Ecole Normale Sup´erieure 2006-2007
Cours d’Analyse Fonctionnelle et EDP evrier 2007
Chapitre 1 - Semi-norme et introduction aux evtlcs
Dans tout ce chapitre Xesigne un espace vectoriel r´eel. Les d´efinitions et esultats se en´eralisent au cas
d’un espace vectoriel complexe une fois la notion de convexit´e convenablement d´efinie (...). Notre but est
d’introduire les ´el´ements de topologie permettant de d´efinir les espaces de distributions et les topologies
faibles dans les espaces de Banach.
I.1 - Semi-normes, suites convergentes et evtlcs
L’objet fondamental qui nous int´eresse dans ce chapitre est le suivant.
efinition 1.1. Semi-norme et famille de semi-normes qui s´epare les points. On dit que p:XR+est
une semi-norme si
(i)p(λ x) = |λ|p(x)xX, λ R,
(ii)p(x+y)p(x) + p(y)x, y X.
Remarquons que p(0) = 0. On dit que Pest une famille de semi-normes qui epare les points ou eparante
(on note fsns) si
(iii) ( p∈ P p(x) = 0 ) implique x= 0.
Exemples 1.1. 1) Une norme est une semi-norme qui s´epare les points.
2) Dans X:= C1([0,1]), p1(u) := ku0kest une semi-norme et P:= {δ0, p1}epare les points.
La notion de semi-norme devient r´eellement pertinente lorsque celle-ci n’est pas (´equivalente `a) une norme,
comme c’est le cas dans les exemples suivants.
3) Dans X:= C(A;R), δa(f) = |f(a)|est une semi-norme pour tout aAet P:= {δa}aAest une famille
de semi-normes qui s´epare les points.
4) Dans X:= C(Ω), Ω ouvert de RN, pour tout KΩ compact
pK(ϕ) = sup
xK
|ϕ(x)|
est une semi-norme et {pK}Kepare les points. De la mˆeme mani`ere, soit Ω un ouvert de Cet soit H(Ω)
l’espace vectoriel des fonctions holomorphes sur Ω, i.e. des fonctions ϕ: Ω C”diff´erentiables au sens
complexe”. Alors {pK}Kest une famille de semi-normes de H(Ω) qui s´epare les points.
5) Soit X:= Lp
loc(Ω), ouvert de RN,p[1,], l’espace vectoriel des fonctions mesurables f: Ω R
telles que pour tout KΩ compact on ait fLp(K). Alors pK(f) := kfkLp(K)est une semi-norme et
{pK}Kepare les points.
6) Dans X:= E(Ω) = C(Ω), Ω ouvert de RN, pour tout mNet KΩ compact
pK,m(ϕ) := sup
xK
sup
αNN,|α|≤m
|αϕ(x)|
est une semi-norme et {pK,m}K,m epare les points. Idem pour X=Ck(Ω), kN, avec m=k. Pour un
multi-indice αNN, on note |α|:= α1+... +αN,α=α1
x1... ∂αN
xNet α! = α1!... αN!.
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7) Dans l’espace de Schwartz S(RN) des fonctions r´eguli`eres `a d´ecroissance rapide, i.e. l’espace des fonctions
ϕtelles que pour tout k, m N
pk,m(ϕ) := sup
xRN
sup
αNN,|α|≤m
sup
βNN,|β|≤k
|xβαϕ(x)|<,
les pk,m sont des semi-normes et {pk,m}k,m epare les points.
Exercice 1.1. Montrer que Sest stable par d´erivation, multiplication par un polynˆome, que S S S,
S ∗ S S et FS ⊂ S (o`u Fd´esigne l’op´erateur de transformation de Fourier).
8) Dans X:= DK(Ω) = C
0(K), RNouvert, K compact, l’espace des fonctions eguli`eres nulles
sur la fronti`ere de K, i.e. αϕ0 sur K pour tout αNN, ou de mani`ere plus pr´ecise, l’espace des
fonctions ϕ: Ω Rde calsse Ctelle que ϕ0 sur Ω\K,pK,m est une semi-norme et {pK,m}mNNepare
les points. Remarquons que dans X:= Ck
0(K), KRNcompact, kN,pK,k est une norme!
9) Soit Eun e.v.n. et fune forme lin´eaire continue sur E, on note fE0. Alors pf(x) := |f(x)|=|hf, xi| est
une semi-norme et on montrera, `a l’aide de la forme analytique du th´eor`eme de Hahn-Banach, que {pf}fE0
epare les points.
10) Dans E0le dual topologique d’un e.v.n. E,qx(f) := |hf, xi| est une semi-norme pour tout xE, et
{qx}xEepare les points.
A l’aide d’une famille de semi-normes on peut d´efinir une notion de convergence et ´egalement une topologie.
De plus lorsque cette famille est d´enombrable on peut lui associer une distance. C’est ce que nous allons
faire maintenant.
efinition 1.2. Semi-normes et suites convergentes. Soit Pune famille de semi-normes qui s´epare les
points. On dit qu’une suite (xn) de Xconverge vers xau sens de P, on note xnxau sens de Pou
xn
P
x, si
(1.1) p∈ P p(xnx)0 lorsque n→ ∞.
On remarque que, lorsqu’elle existe, la limite ainsi d´efinie est unique. (Ind. Utiliser (ii) et (iii).)
efinition 1.3. Semi-normes et boules ouvertes. Soit P= (pi)iIune famille de semi-normes qui s´epare
les points. Pour tout xX,r > 0 et JIfini, on d´efinit la boule ouverte (ou ouvert ´el´ementaire)
BJ(x, r) = B(pj)jJ;r(x) := {yX;pj(yx)< r jJ}.
On note B(pj)jJ;r=B(pj)jJ;r(0) les boules centr´ees en 0 et on remarque que B(pj)jJ;r(x) = x+B(pj)jJ;r.
Exercice 1.3. Montrer que pour tout JIfini, la boule BJ(0,1) est un ensemble convexe, ´equilibr´e et
aborbant et que (BJ(0,1))Jf ini, JIest eparant (voir la Proposition 1.5 pour les d´efinitions).
efinition 1.4. Evtlcs. On appelle espace vectoriel topologique localement convexe epar´e un espace
vectoriel Xmuni d’une topologie T ⊂ P(X) telle que
-Test compatible avec la structure d’e.v.:
(iv) X×XX, (x, y)x+yest continue,
(v) R×XX, (λ, x)7→ λ x est continue;
-Test localement convexe, i.e. admet une base de voisinages convexes:
(vi) xX,U∈ T ,xU, il existe V∈ T convexe tel que xVU;
-Test s´epar´ee:
(vii) pour tout x6=yX, il existe U, V ∈ T tels que xU,yVet UV=.
Il est ´egalement possible de d´efinir la notion d’espace vectoriel topologique (ce sont ceux v´erifiant les axiomes
(iv) et (v)). Dans la pratique les espaces rencontr´es en analyse ont une structure beaucoup plus riche (au
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minimum celle d’evtlcs), et nous ne d´evelopperons donc pas la notion d’evt ici. Nous renvoyons le lecteur
int´eress´e `a [Vi,Ru].
Proposition 1.5. Deuxi`eme d´efinition d’un evtlcs. Soit Xespace vectoriel et Tune topologie sur X.
Alors (X, T) est un evtlcs si, et seulement si, Tadmet pour base de voisinages les ensembles
{x+t B;xX, t > 0, B ∈ B}
o`u la ”base de boules ouvertes centr´ees en l’origine” B ⊂ P(X) est telle que
(viii) tout B∈ B est convexe, ´equilibr´e (B=B), absorbant (xX,t > 0 tel que t x B);
(ix) Best s´eparant (xX,B B t > 0 tels que t x /B).
En d’autres termes, dans cette deuxi`eme caract´erisation on suppose que R
+· B est une base de voisinages
de 0 et qu’une base de voisinages de Xest obtenue par translation de celle-ci. Il est alors ´evident que
(1.2) pour tout Oouvert de X, x X, λ R
+, x +Oet λ O sont des ouverts.
La notion de ”base de boules ouvertes centr´ees en l’origine” n’est peut-ˆetre pas standard. Son inerˆet est
de pouvoir caract´eriser avec le moins d’ouverts possibles une topologie d’evtlcs. Dans la suite on utilisera
uniquement cette deuxi`eme efinition d’un evtlcs. La preuve de la proposition 1.5 peut donc ˆetre omise en
premi`ere lecture.
Preuve de la Proposition 1.5. Supposons que Tadmet pour base de voisinages X+R
+· B avec B
satisfaisant (viii) et (ix) et v´erifions que Tsatisfait (iv)–(vii).
- (iv) Soit x, y Xet posons z:= x+y. Pour un ouvert Wtel que zWil existe ε > 0, B∈ B tels que
z+ε B W. On pose U:= x+ (ε/2) B,V:= y+ (ε/2) Bde sorte que U+VW.
- (v) Soit xX,λRet posons z=λ x. Pour simplifier l’´ecriture on ne traite que le cas λ > 0, mais
la preuve est tout `a fait semblable dans le cas g´en´eral. Pour un ouvert Wcontenant zil existe ε > 0,
B∈ B tels que z+ε B W. Notons qu’il existe alors ´egalement t > 0 tel que t x B. On remarque que
λ(x+ (ε/λ)B)W. On pose U=x+ (ε/4λ)Bet pour µRon calcule
µ U =λ x + (µλ)x+ε µ
4λB.
Il suffit de efinir Λ = {µR,0<µ<2λ, |λµ|< t ε/2}de sorte que Λ ·UW.
- (vi) Cela resulte de (viii).
- (vii) Soit x, y X,x6=y. Il existe B∈ B,ε > 0 tels que xy /ε B et il suffit de prendre U:= x+ε
2B
et V:= y+ε
2B.
Supposons inversement que (X, T) est un evtlcs et montrons que Ta la propri´et´e souhait´ee.
- On a (1.2). En effet, d’une part φ:X×XX, (x, y)7→ x+yest continue, et donc ´egalement φa:XX,
φa(x) = φ(a, x) pour tout aX. Ainsi, pour tout ouvert Oet tout xX, l’ensemble x+O=φ1
x(O) est
un ouvert. Cela montre en particulier que φaest une bijection bicontinue pour tout aX.
De la mˆeme mani`ere, ψ:R×XX, (λ, x)7→ λ x est continue, et donc ´egalement ψµ:XX,
ψµ(x) = ψ(µ, x). Ainsi, pour tout ouvert Oet tout λR
+, l’ensemble λ O =ψ1
λ1(O) est un ouvert. Cela
montre en particulier que ψµest une bijection bicontinue pour tout µ > 0.
- Grˆace `a l’´etape pr´ec´edente, il est clair que Test caract´eris´ee par la donn´e d’une famille Berifiant (viii)
et (iv). Commen¸cons par exhiber un candidat. Pour tout xX,x6= 0, il existe Bx∈ T tel que 0 Bx
et x /Bxd’apr`es (vii). Or d’apr`es (vi) on peut chosir Bxconvexe et donc ´egalement ´equilibr´e (quitte
`a remplacer Bxpar Bx(Bx)). On d´efinit B:= {Bx;xX\{0}}. (En fait, on peut eduire Ben ne
choisissant qu’un Bxdans ”chaque direction x”, i.e. parmi tous les Bytels que yR
+x). Il est clair que
(ix) est une cons´equence de (vii) (et de (1.1)).
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- Pour conclure il suffit donc de montrer que si Uest un ouvert contenant l’origine, alors Uest absorbant.
Or en effet, comme pour xXfix´e, l’application ψx:RX,ψx(λ) = ψ(λ, x) est continue et que
ψx(0R) = 0XO, il existe un voisinage Λ de 0Rtel que ψx(Λ) O.ut
Th´eor`eme 1.6. Semi-normes et evtlcs. Soit (X, P) un espace vectoriel muni d’une famille de semi-normes
qui s´epare les points. On lui associe TPla topologie dont une base de voisinage est constitu´ee des boules
ouvertes d´efinies `a partir de P= (pi)iI. Alors (X, TP) est un evtlcs. De plus, la convergence au sens de TP
est identique `a celle de la d´efinition 1.2.: pour toute suite (xn) de X, on a
xnxlorsque n→ ∞ au sens de TP
si, et seulement si, (1.1) a lieu.
Preuve du Th´eor`eme 1.6. Il suffit de d´efinir B:= {BJ;1;JIfini}et d’utiliser l’exercice 1.3 et la
Proposition 1.5. Rappelons que la convergence au sens de la topologie TPest d´efinie de la mani`ere suivante:
on dit qu’une suite (xn) de Xconverge vers xau sens de TPsi pour tout ouvert Ode TPcontenant xil
existe N=NOtel que xnOpour tout nN. Cela co¨ıncide donc bien avec (1.1). ut
Exemples 1.6. Soit Eun evn. On note σ(E, E0) la topologie de Einduite par la famille de semi-
normes (pf)fE0(exemple 1.1.9). On appelle cette topologie la topologie faible de Epour la diff´erencier de
la topologie forte de Equi est celle induite par la norme. On note σ(E0, E) la topologie de E0induite par
la famille de semi-normes (qx)xE(exemple 1.1.10). On appelle cette topologie la topologie faible-de E0
pour la diff´erencier de la topologie faible (i.e. la topologie σ(E0, E00)) et de la topologie forte de E0qui est
celle induite par la norme d’op´erateurs.
Exercice 1.6. Soit Xun espace vectoriel muni de deux familles P0et P1= (pi)iIde semi-normes
eparantes, et soient T0et T1les topologies associ´ees. Montrer que T1est plus fine que T0(T0⊂ T1au sens
ensembliste) si, et seulement si, P∈ P0JIfini Ctels que xX P (x)CmaxjJpj(x).
Th´eor`eme 1.7. Evtlcs et distance. Soit Xun espace vectoriel muni d’une suite P= (pn)nNde
semi-normes qui epare les points. Alors l’application d:X×XR+
(1.3) d(x, y) := X
nN
2n(pn(xy)1)
efinit une distance invariante par translation (d(x+u, y +u) = d(x, y)x, y, u X) dont les boules
sont ´equilibr´ees et convexes, et la topologie Tdinduite par dest ´equivalente `a la topologie TPefinie au
Th´eor`eme 1.6.
On pourrait ´egalement efinir d, par exemple, de la mani`ere suivante
d(x, y) = X
nN
αnθ(pn(xy)) ou d(x, y) = sup
nN
βnθ(pn(xy)),
avec (αn) suite strictement positive et sommable, (βn) suite strictement positive et tendant vers 0 et θ:
R+R+sous-additive (θ(s+t)θ(s) + θ(t)).
Preuve du Th´eor`eme 1.7. Le fait que dsoit une distance est relativement standard. Nous montrons donc
juste que Tdest ´equivalent `a TP.
Soit Utel que 0 U∈ TP. Il existe ε > 0 et J⊂ N fini tel que BJ(0, ε)U. En posant N= max{j;jJ}
on a Bd(0, ε 2N) = {xX, d(0, x)< ε 2N} ⊂ U.
Soit maintenant ε(0,1). On pose N:= log2(ε) de sorte qu’en d´efinissant J={1, ... N }, on a
xBJ(0, ε), d(0, x) = X
nN
2n(pn(x)1) =
N
X
n=1
2nε+
X
n=N+1
2nε+ 2N,
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et donc BJ(0, ε)Bd(0,2ε) et BJ(0, ε)∈ TP.ut
efinition 1.8. Espace de Fechet. On appelle espace de Fechet un espace vectoriel Xmuni d’une suite
P= (pn)nNde semi-normes qui epare les points et tel que, pour la distance definie au Th´eor`eme 1.7,
l’espace m´etrique (X, d) est complet. Dans un tel espace (en fait, il suffit que Xsoit m´etrisable) une suite
(xn) de Xconverge vers xsi, et seulement si, l’une des trois conditions suivantes est r´ealis´ee:
(i) xnxau sens de la topologie de X:Vvoisinage de 0 Ntel que xnVnN;
(ii) xnxau sens de la distance de X:d(xn, x)0;
(iii) xnxau sens des semi-normes de X:kNon a pk(xnx)0.
Exercice 1.8. 1) Soit (Xn, pn) une famille ecroissante d’espaces de Banach avec injection continue, alors
X:= Xn(au sens ensembliste) muni de la famille de normes pnest un espace de Fechet.
2) Montrer que les espaces Lp
loc(Ω), 1 p≤ ∞,E(Ω), H(Ω), S(RN) et C
c(K) (et plus tard H(RN))
sont des espaces de Fechet. [Indication. Pour les trois premiers espaces, on pensera `a introduire une suite
exhaustive de compacts, i.e. une suite (Kn) de compacts de Ω tels que KnKn+1 et Ω = Kn. Concernant
l’espace H(Ω), on acceptera (voir un cours d’analyse complexe/fonctions holomorphes) que toute fonction
holomorphe est de classe Cet que pour toute boule B=B(z0, r)Ω et tout entier m, il existe une
constante C=CB,,m telle que (c’est une cons´equence de la formule de Cauchy)
f∈ H(Ω) sup
zB(z0,r/2)
|mf(z)| ≤ sup
zB(z0,r)
|f(z)|].
Plusieurs questions viennent alors tr`es naturellement `a l’esprit.
1) Quand est-ce qu’un evtlcs poss`ede une topologie qui peut ˆetre (´equivalente `a) une topologie associ´ee `a
une famille de semi-normes, `a une distance, `a une norme?
2) Comment en´eralise-t-on au cadre des evtlcs les diff´erents objets auxquels nous sommes habitu´es lorsqu’on
travaille dans un evn?
3) Y a-t-il ´equivalence entre les diff´erents objets efinis `a partir des notions de topologie, semi-normes,
distance, norme ou suites convergentes, et que fait-on lorsqu’il n’y a pas ´equivalence?
Nous aborderons (et nous r´esoudrons!) la question 1) dans la section 1.2. Nous pr´esenterons dans la sections
1.3 et 1.5 quelques d´efinitions permettant de g´en´eraliser aux evtlcs diff´erentes notions importantes et d’usage
courant.
Pour bien comprendre la question 3), il convient de se rappeler que l’on peut evelopper ”l’analyse” `a partir
de l’une quelconque des notions suivantes:
la notion de convergence d’une suite de points;
la notion de proximit´e de deux points (norme, distance, semi-normes) : point de vue g´eom´etrique;
la notion de topologie: point de vue ensembliste.
En effet, ces trois notions (´equivalentes ou non) permettent de d´efinir des objets tels que les ensembles
ouverts, ferm´es, connexes, denses, born´es, compacts, les fonctions continues, semi-continues .... On apprend
dans un cours de topologie que si on efinit la topologie et les suites convergentes associ´ees `a une distance,
alors les objets topologiques et s´equentiels co¨ıncident. On apprend ´egalement que dans un espace topologique
”g´en´eral” cela n’est plus vrai. Or c’est justement les evtlcs non m´etrisables qui vont nous int´eresser dans ce
cours. Ils appartiennent `a deux grandes classes d’evtlcs qui ne sont jamais m´etrisables:
(i) les evtlcs Xqui peuvent ˆetre obtenus comme limite inductive d’une suite d’espaces de Fechet, ces
espaces seront introduits dans la section 4. Les exemples qui nous int´eresseront sont les espaces de fonctions
tests Cc(Ω) et D(Ω) et leur espace dual: l’espace des mesures de Radon M1
loc(Ω) = (Cc(Ω))0et l’espace des
distributions D0(Ω).
(ii) pour un espace de Banach E, l’evtlcs X=Emuni de la topologie faible σ(E, E0), i.e. celle associ´ee
aux semi-normes (pf)fE0(exemple 1.1.10) et l’evtlcs X=E0muni de la topologie faible σ(E0, E), i.e.
celle associ´ee aux semi-normes (qx)xE(exemple 1.1.12). Ces topologies seront ´etudi´ees au chapitre 3.
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