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« QUEL POURRAIT ETRE LE ROLE ET LA PLACE DU
CONSEIL GENERAL DANS LE DEVELOPPEMENT DE
L'ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE ? »
LE RAPPORTEUR : M. PHILIPPE LANGEVIN
LE PRESIDENT : M. JEAN-PAUL ROCH
LES VICE-PRESIDENTS : M. GILBERT JEAN
M. JEAN DUFOUR
ASSEMBLEE PLENIERE DU JEUDI 30 JANVIER 2014
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I- LES CONSIDERANTS
Le Conseil Départemental de Concertation, considère :
Considérant n°1
Que le département des Bouches-du-Rhône constitue un des premiers espaces Français en
matière d’économie de la connaissance et de l’innovation avec la première université du
pays, les laboratoires du CNRS, de l’INSERM, du LEST, de la MMSH, les 4 écoles
d’ingénieurs et un grand nombre de structures de transferts de technologie.
Considérant n°2
Que le département des Bouches-du-Rhône accueille une centaine d’entreprises très
innovantes dans tous les secteurs d’activité et notamment la médecine, les biotechnologies,
les TIC, l’optique…
Considérant n°3
Que trois pôles technologiques majeurs (Arbois, Grand-Luminy, Château-Gombert), trois
concentrations technologiques à fort potentiel d’innovation (le CEA, pôle énergétique,
Rousset, pôle électronique et Marignane pôle aéronautique) et 9 pôles de compétitivité
structurent le territoire des Bouches-du-Rhône :
- Solutions communicantes sécurisées,
- MER,
- Photonique,
- Energies renouvelables,
- Innovation fruits et légumes,
- Arômes, senteurs et saveurs,
- Eurobiomed,
- Risques et vulnérabilité des territoires,
- Solutions aéronautiques et spatiales innovantes.
Considérant n°4
Que ce potentiel est mal valorisé et ne débouche pas sur les dynamiques économiques que
l’on pourrait légitimement en attendre.
Considérant n°5
Que l’économie de la connaissance est reconnue au niveau mondial comme un facteur décisif
de développement économique aussi bien dans la production de connaissance par
l’enseignement supérieur et les laboratoires de recherche que dans les transferts de
technologies auprès des entreprises innovantes.
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Considérant n°6
Que la situation économique du département, déjà structurellement difficile, est fortement
dégradée par la crise économique, sociale et financière que rencontrent les pays Occidentaux
en quête d’un nouveau modèle de développement.
Considérant n°7
Que le Conseil Général est fortement impliqué dans l’enseignement supérieur, la recherche et
l’innovation dans le cadre notamment de la direction des affaires économiques et de ses
services d’appui aux entreprises et à la recherche.
Considérant n°8
Que ces interventions ne relèvent pas de ses compétences obligatoires mais traduisent une
volonté politique affirmée de contribuer à une dynamique économique créatrice de valeurs et
d’emplois.
II- LES PROPOSITIONS
Le Conseil Départemental de Concertation propose au Conseil Général :
Proposition n°1
Poursuivre et renforcer ses appuis à la recherche et l’innovation comme réponse efficaces
aux difficultés de l’économie départementale sachant que l’impact de cet investissement ne
pourra s’évaluer que dans le moyen et le long terme. Ces appuis doivent contribuer à
réindustrialiser un territoire dont le potentiel ne cesse de se dégrader.
Proposition n°2
L’économie de la connaissance s’exprime dans le rapprochement transversal des disciplines
diverses susceptibles de déboucher sur les innovations et les créations d’entreprises et
d’emplois. Au-delà de sa participation à de grands programmes nationaux ou internationaux,
le rôle du Conseil Général est de soutenir le rapprochement des acteurs publics et privés de
la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur autour de programmes
pluridisciplinaires et transversaux impliquant des chercheurs venus d’horizons divers.
Proposition n° 3
De relier davantage ses interventions territoriales sur les espaces concernés par la recherche
et l’innovation (pôles technologiques, pôles de compétitivité, centres de transferts) dans le
cadre de projets intégrés prenant en compte non seulement la question de l’appui à la
recherche mais aussi celles des déplacements, du logement, et des services associés.
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Proposition n° 4
L’innovation n’est pas uniquement technologique mais de s’ouvrir plus largement aux
sciences humaines, juridiques et sociales dont tout le potentiel n’est pas exploité dans l’appui
aux politiques publiques en matière d’emploi, d’habitat et d’environnement.
Proposition n° 5
De s’engager dans le financement des bourses CIFRE qui permettent à une entreprise
innovante d’embaucher un jeune doctorant qui prépare une thèse sur un sujet qui la concerne
directement et de le maintenir dans la région.
Proposition n° 6
De participer, avec le rectorat d’Aix-Marseille, Aix-Marseille-Université et le Conseil
Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur à un vaste programme pour améliorer de manière
conséquente la requalification du territoire par la formation professionnelle initiale et
continue très largement inférieure à celle que l’on peut constater dans les autres grands
départements français et dans d’autres pays européens. Cette question pourrait faire l’objet
d’une saisine spécifique
Proposition n° 7
De se mobiliser pour souligner le grave déficit en formation d’ingénieurs dans le département
qui handicape sa capacité à bénéficier d’emplois de cadres dans les fonctions métropolitaines
supérieures.
Proposition n°8
De conditionner ses interventions auprès des structures de transfert de technologies, des
pôles technologiques, des technopôles, des colloques en matière scientifique à leur capacité à
se rapprocher pour rendre lisibles leurs interventions et fertiliser leurs compétences.
Proposition 9
De modifier ses interventions conduites avec OSEO dans le cadre de l’aide départementale à
l’innovation pour garder la maîtrise sur ces dossiers et pouvoir définir et mettre en œuvre une
stratégie départementale d’appui aux entreprises innovantes qui ne soit pas uniquement un
soutien à la politique nationale et départementale de l’OSEO.
Proposition n° 10
De créer, avec des « business Angels », un lieu d’accueil à vocation mondiale à Marseille
dédié aux start-up sorties de pépinières et d’incubateurs de tout le pays pour les
accompagner dans leur développement par une offre de services appropriée et de permettre à
la ville et notamment au pôle média de la Belle de Mai d’être labellisé ville et quartier
numérique.
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Proposition n° 11
D’amplifier ses interventions pour la diffusion de la culture scientifique et technique au sein
du programme PROTIS en direction des collégiens de conditions modestes pour en
accompagner le plus grand nombre vers l’enseignement supérieur général.
Proposition n° 12
De replacer ses interventions dans une logique métropolitaine en construction. Les
concurrences entre les municipalités des grandes villes de ce territoire et les difficultés de
l’intercommunalité sont des handicaps majeurs pour le développement du territoire, la
création de la connaissance et sa mobilisation pour son système productif.
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