
MAROC
4 FONDS MONÉTAIRE I NTERNATIONAL
4. La formation d’un nouveau gouvernement de coalition a mis fin à une période
d’incertitude qui a retardé l’élaboration de la politique économique. La coalition
gouvernementale précédente, dirigé par le Parti Justice et développement (PJD), qui regroupe les
islamistes modérés, a pris fin à l’été 2013, lorsque le parti de l’Istiqlal, membre mineur de la
coalition, s’en est retiré. Après de longues négociations, la formation d’un nouveau gouvernement,
qui inclut maintenant le Rassemblement national des indépendants (RNI), parti de centre droit, a été
annoncée le 10 octobre 2013. L’espoir réside dans la possibilité de voir à présent les efforts de
mobilisation d’un consensus sur des réformes difficiles (par exemple, celles des subventions et des
retraites) menés à terme de manière à ce que des progrès plus rapides puissent être réalisés. Il
subsiste toutefois, dans l’environnement régional difficile d’aujourd’hui, le risque que les tensions
sociales compromettent leur application. Cependant, une communication adéquate sur les réformes
et la mise en place de mesures appropriées visant à protéger les groupes les plus vulnérables
contribueraient à atténuer ces risques.
5. Dans un environnement qui reste porteur de risques, les perspectives continuent à
dépendre de la poursuite sans relâche des réformes. En 2004, la croissance pourrait atteindre
environ 4 % sous l’effet de l’accélération de l’activité hors secteur agricole et dans l’hypothèse d’un
retour à la normale de la production céréalière; cependant, l’économie reste vulnérable à la
conjoncture internationale. Bien que les perspectives mondiales s’améliorent, l’environnement
économique international demeure incertain et le contexte régional volatil2. Dans une telle situation,
l’amélioration des conditions économiques ne saurait se poursuivre sans une application continue
des réformes visant à rééquilibrer les comptes budgétaires et extérieurs, renforcer la compétitivité,
assurer une croissance plus vigoureuse et plus génératrice d’emplois et améliorer la protection
sociale, en particulier pour les groupes les plus vulnérables de la population.
CRITÈRES DE QUALIFICATION DE LA LPL
6. Le programme reste dans l’ensemble sur la voie tracée et le Maroc continue de
satisfaire aux critères de qualification de la LPL. Les déficits budgétaire et extérieur ont été tous
deux réduits par rapport à leurs sommets de 2012. L’objectif indicatif de RIN pour fin octobre a été
atteint avec une marge confortable. Cependant, l’objectif indicatif de déficit budgétaire pour fin
octobre n’a pas été atteint, en grande partie parce que les dépenses d’investissement ont été
supérieures au montant prévu par le programme. Tous les critères de réalisation standard ont été
observés. Le Maroc continue à obtenir de bons résultats dans trois des cinq domaines dans lesquels
sa qualification pour une aide au titre de la LPL est évaluée (secteur et contrôle financiers, politique
monétaire et adéquation des données) et n’est pas substantiellement sous-performant dans les
deux autres (politique budgétaire, et position extérieure et accès aux marchés), comme expliqué
plus en détail ci-après.
2 Voir la matrice d’évaluation des risques dans le rapport des services du FMI pour les consultations de 2013 au titre
de l’article IV (SM/14/27).