étaient à la recherche d’une imprimante à
plat. “Nous travaillons pour plus de 300
agences, aussi au plan international, et
nous avons quelques grands clients qui ont
des besoins en cartonnage, souvent dans
des petits tirages de 50 à 60 exemplaires.
Nous voulions garder ce volume chez nous
plutôt que de le sous-traiter.” Ils se sont
donc rendus au printemps dernier à la
Drupa, en compagnie d’un consultant gra-
phique qui leur a conseillé de jeter un coup
d’œil chez Océ. “Nous avons vu l’Arizona
et la table de découpe Zünd, séparément et
en combinaison. C’est une solution qui
ou
vrait des perspectives pour les petits ti-
rages.”
Présentée pour la première fois début
2006, l’Arizona 250 GT est désormais bien
connue dans le secteur de l’enseigne. Il
s’agit d’une imprimante UV à plat quatre
couleurs (2 x CMJN, soit huit têtes), dotée
d’une table de 2,5x1,25m au-dessus de la-
quelle la tête d’impression se déplace sur
deux axes. Elle accepte les supports d’une
épaisseur allant jusqu’à 4,8cm. Sa produc-
tivité de 16 m2/h en vitesse de pointe (12
m2/h en qualité supérieure, 8 m2/h en “Fine
Art”) en fait une machine “tout terrain”,
idéale pour les entreprises qui, comme Re-
play, veulent se lancer dans la production à
plat. Sa technologie VariaDot Imaging (de
6 à 42 picolitres), avec des gouttelettes de
taille variable, lui permet d’atteindre une
qualité élevée, proche de la photo. C’est
surtout dans les tons clairs et moyens et
dans les dégradés que cette technologie dé-
montre son efficacité. C’est un avantage
pour les présentoirs publicitaires qui peu-
vent être vus de près.
Océ rencontre d’ailleurs un remarquable
succès avec cette machine dans le Benelux.
Selon Philippe Gilles, responsable des
ventes pour les systèmes d’impression gra-
phiques chez Océ Belgium, une vingtaine
d’exemplaires ont déjà été installés en Bel-
gique et une trentaine d’autres aux Pays-
Bas.
Andy Halasz reconnaît lui-même que ses
exigences étaient très élevées, mais il
semble pleinement satisfait de son choix.
“La qualité d’impression est irréprochable.
À tous points de vue, l’Arizona est une ma-
chine bien conçue. Le réglage du repérage
recto-verso, par exemple, est un vrai coup
de génie. La machine imprime elle-même
son repère sur la table: une ligne graduée
qui est réimprimée tous les deux ou trois
mois. De cette façon, le point zéro est celui
de la tête d’impression, pas celui de la
table! La précision est garantie. Et la flexi-
bilité de la machine est incroyable : on a
même imprimé directement sur l’Arizona
des modèles prédécoupés.”
Jusqu’alors, les frères Halasz n’avaient ja-
mais travaillé avec les encres à séchage UV.
Ils en retirent une expérience positive :
“Dans la mesure où l’encre ne pénètre pas le
support, on peut imprimer pratiquement
n’importe quoi. Pour la même raison, les
couleurs imprimées sont très peu influen-
cées par la couleur du support. Les profils
colorimétriques sont beaucoup moins né-
cessaires. L’inconvénient, sur les surfaces
très lisses comme le verre, c’est que le film
d’encre, qui reste en surface, est plus sen-
sible à l’abrasion.”
Replay a choisi d’équiper sa propre machine
de l’option bobine à bobine. “Parce qu’elle
nous permet d’imprimer sur l’Arizona en
2,20m de large, alors que nous sommes li-
mités à 1,60m sur nos autres machines”, ex-
plique Andy Halasz. “En pratique, nous
l’utilisons cependant très peu, parce que
notre Arizona est mobilisée par les travaux à
plat.”
Une solution convaincante
Mais surtout, Replay a décidé de combi-
ner sa nouvelle imprimante avec une table
de découpe numérique Zünd, également
distribuée par Océ Belgium. La découpe
est pilotée par une caméra. Dotée de têtes
multifonctions, la machine peut à fois dé-
couper, rainer et fraiser une très grande va-
riété de matériaux, rigides ou souples. Au
total, l’installation des deux machines re-
présentait pour Replay un investissement
avoisinant les 240.000 euros.
“Pour nous, cela représente une voie d’ac-
cès vers d’autres applications et de nou-
veaux supports. On a même déjà imprimé
sur tapis. Nous nous servons principale-
ment de notre Arizona pour réaliser des
modèles, avant la production en grande
série. Pour les travaux en trois dimensions,
cela nous permet de soumettre au client
un produit d’aspect fini, plutôt qu’un mo-
dèle blanc, sans visuel, qui ne lui donne
qu’une vague idée du résultat final. Et c’est
un argument de vente très convaincant. Si
une agence prend la peine de venir faire
un modèle sur l’Arizona, c’est pratique-
ment vendu!” À l’appui de ses propos, An-
dy Halasz nous montre un totem réalisé
pour une célèbre marque de voitures: “Il
fallait 350 totems de 2 m de haut, dans
sept versions différentes tirées à 50 exem-
plaires chacune. Dès que le client a vu le
résultat final, il a passé commande.”
La machine, installée en septembre 2008,
tourne à plein régime. “Ce que nous
n’avions pas prévu, c’est la demande de la
part des cartonniers. Au départ, nous
avons craint d’entrer en conflit avec eux.
Mais ce sont eux qui viennent chez nous
pour nous confier leurs petits volumes.
Certains nous demandent d’imprimer et
se chargent de la finition. D’autres nous
confient toute la production. Pendant les
vacances de Nouvel An, la machine n’a pas
cessé de tourner. C’est bien simple: si ça
continue, il faudra en acheter une deuxiè-
me!”
Emmanuel Robert ■
Dereume possède une
solution numérique
sous la main et Replay
ne doit pas chercher
bien loin pour
satisfaire les besoins
de ses clients en offset.
Print & Media “Ce que nous n’avions pas prévu,
c’est la demande de la part des car-
tonniers. Au départ, nous avons
craint d’entrer en conflit avec eux.
Mais ce sont eux qui viennent chez
nous pour nous confier leurs petits
volumes.”
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