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226 | La Lettre du Neurologue • Vol. XVII - no 8 - octobre 2013
ÉDITORIALÉDITORIAL
”
La première mise en évidence du rôle d’un gène dans la prédisposition à la SEP
remonte à 1972 et est l’œuvre d’équipes d’Europe du Nord, publiée dans la revue
britannique e Lancet (1). Il s’agit des gènes du complexe HLA, qui contrôlent
laréponse immunitaire, et dont on sait aujourd’hui que certaines formes prédisposent
à la maladie ou protègent contre elle. Il a fallu attendre 2007 pour que 2nouveaux
gènes soient identifiés et qu’une nouvelle méthode soit proposée pourl’identification
d’un plus grand nombre de gènes. C’est dans ce contexte que le consortium IMSGC
s’est constitué dans sa forme actuelle, permettant un effort collectif facilité par le
développement, en Angleterre, de plateformes d’études génétiques de très haut niveau
par le Wellcome Trust (2). Les premiers résultats ont été publiés en 2011 dans la revue
britannique Nature, permettant la caractérisation d’une cinquantaine de gènes (3).
Cestravaux ont été affinés, et l’on connaît aujourd’hui environ une centaine de gènes
responsables de la prédisposition àlamaladie (4). Fait remarquable, la très grande
majorité de ces gènes codent pour des protéines du système immunitaire. Cela incite
àpenser que le système immunitaire joue un rôle de premier plan dans la maladie et
qu’il est important d’ychercher de nouvelles cibles thérapeutiques.
Malgré ces découvertes et ces efforts considérables, les gènes identifiés neconsti-
tuent globalement que 25 à 30 % de la prédisposition génétique à la SEP. La recherche
génétique sur la SEP s’oriente vers la recherche des gènes manquants, mais aussi sur la
corrélation des gènes identifiés avec la variabilité phénotypique dela maladie, tant
clinique qu’IRM, et la réponse aux traitements (5). Des travaux portant sur le rôle des
gènes identifiés dans le dysfonctionnement immunitaire ou les lésions de la myéline
propres à la maladie sont également encours (6).
La recherche génétique dans la SEP est au début d’un nouvel élan porteur d’espoirs
dans l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques. Elle a un coût élevé, mais les
retombées seront, nous le pensons, à la hauteur des espérances deceux qui sauront
allier bonne science et moyens financiers compétitifs au niveau international.
Remerciements
Ce travail est promu par l’Inserm et soutenu financièrement par l’Inserm, l’Association française contre
les myopathies (AFM) [Généthon], la Fondation ARSEP, la Fondation ICM (OCIRP), les investisse-
ments d’avenir (ANR-10-IAIHU-06, ANR-10-COHO-002, Biobanques) et l’association Biocollections.
1. Jersild C, Svejgaard A,
Fog T. HL-A antigens and
multiple sclerosis. Lancet
1972;1(7762):1240-1.
2. International Multiple
Sclerosis Genetics Consortium
(IMSGC). Refining genetic
associations in multiple
sclerosis. Lancet Neurol
2008;7(7):567-9.
3. International Multiple
Sclerosis Genetics Consortium;
Wellcome Trust Case Control
Consortium 2, Sawcer S,
Hellenthal G, Pirinen M et al.
Genetic risk and a primary
role for cell-mediated
immune mechanisms in
multiple sclerosis. Nature
2011;476(7359):214-9.
4. International Multiple
Sclerosis Genetics Consortium.
Network-based multiple
sclerosis pathway analysis with
GWAS data from 15,000 cases
and 30,000 controls. Am J
Hum Genet 2013 (Epub ahead
of print).
5. Depaz R, Granger B, Cournu-
Rebeix I et al. Genetics for
understanding and predicting
clinical progression in multiple
sclerosis. Rev Neurol (Paris)
2011;167(11):791-801.
6. Couturier N, Bucciarelli F,
Nurtdinov RN et al. Tyrosine
kinase 2 variant influences T
lymphocyte polarization and
multiple sclerosis suscepti-
bility. Brain 2011;134(Pt 3):
693-703.
B. Fontaine déclare ne pas avoir
de liens d’intérêts.