Lire l'article complet

publicité
Lymphome
de Hodgkin
dossier
Traitement des rechutes
Treatment of relapsing
M. André*
y
is
thématique
Hodgkin est fondée sur une chimiothérapie de deuxième ligne,
suivie d’une intensification thérapeutique et d’une autogreffe de
cellules souches hématopoïétiques. L’intensité de ce traitement de
rattrapage varie en fonction de facteurs pronostiques qui permettent
de définir 3 groupes à risque. L’obtention d’une bonne réponse au
traitement de deuxième ligne est un facteur déterminant pour la
qualité du résultat après l’autogreffe. La TEP-FDG est devenue l’outil
de référence pour évaluer la réponse de ces malades.
Mots-clés : Chimiothérapie de rattrapage − Autogreffe − Groupes
à risque − TEP-FDG.
L
e lymphome de Hodgkin (LH) est une maladie hautement guérissable. Toutefois, 10 %
des patients souffrant d’une maladie avancée
n'atteignent pas la rémission complète, et 20 à 30 %
des malades qui ont eu une rémission complète vont
rechuter ultérieurement (1).
La chimiothérapie à hautes doses suivie d’une autogreffe de cellules souches est clairement le traitement
de référence des malades jeunes en rechute. Deux
études randomisées ont en effet montré une amélioration de la survie sans progression (SSP) dans le groupe
autogreffe comparativement à la chimiothérapie classique (2, 3). Par ailleurs, des analyses non randomisées
montrent que l’autogreffe est également une option raisonnable et probablement la meilleure disponible pour
les patients qui sont réfractaires primaires (4). Au-delà
de ces évidences, beaucoup d’autres questions restent
en suspens, telles que la définition des sous-groupes
à risque, le nombre et le type de chimiothérapies de
rattrapage, l’utilisation du TEP scan, la place de la double
autogreffe ainsi que celle de l’allogreffe et, finalement,
l’utilisation de la radiothérapie.
Diagnostic et bilan des rechutes
Le consensus actuel est de recommander une nouvelle biopsie chez tous les malades qui rechutent
plus de 12 mois après la fin de leur traitement afin
d’exclure d’autres diagnostics. Pour les sujets qui
Summary
RÉSUMÉ
»»La prise en charge des patients en rechute d’un lymphome de
The treatment strategy of relapsing Hodgkin lymphoma is
based on a second-line chemotherapy followed by highdose chemotherapy with autologous hematopoietic stem
cell transplantation. The treatment intensity varies according
to prognostic factors which define 3 different risk groups. The
quality of the response to second-line chemotherapy is of major
importance for the outcome of the whole strategy. FDG-PET
is nowadays the reference tool to evaluate the response of
these patients.
Keywords: Salvage chemotherapy − Autologous stem cell
transplantation − Risk group − FDG-PET.
rechutent moins de 12 mois après la fin du traitement,
une biopsie reste également fortement recommandée si elle peut être réalisée sans risque excessif.
Pour les patients réfractaires primaires, une nouvelle
biopsie est recommandée uniquement si la progression
intervient dans un nouveau site, tout particulièrement si
les sites précédemment envahis ont montré une bonne
réponse.
Facteurs pronostiques
et définition des groupes à risque
Facteurs pronostiques
Trois facteurs clés sont constamment retrouvés dans
les études (1, 5, 6) :
✓✓ la présence d’une maladie réfractaire ;
✓✓ un intervalle libre entre la rémission et la rechute
inférieur à 1 an ;
✓✓ un stade avancé à la rechute.
D’autres facteurs de risque tels que l’anémie, l’ECOG,
la présence de symptômes B, la rechute extraganglionnaire, la rechute dans un champ préalablement
irradié, l’âge et de fortes masses tumorales ont aussi été
rapportés (1, 7, 8). Le caractère réfractaire primaire est
défini comme un LH progressant à tout moment durant
le traitement par chimiothérapie ou radiothérapie, ou
jusqu’à 3 mois après la fin de ces traitements, ou la
persistance d’une fixation résiduelle significative en
fin de traitement (l’utilisation de l’échelle à 5 points de
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
*Service d’hématologie,
CHU de l'université
catholique de Louvain
de Mont-Godinne-Dinant,
Yvoir, Belgique.
33
Lymphome
de Hodgkin
dossier
thématique
Deauville est recommandée). En utilisant ces critères,
un TEP-FDG positif après 3 ou 4 cycles d’ABVD pour une
maladie localisée ou après 4 cycles de BEACOPP intensifiés ou d’ABVD pour une maladie avancée correspond
à un cas réfractaire primaire. Les rechutes sont dites
“précoces” lorsqu'elles surviennent entre 3 et 12 mois
après la fin du traitement de première ligne.
Groupes à risque
Les modèles pronostiques utilisés pour stratifier les
patients ne sont pas uniformes dans la littérature. Ainsi,
J. Kuruvilla et al. (1) combinent l’indice de performance,
la maladie réfractaire, la rechute précoce et le stade
avancé. Le GHSG inclut également l’hémoglobine basse
dans la construction de son score pronostique (9).
Le groupe lymphome du Memorial Sloan-Kettering
Cancer Center utilise 3 facteurs de risque (rémission
inférieure à 1 an, maladie extranodale, symptômes B)
pour ensuite stratifier les malades en 3 groupes :
✓✓ favorable : 0 ou 1 facteur de risque ;
✓✓ défavorable : 2 facteurs de risque ;
✓✓ très haut risque : 3 facteurs de risque (10).
Le LYSA a récemment recommandé de séparer les
patients en 3 groupes (tableau) :
✓✓ risque élevé, qui comprend les malades réfractaires
et ceux qui rechutent avec 2 facteurs de risque (rechute
précoce et stade III-IV au diagnostic) ;
✓✓ intermédiaire, qui comprend les malades qui
rechutent avec un seul facteur de risque (une rechute
précoce ou un stade III-IV à la rechute) ;
✓✓ risque standard, qui regroupe les patients qui
rechutent sans aucun de ces facteurs de risque.
Traitements de rattrapage avant l’autogreffe
À ce jour, aucune étude n’a comparé l’efficacité des
différents traitements de rattrapage pour les patients
en rechute ou réfractaires (1). Dès lors, chaque centre
a sa propre stratégie thérapeutique, qu’il adapte au cas
par cas en tenant compte du traitement initialement
reçu, des risques de toxicité non hématologique et des
possibilités de recueil de cellules souches. L’objectif du
traitement de rattrapage est d’obtenir une réponse qui
indiquera que la maladie demeure chimiosensible, ce
Tableau. Classification des patients en rechute ou réfractaires.
qui aura, entre autres, un impact majeur sur le devenir
après l’autogreffe. L’obtention d’une TEP-FDG négative
doit être l’objectif de ce traitement de rattrapage. Pour
obtenir cette réponse, les 2 traitements les plus couramment utilisés sont le DHAP et l’ICE. Habituellement,
le DHAP est donné toutes les 3 à 4 semaines, mais l’administration tous les 15 jours est possible, comme l’a
montré le groupe allemand : efficace et bien toléré, il
permet aussi de récolter des cellules souches périphériques. L’utilisation du DHAOx ou du DHAC peut être
préférée chez des malades à risque ou présentant une
insuffisance rénale. Concernant la chimiothérapie de
type ICE, un intervalle de 2 semaines entre les cycles
peut aussi être proposé ; il est toutefois difficile à tenir
en raison des thrombopénies. L’IVOX (ifosfamide +
étoposide + oxaliplatine) est également un traitement
potentiel qui peut être réalisé en externe, qui n’a pas
de toxicité cardiologique et qui permet une bonne
mobilisation des cellules souches (11).
Le BEACOPP intensifié n’est généralement pas une
bonne option chez les malades en rechute, car il
présente un risque de dose cumulative excessive
d’anthracyclines ainsi qu’une toxicité hématologique
significative et un risque d’échec pour le recueil des
cellules souches. En général, il est recommandé d’administrer 2 à 3 cycles de chimiothérapie de rattrapage. Un
traitement de troisième ligne doit être proposé chez les
malades non chimiosensibles, avec des médicaments
qui ne présentent pas de résistance croisée avec les
molécules reçues lors de la deuxième ligne.
La radiothérapie a été largement utilisée dans le contexte
de l’autogreffe chez les malades en rechute ou réfractaires après un LH. Elle peut être délivrée soit comme
une composante de l’autogreffe (irradiation corps total),
soit comme un traitement additionnel (10). Les études
rétrospectives indiquent un bénéfice potentiel en survie
sans maladie chez les patients qui ont reçu une radio
thérapie de type involved-field (RT-IF). Toutefois, ces données sont largement controversées, car elles n’ont fait
l’objet d’aucune étude randomisée. La radiothérapie
doit donc être évaluée au cas par cas et doit de toutes
les manières être associée à une chimiothérapie, même
pour des rechutes localisées.
Évaluation de la chimiosensibilité
après chimiothérapie de rattrapage
Facteurs pronostiques
Élevé
Réfractaires et en rechute avec 2 facteurs (rechute < 1 an et stade III-IV)
Intermédiaire
Rechute avec 1 facteur (rechute < 1 an ou stade III-IV)
Standard
Rechute sans facteur (rechute > 1 an et stade I-II)
34
À ce stade, l’objectif de l’évaluation est d’identifier les
malades chimiosensibles au traitement de rattrapage
et qui seront dès lors des candidats potentiels à une
autogreffe. Actuellement, cette évaluation est réalisée
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
Traitement des rechutes
par une TEP-FDG. Toutefois, si le CT scan objective une
image de rémission complète, l’utilisation de la TEP
n’est pas indispensable. Les patients seront considérés
comme chimiorésistants en cas de progression au CT
scan ou de positivité de la TEP-FDG. Bien qu’il n’y ait pas
d’étude prospective, le recours à l’échelle à 5 points de
Deauville est habituellement recommandé dans cette
indication (12). Les patients dont le score est situé entre
1 et 3 sont considérés comme négatifs et donc chimiosensibles ; à l’inverse, ceux qui ont un score entre 4 et 5
sont dits positifs et donc chimiorésistants. Il est fortement
recommandé de procéder à une relecture à la fois par
un médecin radiologue et par un médecin nucléaire
des images de la TEP-FDG. En effet, la fixation du FDG
seule, sans masse résiduelle, ne doit pas être considérée
comme un critère suffisant pour considérer un malade
comme chimiorésistant.
Propositions thérapeutiques
Groupe à risque élevé
Différentes études ont montré qu’une stratégie
incluant une double autogreffe est une option de
référence chez des patients à très haut risque. En 2008,
le GELA et la Société française de greffe de moelle ont
proposé une double autogreffe chez des malades à
très haut risque. En comparant rétrospectivement
ces résultats avec ceux d’études précédentes incluant
une simple autogreffe, cet essai a suggéré un bénéfice pour ces malades. Il est intéressant de souligner
que certains patients ont converti une réponse partielle en réponse complète grâce à la deuxième autogreffe (13). Une autre étude a montré des résultats
similaires (14). Citons également les travaux du groupe
de C.H. Moskowitz et al. (15), qui a également réalisé
une comparaison historique entre double autogreffe
et simple autogreffe et qui a montré que l’approche
double autogreffe éliminait la différence dans les
groupes pronostiques, principalement en améliorant
le devenir des cas les plus défavorables.
La stratégie de double intensification peut être adaptée
non seulement en fonction des facteurs de risque initiaux, mais aussi selon les résultats de la TEP-FDG intermédiaire. Cette stratégie a été proposée dans 2 études et
montre que la double intensification annule le pronostic
défavorable d’une TEP intermédiaire positive (16, 17).
À l’inverse, les patients chimiorésistants après 2 lignes
de rattrapage ne sont pas les meilleurs candidats, que ce
soit pour l’autogreffe ou l’allogreffe. Pour ces patients,
il faut envisager d’autres approches (troisième ligne de
traitement, nouveaux agents).
Groupe à risque intermédiaire
Ce groupe inclut des patients qui rechutent avec 1 des
2 facteurs de mauvais pronostic. L’étude réalisée par
F. Morschhauser et al. montre qu’une simple autogreffe
chez ces malades apporte une SSP à 5 ans de 73 %
pour une survie globale (SG) de 73 % (suivi médian :
51 mois). Le conditionnement habituellement réalisé est
le BEAM. La radiothérapie peut être indiquée après une
autogreffe chez des patients sélectionnés. Les malades
du groupe intermédiaire qui sont chimiorésistants aux
traitements de deuxième ligne doivent recevoir un traitement de troisième ligne avant de subir une autogreffe.
Dès lors, dans ce sous-groupe de malades, ceux qui
n’atteignent la chimiosensibilité qu’après une troisième
ligne peuvent bénéficier d’une stratégie comparable à
celle des malades inclus dans le groupe à haut risque
(double intensification thérapeutique).
Groupe à risque standard
Ce groupe inclut des malades qui rechutent sans aucun
des facteurs pronostiques mentionnés, c’est-à-dire de
manière localisée et plus de 12 mois après la fin de
leur traitement. Un traitement conventionnel (chimiothérapie conventionnelle suivie d’une RT-IF) peut être
envisagé pour une partie de ces patients, pour autant
que la rechute ne soit pas de forte masse, ne soit pas
en champ préalablement irradié et soit chimio-sensible au traitement de deuxième ligne. En effet, il a été
montré que la chimiothérapie à dose conventionnelle,
qui n’a pas de potentiel curatif chez les patients du
groupe intermédiaire ni à haut risque, peut produire
d’excellents résultats chez les malades à risque standard.
Néanmoins, certains auteurs réservent cette stratégie
sans autogreffe aux malades qui rechutent très tardivement (plus de 5 ans pour J. Kuruvilla et al. [1] et plus
de 3 ans pour E. Brusamolino et al. [18]).
Utilisation des nouveaux médicaments
Les meilleurs résultats de l’autogreffe sont observés
chez les patients en réponse complète après chimiothérapie de rattrapage. Toutefois, cette réponse n’est
pas toujours obtenue, et il est probable que les nouveaux médicaments seront rapidement intégrés dans
les stratégies de rattrapage.
Une série de nouveaux médicaments de type anticorps
monoclonaux, inhibiteurs de l’HDAC, inhibiteurs de
PI3K, AKT, mTOR, lénalidomide ou inhibiteurs du protéasome, est actuellement en cours de développement et d’investigation dans les LH. Parmi toutes ces
molécules, le brentuximab védotine − un anticorps
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
35
Lymphome
de Hodgkin
Kuruvilla J, Keating
A, Crump M. How I treat
re l a p s e d a n d re f ra c t o r y
Hodgkin lymphoma. Blood
2011;117(16):4208-17.
2.
Linch DC, Winfield D,
Goldstone AH et al. Dose intensification with autologous
bone-marrow transplantation in relapsed and resistant
Hodgkin’s disease: results of a
BNLI randomised trial. Lancet
1993;341(8852):1051-4.
Conclusion
La chimiothérapie de deuxième ligne suivie d’une haute
dose de chimiothérapie et d’une autogreffe est le traitement standard des patients qui rechutent ou qui sont
réfractaires. Avec cette stratégie, on peut estimer que
50 à 60 % des malades seront guéris. Cette stratégie
doit être adaptée en fonction des caractéristiques du
patient avant la greffe et de l’efficacité du traitement
de rattrapage. Trois facteurs pronostiques majeurs à la
rechute (maladie réfractaire, intervalle libre sans maladie
court et maladie disséminée) permettent une stratification aisée des malades en 3 groupes pronostiques.
L’utilisation de la TEP-FDG pour évaluer la réponse au
traitement de rattrapage est devenue progressivement
la méthodologie de référence. Les patients à haut risque
doivent être orientés vers une stratégie à double intensification. Les patients avec un risque intermédiaire
doivent être traités avec une simple intensification.
Les patients à risque standard, sans risque additionnel,
peuvent être traités par une stratégie sans intensification. Tous les efforts doivent être entrepris pour que le
malade arrive chimiosensible à l’autogreffe.
Les places de l’allogreffe, de la radiothérapie et des
traitements d’entretien ne sont pas clairement définies
à ce jour.
■
LEVACT® 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion. Composition* : 25 mg de chlorhydrate de bendamustine/flacon de 26 ml. 100 mg de chlorhydrate de bendamustine/flacon
de 60 ml. Indications thérapeutiques : Traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la
fludarabine n’est pas appropriée. Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6 mois, chez des patients ayant reçu un traitement
par rituximab seul ou en association. Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association avec la
prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant
l’utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib. Posologie et mode d’administration* : Perfusion IV de 30 à 60 minutes. Administration sous le contrôle d’un médecin
qualifié et expérimenté en matière de chimiothérapie anticancéreuse. Leucémie lymphoïde chronique en monothérapie : 100 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à
J1 et J2 ; toutes les 4 semaines. Lymphomes non hodgkinien indolents en monothérapie chez les patients réfractaires au rituximab : 120 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de
bendamustine à J1 et J2 ; toutes les 3 semaines. Myélome multiple : 120-150 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2, prednisone 60 mg/m2 IV ou per os de
J1 à J4 ; toutes les 4 semaines. Le traitement doit être interrompu ou reporté lorsque le taux de leucocytes et/ou de plaquettes devient respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl. En cas de
toxicité non hématologique, il est recommandé une diminution de dose de 50 % en cas d’apparition d’une toxicité de grade 3 et une interruption du traitement en cas d’apparition d’une toxicité
de grade 4. Insuffisance hépatique : Pas d’ajustement de doses nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère. Réduction de 30 % de la dose recommandée chez les
patients présentant une insuffisance hépatique modérée. Aucune donnée pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Insuffisance rénale : Pas d’ajustement de doses
nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine > 10 ml/min. L’expérience chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère est limitée. Pédiatrie :
Pas d’expérience chez l’enfant et l’adolescent. Patients âgés : Aucun élément suggérant que des ajustements posologiques soient nécessaires. Contre-indications : Hypersensibilité au
chlorhydrate de bendamustine ou à l’un des excipients (voir Excipients). Allaitement. Insuffisance hépatique sévère (bilirubine sérique > 3,0 mg/dl). Ictère. Myélosuppression sévère et anomalie
importante de la numération formule sanguine (le taux de leucocytes et/ou de plaquettes respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl). Intervention chirurgicale lourde moins de 30 jours
avant le début du traitement. Infections, notamment en cas de leucopénie. Vaccination contre la fièvre jaune. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi* : Myélosuppression*.
Infections*. Réactions cutanées*. Patients présentant des troubles cardiaques*. Nausées, vomissements*. Syndrome de lyse tumorale*. Anaphylaxie*. Contraception*. Extravasation*.
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction : Aucune étude d’interactions in vivo n’a été réalisée. En cas d’association à des agents myélosuppresseurs,
l’effet sur la moelle osseuse de Levact® et/ou des médicaments associés peut être potentialisé. Tout traitement diminuant l’indice de performance du patient ou altérant la fonction médullaire
est susceptible d’augmenter la toxicité de Levact®. L’association de Levact® avec de la cyclosporine ou du tacrolimus peut entraîner une importante immunosuppression avec un risque de
lymphoprolifération. Les agents cytostatiques peuvent réduire la formation d’anticorps lors de l’utilisation de vaccins à virus vivants atténués et augmenter le risque d’infection pouvant entraîner
une issue fatale. Il existe une interaction potentielle avec des inhibiteurs du CYP1A2. Grossesse et allaitement* : Grossesse : Levact® ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf
si absolument nécessaire. Femme en âge de procréer / contraception : Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces avant et pendant le traitement
par Levact®. Les hommes traités par Levact® doivent être avertis de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et ce jusqu’à 6 mois après la fin de celui-ci. Allaitement : contre-indiqué.
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines* : Les patients doivent être informés que s’ils présentent une ataxie, une neuropathie périphérique ou une
somnolence, ils doivent éviter d’entreprendre des tâches potentiellement dangereuses telles que conduire ou utiliser des machines. Effets indésirables* : Les effets indésirables les plus
fréquents du chlorhydrate de bendamustine sont des réactions hématologiques (leucopénie, thrombopénie), des toxicités dermatologiques (réactions allergiques), des symptômes généraux
(fièvre) et des effets gastro-intestinaux (nausées, vomissements). Pour les données recueillies au cours des essais cliniques, CONSULTER IMPERATIVEMENT LA MONOGRAPHIE. Un petit
nombre de cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécroses toxiques épidermiques ont été rapportés (en association avec l’allopurinol ou avec l’allopurinol et le rituximab). Le ratio CD4/
CD8 peut être diminué. Une diminution du nombre des lymphocytes a été mise en évidence. Chez les patients immunodéprimés, le risque d’infection peut être augmenté. Après administration
extra-vasculaire accidentelle, des cas isolés de nécrose ont été rapportés ainsi que des nécroses toxiques épidermiques, un syndrome de lyse tumorale et une anaphylaxie. Des cas de tumeurs
secondaires ont été rapportés incluant un syndrome myélodysplasique, des pathologies myéloprolifératives, une leucémie myéloïde aiguë et un carcinome bronchique. Surdosage*.
Propriétés pharmacodynamiques* : Groupe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09. Données de sécurité préclinique*.
Incompatibilités* : Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés en « Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination ».
Durée de conservation* : 3 ans. La poudre doit être reconstituée immédiatement après ouverture du flacon. La solution concentrée reconstituée doit être diluée immédiatement dans une
solution de chlorure de sodium à 0,9%. Précautions particulières de conservation* : Conserver le flacon dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
Précautions particulières d’élimination et de manipulation* : La poudre pour solution à diluer pour perfusion doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations injectables, puis diluée
dans une solution de chlorure de sodium pour préparations injectables à 0,9 % et ensuite administrée en perfusion par voie intraveineuse. Les conditions d’asepsie et de sécurité exigées pour
une injection intraveineuse doivent être respectées. Titulaire de l’AMM : Astellas Pharma GmbH - Postfach 50 01 66 - 80971 Munich – Allemagne. Exploitant de l’AMM : Mundipharma
SAS - 100 avenue de Suffren - 75015 Paris. Numéro AMM : DE/H/1250/001/DC ; CIP 34009 577 863 2 8 (25 mg, B/5) ; 34009 577 864 9 6 (25 mg, B/20) ; 34009 577 865 5 7
(100 mg, B/5). Liste I. Conditions de prescription et de délivrance : Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie,
ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. Agréé aux Collectivités. Inscrit sur la liste des spécialités
prises en charge en sus des GHS (JO 17/02/2011). Tarif de responsabilité : 25 mg, B/5 : 71,132 € HT par UCD (3400893539705) et 100 mg, B/5 : 273,814 € HT par UCD (3400893539873).
Information médicale : tel : 01 40 65 29 29 – Edition Janvier 2013.
®
: LEVACT est une marque enregistrée.
* Information complète, consulter le RCP disponible auprès de Mundipharma et/ou sur le site internet de l’Afssaps.
Les informations recueillies font l’objet d’un traitement informatique destiné à l’organisation de la Visite Médicale. Les destinataires des fichiers sont les Laboratoires
Mundipharma. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
Si vous souhaitez exercer ce droit d’accès et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez vous adressez à Mundipharma – Pharmacien Responsable.
Si vous souhaitez communiquer toute information relative à la qualité de la Visite Médicale en ville et à l’hôpital, veuillez vous adresser à Mundipharma Pharmacien Responsable (Tél. :01 40 65 29 29 ; [email protected]).
Réalisation
1.
conjugué composé d’un anti-CD30 associé à un poison
du fuseau (monométhyl auristatine E) − a récemment
démontré un haut taux de réponse chez les patients qui
rechutent ou sont réfractaires après une autogreffe. Le
brentuximab védotine a reçu l’approbation de l’Agence
européenne des médicaments (EMA) en novembre
2012 pour le traitement de rattrapage chez les malades
qui sont en échec après une autogreffe ou qui sont
en échec après au moins 2 lignes de traitement et ne
sont pas candidats à l’autogreffe. Ce médicament est
discuté dans le chapitre “Perspectives thérapeutiques”
de ce dossier (p. 48).
Photo : J-L Blérol
Références
thématique
12OH014 - Janvier 2013. Visa n°12/09/64794203/PM/005
dossier
LEVAC
Traitement des rechutes
Références
3. Schmitz N, Pfistner B, Sextro M et al. Aggressive conventio-
9. Josting A, Franklin J, May M et al. New prognostic score based
nal chemotherapy compared with high-dose chemotherapy
with autologous haemopoietic stem-cell transplantation for
relapsed chemosensitive Hodgkin’s disease: a randomised trial.
Lancet 2002;359(9323):2065-71.
4. André M, Henry-Amar M, Pico JL et al. Comparison of highdose therapy and autologous stem-cell transplantation with
conventional therapy for Hodgkin’s disease induction failure:
a case-control study. Société française de greffe de moelle.
J Clin Oncol 1999;17(1):222-9.
5. Josting A, Rueffer U, Franklin J et al. Prognostic factors and
treatment outcome in primary progressive Hodgkin lymphoma:
a report from the German Hodgkin Lymphoma Study Group.
Blood 2000;96(4):1280-6.
6. Brice P, Bastion Y, Divine M et al. Analysis of prognostic factors after the first relapse of Hodgkin’s disease in 187 patients.
Cancer 1996;78(6):1293-9.
7. Colpo A, Hochberg E, Chen YB. Current status of autologous
stem cell transplantation in relapsed and refractory Hodgkin’s
lymphoma. Oncologist 2012;17(1):80-90.
8. Smith SD, Moskowitz CH, Dean R et al. Autologous stem
cell transplant for early relapsed/refractory Hodgkin lymphoma: results from two transplant centres. Br J Haematol
2011;153(3):358-63.
on treatment outcome of patients with relapsed Hodgkin’s lymphoma registered in the database of the German Hodgkin’s
lymphoma study group. J Clin Oncol 2002;20(1):221-30.
10. Moskowitz CH, Nimer SD, Zelenetz AD et al. A 2-step
comprehensive high-dose chemoradiotherapy second-line
program for relapsed and refractory Hodgkin disease: analysis
by intent to treat and development of a prognostic model.
Blood 2001;97(3):616-23.
11. Sibon D, Ertault M, Al Nawakil C et al. Combined ifosfamide,
etoposide and oxaliplatin chemotherapy, a low-toxicity regimen for first-relapsed or refractory Hodgkin lymphoma after
ABVD/EBVP: a prospective monocentre study on 34 patients.
Br J Haematol 2011;153(2):191-8.
12. Meignan M, Gallamini A, Meignan M et al. Report on the
first international workshop on interim PET scan in lymphoma.
Leuk Lymphoma 2009;50(8):1257-60.
13. Morschhauser F, Brice P, Fermé C et al. Risk-adapted salvage
treatment with single or tandem autologous stem-cell transplantation for first relapse/refractory Hodgkin’s lymphoma:
results of the prospective multicenter H96 trial by the GELA/
SFGM study group. J Clin Oncol 2008;26(36):5980-7.
14. Fung HC, Stiff P, Schriber J et al. Tandem autologous stem
cell transplantation for patients with primary refractory or
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
poor risk recurrent Hodgkin lymphoma. Biol Blood Marrow
Transplant 2007;13(5):594-600.
15. Moskowitz CH, Yahalom J, Zelenetz AD et al. High-dose
chemo-radiotherapy for relapsed or refractory Hodgkin lymphoma and the significance of pre-transplant functional
imaging. Br J Haematol 2010;148(6):890-7.
16. Devillier R, Coso D, Castagna L et al. Positron emission
tomography response at the time of autologous stem cell
transplantation predicts outcome of patients with relapsed
and/or refractory Hodgkin’s lymphoma responding to prior
salvage therapy. Haematologica 2012;97(7):1073-9.
17. Moskowitz CH, Matasar MJ, Zelenetz AD et al.
Normalization of pre-ASCT, FDG-PET imaging with secondline, non-cross-resistant, chemotherapy programs improves
event-free survival in patients with Hodgkin lymphoma. Blood
2012;119(7):1665-70.
18. Brusamolino E, Bacigalupo A, Barosi G et al. Classical
Hodgkin’s lymphoma in adults: guidelines of the Italian Society
of Hematology, the Italian Society of Experimental Hematology,
and the Italian Group for Bone Marrow Transplantation on
initial work-up, management, and follow-up. Haematologica
2009;94(4):550-65.
5
Téléchargement