La personne de confiance, il faut y penser !

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La personne de confiance, il faut y
penser !
OUEST FRANCE - Brest - Modifié le 02/03/2016 à 04:00 | Publié le 29/02/2016 à 02:51
Jean-François Conrad et Anne Renault.
Ce lundi 29, aux Lundis de la santé, il sera question
de démarches importantes. Pour la prise en compte
de nos volontés médicales.
« La personne de confiance : une simple ligne à écrire ? » interroge la docteure
Anne Renault, réanimatrice médicale au CHRU. Diplômée en soins palliatifs, elle
animera ce Lundi de la santé.
En 2008, son mémoire consacré à la personne de confiance et aux directives anticipées
a obtenu le prix de la Fondation de France. « J'ai interrogé des familles et des
patients. Ils sont peu nombreux à penser à désigner une personne de confiance. »
Certes les personnes ne connaissent pas toujours les lois. Surtout, « elles n'ont pas
envie de parler du handicap et de la maladie, et même de mort, alors qu'elles sont
en bonne santé ».
Pour autant, c'est un acte important. La personne de confiance a été créée par la loi de
2002 sur les droits des malades. « C'est celle qui exprime les volontés d'une
personne quand elle n'est plus en l'état de le dire, parce que trop malade », définit
le docteur Jean-François Conrad, directeur médical à Appui Santé Nord Finistère, qui
coanimera la conférence.
La personne fait partie de l'entourage et doit être désignée par écrit. Son avis sera
sollicité dans des moments graves par les équipes soignantes. Elle peut être également
en possession des « directives anticipées » du patient, un document dans lequel il a
indiqué les soins médicaux qu'il veut ou ne veut pas recevoir.
Le rôle de la personne de confiance a été renforcé avec la nouvelle loi. Les médecins
traitants sont désormais associés à cette désignation que tout un chacun devrait
effectuer. C'est mieux que de le faire dans l'urgence, à l'hôpital par exemple. Voire en
maison de retraite où « 80 % des personnes qui y arrivent ne sont plus en capacité
de nommer une personne de confiance ».
Ce lundi 29 février, conférence-débat à la faculté de droit, rue de Kergoat, de 18 h 30 à
20 h. Entrée libre
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