3ème DECLARATION DE TANGER, 13 NOVEMBRE 2010 "Le SUD entre crises émergence" - Institut Amadeus
Appeler tous les chefs d’Etats à la reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières du
4 juin 1967, seule voie possible aujourd’hui pour débloquer une négociation, dont l’essentiel
des paramètres de règlement est connu. Le principe d’intégrité territoriale doit être partout
respecté, conformément au droit international et aux résolutions du conseil de sécurité.
Pour Al Qods Al Cherif, où se cristallisent les tensions et les humiliations subies
quotidiennement par les Palestiniens, l’idée a été émise de mettre en place des services
publics urbains de proximité, gérés par les habitants de la vieille ville de façon paritaire, pour
enrayer le phénomène de ghettoïsation accélérée.
La colonisation ininterrompue dont la responsabilité incombe au gouvernement israélien et à
une fraction de la société israélienne doit cesser.
Nous appelons également le gouvernement d’Israël à répondre de manière clair et univoque à
l’Initiative Arabe de Paix.
Passer du dialogue Nord-Sud à l’action conjointe, dans un esprit de co-responsabilité, pour
apporter les meilleures réponses dans la lutte contre le changement climatique, le terrorisme,
la corruption et les nouveaux défis qui appellent des réponses étatiques fortes.
• A l’exemple de ce que nous recommandons pour l’Afghanistan, le gouvernement doit être
aidé par la communauté internationale à reconstruire un Etat, sans qu’elle se substitue à lui.
L’Etat doit lui construire son rapport aux populations en tenant compte des spécificités locales.
La voie vers le développement passe aussi par l’émancipation des femmes, et par la création,
avec elles, de pouvoirs exécutifs locaux au plus près des citoyens.
• L’adaptation et l’atténuation du Sud face au changement climatique ne se fera pas sans
que le Nord partage une partie de ses technologies et de ses savoir-faire. Pour développer les
énergies renouvelables, la réaffectation des milliards de dollars de subventions actuelles aux
énergies fossiles pourra être la réserve financière par laquelle le Sud soutiendra sa révolution
énergétique et technique.
• Enfin l’aide au développement et l’aide à l’adaptation climatique des pays du Sud doivent
former une seule et même stratégie internationale.
Créer des instances de coopération technique et scientifique entre les pays du Sud, avec le
soutien des pays du Nord, pour doter les décideurs publics et privés des instruments
scientifiques de prospective et d’aide à la prise de décision adaptés aux problématiques
spécifiques des Suds, en particulier autour des questions d’urbanisation et de politiques
territoriales.
Certains pays, parmi les moins « développés » et parmi les grands pays émergents, ont su
développer une expertise de longue date au plus grand bénéfice de leurs populations, par
exemple en matière de santé, de scolarisation, de protection de l’environnement ou de
réduction de la vulnérabilité des populations contre les catastrophes. Cette expertise doit faire
école, et doit être mieux valorisée par les pays du Sud ;
Poursuivre et approfondir les efforts d’intégration régionale et subrégionale, non par
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