LSV – Semestre 3 – Microbiologie générale - 42
CHAPITRE V - INTERACTIONS ENTRE L’HOMME ET LES MICROORGANISMES
Il existe chez l’être humain deux types de microflore : on appelle microflore normale l’ensemble des
microorganismes établissant une relation durable avec l’Homme. Constituée de bactéries et de champignons
(ces derniers étant essentiellement des levures), elle s’oppose à la microflore transitoire. Plusieurs associations
entre l’Homme et le microorganisme peuvent être distinguées :
• Le mutualisme, équivalent à une symbiose, qui consiste en une association bénéfique pour les deux
partenaires.
• Le commensalisme, qui est une association dans laquelle le premier organisme tire un bénéfice alors
que le second n’est pas affecté.
La plupart des microorganismes vivant dans ou à la surface de notre corps sont des commensaux, mais de
temps à autres, des bactéries initialement non pathogènes peuvent switcher vers une pratique de
l’opportunisme selon une frontière ténue. Le microorganisme devient alors pathogène pour plusieurs raisons :
tout d’abord le franchissement d’une barrière biologie, puis l’affaiblissement des défenses immunitaires de
l’hôte. Afin de donner un exemple, E. coli est une bactérie mutualiste de l’intestin humain. Cependant, elle est
responsable au sein de l’urètre de cystites.
D’une manière générale, la pathogénie concerne l’étude du processus par lequel une maladie se développe.
Cette dernière se développe à la suite d’une attaque par un pathogène microbien a un degré d’infection
fonction à la fois de la virulence de l’agent infectieux et de la résistance de l’hôte, étant elle-même fonction de
facteurs génétiques, de l’âge, des conditions physiologiques, de l’alimentation, du stress, de l’environnement et
de la maladie.
La virulence d’un microorganisme consiste en sa capacité à provoquer des dommages et à échapper au
système de défense de l’hôte.
LA FLORE MICROBIENNE DE L’HOMME
A sa naissance, un fœtus est stérile. Ce n’est que quelques heures à la suite de sa venue au monde qu’une flore
microbienne s’établit de manière naturelle au sein du système respiratoire supérieur, uro-génital inférieur, de
la peau ainsi que du tractus gastro-intestinal : on parle de colonisation. Les bactéries sont associées de manière
extracellulaire à ces systèmes. Certains compartiments doivent cependant rester stériles, à savoir l’ensemble
des organes, le sang, les tissus internes ainsi que le système lymphatique.
En pratiquant un bilan numérique de la flore microbienne totale d’un être humain, on dénombre au moins
autant, et jusqu’à dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules constitutives de l’hôte.
PEAU
Au niveau de la peau, représentant la première ligne de défense contre une invasion microbienne, se
développe une microflore normale comprenant les genres suivants :
• Staphylococcus epidermis constitue la moitié de la flore normale de la peau
• Propionibaterium utilise les sécrétions d’acides gras des glandes sébacées.
• Bacillus
• Micrococcus
Ces bactéries se retrouvent à hauteur de 10
6
bactéries/cm² dans les zones humides représentées typiquement
par les aisselles, les cheveux, ainsi que les pieds, et au nombre de 10
2
/cm
2
dans les zones sèches. Certains de