détérioration sensible des conditions extérieures.
Les conclusions préliminaires de cette mission sont les suivantes :
-satisfecit au Maroc, entre autres pour l'amélioration du cadre macro économique, la
réduction des déficits budgétaire et courant (balance des paiements), amélioration des
indicateurs (croissance, inflation, ...), maîtrise de la situation financière et monétaire.
-il faut faire attention au chômage des jeunes, poursuivre les efforts et les réformes,
assouplir la réglementation des changes.
-les risques extérieurs sont toujours présents : retour à la hausse des prix pétroliers,
reprise trop lente dans les marchés étrangers.
À l'issue de la mission, M. Dauphin a publié la déclaration ci-après :
«L'économie se redresse et les perspectives macroéconomiques sont favorables,
mais restent exposées à des risques extérieurs importants.
«Après avoir ralenti en 2014, la croissance devrait s'établir autour de 5 % en 2015,
portée par une bonne production agricole et une accélération progressive de l'activité
dans les autres secteurs.
«La position extérieure s'est améliorée, grâce à la baisse des prix du pétrole et à la forte
performance des exportations des secteurs émergents. Le déficit des transactions
extérieures courantes s'est réduit à 5,6 % du PIB en 2014 et devrait continuer de baisser
pour avoisiner 3 % du PIB en 2015.
«Les réserves de change ont continué d'augmenter. Le déficit budgétaire a continué de
diminuer, en particulier en raison des mesures prises par le gouvernement pour réduire
les dépenses publiques. La dette publique a augmenté, mais, à environ 65 % du PIB,
elle reste viable. L'inflation demeure faible, à 1½ %. Cependant, des efforts importants
restent à fournir pour diminuer le chômage, en particulier des jeunes.
«À moyen terme, la croissance devrait continuer de s'accélérer, sous réserve d'une
amélioration des conditions extérieures et de la mise en œuvre des réformes.
«Les risques d'une période prolongée de croissance lente dans les pays avancés, d'une
remontée des prix de l'énergie ou d'une augmentation de la volatilité sur les marchés
restent considérables, et appellent à la poursuite des efforts visant à renforcer la
résilience de l'économie.
«La réduction des vulnérabilités extérieure et budgétaire au cours des deux dernières
années a été permise par une action volontariste de politique et de réforme
économiques. Des progrès considérables ont été accomplis dans la réforme du système
des subventions, ce qui a permis de réduire son coût et les risques budgétaires y
afférents.
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