Motion adoptée à l’unanimité de la
Commission Permanente du Mercredi 16 février 2011
Conseil General de La Réunion
L
E DEVELOPPEMENT ENDOGENE REMIS EN QUESTION
Aujourd’hui, un changement économique majeur s’est enclenché et s’opère en toute
discrétion à la Réunion.
En effet, la perte de contrôle sur l’industrie sucrière ainsi que son pôle «spiritueux», le même
risque encouru sur la production d’eau embouteillée est non seulement un coup porté au
patrimoine économique et industriel de nôtre île mais aussi la main mise par des capitaux
exogènes sur nos compétences et savoir faire en matière d’innovation agroalimentaire.
Les élus, Conseillers Généraux, réunis ce mercredi 16 février 2011 en Commission
Permanente constatent que les dernières décisions prises concernant le rachat de la
Société Sucrière Quartier Français par Téréos leader mondial du sucre, du
pôle spiritueux (et de l’emblématique « Rhum Charrette de La Réunion ») par « La
Martiniquaise » 2
ème
groupe français des spiritueux (appartenant à la famille Cayard,
48
ème
fortune de France), ainsi la volonté d’acquisition de la Société EDENA par
Marbour, auront un impact sur l’emploi et l’environnement social de la Réunion.
Aussi
• Considérant que la situation de l’emploi à la Réunion structurellement fragile est encore
plus durement touchée par la crise mondiale et par l’abandon des grands travaux,
• Considérant les risques de coûts sociaux inhérents à ce genre d’opération
• Considérant les risques de transfert de savoir faire technologique hors de la Réunion car
dicté par la prédominance des intérêts boursiers, (exemple : en achetant Quartier
Français, Téréos a fait également l’acquisition de Ercanne, c'est-à-dire toute la
recherche-développement sur la canne à sucre qui a toujours occupé une place de
premier rang au plan mondial).
• Considérant que les entreprises visées font partie du socle de notre économie,
• Et considérant au final tout l’impact sociétal que cela entraine
Tout en prenant en compte les effets induits par la mondialisation des échanges, les élus
soussignés demandent
Premièrement : que toute démarche de ce genre repose sur les principes et préalables
suivants qui protègent l’activité et l’emploi à La Réunion :
- la sauvegarde de l’emploi réunionnais,