8-003-T-10
Conduite
à
tenir
devant
un
syndrome
mononucléosique
N.
Valin
Un
syndrome
mononucléosique
est
défini
par
une
augmentation
des
éléments
mononucléés
du
sang
(monocytes
et
lymphocytes)
supérieure
à
50
%
de
la
lignée
blanche
sanguine
et
par
la
présence
d’au
moins
10
%
de
grands
lymphocytes
hyperbasophiles.
Les
quatre
étiologies
principales
à
rechercher
sont
la
mononucléose
infectieuse
(MNI),
la
primo-infection
à
cytomégalovirus
(CMV),
la
toxoplasmose
acquise
et
la
primo-infection
due
au
virus
de
l’immunodéficience
humaine
(VIH).
Il
existe
d’autres
étiologies
infectieuses
et
non
infectieuses,
mais
moins
fréquentes.
L’interrogatoire,
l’examen
clinique
et
les
sérologies
spécifiques
doivent
permettre
d’orienter
le
diagnostic
étiologique.
En
dehors
de
l’infection
à
VIH,
la
plupart
de
ces
pathologies
ont
une
évolution
spontanément
favorable
et
nécessitent
un
traitement
spécifique
uniquement
chez
le
patient
immunodéprimé.
©
2014
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
Mots-clés
:
Syndrome
mononucléosique
;
Epstein-Barr
virus
;
Cytomégalovirus
;
Toxoplasmose
;
Primo-infection
à
VIH
Plan
Introduction
1
Étiologies
d’un
syndrome
mononucléosique
1
Étiologies
infectieuses
1
Étiologies
non
infectieuses
4
Conclusion
4
Introduction
Le
diagnostic
de
syndrome
mononucléosique
est
cytologique.
L’hémogramme
retrouve
classiquement
une
hyperleucocytose,
une
lymphocytose
absolue
et
parfois
une
neutropénie.
Le
syndrome
mononucléosique
est
défini
par
:
une
augmentation
des
éléments
mononucléés
du
sang
(mono-
cytes
et
lymphocytes)
supérieure
à
50
%
de
la
lignée
blanche
sanguine
;
la
présence
d’au
moins
10
%
de
lymphocytes
activés
(taille
aug-
mentée
et
coloration
basophile).
Le
diagnostic
se
fait
grâce
à
un
frottis
sanguin,
coloré
au
May-
Grünwald-Giemsa,
qui
doit
être
lu
à
l’œil
nu.
Le
frottis
sanguin
montre
des
lymphocytes
polymorphes
qui
signent
le
syndrome
mononucléosique.
On
peut
observer
quatre
types
de
lymphocytes
différents
:
des
lymphocytes
normaux
;
de
grandes
cellules
mononucléées,
avec
un
cytoplasme
hyper-
basophile,
de
couleur
bleutée,
étendu,
et
un
noyau
excentré
non
nucléolé
;
des
cellules
lymphoïdes
plus
petites,
proches
des
plasmocytes
;
de
grandes
cellules
nucléolées,
à
gros
noyaux,
pouvant
évoquer
des
lymphoblastes.
Les
grands
lymphocytes
hyperbasophiles
sont
des
cellules
lymphocytaires
T
cytotoxiques
stimulées
en
réponse
à
une
agres-
sion
infectieuse
ou
immunitaire.
Ces
lymphocytes
peuvent
avoir
différentes
terminologies
selon
les
laboratoires
:
«
grands
lympho-
cytes
bleus
»,
«
grands
lymphocytes
hyperbasophiles
»,
«
cellules
mononucléées
hyperbasophiles
»,
«
cellules
hyperbasophiles
»,
«
grandes
cellules
mononucléaires
bleutées
»,
«
lymphocytes
acti-
vés
»,
«
lymphocytes
atypiques
».
Les
principaux
diagnostics
différentiels
sont
la
leucémie
aiguë
lymphoblastique,
la
leucémie
lymphoïde
chronique,
la
mala-
die
de
Waldenström
et
l’hyperlymphocytose
physiologique
chez
l’enfant.
Cependant,
les
lymphocytes
sont
alors
souvent
mono-
morphes.
Étiologies
d’un
syndrome
mononucléosique
On
distingue
les
causes
infectieuses,
les
plus
fréquentes,
et
les
causes
non
infectieuses
(Tableau
1).
Étiologies
infectieuses
Mononucléose
infectieuse
Épidémiologie
et
physiopathologie
Le
virus
responsable
de
la
mononucléose
infectieuse
(MNI)
est
l’Epstein-Barr
virus
(EBV),
virus
à
acide
désoxyribonucléique
(ADN),
de
la
famille
des
Herpesviridae.
La
transmission
se
fait
essen-
tiellement
par
la
salive
et
nécessite
un
contact
étroit
(«
maladie
du
baiser
»).
La
transmission
sexuelle
de
l’EBV
a
récemment
été
évoquée [1].
Il
existe
exceptionnellement
une
transmission
par
transfusion
ou
par
transplantation
d’organe.
On
note
deux
EMC
-
Maladies
infectieuses 1
Volume
11
>
n2
>
mai
2014
http://dx.doi.org/10.1016/S1166-8598(14)64839-0
© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 30/10/2016 par Universite Lyon I Claude Bernard (19411). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
8-003-T-10 Conduite
à
tenir
devant
un
syndrome
mononucléosique
Tableau
1.
Éléments
diagnostiques
devant
un
syndrome
mononucléosique.
Agent
infectieux
Epson-Barr
virus
Cytomégalovirus
Toxoplasma
gondii
Virus
de
l’immunodéficience
humaine
Population Adolescent,
jeune
adulte
Adolescent,
jeune
adulte
Adolescent,
jeune
adulte
Tout
âge
Incubation
De
4
à
6
semaines
De
6
à
8
semaines
De
5
jours
à
3
semaines
De
2
à
6
semaines
Examen
clinique
Fièvre
Asthénie
Angine
pseudomembraneuse
Polyadénopathie
Exanthème
après
prise
d’amoxicilline
Fièvre
Syndrome
pseudogrippal
Exanthème
Adénopathies
cervicales
Adénopathies
cervicales
Fièvre
Exanthème,
énanthème
Polyadénopathies
Pharyngite
Arthralgies,
myalgies
Céphalées
Diagnostic
Sérologie
EBV
+
virémie
quantitative
Sérologie
CMV
+
virémie
quantitative
Sérologie
toxoplasmose
Antigénémie
p24,
sérologie
VIH
EBV
:
Epson-Barr
virus
;
CMV
:
cytomégalovirus
;
VIH
:
virus
de
l’immunodéficience
humaine.
pics
de
séroconversion
pour
l’EBV.
Le
premier
pic
survient
dans
l’enfance
entre
2
et
4
ans,
essentiellement
dans
les
pays
en
développement [2].
La
primo-infection
est
alors
le
plus
souvent
asymptomatique.
Le
second
pic
survient
à
l’adolescence
dans
les
pays
développés.
La
séroconversion
est
alors
symptomatique
dans
50
%
des
cas
environ [3] :
c’est
la
MNI.
À
l’âge
adulte,
plus
de
90
%
de
la
population
est
immunisée.
La
pénétration
de
l’EBV
dans
les
cellules
B
entraîne
une
prolifération
polyclonale
des
lymphocytes
B,
responsable
de
la
prolifération
des
lymphocytes
cytotoxiques.
Le
virus
reste
ensuite
à
l’état
latent
dans
les
lymphocytes
B
du
sang
circulant [4].
Clinique
L’incubation
est
de
quatre
à
six
semaines.
Le
tableau
associe
dans
50
%
des
cas
une
fièvre
élevée
et
prolongée,
une
asthénie
intense,
un
syndrome
pharyngé
et
des
adénopathies [5].
L’angine
à
fausses
membranes
est
typique,
mais
elle
peut
être
aussi
éry-
thémateuse
ou
érythématopultacée,
avec
œdème
de
la
luette
et
purpura
du
voile.
Les
adénopathies
sont
fermes
et
doulou-
reuses,
initialement
cervicales
ou
occipitales,
puis
généralisées.
Une
hépatomégalie
et
une
splénomégalie
peuvent
être
retrou-
vées.
Un
exanthème
maculopapuleux
du
tronc
et
de
la
racine
des
membres
est
présent
dans
90
%
des
cas
après
prise
d’amoxicilline.
D’autres
manifestations
plus
rares
ont
été
décrites
:
oculaires
(conjonctivite,
œdème
palpébral),
neurologiques
(méningite,
encéphalite,
polyradiculonévrite,
myélite),
cardiaques
(myo-
cardite,
péricardite),
rénales
(glomérulonéphrite),
pulmonaires
(pneumopathie
interstitielle) [6–8].
Biologie
On
retrouve
un
syndrome
mononucléosique
dans
80
%
des
cas,
souvent
associé
à
une
neutropénie
et
une
thrombopénie
modérées.
Des
complications
hématologiques
sont
possibles
:
anémie
hémolytique,
agranulocytose
ou
syndrome
d’activation
macrophagique [9,
10].
L’atteinte
hépatique
est
fréquente,
avec
une
cytolyse
ou,
plus
rarement,
une
cholestase.
La
recherche
d’anticorps
hétérophiles
par
le
MNI-test
(réaction
d’agglutination
sur
lame
d’hématies
animales
par
les
immuno-
globulines
M[IgM]
hétérophiles
du
sérum
du
malade)
permet
un
diagnostic
positif
rapide
mais
de
sensibilité
et
de
spécifi-
cité
imparfaites,
surtout
chez
l’enfant.
Le
diagnostic
positif
de
primo-infection
EBV
doit
être
complété
par
la
sérologie
spécifique
EBV
(parfois
réalisée
d’emblée)
:
présence
d’IgM
anti-virus
capside
antigen
(anti-VCA,
antigène
de
capside,
le
plus
sensible,
le
seul
spécifique
de
la
primo-infection
et
le
plus
précoce),
parfois
d’IgG
anti-VCA
un
taux
faible)
et
anti-early
antigen
(anti-EA,
anti-
gène
précoce)
et
absence
d’anti-Epstein-Barr
nuclear
antigen
(EBNA,
antigène
nucléaire) [11].
La
présence
d’anticorps
anti-EBNA
est
le
témoin
d’une
infection
ancienne.
Le
diagnostic
direct
par
biologie
moléculaire
par
polymerase
chain
reaction
(PCR)
permet
de
quantifier
la
charge
virale
EBV.
Son
utilisation
dans
le
diagnostic
de
la
primo-infection
est
très
intéressante,
mais
cette
technique
n’est
pas
utilisée
dans
tous
les
laboratoires [12].
Évolution
et
traitement
La
guérison
de
la
MNI
est
le
plus
souvent
spontanée
en
trois
ou
quatre
semaines.
Cependant,
certaines
complications
rares
(10
%
des
cas)
mais
graves
peuvent
conduire
au
décès
:
cardiaques,
neurologiques
(méningite,
méningoencéphalite,
syndrome
de
Guillain-Barré),
rupture
de
rate,
hépatite
fulminante [13].
Des
ané-
mies
hémolytiques
auto-immunes
peuvent
se
voir.
Une
forme
exceptionnelle
de
MNI
fulminante,
avec
syndrome
d’activation
macrophagique
et
cytolyse,
a
été
décrite
chez
les
garc¸ons
atteints
du
syndrome
lymphoprolifératif
lié
au
X
(syn-
drome
de
Purtilo).
Le
traitement
est
la
greffe
de
moelle
;
il
existe
un
risque
de
développer
un
lymphome
B
en
cas
de
survie.
Un
trai-
tement
par
étoposide
peut
être
proposé.
La
mortalité
est
estimée
à
80
%[14,
15].
La
mononucléose
chronique
est
une
pathologie
rare
définie
par
la
récurrence
de
la
fièvre,
l’asthénie,
des
troubles
neuropsychiques,
une
hépatite,
associée
à
un
titre
anormalement
élevé
d’anticorps
anti-VCA,
plus
d’un
an
après
une
MNI
aiguë [5,
16].
Le
syndrome
de
fatigue
chronique
défini
par
la
persistance
de
fatigue
plus
de
six
mois
après
la
survenue
des
symptômes
serait
lié
à
des
facteurs
psychologiques,
mais
cette
entité
reste
débattue
pour
certains [17].
À
la
phase
de
latence,
l’EBV
peut
être
impliqué
dans
des
lymphoproliférations
de
type
B
:
lymphome
de
Burkitt,
lymphome
d’Hodgkin,
lymphome
malin
non
hodgkinien,
lym-
phome
cérébral
primitif,
lymphome
des
séreuses,
lymphome
B
angio-immunoblastique.
Il
peut
être
aussi
impliqué
dans
des
lymphoproliférations
de
type
T
:
lymphome
nasal
T,
lymphome
T
angio-immunoblastique.
Il
peut
aussi
être
impliqué
dans
des
épithélioproliférations
:
carcinome
nasopharyngien,
carcinome
gastrique,
thymus,
amygdale,
poumon,
sein,
peau,
etc. [14,
18].
Des
réactivations
EBV
ou
des
primo-infections
EBV
peuvent
être
responsables
de
lymphoproliférations
B
ou
T
en
postgreffe
et
sont
parfois
de
diagnostic
difficile [19].
Enfin,
le
virus
EBV
est
impliqué
dans
la
genèse
de
la
leucoplasie
chevelue
de
la
langue
et
de
la
pneumonie
lymphoïde
intersti-
tielle
du
patient
séropositif
pour
le
virus
de
l’immunodéficience
humaine
(VIH) [5,
20].
Il
n’existe
pas
de
traitement
spécifique
de
l’infection
à
EBV.
Les
corticoïdes
sont
proposés
dans
les
formes
compliquées
respira-
toires
ou
neurologiques.
L’aciclovir,
le
valaciclovir,
le
ganciclovir
et
le
foscavir
ont
été
proposés
parfois
en
association
avec
les
corti-
coïdes [21–23].
Ces
traitements
inhibent
la
réplication
de
l’EBV,
mais
n’ont
pas
d’effet
sur
les
symptômes
qui
sont
avant
tout
secon-
daires
à
la
réponse
immunitaire
au
virus.
Ils
ne
sont
donc
pas
recommandés.
Dans
le
cadre
des
lymphoproliférations
postgreffe,
des
trai-
tements
par
chimiothérapie,
parfois
associés
à
des
anticorps
monoclonaux
(anti-CD20),
la
chirurgie
et
la
radiothérapie
se
sont
développés
ces
dernières
années.
Infection
à
cytomégalovirus
Épidémiologie
et
physiopathologie
Le
cytomégalovirus
(CMV)
est
un
virus
à
ADN,
de
la
famille
des
Herpesviridae.
Le
réservoir
du
CMV
est
strictement
humain,
2EMC
-
Maladies
infectieuses
© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 30/10/2016 par Universite Lyon I Claude Bernard (19411). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Conduite
à
tenir
devant
un
syndrome
mononucléosique 8-003-T-10
et
il
existe
de
nombreux
porteurs
asymptomatiques.
Plusieurs
modes
de
transmission
sont
décrits
:
respiratoire,
génital,
salivaire,
transmission
maternofœtale,
allaitement,
dérivés
du
sang,
trans-
plantation
d’organe
ou
de
moelle [24].
La
prévalence
de
l’infection
à
CMV
est
d’autant
plus
élevée
que
le
niveau
socioéconomique
est
bas [25].
Après
la
primo-infection,
le
virus
persiste
dans
les
lympho-
cytes
T,
les
polynucléaires
neutrophiles,
les
glandes
salivaires,
les
cellules
endothéliales,
les
cellules-souches
de
la
moelle
osseuse [26].
Des
épisodes
de
réactivation
peuvent
se
produire
lors
d’un
déficit
immunitaire
cellulaire
important
et
s’accompagner
de
maladie
à
CMV.
Des
réinfections
exogènes
à
partir
de
souches
différentes
de
CMV
ont
également
été
décrites [27].
Clinique
La
primo-infection
de
l’adulte
immunocompétent
est
le
plus
souvent
asymptomatique.
L’incubation
est
de
six
à
huit
semaines.
Les
signes
cliniques
les
plus
fréquents
sont
une
fièvre
prolongée,
des
sueurs,
un
malaise
général,
un
syndrome
pseudogrippal [28].
À
l’examen,
il
peut
exister
une
hépatosplénomégalie,
un
exanthème
et
des
adénopathies
cervicales.
La
primo-infection
CMV
chez
la
femme
enceinte
est
respon-
sable
de
la
transmission
du
virus
au
fœtus
dans
30
à
40
%
des
cas
et
peut
causer
des
malformations
neurologiques
et
une
mort
in
utero
(surtout
en
cas
de
transmission
précoce
au
cours
de
la
gros-
sesse).
En
cas
d’atteinte
congénitale
par
le
CMV,
le
nouveau-né
est
symptomatique
dans
10
à
15
%
des
cas
(maladie
des
inclu-
sions
cytomégaliques,
hypotrophie).
Dans
10
à
20
%
des
cas,
le
nouveau-né
est
asymptomatique
à
la
naissance,
mais
développe
ensuite
des
troubles
oculaires
ou
neurologiques
:
surdité,
retard
psychomoteur,
épilepsie [29].
La
manifestation
la
plus
fréquente
de
l’infection
à
CMV
chez
le
patient
transplanté
est
la
pneumopathie
interstitielle,
mais
une
fièvre
isolée,
une
méningoencéphalite,
une
myocardite
peuvent
se
voir.
L’infection
à
CMV
pourrait
également
favoriser
le
rejet
de
la
greffe [30].
Chez
le
patient
séropositif
pour
le
VIH,
la
maladie
à
CMV
sur-
vient
lorsque
le
taux
de
lymphocytes
CD4
est
inférieur
à
50/mm3.
La
rétinite
est
la
localisation
la
plus
fréquente,
suivie
d’atteintes
digestives
et
plus
rarement
d’une
atteinte
neurologique,
voire
pul-
monaire [31].
Biologie
Le
syndrome
mononucléosique
apparaît
le
dixième
jour,
sou-
vent
absent
chez
l’immunodéprimé.
Il
peut
exister
une
anémie,
une
neutropénie,
une
thrombopénie
et
une
hépatite
associées [26].
Chez
le
patient
immunocompétent,
le
diagnostic
positif
de
primo-infection
est
sérologique
par
des
techniques
de
type
enzyme-linked
immunosorbent
assay
(Elisa).
La
détection
des
IgG
permet
de
rechercher
une
séroconversion
(apparition
d’anticorps)
ou
une
multiplication
par
quatre
des
IgG
sur
deux
sérums
consécutifs
;
la
présence
d’IgM
spécifiques
est
un
bon
marqueur
d’infection
récente.
Chez
le
patient
immunodéprimé,
la
sérologie
n’est
pas
tou-
jours
contributive,
et
on
préfère
la
détection
directe
de
la
virémie
grâce
à
la
détection
quantitative
du
virus
par
PCR [32].
Cette
der-
nière
technique
est
très
sensible,
mais
il
n’existe
pas
encore
de
standardisation
entre
les
laboratoires.
En
cas
de
doute
sur
une
réactivation,
on
peut
avoir
recours
à
un
test
d’avidité
des
Ig [33].
On
peut
également
rechercher
le
virus
sur
le
sang,
par
une
biop-
sie
ou
dans
le
lavage
bronchoalvéolaire,
par
mise
en
évidence
de
l’effet
cytopathogène
caractéristique
(ballonnisation,
inclusions
nucléaires)
ou
par
des
anticorps
monoclonaux.
La
présence
de
CMV
dans
un
liquide
biologique
doit
toujours
être
interprétée
en
fonction
de
la
clinique.
Évolution
et
traitement
L’infection
à
CMV
chez
l’adulte
sain
évolue
de
fac¸on
spontané-
ment
favorable
en
deux
à
huit
semaines [25].
Cependant,
de
rares
complications
ont
été
décrites
au
cours
de
la
primo-infection
chez
l’immunocompétent
:
myocardite,
péricardite,
hépatite,
poly-
radiculonévrite,
colite,
pneumopathie
interstitielle,
vascularite,
encéphalite,
rupture
de
rate [34].
Chez
l’immunodéprimé,
l’infection
peut
mettre
en
jeu
le
pro-
nostic
fonctionnel
ou
vital.
Aucun
traitement
n’est
justifié
en
cas
de
primo-infection
simple
du
patient
non
immunodéprimé.
En
cas
de
forme
compliquée
chez
l’immunocompétent
et
chez
le
patient
immunodéprimé,
le
traitement
repose
sur
deux
molécules
antivirales
:
ganciclovir
et
foscarnet [35].
La
durée
du
traitement
dépend
de
la
localisation
et
de
l’immunodépression
sous-jacente.
Toxoplasmose
acquise
Épidémiologie
Le
parasite
responsable
de
la
toxoplasmose
est
un
protozoaire
appelé
Toxoplasma
gondii.
La
transmission
se
fait
à
partir
de
l’ingestion
d’aliments
ou
d’eau
contaminés,
viande
mal
cuite
(porc
et
agneau
surtout),
légumes
souillés
par
des
déjections
de
chat
et
mal
lavés.
La
transmission
peut
également
être
mater-
nofœtale
ou
par
transplantation
d’organe.
La
prévalence
de
la
toxoplasmose
diminue
avec
l’amélioration
des
conditions
d’hygiène
et
varie
entre
22
et
75
%
selon
les
pays [36].
Clinique
Chez
l’immunocompétent,
la
toxoplasmose
est
le
plus
souvent
asymptomatique.
Dans
10
%
des
cas,
elle
associe
fièvre,
asthénie
et
adénopathies
périphériques
cervicales
ou
occipitales.
Il
peut
exis-
ter
un
exanthème
maculopapuleux
et
une
hépatosplénomégalie.
Des
formes
rares
mais
graves
(pneumonie,
myocardite,
péricar-
dite,
myosite,
troubles
neurologiques)
ont
été
décrites [37].
La
toxoplasmose
chez
l’immunodéprimé
(patients
séropositifs
pour
le
VIH
ou
transplantés)
est
souvent
très
grave.
Il
s’agit
le
plus
souvent
de
la
réactivation
d’une
infection
ancienne.
Les
localisations
sont
neurologiques
(abcès
cérébral),
oculaires
(cho-
riorétinite),
pulmonaires
ou
disséminées [38].
Les
formes
congénitales
sont
d’autant
plus
graves
et
moins
fréquentes
que
la
contamination
est
précoce.
Entre
70
et
90
%
des
enfants
contaminés
in
utero
sont
asymptomatiques,
mais
la
plupart
d’entre
eux
développeront
des
séquelles
s’ils
ne
sont
pas
correctement
pris
en
charge
et
traités.
Les
manifestations
néonatales
de
la
toxoplasmose
sont
neurologiques
(hydrocépha-
lie,
microcéphalie,
calcifications
intracrâniennes,
épilepsie,
retard
psychomoteur
et
mental)
et
oculaires
(choriorétinite) [38].
Biologie [39]
Le
syndrome
mononucléosique,
souvent
discret,
est
présent
dans
30
%
des
cas.
Il
peut
s’accompagner
d’une
hyperéosinophilie
transitoire.
Le
diagnostic
positif
de
la
toxoplasmose
du
patient
immu-
nocompétent
repose
sur
la
sérologie,
par
la
détection
des
IgM
et
des
IgG.
La
technique
de
référence
pour
les
IgG
reste
le
dye-test
qui
n’est
cependant
quasiment
plus
utilisé
en
routine.
Les
techniques
les
plus
utilisées
sont
des
méthodes
immu-
noenzymatiques
(Elisa).
D’autres
techniques
sont
disponibles
:
immunofluorescence
indirecte
(IFI),
agglutination
sensibilisée.
Le
résultat
est
exprimé
en
unités
internationales
par
millilitre
(UI/ml).
Pour
les
IgM,
l’IFI
(test
de
Remington)
est
de
moins
en
moins
utilisée
et
est
remplacée
par
des
méthodes
basées
sur
le
principe
de
l’immunocapture
:
immunocapture-agglutination
(immunosorbent
agglutination
assay
[ISAgA])
ou
méthodes
immu-
noenzymatiques.
En
raison
de
l’absence
de
standardisation
entre
les
différents
réactifs
disponibles
(pour
les
IgG
et
les
IgM),
le
résul-
tat
écrit
doit
préciser
le
réactif
utilisé
et
les
critères
d’interprétation
et
le
biologiste
doit
rédiger
une
conclusion
argumentée.
La
toxoplasmose
évolutive
peut
être
affirmée
par
l’étude
de
deux
sérums
espacés
de
15
jours
mettant
en
évidence
une
séroconver-
sion
(premier
sérum
négatif,
second
sérum
positif),
ou
la
présence
d’IgM
avec
une
élévation
significative
du
titre
des
IgG
(multipli-
cation
par
quatre)
entre
le
premier
et
le
second
sérum
titrés
en
parallèle,
par
les
mêmes
méthodes
et
dans
le
même
laboratoire.
La
recherche
d’IgA
peut
être
intéressante
dans
les
séroconversions
sans
IgM.
Les
techniques
permettant
la
mise
en
évidence
du
parasite
(inoculation
à
l’animal,
PCR)
sont
réservées
au
diagnostic
de
la
toxoplasmose
congénitale
et
de
l’immunodéprimé.
EMC
-
Maladies
infectieuses 3
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8-003-T-10 Conduite
à
tenir
devant
un
syndrome
mononucléosique
Évolution
et
traitement
La
toxoplasmose
de
l’immunocompétent
guérit
le
plus
sou-
vent
spontanément
en
quelques
semaines.
Seules
les
formes
graves
justifient
un
traitement
identique
à
celui
prescrit
chez
l’immunodéprimé.
La
toxoplasmose
du
sujet
immunodéprimé
est
une
maladie
grave,
constamment
mortelle
sans
traitement
sauf
les
formes
ocu-
laires
isolées
qui
peuvent
conduire
à
la
cécité.
Le
traitement
de
première
intention
est
pyriméthamine–sulfadiazine
remplacé
par
pyriméthamine–clindamycine
en
cas
d’effets
indésirables.
En
cas
de
séroconversion
en
cours
de
grossesse,
la
femme
rec¸oit
un
traitement
par
spiramycine
ou
par
pyriméthamine–sulfamides
si
le
diagnostic
anténatal
est
positif.
Si
le
diagnostic
de
toxo-
plasmose
congénitale
est
établi,
l’enfant
doit
être
traité
par
pyriméthamine–sulfamides
pendant
au
moins
un
an,
avec
un
suivi
clinique
jusqu’à
l’âge
adulte.
Primo-infection
par
le
virus
de
l’immunodéficience
humaine
Épidémiologie
Le
nombre
de
nouveaux
patients
infectés
par
le
VIH
est
estimé
à
6100
cas
en
France
en
2011 [40].
La
transmission
se
fait
par
voie
sexuelle
le
plus
souvent
et,
plus
rarement,
par
voie
sanguine.
Clinique
L’incubation
est
de
deux
à
six
semaines.
Souvent
asympto-
matique,
la
primo-infection
peut
néanmoins
se
traduire
dans
50
%
des
cas
par
un
tableau
pseudogrippal
associant
fièvre,
asthénie,
myalgies.
Les
autres
signes
cliniques
fréquents
sont
une
angine,
des
ulcérations
buccales
ou
génitales,
une
éruption
cutanée
transitoire
du
tronc
et
des
adénopathies
superficielles.
L’association
syndrome
pseudogrippal,
éruption
cutanée
et
ulcé-
rations
muqueuses
est
très
évocatrice
de
la
primo-infection
VIH.
Des
manifestations
digestives
et
neurologiques
(méningoencé-
phalite,
polyradiculonévrite)
ont
également
été
décrites [41].
Biologie
On
note
souvent
une
thrombopénie,
une
neutropénie,
une
lymphopénie
et
une
cytolyse
initiales.
Le
syndrome
mononucléo-
sique
apparaît
la
deuxième
semaine
d’évolution.
Le
diagnostic
positif
repose
sur
les
tests
Elisa
«
duo
»
dépistant
dans
le
même
temps
les
anticorps
et
les
antigènes
anti-p24
(Ag-
p24).
En
l’absence
de
test
duo,
si
la
sérologie
est
négative,
la
recherche
d’une
antigénémie
p24
reste
d’actualité,
si
la
mesure
de
l’acide
ribonucléique
(ARN)
VIH
n’est
pas
rapidement
réalisable.
L’ARN
VIH
est
détectable
dix
jours
après
la
contamination,
l’Ag
p24
deux
semaines
après
et
les
anticorps
anti-VIH
(par
Elisa)
entre
22
et
26
jours
après.
Une
primo-infection
à
VIH
est
définie
par
un
Elisa
négatif
ou
faiblement
positif
avec
western
blot
incomplet
ou
négatif
et
Ag
p24
et/ou
ARN
VIH
positif [42].
Évolution
et
traitement
Les
signes
cliniques
disparaissent
spontanément
en
quelques
semaines.
Cependant,
depuis
2013,
les
indications
de
traitement
en
primo-infection
ont
été
élargies
aux
patients
asymptomatiques
quels
que
soient
les
niveaux
de
CD4
et
la
charge
virale.
Le
délai
d’initiation
du
traitement
doit
être
court.
Auparavant,
un
trai-
tement
antirétroviral
précoce
au
stade
de
primo-infection
était
recommandé
uniquement
en
cas
de
symptômes
neurologiques
et/ou
en
cas
d’infection
opportuniste
et
chez
les
patients
ayant
des
CD4
inférieur
à
350
par
millimètre
cube
au
moment
du
diagnostic.
Un
traitement
précoce
pourrait
avoir
un
intérêt
individuel
chez
tous
les
patients
en
préservant
l’immunité
car
la
chute
des
CD4
est
alors
ralentie.
Le
traitement
précoce
permettrait
de
limiter
la
taille
des
réservoirs
de
virus,
limitant
l’inflammation,
caractéris-
tique
de
cette
période
de
l’infection.
Cette
stratégie
de
traitement
précoce
permet
également
un
contrôle
plus
rapide
de
l’infection
avec
une
décroissance
de
la
charge
virale
rapide.
Traiter
précoce-
ment
aurait
donc
aussi
un
intérêt
collectif
en
diminuant
le
risque
de
transmission [43,
44].
Autres
étiologies
infectieuses
De
nombreuses
maladies
virales
surtout
mais
aussi
bactériennes
et
parasitaires
peuvent
être
responsables
d’un
syndrome
mononu-
cléosique [45,
46].
Parmi
les
viroses,
on
distingue
:
les
autres
herpèsvirus
(human
herpes
virus
6
[HHV-6]
surtout,
varicelle-zona
virus
[VZV],
herpes
simplex
virus
[HSV],
HHV-8),
les
virus
de
la
rubéole,
la
rou-
geole,
des
oreillons,
des
hépatites
(hépatites
A,
B
et
C),
le
parvovirus
B19,
l’adénovirus,
les
arboviroses,
en
particulier
la
dengue [47].
Les
étiologies
bactériennes
sont
plus
rares
:
syphilis
secondaire,
brucellose,
salmonellose,
listériose,
rickettsiose.
Parmi
les
parasitoses,
le
paludisme
s’accompagne
rarement
d’un
syndrome
mononucléosique.
Étiologies
non
infectieuses
Le
syndrome
mononucléosique
serait
lié
à
une
dysfonction
immunitaire.
Les
allergies
médicamenteuses
peuvent
être
responsables
d’un
syndrome
mononucléosique,
notamment
dans
le
cadre
d’un
syn-
drome
d’hypersensibilité
ou
drug
rash
with
eosinophila
and
systemic
symptom
(DRESS).
Ce
syndrome
apparaît
deux
à
six
semaines
après
l’initiation
du
médicament
et
associe
de
la
fièvre,
une
éruption
cutanée,
un
œdème
de
la
face,
des
adénopathies.
Sur
le
plan
biologique,
on
note
une
hyperleucocytose,
une
hyper-
éosinophilie,
une
hépatite.
Les
médicaments
le
plus
souvent
retrouvés
à
l’interrogatoire
sont
les
bêtalactamines,
les
sulfamides,
les
cyclines,
l’allopurinol [48].
Les
maladies
auto-immunes
(lupus
érythémateux
disséminé,
polyarthrite
rhumatoïde)
et
certaines
pathologies
malignes
(lymphomes)
peuvent
également
s’accompagner
d’un
syn-
drome
mononucléosique
discret,
lié
ou
non
à
la
présence
d’EBV.
La
maladie
du
greffon
contre
l’hôte
(graft
versus
host
[GVH])
peut
être
à
l’origine
du
syndrome
mononucléosique.
Conclusion
La
définition
du
syndrome
mononucléosique
est
biologique,
mais
la
démarche
diagnostique
doit
s’aider
des
données
de
l’interrogatoire,
de
l’examen
clinique
et
des
sérologies.
Les
quatre
causes
les
plus
fréquentes
sont
l’EBV,
le
CMV,
la
toxoplasmose
et
la
primo-infection
VIH,
mais
d’autres
infections,
l’allergie
médi-
camenteuse
et
les
pathologies
immunitaires
peuvent
aussi
être
responsables
de
syndrome
mononucléosique.
Points
essentiels
Devant
un
syndrome
mononucléosique,
il
faut
rechercher
des
éléments
cliniques
orientant
le
diagnostic
:
interrogatoire
avec
recherche
de
contage,
des
facteurs
de
risque
d’exposition
pour
le
virus
de
l’immunodéficience
humaine
(VIH),
une
transfusion,
un
voyage,
une
prise
médicamenteuse,
l’ancienneté
des
symptômes
;
examen
clinique
(éruption
cutanée,
angine,
hépatosplé-
nomégalie,
adénopathies)
;
Puis
il
faut
réaliser
les
sérologies
spécifiques
:
Epstein-Barr
virus
(EBV),
cytomégalovirus
(CMV),
VIH,
toxoplasmose.
La
mononucléose
infectieuse,
l’infection
à
cytomégalo-
virus,
la
toxoplasmose
et
la
primo-infection
à
VIH
sont
responsables
de
la
majorité
des
syndromes
mononucléo-
siques.
Chez
le
patient
immunodéprimé,
le
syndrome
mononu-
cléosique
est
moins
marqué
et
doit
faire
rechercher
en
priorité
une
infection
à
CMV,
à
EBV
ou
une
toxoplasmose.
4EMC
-
Maladies
infectieuses
© 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 30/10/2016 par Universite Lyon I Claude Bernard (19411). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
Conduite
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tenir
devant
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syndrome
mononucléosique 8-003-T-10
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Hôpital
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rue
du
Faubourg-Saint-Antoine,
75012
Paris,
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Toute
référence
à
cet
article
doit
porter
la
mention
:
Valin
N.
Conduite
à
tenir
devant
un
syndrome
mononucléosique.
EMC
-
Maladies
infectieuses
2014;11(2):1-
5
[Article
8-003-T-10].
Disponibles
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EMC
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Maladies
infectieuses 5
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