FICHE À DÉTACHER
Figure 3. Étirements de l’ilio-psoas et du droit fémoral.
© Photo P. Le Goux
Figure 5. Effet came, dysmorphie cervico-céphalique chez un sportif jeune. Une
bosse osseuse de la jonction tête/col et latérale “en crosse de pistolet” est
visible de face.
© Photo Dr Petrover
Figure 4. Effet came et effet tenaille, très souvent associés
(3, 4)
.
© Photo Dr Petrover
34 | La Lettre du Rhumatologue • No 372 - mai 2011
fiche médecine du sport no 7
action brutale lors d’une course. La diffi culté du diagnostic lésionnel
pour ces tendons, notamment si l’échographie est négative, tient à
la proximité du passage du nerf sciatique, ce dernier pouvant être
impliqué dans la symptomatologie douloureuse.
•
La loge médiale de la cuisse est occupée par les adducteurs sur
3plans avec, d’avant en arrière, le long adducteur, le court adducteur
et le grand adducteur, dont l’insertion se situe sur la branche pubienne.
Il faut penser à cette pathologie quand des douleurs se produisent
à la racine interne de la cuisse lors de certains gestes techniques :
tacles au football ou glissades jambe tendue en fond de court au
tennis (fi gure1). On évoquera une pubalgie si la douleur est plus
médiane et que, localisée sur la symphyse pubienne, elle implique
également la paroi abdominale (obliques, grand droit,etc.).
•
L’ilio-psoas s’insère en profondeur à la face antérieure de la hanche
en passant sous le ligament inguinal, et provient de 2chefs (l’un
de la face endopelvienne du bassin et l’autre des vertèbres dorso-
lombaires). Le tendon commun se fi xe sur l’extrémité supérieure du
fémur à la face latérale du petit trochanter. L’ilio-psoas entraîne une
fl exion puissante de la hanche et une antéversion du bassin. Il peut
être lésé lors de courses exigeant un démarrage brutal vers l’avant
(fi gures2 et3) et être responsable de cruralgies ou de douleurs de
la région inguinale dont le diagnostic est diffi cile. Il y a 4entités
(1)
:
les lésions myotendineuses, les lésions tendineuses, les bursopathies
et les ressauts à la partie antérieure de la hanche. Lors de l’examen
clinique, les amplitudes articulaires sont conservées, ce qui écarte
une pathologie coxofémorale. Les différents muscles périarticulaires
sont testés contre résistance, notamment par le test d’élévation de la
jambe tendue en légère rotation externe à 30°, qui peut être positif
dans le cadre d’une atteinte de l’ilio-psoas.
Quant à la coxarthrose, il importe de l’évoquer chez un coureur à
pied qui a des douleurs de la hanche et qui pratique de longues
distances
(2)
. Les études épidémiologiques mettent en évidence un
odds-ratio à1,24 chez le coureur de fond, et le sport de haut niveau
(marathon) pourrait multiplier par3 le risque arthrogène par rapport
à une population contrôle. La radiographie standard est impérative
(bassin de face et 2faux profi ls de la hanche) pour évaluer l’interligne.
Il faut savoir que, dans30 à 40 % des cas, une dysplasie coxofémo-
rale existe. Une IRM est parfois utile pour diagnostiquer une fracture
de contrainte, un œdème sous-chondral ou toute autre étiologie. Il
convient de mettre en garde les patients porteurs d’une prothèse totale
de hanche et qui poursuivent le sport malgré le risque de descellement
ou de fracture de contrainte à proximité de l’implant.
Le confl it fémoro-acétabulaire est un confl it dynamique dû à la
répétition d’un contact anormal entre la zone de jonction tête/ col du
fémur et le rebord acétabulaire. Il concerne notamment le sujet jeune
et a pour conséquences des lésions chondrales et/ou des lésions du
bourrelet acétabulaire susceptibles d’évoluer vers une coxarthrose
précoce
(3)
. Ce confl it intra-articulaire (fi gures4 et5) se produit
en fl exion-adduction-rotation interne si l’anomalie architecturale
siège du côté fémoral (effet came) ou du côté acétabulaire (effet
tenaille)
[4]
.
Enfi n, l’analyse d’une douleur de la hanche chez le sportif passe
nécessairement par un examen global des axes des membres infé-
rieurs et par la recherche d’une bascule du bassin ainsi que, sur
podoscope, d’anomalies statiques des pieds. ■
Références bibliographiques
1. Cohen M, Coudreuse JM. Pathologies de l’ilio-psoas. In: Rodineau J, Besch S, eds. Pathologie du complexe pelvi-fémoral du sportif.
27eJournée de traumatologie du sport de la Pitié-Salpêtrière. Paris : Elsevier Masson, 2009.
2. Schmitt H, Rohs C, Schneider S, Clarius M. Is competitive running associated with osteoarthritis of the hip or the knee? Orthopade
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3. Beck M, Kalhor M, Leunig M, Ganz R. Hip morphology infl uences the pattern of damage to the acetabular cartilage: femoroacetabular
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4. Pfi rrmann CW, Mengiardi B, Dora C, Kalberer F, Zanetti M, Hodler J. Cam and pincer femoroacetabular impingement: characteristic
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