
La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIV - n° 2 - mars-avril 2011  |  85
Résumé
L’année 2010 n’a pas fait émerger de nouveaux biomarqueurs mais a confirmé la place de certains d’entre 
eux dans des situations cliniques précises. Le statut de l’oncogène HER2 dans les cancers gastriques métas-
tatiques et la détermination de l’instabilité microsatellitaire dans les cancers du côlon deviennent ainsi 
des paramètres incontournables. Les mutations du gène BRAF dans le cancer colorectal s’intègrent plus à 
un cadre pronostique que prédictif. L’année 2010 renforce aussi l’importance des techniques associées à 
la mise en évidence de ces biomarqueurs, devant s’inscrire dans le cadre d’un contrôle qualité. 
Mots-clés
HER2
Hybridation in situ
Instabilité 
microsatellitaire
Mutations BRAF
Abstract
In 2010, no new biomarker 
was validated for the clinical 
practice in digestive oncology. 
HER2 status in metastatic 
gastric cancer and MSI status 
in colorectal cancers are now 
becoming mandatory. BRAF 
mutations found in colorectal 
cancers have to be consi-
dered rather prognostic than 
predictive. At last, in 2010, 
biomarkers testing should be 
performed with a quality assur-
anced program. 
Keywords
HER2
In situ hybridization
Microsatellite instability
BRAF mutations
d’expression d’hMLH1 (ASCO 2010. J.F. Fléjou et al. 
Abstract 3607). 
La valeur prédictive du statut MSI a aussi fait l’objet 
de plusieurs travaux. Deux études ont confirmé l’ab-
sence de bénéfice de la chimiothérapie adjuvante 
par 5-FU en cas de tumeurs MSI de stade II (ASCO 
2010. G.P. Kim et al. Abstract 3518 ; F. Sinicrope et 
al. Abstract 3519). La publication de D.J. Sargent 
et al., parue dans Journal of Clinical Oncology en 
juillet 2010, renforce ces données et suggère que le 
statut MSI ou dMMR devrait être recherché après 
exérèse d’un cancer colique de stade II, afin d’éviter 
une chimiothérapie à base de 5-FU (4). L’ensemble 
de ces données confirme ainsi, dans les cancers 
colorectaux de stade II, l’intérêt du 5-FU seulement 
chez les patients ayant un statut MSS ou pMMR. 
En première ligne métastatique, aucune différence 
d’efficacité de chimiothérapie à base d’irinotécan 
n’a été objectivée entre patients MSI et MSS. Une 
tendance non significative concernant une meilleure 
survie sans progression a cependant été observée 
chez les patients avec statut MSI (ASCO 2010. J. Kim 
et al. Abstract 3579).
Mutations BRAF :  
pour l’instant pronostiques 
Au cours de l’année 2010, le caractère pronos-
tique des mutations du gène BRAF dans le cancer 
colorectal a été une nouvelle fois mis en évidence. 
Ces mutations surviennent en aval du gène KRAS et 
sont mutuellement exclusives de celui-ci (5). Elles 
ont été analysées dans le cadre de plusieurs études 
biologiques satellites de différents essais thérapeu-
tiques et leur fréquence s’est avérée dans l’ensemble 
comparable, atteignant 8 %. 
Leur caractère péjoratif a ainsi été objectivé en situa-
tion adjuvante (essai PETACC3 : cancer du côlon de 
stade II ou III, traité par LV5FU2 seul ou avec irino-
técan [ASCO 2010. A.D. Roth et al. Abstract 3504 ; 
S. Tejpar et al. Abstract 3505], et en première ligne 
métastatique (essais CRYSTAL [FOLFIRI versus 
FOLFIRI + cétuximab]), OPUS (FOLFOX4 versus 
FOLFOX4 + cétuximab) et COIN (chimiothérapie à 
base d’oxaliplatine associé au 5-FU ou à la capécita-
bine selon le choix de l’investigateur) [ASCO 2010. 
C. Bokemeyer et al. Abstract 3506 ; T.S. Maughan et 
al. Abstract 3502]. Il est nécessaire de préciser que 
ce caractère péjoratif n’est présent qu’au sein des 
cancers colorectaux sans instabilité microsatellitaire. 
Dans les tumeurs MSI, dont le pronostic favorable 
vient d’être évoqué, les mutations de BRAF servent à 
distinguer les cancers MSI sporadiques (si mutation de 
BRAF) des cancers MSI héréditaires (non mutées pour 
BRAF !) [5, 6]. Il reste maintenant à comprendre pour-
quoi la mutation du gène BRAF est délétère dans le 
groupe des cancers colorectaux pMMR et non dMMR.
Une partie de ces études a également souligné que 
les mutations de BRAF ne pouvaient être considé-
rées à l’heure actuelle comme un facteur prédictif 
de résistance aux anticorps anti-EGFR (ASCO 2010. 
C. Bokemeyer et al. Abstract 3506). Dans les essais 
CRYSTAL et OPUS poolés, chez les patients porteurs 
de tumeurs BRAF mutées, le pronostic s’avère en 
effet particulièrement mauvais tant dans le bras 
recevant la chimiothérapie et le cétuximab que dans 
le bras recevant la chimiothérapie seule, ce qui en 
fait, à l’heure actuelle, un marqueur essentiellement 
pronostique.  ■
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Références bibliographiques