictement respectés par l’opérateur principal, le
choix de la chirurgie ambulatoire était davantage laissé au patient pour les autres opérateurs de
l’étude laissant un effectif plus faible en ambulatoire (seulement 32% de l’effectif global). Il faut
noter également que les patients hospitalisés étaient statistiquement plus âgés (55 ans pour les
patients en ambulatoire, contre 60 ans parmi les hospitalisés avec p=0.0002) et qu’ils avaient un
score ASA plus élevé (p<0.0001). Cela s’explique probablement par le fait que les patients âgés ont
plutôt tendance à avoir un score ASA plus élevé et à vivre seul à domicile, ce qui contre-indique la
chirurgie ambulatoire. Par contre, on ne retrouvait pas de différence en termes de comorbidités,
hormis une proportion plus importante d’antécédents de rhumatismes inflammatoires dans le
groupe hospitalisation, ce qui ne semble pas lié à un biais de sélection puisqu’on retrouve cette
différence parmi les patients de l’opérateur principal dont l’inclusion en ambulatoire était basée
strictement sur les critères d’éligibilité de la SFAR.
4. Comparaison à la littérature
La seule étude retrouvée comparant les résultats de la chirurgie de l’avant-pied réalisée en
ambulatoire versus hospitalisation est celle de Saporito en 2014 [9]. Il a étudié les résultats de 120
patients opérés d’une chirurgie de l’avant-pied avec une anesthésie par cathéter poplité pendant
72h, et répartis par randomisation en 2 groupes : ambulatoire ou hospitalisation 48h. Le critère de
jugement principal était l’incidence de consultations externes non programmées ou de réhospitalisation ; il n’a pas retrouvé de différence entre les 2 groupes. Ce résultat va dans le sens de
notre étude, mais il retrouve quand même un taux de ré-hospitalisation de 3.3% en ambulatoire à
cause d’un problème avec le cathéter péri-nerveux et 6.7% dans le groupe hospitalisation à cause
de douleurs non contrôlées avec le cathéter. Ceci nous semble pouvoir être évité par la réalisation
51
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
d’un bloc simple (poplité ou de cheville) qui, d’après notre étude, donne une excellente efficacité
dans le contrôle de la douleur (aucune ré-hospitalisation pour ce motif) mais sans les inconvénients
liés à la présence d’un cathéter péri-nerveux à domicile. L’étude de Maher [10] s’est intéressée
seulement aux gestes réalisés en ambulatoire et son analyse est basée sur une évaluation
préopératoire puis postopératoire à 3 mois. Il a montré une amélioration postopératoire des scores
fonctionnels et une bonne satisfaction du patient. Malgré tout, cette étude ne permet pas de
conclure à un avantage de la chirurgie ambulatoire par rapport à l’hospitalisation conventionnelle.
Torres Campos [11] a mené une étude rétrospective pour analyser le rapport coût-efficacité de la
chirurgie ambulatoire. Il conclut, tout comme Saporito [9], à une différence significative favorable à
l’ambulatoire en terme d’économie, avec un taux de satisfaction de 85% pour la chirurgie
ambulatoire et un taux de ré-hospitalisation de l’ordre de 2.29%, cohérent avec nos résultats.
Dans l’étude de Leemrijse sur la chirurgie de l’hallux valgus en 2005 [12], Graff fait le point sur les
indications de la chirurgie ambulatoire. Il a analysé 277 pieds opérés d’un hallux valgus en
ambulatoire entre 2001 et 2004, avec une proportion de l’ordre de 40% par rapport aux
hospitalisations. Le critère d’évaluation principal portait sur la douleur maximale (sur une échelle
EVA) au cours des 8 premiers jours postopératoires, et elle était en moyenne de 3.6/10 ; une seule
hospitalisation avait été nécessaire. Nos résultats vont dans le même sens, puisqu’à J1 au matin, qui
correspond à notre pic douloureux, la douleur maximale moyenne était de 3.4 quel que soit le type
d’hospitalisation. Il conclut comme nous que la chirurgie de l’hallux valgus peut raisonnablement
être proposée à tous les patients qui répondent aux critères de la SFAR.
Les autres études retrouvées s’intéressent principalement aux techniques d’anesthésie dans la
chirurgie de l’avant-pied ; elles montrent qu’il n’y a encore aujourd’hui aucun consensus sur
l’anesthésie à réaliser dans ce type de chirurgie. En 1995, Needoff [13] a montré l’intérêt du bloc de
cheville en plus de l’anesthésie générale et en 1996 Rongstad [14] montrait lui l’intérêt du bloc
poplité. Arnold [15] a insisté en 2000 sur l’importance de prévenir l’apparition de la douleur et
montre l’intérêt de la rachianesthésie et du bloc périphérique en ambulatoire par rapport à
l’anesthésie générale, alors que Clough [16] n’a pas retrouvé de différence avec l’association d’un
bloc périphérique à l’anesthésie générale. Russell [17] a montré l’efficacité et la sécurité de la
chirurgie de l’avant-pied sous bloc de cheville isolé, même si son étude ne comporte pas de groupe
témoin alors que pour Samuel [18], c’est l’association d’un bloc poplité et de cheville qui est plus
efficace. Foote [19], en 2012 a montré l’intérêt et la bonne efficacité de la réalisation de ce bloc
combiné, par les chirurgiens orthopédistes. L’étude d’Adam [8] a démontré l’intérêt du bloc
52
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
locorégional du pied dans la chirurgie de l’hallux valgus en ambulatoire, offrant une analgésie
postopératoire comparable à un bloc sciatique poplité. Il n’y a pas alors l’inconvénient lié au délai
rallongé de reprise d’une déambulation autonome avec ce dernier ni les complications rapportées
dans la littérature [20,21]. Plus récemment, Wang [22] a montré en 2014 dans sa méta-analyse sur
le contrôle de la douleur dans la chirurgie du pied et de la cheville, que le bloc sciatique poplité
était bien approprié à des chirurgies extensives, où on peut s’attendre à des douleurs
postopératoires importantes. Par contre, dans les chirurgies moins extensives ou mini-invasives, le
bloc de cheville associé à une infiltration de la cicatrice semblait mieux approprié, ce que notre
étude à bien mis en évidence puisque la majorité des gestes bénéficiait de ce type d’anesthésie.
Pour Martin [23], la seule infiltration de la cicatrice était aussi efficace que le bloc de cheville dans
la chirurgie de l’hallux valgus.
D’autres auteurs ont montré l’intérêt du cathéter poplité [24, 25] qui, pour Zaric [26], est utile
principalement chez les patients douloureux chroniques et chez ceux qui ont eu des douleurs
sévères lors de précédentes interventions. Capdevilla [27] a lui obtenu de bons résultats sur le
contrôle de la douleur et sur la réduction du taux d’effets indésirables comparé à une pompe à
morphine intraveineuse. Ce type d’anesthésie semble malgré tout plus compliqué et plus à
dangereux à mettre en place à domicile alors que Klein [28] a montré qu’après un bloc d’action
longue, on peut laisser sortir les patients en toute sécurité. Dans notre étude les blocs distaux
étaient majoritaires, surtout en ambulatoire (80%), pour autoriser une sortie précoce avec le plus
faible risque possible, mais on notera quand même qu’il y a eu 6% de cathéter poplité dans le
groupe hospitalisé.
Concernant, les antalgiques postopératoires, Mattila [29] a montré en 2010 que la prise orale de
dexaméthasone associé au paracétamol diminuait de manière significative la consommation de
morphine après une chirurgie de correction de l’hallux valgus en ambulatoire. Plus récemment,
Merivirta [30], a montré que l’utilisation d’un patch de fentanyl 12µg/heure ne diminuait pas le
recours aux opiacés par rapport à un placebo. Malgré tout, dans notre étude aucun des patients
opérés en ambulatoire n’a eu besoin de de morphiniques, même pour les gestes intermédiaires
associant ostéotomie du 1er rayon +/- 2 rayons latéraux.
53
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
VI)
CONCLUSIONS
Nous avons pu confirmer notre hypothèse de départ, à savoir que les patients opérés d’une
chirurgie de l’avant-pied étaient aussi douloureux en ambulatoire qu’en hospitalisation
conventionnelle sans que cela soit associé à un taux plus élevé de complications. Par ailleurs, dans
l’hypothèse que les patients opérés de gestes lourds (catégorie 4) seraient plus douloureux, nous
avions décidé de ne pas réaliser ce type de procédure en ambulatoire. L’analyse multivariée nous a
permis de montrer que quel que soit le jour, à type d’hospitalisation, catégorie d’âge, durée de
garrot, type d’anesthésie et délai de récupération de la sensibilité comparables, il n’y avait pas de
différences en termes de douleurs avec les patients opérés de gestes de catégories 2 et 3. Ceci nous
permet maintenant de proposer la réalisation de ce type de gestes en ambulatoire sous réserve du
type d’anesthésie envisagé (25% de cathéter poplité dans notre étude pour cette catégorie de
gestes) et de comorbidités plus fréquemment associées.
Parmi les facteurs ayant une influence sur la douleur postopératoire, seule la durée de garrot est un
facteur maitrisable par le chirurgien. Nous avons montré qu’une durée de garrot inférieure à 30
minutes était associée, quel que soit le jour, et de manière statistiquement significative à des
douleurs plus faibles. Or nous avons également mis en évidence que quel soit le chirurgien et la
catégorie de gestes, les durées de garrot étaient de manière statistiquement significative plus
élevées en hospitalisation conventionnelle. Il semble donc intéressant d’encourager les chirurgiens
à limiter au maximum la durée de garrot, et d’y être tout aussi attentif pour des patients
hospitalisés que pour ceux opérés en ambulatoire. Par ailleurs, en ce qui concerne le type
d’anesthésie, les différences statistiquement significatives retrouvées sont en faveur du bloc de
cheville et du cathéter poplité. Ceci nous encourage, en collaboration avec l’équipe anesthésique, à
continuer à proposer une anesthésie par bloc de cheville en complément de l’infiltration périnerveuse de l’avant-pied, à tous les patients en l’absence de contre-indications ; le cathéter poplité
pendant 48 heures reste très intéressant dans ses indications propres.
Il est intéressant de noter que seulement 32% des patients ont été opérés en ambulatoire (40%
pour le Dr Besse contre 10% pour les autres chirurgiens) alors que l’objectif du Ministère de la Santé
c’est que la chirurgie ambulatoire soit majoritaire à l’horizon 2016. Pour y arriver, il faudrait sans
doute revoir les critères de la SFAR qui sont peut-être trop limitatifs, et surtout revoir l’organisation,
l’accès à la chirurgie ambulatoire et les remboursements des transports éventuels pour les
consultations post-opératoires précoces.
54
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
En conclusion, cette étude a permis de montrer que quel que soit le geste indiqué (même pour les
gestes lourds de catégorie 4), la chirurgie de l’avant-pied peut être proposée en ambulatoire chez
les patients éligibles selon les critères de la SFAR, sans les exposer à des douleurs plus importantes
ou à davantage de risques de complications immédiates. Malgré tout, cela ne peut se faire qu’en
collaboration avec l’équipe anesthésique pour avoir une prise en charge protocolisée de la douleur
(en préopératoire, peropératoire et postopératoire) et avec l’entière compréhension et
collaboration des patients.
55
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
VII) REFERENCES
[1] Nicoll JH. The surgery of infancy. Br Med J. 1909;2:753-755
[2] HAS. ANAP. « Ensemble pour le développement de la chirurgie ambulatoire », Socle de
connaissances. Avril 2012. Disponible sur www.has-sante.fr
[3] Conférence de consensus. La chirurgie sans hospitalisation. Rapport de la conférence. Rev
Hosp France 1995;2:156-171
[4] SFAR (Société Française d’Anesthésie et de Réanimation) : Recommandations concernant
l’anesthésie
du
patient
ambulatoire.
1994
et
remis
à
jour
en
2013.
http://www.sfar.org/article/12/recommandations-concernant-l-anesthesie-du-patientambulatoire-sfar-1994
[5] Cour
des
comptes.
Sécurité
Sociale
2013.
La
chirurgie
ambulatoire.
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/La-securite-sociale
[6] C. Maynou, A. Rochwerger. Chirurgie du pied et de la cheville en mode ambulatoire. Elsevier.
In press.
[7] Jarrett PE. Day care surgery. European Journal of Anaesthesiology 2001;18(Suppl. S23):32-35
[8] Adam F, Pelle-Lancien E, Bauer T, Solignac N, Sessler DI, Chauvin M. Anesthesia and
postoperative analgesia after percutaneous hallux valgus repair in ambulatory patients.
Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 2012;31:265-268
[9] Saporito A, Sturini E, Borgeat A, Aguirre J. The effect of continuous popliteal sciatic nerve
block on unplanned postoperative visits and readmissions after foot surgery – a randomised,
controlled
study
comparing
day-care
and
inpatient
management.
Anaesthesia
2014;69:1197-1205
[10] Maher AJ, Metcalfe SA. A report of UK experience in 917 cases of day care foot surgery
using a validated outcome tool. The Foot 2009;19:101-106
[11] Torres Campos A, Ezquerra Herrando L, Blanco Rubio N, Estella Nonay R, Castillo Palacios A,
Corella Abenia E et al. Cost-effectiveness of a hallux valgus day-surgery program. Rev Esp Cir
Ortop Traumatol. 2013;57(1):38-44
56
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[12] Leemrijse T, Valtin B, Besse JL. La chirurgie de l’hallux valgus en 2005. Chirurgie
conventionnelle, mini-invasive ou percutanée ? Uni- ou bilatérale ? Hospitalisation ou
ambulatoire ? Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’appareil moteur
2008;94:111-127
[13] Needoff M, Radford P, Costigan P. Local anesthesia for postoperative pain relief after foot
surgery: a prospective clinical trial. Foot Ankle Int 1995;16(1):11-13
[14] Rongstad K, Mann RA, Prieskom D, Nichelson S, Horton G. Popliteal sciatic nerve block for
postoperative analgesia. Foot Ankle Int 1996;17:378-382
[15] Arnold H, Weber J, Von Hoesslin H. The concept of pre-emptive balanced ambulatory foot
surgery: results of a study analgesia in prospective. Foot and Ankle Surgery 2000;6:39-43
[16] Clough TM, Sandher S, Bale RS, Laurence AS. The use of a local anesthetic foot block in
patients undergoing outpatient bony forefoot surgery: a prospective randomized controlled
trial. The Journal of Foot & Ankle Surgery 2003;42:24-29
[17] Russell DF, Pillai A, Kumar CS. Safety and efficacy of forefoot surgery under ankle block
anaesthesia. Scott Med J 2014;59:103-110
[18] Samuel R, Sloan A, Patel K, Aglan M, Zubairy A. The efficacy of combined popliteal and
ankle blocks in forefoot surgery. The Journal of Bone & Joint Surgery 2008;90:1443-1446
[19] Foote J, Freeman R, Morgan S, Jarvis A. Surgeon administered regional blocks for day case
forefoot surgery. Foot and Ankle Surgery 2012;18:141-143
[20] Hajeka V, Dussart C, Klack F, Lamy A, Martinez JY, Lainé P et al. Neuropathic complications
after 157 procedures of continuous popliteal nerve block for hallux valgus surgery. A
retrospective study. Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research 2012;98:327-333
[21] Saporito A, Sturini E, Petri J, Borgeat A, Aguirre JA. Case report: unusual complication
during outpatient continuous regional popliteal analgesia. Canadian Journal of Anaesthesia
2012;59:958-962
[22] Wang J, Liu GT, Mayo HG, Joshi GP. Pain Management for Elective Foot and Ankle Surgery:
A Systematic Review of Randomized Controlled Trials. The Journal of Foot & Ankle Surgery,
In press. http://dx.doi.org/10.1053/j.jfas.2014.05.003
57
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
[23] Martin MA, Ollé G, Pellejero JA, Torruella R, Yuste M, Pou N. Comparison of the postsurgical analgesic effectiveness of tibial (at internal malleolus level) and common peroneal
nerve block with infiltration of the surgical wound in Outpatient Surgery of the hallux valgus.
Rev Esp Anestesiol Reanim 2012;59:197-203
[24] Ilfeld BM, Morey TE, Doris Wang R, Kayser Enneking F. Continuous popliteal sciatic nerve
block for postoperative pain control at home. Anesthesiology 2002;97:959-965
[25] Di Benedetto P, Casati A, Bertini L, Fanelli G, Chelly JE. Postoperative analgesia with
continuous sciatic nerve block after foot surgery: a prospective, randomized comparison
between the popliteal and subgluteal approaches. Anesthesia & Analgesia 2002;94:9961000
[26] Zaric D, Boysen K, Christiansen J, Haastrup U, Kofoed H, Rawal N. Continuous popliteal
sciatic nerve block for outpatient foot surgery — a randomized, controlled trial. Acta
Anaesthesiol Scand 2004;48:337-341
[27] Capdevila X, Dadure C, Bringuier S, Bernard N, Biboulet P, Gaertner E et al. Effect of
Patient-controlled Perineural Analgesia on Rehabilitation and Pain after Ambulatory
Orthopedic Surgery. Anesthesiology 2006;105:566-573
[28] Klein SM, Nielsen KC, Greengrass RA, Warner DS, Martin A, Steele S. Ambulatory discharge
after long-acting peripheral nerve blockade: 2382 blocks with ropivacaine. Anesthesia &
Analgesia 2002;94:65-70
[29] Mattila K, Kontinen VK, Kalso E, Hynynen MJ. Dexamethasone decreases oxycodone
consumption following osteotomy of the first metatarsal bone: a randomized controlled trial
in day surgery. Acta Anaesthesiol Scand 2010;54:268-276
[30] Merivirta R, Pitkänen M, Alanen J, Haapoja E, Koivisto M, Kuusniemi K. Postoperative pain
management with transdermal fentanyl afer forefoot surgery: a randomized, placebocontrolled study. J Pain Res, 2015;8:39-45
58
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
VIII) ANNEXES
Annexe 1
Chirurgie de l’avant-pied sous bloc de cheville
Evaluation de la douleur post-opératoire
Anesthésie :

Bloc de cheville (sous neurostimulation +/- échographie pour nerf tibial)

Carbocaïne 2% : 15 à 20 ml au total

IMS = [0,5 – 0,8 mA] si seulement neurostimulé ou en sentinelle à 0,8mA si ponction
sous échographie

Infiltration chirurgicale fin d’intervention : Ropivacaïne 7.5
Post opératoire :
1) SSPI : 100 mg IVL de Profénid + 1g IVL de Perfalgan + 20 mg IVp Acupan
2) Dès le retour dans le service : traitements per os uniquement
o En systématique :
IXPRIM 1 à 2 cp x 4/j
(ou LAMALINE 2 gél x 3/j)
BIPROFENID 100mg : 1-0-1
Inexium 20 : 0-0-1
o Si EVA > 3 : Actiskenan 5 mg ou Sevredol 10 mg Per Os /4h
o EVA /6h si antalgiques de niveau 2 suffisants.
o EVA, FR, conscience/4h si passage aux antalgiques niveau 3.
Recueil de données :

Age :

AG nécessaire :

Dure chirurgie :

EVA :

Actiskenan ou Sevredol:
sexe :
taille :
oui
H6
poids :
ASA :
H18
H24
non
H12
59
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexe 2
Prescriptions – Chirurgie AVANT-PIED – AMBULATOIRE
(et au départ à J2 des patients hospitalisés)
JL Besse – 3 Juillet 2012
Ordonnance adressée au patient avec ses papiers d’hospitalisation
1 - BETADINE SCRUB 125 ml : pour les douches et shampoing la veille au soir et le matin de
l'intervention : deux flacons.
si allergie à la bétadine, utiliser HIBISCRUB 125 ml
2 - VITAMINE C EFFERVESCENT 500 mg (acide L-ascorbique 500mg):
un comprimé par jour le matin avant l'intervention puis pendant 45 jours.
3 - Une paire de chaussettes de contention classe 2.
4 - Traitement antalgique après la chirurgie :
- PROFENID 100 mg (Ketoprofène 100mg)
un comprimé matin et soir pendant 6 jours (Arrêter en cas de douleurs d'estomac)
- INEXIUM 20 (Esoméprazole 20)
un comprimé par jour pendant 6 jours
- IXPRIM (Paracetamol 325 – Tramadol 37,5) (maximum 8 comprimés par jour)
1 à 2 comprimés matin, midi et soir et au coucher systématique pendant 5 jours
puis en fonction des douleurs pendant un mois.
Si intolérance à l'IXPRIM le remplacer par LAMALINE (Paracetamol – opium poudre - caféine)
(même posologie)
- ACUPAN 20 mg (Nefopam 20mg) une ampoule sur un sucre (si douleurs sévère) deux fois par jour
pendant deux jours.
5 – 10 bandes élastiques auto-adhésive 10 cm
A utiliser en compression de l’avant-pied après, 3 semaines après la chirurgie et l’ablation des fils
60
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Annexe 3
EVALUATION DE LA DOULEUR DES PATIENTS
ayant bénéficié d’une Chirurgie de l’AVANT-PIED (CHLS – 24 sept 2012)
NOM Prénom :
Sexe
Date de naissance :
Taille
Poids
Mode d’Hospitalisation (ambulatoire ou72h) :
Date Intervention
Chirurgien :
Type d’intervention :
Catégorie
Côté :
Type d’anesthésie :
Score ASA
Anticoagulant (Non – Oui)
Anesthésiste :
Durée si « oui » :
Durée du Garrot :
Commentaires
Madame, Monsieur,
Vous venez d’être opéré(e) d’un hallux valgus dans le cadre d’une hospitalisation soit en ambulatoire,
soit en hospitalisation 72h
Afin d’améliorer la prise en charge de la douleur, nous réalisons une enquête à laquelle nous
souhaiterions que vous participiez. Merci de remplir ce questionnaire et de le rapporter à votre
chirurgien lors de la consultation du premier mois.

Veuillez apprécier votre douleur, en inscrivant l’évaluation de la douleur la plus élevée
ressentie pendant les 3 périodes de la journée sur une échelle numérique de 0 (pas de
douleur) à 10 (douleur insupportable)
Pour vous aider dans la cotation de votre douleur
Pas de douleur = 0
Douleur modérée : entre 1 et 4
Douleur sévère : entre 5 et 7
Douleur insupportable : entre 8 et 10
Jour de
l’intervention
Après
-midi
Nuit
J1
Matin
Après
-midi
J2
Nuit
Matin
Après
-midi
J3
Nuit
Matin
Après
-midi
Nuit
Cotation
0 à 10
61
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)

Préciser le jour et l’heure à laquelle vous avez recommencé à sentir votre pied (sensation au
toucher)
Jour…………………………………………………. . Heure :………………………

Une fois à domicile (si chirurgie en ambulatoire) ou le premier jour à l’hôpital, avez-vous été
gêné par l’immobilité de votre jambe ou de votre pied (liée à l’anesthésie)
OUI NON

Avez-vous pris votre traitement antalgique pendant les 3 premiers jours, même en l’absence
de douleur ?
OUI NON

Le traitement antidouleur qui vous a été prescrit était-il suffisant ?
OUI NON

Avez-vous souffert de nausées ou de vomissements ?
OUI NON
Si « oui » préciser quand : ……………………………………………………………………………………….

Avez-vous souffert de troubles du sommeil dans les suites de votre intervention ?
OUI
NON
Si « oui », préciser quand : ……………………………………………………………………………………….

Avez-vous souffert de troubles de la vigilance ou de l’attention dans les suites de votre
intervention ?
OUI
NON
Si « oui », préciser quand : ……………………………………………………………………………………….

Au septième jour, vos douleurs ont-elles totalement disparues ?
OUI
NON

Au cours de cette première semaine, avez-vous été amené à appeler :
o L’hôpital
OUI
NON
o Votre médecin traitant
OUI
NON
Si « oui », pour quelles raisons ?.....................................................................................................................................
Avez-vous été satisfait de la réponse apportée ……………………………………………………………………….

Si vous deviez vous faire opérer à nouveau, choisiriez-vous :
o La même technique d’anesthésie ?
OUI NON
o Le même mode d’hospitalisation ?
OUI NON
Si « non », pour quelles raisons ?…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

Evaluez votre satisfaction globale de 0 à 10 (0 insatisfait, 10 parfaitement satisfait)
……….. / 10

Commentaires
……………………………………………………………………………………………………………………………………
62
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
CHAUDIER Philippe
COMPARAISON DE LA DOULEUR APRES CHIRURGIE DE L’AVANT-PIED EN AMBULATOIRE
VS HOSPITALISATION : à propos d’une série prospective continue de 460 patients
62 pages, 19 figures, 17 tableaux, 3 annexes
Th. Méd. : Lyon 2015 ; n°
RESUME :
Il n’existe actuellement aucune recommandation de caractère réglementaire concernant les
actes pouvant être réalisés en chirurgie ambulatoire. L’objectif de notre travail était d’évaluer les
complications et plus particulièrement la douleur postopératoire précoce dans la chirurgie de l’avantpied en ambulatoire par rapport à une hospitalisation traditionnelle de 48 heures.
Tous les patients opérés d’une chirurgie de l’avant-pied dans le service ont été inclus dans
l’étude et ceux éligibles à la chirurgie ambulatoire selon les recommandations de la Société Française
d’Anesthésie Réanimation ont été opérés en ambulatoire. Les patients étaient répartis en 4
catégories selon la complexité du geste réalisé. Ceux qui habitaient seul, ou à plus de 50 kilomètres
de notre hôpital ou opérés d’un geste complexe (catégorie 4) ont été hospitalisés.
L’étude a inclus 460 patients dont 32% ont été opérés en ambulatoire. L’étiologie principale
était l’hallux valgus (70%) et le taux de reprise était sensiblement le même quel que soit le type
d’hospitalisation (10%). Les patients hospitalisés étaient statistiquement plus âgés (60 ans ±14 contre
55±13 avec p=0.0002) et avaient un score ASA plus élevé (p<0.0001). Le type d’hospitalisation n’avait
aucune influence sur la douleur, même s’il y avait une tendance statistiquement significative à des
douleurs plus faibles (-0.5/10) en ambulatoire à partir du 2e jour postopératoire. La douleur était
maximale à J1 (4.1/10±2.4 en ambulatoire contre 4.2/10±2.5 dans le groupe hospitalisé avec p=0.8).
Jusqu’à 10% des patients déclaraient des douleurs extrêmes (≥8/10) à J0 et J1 quel que soit le type
d’hospitalisation. Un patient du groupe ambulatoire a dû être hospitalisé pour saignement, mais
aucun n’a été ré-hospitalisé pour des douleurs. En terme d’auto-évaluation, la seule différence
retrouvée concernait la proportion de patients ayant dû appeler l’hôpital (17% des patients en
ambulatoire contre 8% des hospitalisés avec p=0.02). Tous les patients se disaient très satisfaits.
Quel que soit le geste programmé, la chirurgie de l’avant-pied peut être proposée en
ambulatoire chez tous les patients qui y sont éligibles, sans exposer le patient à des douleurs plus
importantes ou à davantage de risque de complications immédiates. Malgré tout, cela ne peut se
faire qu’en collaboration avec l’équipe anesthésique pour avoir une prise en charge protocolisée de la
douleur et avec l’entière compréhension et participation des patients.
MOTS CLES :
avant-pied ; chirurgie ambulatoire ; hospitalisation conventionnelle ; douleur ; prospectif
JURY :
Président :
Membres :
Monsieur le Professeur Michel-Henri FESSY
Monsieur le Professeur Vincent PIRIOU
Monsieur le Professeur Sébastien LUSTIG
Monsieur le Professeur Frédéric RONGIERAS
Monsieur le Docteur Jean-Luc BESSE
DATE DE SOUTENANCE :
9 mars 2015
ADRESSE DE L’AUTEUR :
66 rue des Collonges 69230 St Genis Laval
[email protected]
CHAUDIER
(CC BY-NC-ND 2.0)
Téléchargement