Lymphome
de Hodgkin
dossier thématique
Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition
ASH 2O12
54th American Society of Hematology
Le Rendez-vous Français
Atlanta, États-Unis,
8-11 décembre 2012
Correspondances
en Onco-Hématologie remercient
les congressistes français ainsi que les
laboratoires Celgene, GlaxoSmithKline et
Roche pour leur implication dans la réussite de ce
Rendez-vous Français à l’ASH.
Prochain “Rendez-vous Français” à l’ASH, 7-10 décembre 2013, La Nouvelle-Orléans, États-Unis
Avec le soutien
institutionnel de
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
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Traitement des rechutes
Treatment of relapsing
M. André*
L
e lymphome de Hodgkin (LH) est une mala-
die hautement guérissable. Toutefois, 10 %
des patients souffrant d’une maladie avancée
n'atteignent pas la rémission complète, et 20 à 30 %
des malades qui ont eu une rémission complète vont
rechuter ultérieurement (1).
La chimiothérapie à hautes doses suivie d’une auto-
greffe de cellules souches est clairement le traitement
de référence des malades jeunes en rechute. Deux
études randomisées ont en effet montré une amélio-
ration de la survie sans progression (SSP) dans le groupe
autogreffe comparativement à la chimiothérapie clas-
sique (2, 3). Par ailleurs, des analyses non randomisées
montrent que l’autogreffe est également une option rai-
sonnable et probablement la meilleure disponible pour
les patients qui sont réfractaires primaires (4). Au-delà
de ces évidences, beaucoup d’autres questions restent
en suspens, telles que la définition des sous-groupes
à risque, le nombre et le type de chimiothérapies de
rattrapage, l’utilisation du TEP scan, la place de la double
autogreffe ainsi que celle de l’allogreffe et, finalement,
l’utilisation de la radiothérapie.
Diagnostic et bilan des rechutes
Le consensus actuel est de recommander une nou-
velle biopsie chez tous les malades qui rechutent
plus de 12 mois après la fin de leur traitement afin
d’exclure d’autres diagnostics. Pour les sujets qui
rechutent moins de 12 mois après la fin du traitement,
une biopsie reste également fortement recomman-
dée si elle peut être réalisée sans risque excessif.
Pour les patients réfractaires primaires, une nouvelle
biopsie est recommandée uniquement si la progression
intervient dans un nouveau site, tout particulièrement si
les sites précédemment envahis ont montré une bonne
réponse.
Facteurs pronostiques
et définition des groupes à risque
Facteurs pronostiques
Trois facteurs clés sont constamment retrouvés dans
les études (1, 5, 6) :
la présence d’une maladie réfractaire ;
un intervalle libre entre la rémission et la rechute
inférieur à 1 an ;
un stade avancé à la rechute.
D’autres facteurs de risque tels que l’anémie, l’ECOG,
la présence de symptômes B, la rechute extra-
ganglionnaire, la rechute dans un champ préalablement
irradié, l’âge et de fortes masses tumorales ont aussi été
rapportés (1, 7, 8). Le caractère réfractaire primaire est
défini comme un LH progressant à tout moment durant
le traitement par chimiothérapie ou radiothérapie, ou
jusqu’à 3 mois après la fin de ces traitements, ou la
persistance d’une fixation résiduelle significative en
fin de traitement (l’utilisation de l’échelle à 5 points de
RÉSUMÉ
Summary
»
La prise en charge des patients en rechute d’un lymphome de
Hodgkin est fondée sur une chimiothérapie de deuxième ligne,
suivie d’une intensification thérapeutique et d’une autogreffe de
cellules souches hématopoïétiques. Lintensité de ce traitement de
rattrapage varie en fonction de facteurs pronostiques qui permettent
de définir 3 groupes à risque. Lobtention d’une bonne réponse au
traitement de deuxième ligne est un facteur déterminant pour la
qualité du résultat après l’autogreffe. La TEP-FDG est devenue l’outil
de référence pour évaluer la réponse de ces malades.
Mots-clés : Chimiothérapie de rattrapage − Autogreffe − Groupes
à risque − TEP-FDG.
The treatment strategy of relapsing Hodgkin lymphoma is
based on a second-line chemotherapy followed by high-
dose chemotherapy with autologous hematopoietic stem
cell transplantation. The treatment intensity varies according
to prognostic factors which define 3 different risk groups. The
quality of the response to second-line chemotherapy is of major
importance for the outcome of the whole strategy. FDG-PET
is nowadays the reference tool to evaluate the response of
these patients.
Keywords: Salvage chemotherapy − Autologous stem cell
transplantation − Risk group − FDG-PET.
*Service d’hématologie,
CHU de l'université
catholique de Louvain
de Mont-Godinne-Dinant,
Yvoir, Belgique.
Lymphome
de Hodgkin
dossier thématique
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
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Deauville est recommandée). En utilisant ces critères,
un TEP-FDG positif après 3 ou 4 cycles d’ABVD pour une
maladie localisée ou après 4 cycles de BEACOPP inten-
sifiés ou d’ABVD pour une maladie avancée correspond
à un cas réfractaire primaire. Les rechutes sont dites
“précoces” lorsqu'elles surviennent entre 3 et 12 mois
après la fin du traitement de première ligne.
Groupes à risque
Les modèles pronostiques utilisés pour stratifier les
patients ne sont pas uniformes dans la littérature. Ainsi,
J. Kuruvilla et al. (1) combinent l’indice de performance,
la maladie réfractaire, la rechute précoce et le stade
avancé. Le GHSG inclut également l’hémoglobine basse
dans la construction de son score pronostique (9).
Le groupe lymphome du Memorial Sloan-Kettering
Cancer Center utilise 3 facteurs de risque (rémission
inférieure à 1 an, maladie extranodale, symptômes B)
pour ensuite stratifier les malades en 3 groupes :
favorable : 0 ou 1 facteur de risque ;
défavorable : 2 facteurs de risque ;
très haut risque : 3 facteurs de risque (10).
Le LYSA a récemment recommandé de séparer les
patients en 3 groupes (tableau) :
risque élevé, qui comprend les malades réfractaires
et ceux qui rechutent avec 2 facteurs de risque (rechute
précoce et stade III-IV au diagnostic) ;
intermédiaire, qui comprend les malades qui
rechutent avec un seul facteur de risque (une rechute
précoce ou un stade III-IV à la rechute) ;
risque standard, qui regroupe les patients qui
rechutent sans aucun de ces facteurs de risque.
Traitements de rattrapage avant l’autogreffe
À ce jour, aucune étude na comparé l’efficacité des
différents traitements de rattrapage pour les patients
en rechute ou réfractaires (1). Dès lors, chaque centre
a sa propre stratégie thérapeutique, quil adapte au cas
par cas en tenant compte du traitement initialement
reçu, des risques de toxicité non hématologique et des
possibilités de recueil de cellules souches. Lobjectif du
traitement de rattrapage est d’obtenir une réponse qui
indiquera que la maladie demeure chimiosensible, ce
qui aura, entre autres, un impact majeur sur le devenir
après l’autogreffe. Lobtention d’une TEP-FDG négative
doit être l’objectif de ce traitement de rattrapage. Pour
obtenir cette réponse, les 2 traitements les plus cou-
ramment utilisés sont le DHAP et l’ICE. Habituellement,
le DHAP est donné toutes les 3 à 4 semaines, mais l’ad-
ministration tous les 15 jours est possible, comme l’a
montré le groupe allemand : efficace et bien toléré, il
permet aussi de récolter des cellules souches périphé-
riques. L’utilisation du DHAOx ou du DHAC peut être
préférée chez des malades à risque ou présentant une
insuffisance rénale. Concernant la chimiothérapie de
type ICE, un intervalle de 2 semaines entre les cycles
peut aussi être proposé ; il est toutefois difficile à tenir
en raison des thrombopénies. LIVOX (ifosfamide +
étoposide + oxaliplatine) est également un traitement
potentiel qui peut être réalisé en externe, qui n’a pas
de toxicité cardiologique et qui permet une bonne
mobilisation des cellules souches (11).
Le BEACOPP intensifié nest généralement pas une
bonne option chez les malades en rechute, car il
présente un risque de dose cumulative excessive
d’anthracyclines ainsi qu’une toxicité hématologique
significative et un risque d’échec pour le recueil des
cellules souches. En général, il est recommandé d’admi-
nistrer 2 à 3 cycles de chimiothérapie de rattrapage. Un
traitement de troisième ligne doit être proposé chez les
malades non chimiosensibles, avec des médicaments
qui ne présentent pas de résistance croisée avec les
molécules reçues lors de la deuxième ligne.
La radiothérapie a été largement utilisée dans le contexte
de l’autogreffe chez les malades en rechute ou réfrac-
taires après un LH. Elle peut être délivrée soit comme
une composante de l’autogreffe (irradiation corps total),
soit comme un traitement additionnel (10). Les études
rétrospectives indiquent un bénéfice potentiel en survie
sans maladie chez les patients qui ont reçu une radio
thérapie de type involved-field (RT-IF). Toutefois, ces don-
nées sont largement controversées, car elles n’ont fait
l’objet d’aucune étude randomisée. La radiothérapie
doit donc être évaluée au cas par cas et doit de toutes
les manières être associée à une chimiothérapie, même
pour des rechutes localisées.
Évaluation de la chimiosensibilité
après chimiothérapie de rattrapage
À ce stade, l’objectif de l’évaluation est d’identifier les
malades chimiosensibles au traitement de rattrapage
et qui seront dès lors des candidats potentiels à une
autogreffe. Actuellement, cette évaluation est réalisée
Tableau. Classification des patients en rechute ou réfractaires.
Facteurs pronostiques
Élevé Réfractaires et en rechute avec 2 facteurs (rechute < 1 an et stade III-IV)
Intermédiaire Rechute avec 1 facteur (rechute < 1 an ou stade III-IV)
Standard Rechute sans facteur (rechute > 1 an et stade I-II)
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
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Traitement des rechutes
par une TEP-FDG. Toutefois, si le CT scan objective une
image de rémission complète, l’utilisation de la TEP
nest pas indispensable. Les patients seront considérés
comme chimiorésistants en cas de progression au CT
scan ou de positivité de la TEP-FDG. Bien qu’il n’y ait pas
d’étude prospective, le recours à l’échelle à 5 points de
Deauville est habituellement recommandé dans cette
indication (12). Les patients dont le score est situé entre
1 et 3 sont considérés comme négatifs et donc chimio-
sensibles ; à l’inverse, ceux qui ont un score entre 4 et 5
sont dits positifs et donc chimiorésistants. Il est fortement
recommandé de procéder à une relecture à la fois par
un médecin radiologue et par un médecin nucléaire
des images de la TEP-FDG. En effet, la fixation du FDG
seule, sans masse résiduelle, ne doit pas être considérée
comme un critère suffisant pour considérer un malade
comme chimiorésistant.
Propositions thérapeutiques
Groupe à risque élevé
Différentes études ont montré qu’une stratégie
incluant une double autogreffe est une option de
référence chez des patients à très haut risque. En 2008,
le GELA et la Société française de greffe de moelle ont
proposé une double autogreffe chez des malades à
très haut risque. En comparant rétrospectivement
ces résultats avec ceux d’études précédentes incluant
une simple autogreffe, cet essai a suggéré un béné-
fice pour ces malades. Il est intéressant de souligner
que certains patients ont converti une réponse par-
tielle en réponse complète grâce à la deuxième auto-
greffe (13). Une autre étude a montré des résultats
similaires (14). Citons également les travaux du groupe
de C.H. Moskowitz et al. (15), qui a également réalisé
une comparaison historique entre double autogreffe
et simple autogreffe et qui a montré que l’approche
double autogreffe éliminait la différence dans les
groupes pronostiques, principalement en améliorant
le devenir des cas les plus défavorables.
La stratégie de double intensification peut être adaptée
non seulement en fonction des facteurs de risque ini-
tiaux, mais aussi selon les résultats de la TEP-FDG inter-
médiaire. Cette stratégie a été proposée dans 2 études et
montre que la double intensification annule le pronostic
défavorable d’une TEP intermédiaire positive (16, 17).
À l’inverse, les patients chimiorésistants après 2 lignes
de rattrapage ne sont pas les meilleurs candidats, que ce
soit pour l’autogreffe ou l’allogreffe. Pour ces patients,
il faut envisager d’autres approches (troisième ligne de
traitement, nouveaux agents).
Groupe à risque intermédiaire
Ce groupe inclut des patients qui rechutent avec 1 des
2 facteurs de mauvais pronostic. Létude réalisée par
F. Morschhauser et al. montre qu’une simple autogreffe
chez ces malades apporte une SSP à 5 ans de 73 %
pour une survie globale (SG) de 73 % (suivi médian :
51 mois). Le conditionnement habituellement réalisé est
le BEAM. La radiothérapie peut être indiquée après une
autogreffe chez des patients sélectionnés. Les malades
du groupe intermédiaire qui sont chimiorésistants aux
traitements de deuxième ligne doivent recevoir un trai-
tement de troisième ligne avant de subir une autogreffe.
Dès lors, dans ce sous-groupe de malades, ceux qui
n’atteignent la chimiosensibilité qu’après une troisième
ligne peuvent bénéficier d’une stratégie comparable à
celle des malades inclus dans le groupe à haut risque
(double intensification thérapeutique).
Groupe à risque standard
Ce groupe inclut des malades qui rechutent sans aucun
des facteurs pronostiques mentionnés, c’est-à-dire de
manière localisée et plus de 12 mois après la fin de
leur traitement. Un traitement conventionnel (chimio-
thérapie conventionnelle suivie d’une RT-IF) peut être
envisagé pour une partie de ces patients, pour autant
que la rechute ne soit pas de forte masse, ne soit pas
en champ préalablement irradié et soit chimio-sen-
sible au traitement de deuxième ligne. En effet, il a été
montré que la chimiothérapie à dose conventionnelle,
qui n’a pas de potentiel curatif chez les patients du
groupe intermédiaire ni à haut risque, peut produire
d’excellents résultats chez les malades à risque standard.
Néanmoins, certains auteurs réservent cette stratégie
sans autogreffe aux malades qui rechutent très tardi-
vement (plus de 5 ans pour J. Kuruvilla et al. [1] et plus
de 3 ans pour E. Brusamolino et al. [18]).
Utilisation des nouveaux médicaments
Les meilleurs résultats de l’autogreffe sont observés
chez les patients en réponse complète après chimio-
thérapie de rattrapage. Toutefois, cette réponse nest
pas toujours obtenue, et il est probable que les nou-
veaux médicaments seront rapidement intégrés dans
les stratégies de rattrapage.
Une série de nouveaux médicaments de type anticorps
monoclonaux, inhibiteurs de l’HDAC, inhibiteurs de
PI3K, AKT, mTOR, lénalidomide ou inhibiteurs du pro-
téasome, est actuellement en cours de développe-
ment et d’investigation dans les LH. Parmi toutes ces
molécules, le brentuximab védotine − un anticorps
Lymphome
de Hodgkin
dossier thématique
Traitement de 1re ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie
comportant de la fl udarabine n’est pas appropriée.
Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6 mois, chez des
patients ayant reçu un traitement par rituximab seul ou en association.
Traitement de 1re ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classifi cation de Durie - Salmon) en
association avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de
cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant l’utilisation de traitement comportant
du thalidomide ou du bortezomib.
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oncologie
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conjugué composé d’un anti-CD30 associé à un poison
du fuseau (monométhyl auristatine E) − a récemment
démontré un haut taux de réponse chez les patients qui
rechutent ou sont réfractaires après une autogreffe. Le
brentuximab védotine a reçu l’approbation de l’Agence
européenne des médicaments (EMA) en novembre
2012 pour le traitement de rattrapage chez les malades
qui sont en échec après une autogreffe ou qui sont
en échec après au moins 2 lignes de traitement et ne
sont pas candidats à l’autogreffe. Ce médicament est
discuté dans le chapitre “Perspectives thérapeutiques”
de ce dossier (p. 48).
Conclusion
La chimiothérapie de deuxième ligne suivie d’une haute
dose de chimiothérapie et d’une autogreffe est le trai-
tement standard des patients qui rechutent ou qui sont
réfractaires. Avec cette stratégie, on peut estimer que
50 à 60 % des malades seront guéris. Cette stratégie
doit être adaptée en fonction des caractéristiques du
patient avant la greffe et de l’efficacité du traitement
de rattrapage. Trois facteurs pronostiques majeurs à la
rechute (maladie réfractaire, intervalle libre sans maladie
court et maladie disséminée) permettent une stratifi-
cation aisée des malades en 3 groupes pronostiques.
L’utilisation de la TEP-FDG pour évaluer la réponse au
traitement de rattrapage est devenue progressivement
la méthodologie de référence. Les patients à haut risque
doivent être orientés vers une stratégie à double inten-
sification. Les patients avec un risque intermédiaire
doivent être traités avec une simple intensification.
Les patients à risque standard, sans risque additionnel,
peuvent être traités par une stratégie sans intensifica-
tion. Tous les efforts doivent être entrepris pour que le
malade arrive chimiosensible à l’autogreffe.
Les places de l’allogreffe, de la radiothérapie et des
traitements d’entretien ne sont pas clairement définies
à ce jour.
LEVACT® 2,5mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion. Composition*: 25mg de chlorhydrate de bendamustine/fl acon de 26ml. 100mg de chlorhydrate de bendamustine/fl acon
de 60ml. Indications thérapeutiques: Traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la
udarabine n’est pas appropriée. Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6mois, chez des patients ayant reçu un traitement
par rituximab seul ou en association. Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classifi cation de Durie-Salmon) en association avec la
prednisone chez des patients de plus de 65ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant
l’utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib. Posologie et mode d’administration*: Perfusion IV de 30 à 60minutes. Administration sous le contrôle d’un médecin
qualifi é et expérimenté en matière de chimiothérapie anticancéreuse. Leucémie lymphoïde chronique en monothérapie: 100mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à
J1 et J2; toutes les 4 semaines. Lymphomes non hodgkinien indolents en monothérapie chez les patients réfractaires au rituximab: 120mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de
bendamustine à J1 et J2; toutes les 3semaines. Myélome multiple: 120-150mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2, prednisone 60mg/m2 IV ou per os de
J1 à J4; toutes les 4semaines. Le traitement doit être interrompu ou reporté lorsque le taux de leucocytes et/ou de plaquettes devient respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl. En cas de
toxicité non hématologique, il est recommandé une diminution de dose de 50 % en cas d’apparition d’une toxicité de grade 3 et une interruption du traitement en cas d’apparition d’une toxicité
de grade 4. Insuffi sance hépatique: Pas d’ajustement de doses nécessaire chez les patients ayant une insuffi sance hépatique légère. Réduction de 30% de la dose recommandée chez les
patients présentant une insuffi sance hépatique modérée. Aucune donnée pour les patients présentant une insuffi sance hépatique sévère. Insuffi sance rénale: Pas d’ajustement de doses
nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine > 10 ml/min. L’expérience chez les patients présentant une insuffi sance rénale sévère est limitée. Pédiatrie :
Pas d’expérience chez l’enfant et l’adolescent. Patients âgés: Aucun élément suggérant que des ajustements posologiques soient nécessaires. Contre-indications: Hypersensibilité au
chlorhydrate de bendamustine ou à l’un des excipients (voir Excipients). Allaitement. Insuffi sance hépatique sévère (bilirubine sérique > 3,0 mg/dl). Ictère. Myélosuppression sévère et anomalie
importante de la numération formule sanguine (le taux de leucocytes et/ou de plaquettes respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl). Intervention chirurgicale lourde moins de 30 jours
avant le début du traitement. Infections, notamment en cas de leucopénie. Vaccination contre la fi èvre jaune. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi*: Myélosuppression*.
Infections*. Réactions cutanées*. Patients présentant des troubles cardiaques*. Nausées, vomissements*. Syndrome de lyse tumorale*. Anaphylaxie*. Contraception*. Extravasation*.
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction: Aucune étude d’interactions in vivo n’a été réalisée. En cas d’association à des agents myélosuppresseurs,
l’effet sur la moelle osseuse de Levact® et/ou des médicaments associés peut être potentialisé. Tout traitement diminuant l’indice de performance du patient ou altérant la fonction médullaire
est susceptible d’augmenter la toxicité de Levact®. L’association de Levact® avec de la cyclosporine ou du tacrolimus peut entraîner une importante immunosuppression avec un risque de
lymphoprolifération. Les agents cytostatiques peuvent réduire la formation d’anticorps lors de l’utilisation de vaccins à virus vivants atténués et augmenter le risque d’infection pouvant entraîner
une issue fatale. Il existe une interaction potentielle avec des inhibiteurs du CYP1A2. Grossesse et allaitement*: Grossesse: Levact® ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf
si absolument nécessaire. Femme en âge de procréer / contraception: Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception effi caces avant et pendant le traitement
par Levact®. Les hommes traités par Levact® doivent être avertis de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et ce jusqu’à 6 mois après la fi n de celui-ci. Allaitement: contre-indiqué.
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*: Les patients doivent être informés que s’ils présentent une ataxie, une neuropathie périphérique ou une
somnolence, ils doivent éviter d’entreprendre des tâches potentiellement dangereuses telles que conduire ou utiliser des machines. Effets indésirables*: Les effets indésirables les plus
fréquents du chlorhydrate de bendamustine sont des réactions hématologiques (leucopénie, thrombopénie), des toxicités dermatologiques (réactions allergiques), des symptômes généraux
(fi èvre) et des effets gastro-intestinaux (nausées, vomissements). Pour les données recueillies au cours des essais cliniques, CONSULTER IMPERATIVEMENT LA MONOGRAPHIE. Un petit
nombre de cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécroses toxiques épidermiques ont été rapportés (en association avec l’allopurinol ou avec l’allopurinol et le rituximab). Le ratio CD4/
CD8 peut être diminué. Une diminution du nombre des lymphocytes a été mise en évidence. Chez les patients immunodéprimés, le risque d’infection peut être augmenté. Après administration
extra-vasculaire accidentelle, des cas isolés de nécrose ont été rapportés ainsi que des nécroses toxiques épidermiques, un syndrome de lyse tumorale et une anaphylaxie. Des cas de tumeurs
secondaires ont été rapportés incluant un syndrome myélodysplasique, des pathologies myéloprolifératives, une leucémie myéloïde aiguë et un carcinome bronchique. Surdosage*.
Propriétés pharmacodynamiques* : Groupe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09. Données de sécurité préclinique*.
Incompatibilités*: Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés en «Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination».
Durée de conservation*: 3ans. La poudre doit être reconstituée immédiatement après ouverture du fl acon. La solution concentrée reconstituée doit être diluée immédiatement dans une
solution de chlorure de sodium à 0,9%. Précautions particulières de conservation* : Conserver le fl acon dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
Précautions particulières d’élimination et de manipulation*: La poudre pour solution à diluer pour perfusion doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations injectables, puis diluée
dans une solution de chlorure de sodium pour préparations injectables à 0,9 % et ensuite administrée en perfusion par voie intraveineuse. Les conditions d’asepsie et de sécurité exigées pour
une injection intraveineuse doivent être respectées. Titulaire de l’AMM: Astellas Pharma GmbH - Postfach 50 01 66 - 80971 Munich – Allemagne. Exploitant de l’AMM: Mundipharma
SAS - 100 avenue de Suffren - 75015 Paris. Numéro AMM: DE/H/1250/001/DC; CIP 3400957786328 (25 mg, B/5); 3400957786496 (25 mg, B/20); 3400957786557
(100 mg, B/5). Liste I. Conditions de prescription et de délivrance: Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie,
ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. Agréé aux Collectivités. Inscrit sur la liste des spécialités
prises en charge en sus des GHS (JO 17/02/2011). Tarif de responsabilité: 25 mg, B/5: 71,132 € HT par UCD (3400893539705) et 100 mg, B/5: 273,814 € HT par UCD (3400893539873).
Information médicale: tel: 01 40 65 29 29 – Edition Janvier 2013.
®: LEVACT est une marque enregistrée.
* Information complète, consulter le RCP disponible auprès de Mundipharma et/ou sur le site internet de l’Afssaps.
Les informations recueillies font l’objet d’un traitement informatique destiné à l’organisation de la Visite Médicale. Les destinataires des chiers sont les Laboratoires
Mundipharma. Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous bénéfi ciez d’un droit d’accès et de rectifi cation aux informations qui vous concernent.
Si vous souhaitez exercer ce droit d’accès et obtenir communication des informations vous concernant, veuillez vous adressez à Mundipharma – Pharmacien Responsable.
Si vous souhaitez communiquer toute information relative à la qualité de la Visite Médicale en ville et à l’hôpital, veuillez vous adresser à Mundipharma -
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1. Kuruvilla J, Keating
A, Crump M. How I treat
relapsed and refractory
Hodgkin lymphoma. Blood
2011;117(16):4208-17.
2. Linch DC, Winfield D,
Goldstone AH et al. Dose inten-
sification with autologous
bone-marrow transplanta-
tion in relapsed and resistant
Hodgkins disease: results of a
BNLI randomised trial. Lancet
1993;341(8852):1051-4.
Références
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VIII - n° 1 - Janvier-février 2013
Traitement des rechutes
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André M, Henry-Amar M, Pico JL et al. Comparison of high-
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a case-control study. Société française de greff e de moelle.
J Clin Oncol 1999;17(1):222-9.
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Blood 2000;96(4):1280-6.
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