Print & Media Replay, à Drogenbos, fournit des travaux graphiques aux agences de publicité et de communication, avec l’impression numérique pour spécialité. En septembre dernier, l’entreprise s’est équipée d’une imprimante UV à plat Océ Arizona 250 GT, associée à une table de découpe Zünd. Objectif : la production de petits tirages et de modèles. Andy Halasz (à gauche) aux côtés de Philippe Gilles (Océ). Océ Arizona et table Zünd : la combinaison gagnante pour Replay vec son entreprise, Replay à Drogenbos, Andy Halasz s’est donné pour mission de fournir aux agences de communication et de publicité tous les services de la chaîne graphique. Replay travaille donc exclusivement pour des clients “business-tobusiness”, avec pour principale spécialité les applications grand format (affiches, matériel de PLV, enseignes...) mais aussi les documents personnalisés et les petits tirages. L’entreprise, qui emploie six personnes, est richement équipée en systèmes d’impression numérique, pour répondre à tous les besoins. Les travaux en qualité photo, tels que roll-ups et pop-ups, sont tirés sur deux imprimantes Canon à encres pigmentées : une W8400 6 couleurs (44 pouces, soit 112 cm de laize) et une iPF 8000 12 couleurs (44 pouces également). Replay imprime énormément de film backlit sur deux imprimantes Encad Novajet de 60 pouces (152 cm) utilisant des encres à colorants. Pour imprimer la bâche et les autres supports d’extérieur, Replay possède aussi deux imprimantes à solvants Seiko 64S (64 pouces, soit 162 cm). Enfin, depuis le mois de juillet 2007, une presse numérique à toner a fait son entrée dans l’atelier : une Kodak NexPress 2100+, dotée de cinq stations couleurs et d’un système de finition en A 31 ligne. Un vrai système de production, capable d’imprimer jusqu’à 70 pages A4 couleur par minute. Andy Halasz et son frère Stephen ont fondé Replay en 2001. Quatre ans plus tard, la jeune entreprise a déménagé de quelques kilomètres pour s’installer dans les locaux de Dereume Printing, une importante imprimerie offset située à Drogenbos. Replay y loue un atelier de 500 m 2, déjà devenu trop exigu et dont la surface sera doublée d’ici l’automne prochain. Aucun lien structurel n’a été noué entre les deux entreprises, qui restent indépendantes, mais leur proximité favorise naturellement leur partenariat : Dereume possède une solution numérique sous la main et Replay ne doit pas chercher bien loin pour satisfaire les besoins de ses clients en offset. Les mêmes bâtiments abritent aussi Step-by-Step : une agence publicitaire où Andy Halasz est également associé à son frère. Là aussi, une collaboration privilégiée existe entre Replay et Step-by-Step, mais sans aucun caractère exclusif. Rapatrier le cartonnage Pour compléter son parc de machines et élargir encore l’éventail des possibilités offertes par Replay, Andy et Stephen Halasz Print & Media Dereume possède une solution numérique sous la main et Replay ne doit pas chercher bien loin pour satisfaire les besoins de ses clients en offset. étaient à la recherche d’une imprimante à plat. “Nous travaillons pour plus de 300 agences, aussi au plan international, et nous avons quelques grands clients qui ont des besoins en cartonnage, souvent dans des petits tirages de 50 à 60 exemplaires. Nous voulions garder ce volume chez nous plutôt que de le sous-traiter.” Ils se sont donc rendus au printemps dernier à la Drupa, en compagnie d’un consultant graphique qui leur a conseillé de jeter un coup d’œil chez Océ. “Nous avons vu l’Arizona et la table de découpe Zünd, séparément et en combinaison. C’est une solution qui ouvrait des perspectives pour les petits tirages.” Présentée pour la première fois début 2006, l’Arizona 250 GT est désormais bien connue dans le secteur de l’enseigne. Il s’agit d’une imprimante UV à plat quatre couleurs (2 x CMJN, soit huit têtes), dotée d’une table de 2,5x1,25 m au-dessus de laquelle la tête d’impression se déplace sur deux axes. Elle accepte les supports d’une épaisseur allant jusqu’à 4,8 cm. Sa productivité de 16 m2/h en vitesse de pointe (12 m2/h en qualité supérieure, 8 m2/h en “Fine Art”) en fait une machine “tout terrain”, idéale pour les entreprises qui, comme Replay, veulent se lancer dans la production à plat. Sa technologie VariaDot Imaging (de 6 à 42 picolitres), avec des gouttelettes de taille variable, lui permet d’atteindre une qualité élevée, proche de la photo. C’est surtout dans les tons clairs et moyens et dans les dégradés que cette technologie démontre son efficacité. C’est un avantage pour les présentoirs publicitaires qui peuvent être vus de près. Océ rencontre d’ailleurs un remarquable succès avec cette machine dans le Benelux. Selon Philippe Gilles, responsable des ventes pour les systèmes d’impression graphiques chez Océ Belgium, une vingtaine d’exemplaires ont déjà été installés en Bel- “Ce que nous n’avions pas prévu, c’est la demande de la part des cartonniers. Au départ, nous avons craint d’entrer en conflit avec eux. Mais ce sont eux qui viennent chez nous pour nous confier leurs petits volumes.” gique et une trentaine d’autres aux PaysBas. Andy Halasz reconnaît lui-même que ses exigences étaient très élevées, mais il semble pleinement satisfait de son choix. “La qualité d’impression est irréprochable. À tous points de vue, l’Arizona est une machine bien conçue. Le réglage du repérage recto-verso, par exemple, est un vrai coup de génie. La machine imprime elle-même son repère sur la table : une ligne graduée qui est réimprimée tous les deux ou trois mois. De cette façon, le point zéro est celui de la tête d’impression, pas celui de la table ! La précision est garantie. Et la flexibilité de la machine est incroyable : on a même imprimé directement sur l’Arizona des modèles prédécoupés.” Jusqu’alors, les frères Halasz n’avaient jamais travaillé avec les encres à séchage UV. Ils en retirent une expérience positive : “Dans la mesure où l’encre ne pénètre pas le support, on peut imprimer pratiquement n’importe quoi. Pour la même raison, les couleurs imprimées sont très peu influencées par la couleur du support. Les profils colorimétriques sont beaucoup moins nécessaires. L’inconvénient, sur les surfaces très lisses comme le verre, c’est que le film d’encre, qui reste en surface, est plus sensible à l’abrasion.” Replay a choisi d’équiper sa propre machine de l’option bobine à bobine. “Parce qu’elle nous permet d’imprimer sur l’Arizona en 2,20 m de large, alors que nous sommes limités à 1,60m sur nos autres machines”, explique Andy Halasz. “En pratique, nous l’utilisons cependant très peu, parce que notre Arizona est mobilisée par les travaux à plat.” Une solution convaincante Mais surtout, Replay a décidé de combiner sa nouvelle imprimante avec une table 32 de découpe numérique Zünd, également distribuée par Océ Belgium. La découpe est pilotée par une caméra. Dotée de têtes multifonctions, la machine peut à fois découper, rainer et fraiser une très grande variété de matériaux, rigides ou souples. Au total, l’installation des deux machines représentait pour Replay un investissement avoisinant les 240.000 euros. “Pour nous, cela représente une voie d’accès vers d’autres applications et de nouveaux supports. On a même déjà imprimé sur tapis. Nous nous servons principalement de notre Arizona pour réaliser des modèles, avant la production en grande série. Pour les travaux en trois dimensions, cela nous permet de soumettre au client un produit d’aspect fini, plutôt qu’un modèle blanc, sans visuel, qui ne lui donne qu’une vague idée du résultat final. Et c’est un argument de vente très convaincant. Si une agence prend la peine de venir faire un modèle sur l’Arizona, c’est pratiquement vendu!” À l’appui de ses propos, Andy Halasz nous montre un totem réalisé pour une célèbre marque de voitures : “Il fallait 350 totems de 2 m de haut, dans sept versions différentes tirées à 50 exemplaires chacune. Dès que le client a vu le résultat final, il a passé commande.” La machine, installée en septembre 2008, tourne à plein régime. “Ce que nous n’avions pas prévu, c’est la demande de la part des cartonniers. Au départ, nous avons craint d’entrer en conflit avec eux. Mais ce sont eux qui viennent chez nous pour nous confier leurs petits volumes. Certains nous demandent d’imprimer et se chargent de la finition. D’autres nous confient toute la production. Pendant les vacances de Nouvel An, la machine n’a pas cessé de tourner. C’est bien simple : si ça continue, il faudra en acheter une deuxième!” Emmanuel Robert ■