HIGH-TECH
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Ces 50 dernières années ont vu fleurir de
nouveaux procédés haute technologie.
.Ionisation (ou irradiation). Des
rayonnements ionisants électromagnétiques
réduisent ou éliminent micro-organismes et
insectes, et retardent la germination.
Utilisée principalement pour les herbes
aromatiques, les fruits secs, l’ail…
Interdite en bio.
.Microfiltration. Des membranes
poreuses (diamètre des pores de l’ordre du
micromètre) retenant les micro-organismes
permettent une forme de «stérilisation à
froid ». Idéale pour les liquides, vin ou lait. Ce
dernier doit d’abord être écrémé pour éviter de
colmater les filtres. Il est ensuite recomposé avec
la teneur en matière grasse voulue (les taux de
matière grasse sont standardisés pour l’entier, le
demi-écrémé, l’écrémé) et être conservé au froid.
Quelques industriels utilisent ce procédé
spécifique, ce qui a rendu possible la disponibilité
de ce produit dans tous les circuits de distribution,
bio compris.
.Lyophilisation. Surtout réservée à
l’alimentation de personnes en conditions
extrêmes (astronautes, alpinistes) ou à certains
potages instantanés. Elle consiste à congeler un
aliment puis à le soumettre au vide. L’eau passe
ainsi directement de l’état solide à celui de vapeur,
c’est la sublimation de la glace. Autorisée en bio
L’atmosphère
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L’idée est simple : indispensable au dévelop-
pement des micro-organismes aérobies, l’oxy-
gène dégrade aussi la qualité nutritionnelle
des aliments par des réactions chimiques
complexes, alors retirons-le ! Pour cela, l’air
contenu dans l’emballage (qui n’est autre que
l’atmosphère que l’on respire : oxygène,
azote et CO2) est remplacé par un mélange
d’azote et de CO2, auquel on ajoute parfois un
autre gaz (mais là c’est secret industriel!). On
parle d’atmosphère protectrice. Quant au
sous vide, on a tout simplement retiré l’air du
sachet. Les premiers aliments ainsi conser-
vés furent les cacahuètes décortiquées et le
café torréfié. Depuis, ces deux procédés sont
largement utilisés pour la viande, la charcu-
terie, les crudités, le pain, le fromage. Exem-
ple avec Biofournil dont les longues re-
cherches ont permis de mettre au point un
process unique : constatant que le pain au le-
vain se conserve bien lorsqu’il est en pré-
sence du gaz qu’il dégage lui-même après
cuisson, Biofournil a créé une atmosphère
modifiée à base de ce gaz. Son pain précuit
vendu en sachet hermétique se conserve
alors plusieurs mois…
Les +Excellente préservation des textures et des sa-
veurs, aucun risque sanitaire.
Les -Nécessité d’un emballage étanche à l’air, sou-
vent couplé à une autre méthode de conservation (pré-
cuisson…).
Le froid
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Le froid conserve en arrêtant ou en ralentissant l’activité cellulaire, les réactions enzymatiques et le
développement des micro-organismes. Contrairement aux idées reçues, il ne détruit ni les toxines
ni les microbes éventuellement contenus dans les aliments. Ces derniers redeviennent actifs dès que
la température remonte ! La congélation consiste à amener un aliment à très basse température (au
minimum -18 °C), l’eau des aliments est alors transformée en glace. Quant à la surgélation, c’est un
procédé industriel : on amène le produit à une température variant de -35 °C à -196 °C de manière
ultra rapide. Congelés, fruits et légumes se conservent 12 mois, les poissons, de 2 semaines à 4
mois, la viande de 2 à 9 mois et les plats cuisinés maison jusqu’à 3 mois.
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Les +Peu d’emballage, process rapide, pratique d’uti-
lisation.
Les -Process gourmand en énergie à la fabrication
puis au stockage.
›LA CONSERVATION
DES ALIMENTS
32 consom’action n°61
janvier-février 2012 dossier