revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Gynécologie - Obstétrique LE DÉPISTAGE DE MASSE DU CANCER DU SEIN REMIS EN QUESTION ? * Lancet 2000 ; 355 : 129-34. ** La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 25. *** La Lettre du Cancérologue 2000 ; XI (1) : 3-5. The Lancet a récemment publié un article aboutissant à la conclusion : “le dépistage du cancer du sein par mammographie n’est pas justifié*”. Cette dernière n’a pas manqué de retenir l’attention de la presse grand public mais également celle des experts de La Lettre du Sénologue et de La Lettre du Cancérologue qui condamnent formellement cette remise en cause des bénéfices du dépistage de masse organisé du cancer du sein et tiennent notamment à souligner que : – “les cancers dépistés sont plus petits et présentent moins souvent des extensions ganglionnaires. Il en résulte des traitements moins lourds : moins de chirurgies mutilantes et moins de traitements chimiothérapiques adjuvants. D’ailleurs, il existe de multiples arguments tendant à démontrer que, lorsqu’on diagnostique suffisamment tôt les cancers du sein, ceux-ci n’ont pas encore pu exprimer leur potentiel métastatique et ils sont de ce fait curables**” ; – “il est très certainement faux d’annoncer actuellement que les campagnes de dépistage aboutiront à une réduction de la mortalité (par cancer du sein) de 30 %. Il est tout aussi faux d’annoncer qu’elles n’aboutissent à aucune réduction de la mortalité. La vérité est entre les deux avec, au moins pour la France, l’objectif et l’espérance de réduire la mortalité de 15 à 20 %***”. NB. Si ce domaine vous intéresse, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture d’un large dossier thématique consacré au dépistage organisé des cancers du sein publié (en deux parties) dans La Lettre du Sénologue de novembre 1999 (n° 6) et de février 2000 (n° 7). PILULE ET DYSLIPIDÉMIE : EN PRATIQUE En cas d’hypercholestérolémie modérée (CT < 3 g/l), une contraception estroprogestative – de préférence faiblement dosée en éthinylestradiol – peut être prescrite sous réserve que la patiente soit âgée de moins de 35 ans ET ne présente pas d’autres facteurs de risque (tabagisme +++). En cas d’hypertriglycéridémie supérieure à 2 g/l (en dépit d’un régime adapté), l’administration d’une contraception estroprogestative est contre-indiquée... a fortiori, bien évidemment, en cas de tabagisme associé ! En cas de contre-indication aux estroprogestatifs (CT > 3 g/l et/ou TG > 2 g/l), une contraception progestative pure – de préférence non androgénique – peut être proposée. L. Foubert. Hyperlipidémies et pilule contraceptive. Hypertension et prévention cardiovasculaire 2000 ; 3 : 352-5. Quelques brèves... ! Le cancer du sein en équation ! Cancer du sein et génétique Une équation vaut parfois mieux qu’un long discours : cancer du sein = 34 000 nouveaux cas + 11 000 décès... chaque année en France ! Seuls 5 % des cancers du sein sont liés à une prédisposition génétique majeure. Il n’en demeure pas moins que le fait d’être porteuse d’une prédisposition génétique confère à une femme un risque de cancer du sein cumulé au cours de la vie de plus de 80 % contre 8 % dans la population générale. Dépistage organisé des cancers du sein (2e partie). La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 5-24. 14 A. Lesur et al. 21es Journées de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (d’après une communication de C. Noguès). La Lettre du Sénologue 2000 ; 7 : 39-43. ! Le THS en chiffres À l’heure actuelle, en France, 1,7 million de patientes bénéficient d’un traitement Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000 de la réponse au traitement. La Lettre du Cancérologue 2000 ; IX (1) : 29-35. hormonal substitutif (THS), soit un tiers des femmes entre 50 et 65 ans (six fois plus qu’il y a 20 ans). Ce dernier est prescrit dans 52 % des cas par un gynécologue et dans 46 % des cas par un médecin généraliste. ! Syphilis et grossesse Communiqué de l’AFEM (Association française pour l’étude de la ménopause). La Lettre du Gynécologue 2000 ; 248 : 26. ! N+ ou N- : telle est la question ! De tous les facteurs pronostiques supposés du cancer du sein, l’envahissement ganglionnaire axillaire demeure le plus important : le taux de survie à cinq ans des patientes N+ est de 40 %, alors qu’il est de l’ordre de 70 % chez les patientes N(quelles que soient leurs autres caractéristiques). M. Spielmann et al. Facteurs pronostiques du cancer du sein et facteurs prédictifs Chez les femmes enceintes à risque (séropositivité VIH, antécédents multiples de MST, partenaires multiples), un second test de tréponématose (TPHA-VDRL) est recommandé au cours du troisième trimestre, afin de dépister une éventuelle syphilis acquise durant la grossesse. E. Caumes. 19e Réunion interdisciplinaire de chimiothérapie anti-infectieuse (RICAI). La Lettre de l’Infectiologue 2000 ; XV (2) : 72-85. cardiovasculaire, sur la vasodilatation artérielle endothélium-dépendante et les processus inflammatoires au niveau de la paroi. Ils sont par ailleurs dotés de propriétés antioxydantes et partiellement antiagrégantes plaquettaires, et responsables de variations de certains paramètres circulants comme l’homocystéine. F. Berthezène. Diabète, ménopause et maladies cardiovasculaires. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 323 : 30-3. ! Obésité et ménopause ! Estrogènes et protection cardiovasculaire Du fait de la transformation des androgènes en estrogènes au niveau du tissu adipeux, la carence estrogénique est généralement moins marquée chez les femmes ménopausées obèses. Outre leur effet potentiellement bénéfique sur le profil lipidique, les estrogènes agissent, en termes de protection F. Berthezène. Diabète, ménopause et maladies cardiovasculaires. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 323 : 30-3. À propos des niveaux d’ASMR Les spécialités ayant un niveau I d’ASMR sont celles qui présentent une amélioration (A) du service (S) médical (M) rendu (R) majeure. Les spécialités ayant un niveau II d’ASMR sont celles qui présentent une amélioration (A) du service (S) médical (M) rendu (R) importante en termes d’efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets indésirables. Les spécialités ayant un niveau III d’ASMR sont celles qui présentent une amélioration (A) du service (S) médical (M) rendu (R) modeste en termes d’efficacité thérapeutique et/ou de réduction des effets indésirables. Les spécialités ayant un niveau IV d’ASMR sont celles qui présentent une amélioration (A) du service (S) médical (M) rendu (R) en termes d’acceptabilité, de commodité d’emploi, d’observance (complément de gamme justifié). Les spécialités ayant un niveau V d’ASMR sont celles qui ne présentent pas d’amélioration (A) du service (S) médical (M) rendu (R). G. Paintaud. Nouveaux médicaments analysés par la Commission de transparence. Une rubrique régulière de La Lettre du Pharmacologue. Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000 15