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Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
L
EDÉPISTAGE DE MASSE
DU CANCER DU SEIN REMIS EN QUESTION
?
The Lancet a récemment publié un article abou-
tissant à la conclusion : “le dépistage du cancer
du sein par mammographie n’est pas justifié*”.
Cette dernière n’a pas manqué de retenir l’at-
tention de la presse grand public mais éga-
lement celle des experts de La Lettre du
Sénologue et de La Lettre du Cancérologue qui
condamnent formellement cette remise en
cause des bénéfices du dépistage de masse
organisé du cancer du sein et tiennent notam-
ment à souligner que :
– “les cancers dépistés sont plus petits et pré-
sentent moins souvent des extensions gan-
glionnaires. Il en résulte des traitements moins
lourds : moins de chirurgies mutilantes et
moins de traitements chimiothérapiques adju-
vants. D’ailleurs, il existe de multiples argu-
ments tendant à démontrer que, lorsqu’on dia-
gnostique suffisamment tôt les cancers du sein,
ceux-ci n’ont pas encore pu exprimer leur
potentiel métastatique et ils sont de ce fait
curables**” ;
– “il est très certainement faux d’annoncer
actuellement que les campagnes de dépistage
aboutiront à une réduction de la mortalité (par
cancer du sein) de 30 %. Il est tout aussi faux
d’annoncer qu’elles n’aboutissent à aucune
réduction de la mortalité. La vérité est entre les
deux avec, au moins pour la France, l’objectif
et l’espérance de réduire la mortalité de 15 à
20 %***”.
NB. Si ce domaine vous intéresse, nous ne pouvons que
vous conseiller la lecture d’un large dossier thématique
consacré au dépistage organisé des cancers du sein
publié (en deux parties) dans La Lettre du Sénologue
de novembre 1999 (n° 6) et de février 2000 (n° 7).
P
ILULE ET DYSLIPIDÉMIE
:
EN PRATIQUE
En cas d’hypercholestérolémie modérée (CT <
3g/l), une contraception estroprogestative – de
préférence faiblement dosée en éthinylestra-
diol – peut être prescrite sous réserve que la
patiente soit âgée de moins de 35 ans ET
ne présente pas d’autres facteurs de risque
(tabagisme +++).
En cas d’hypertriglycéridémie supérieure à 2 g/l
(en dépit d’un régime adapté), l’administration
d’une contraception estroprogestative est
contre-indiquée... a fortiori, bien évidemment,
en cas de tabagisme associé !
En cas de contre-indication aux estroprogesta-
tifs (CT >3 g/l et/ou TG >2 g/l), une contra-
ception progestative pure – de préférence non
androgénique – peut être proposée.
L. Foubert. Hyperlipidémies et pilule contraceptive.
Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 3 :
352-5.
Gynécologie - Obstétrique
* Lancet 2000 ; 355 : 129-34.
** La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 25.
*** La Lettre du Cancérologue 2000 ;
XI (1) : 3-5.
!Le cancer du sein en équation
Une équation vaut parfois mieux qu’un long
discours : cancer du sein = 34 000 nouveaux
cas + 11 000 décès... chaque année
en France !
Dépistage organisé des cancers du sein (2epartie).
La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 5-24.
!Cancer du sein et génétique
Seuls 5 % des cancers du sein sont liés
à une prédisposition génétique majeure.
Il n’en demeure pas moins que le fait d’être
porteuse d’une prédisposition génétique
confère à une femme un risque de cancer
du sein cumulé au cours de la vie de plus de
80 % contre 8 % dans la population générale.
A. Lesur et al. 21es Journées de la Société française
de sénologie et de pathologie mammaire
(d’après une communication de C. Noguès).
La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 39-43.
!Le THS en chiffres
À l’heure actuelle, en France, 1,7 million
de patientes bénéficient d’un traitement
Quelques brèves...