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Appel à projets de l’AFSSU pour 2011
ESTIDYS
Titre
Effet de l’annonce du diagnostic d’un trouble spécifique du
langage écrit sur l’estime de soi chez l’enfant.
Auteurs
1. Référent contact Responsable du projet:
Dr. Isabelle SOARES-BOUCAUD, M.D. PH.D.
Fonction : Pédopsychiatre, Praticien Hospitalier, Responsable des Unités
d’Evaluation (CRTA et UFL)
Adresse :
1 - Centre de Référence des Troubles des Apprentissages (CRTA). Service
d’Audiologie et d’explorations orofaciales.
5 place d’ARSONVAL, Hôpital Edouard HERRIOT. 69003 Lyon
2 - Unité Fonctionnelle des Troubles du Langage (UFL). Pôle de Pédopsychiatrie,
Service Hospitalo-Universitaire, Centre Hospitalier Le Vinatier
95 Bd Pinel. 69677 Bron Cedex
2. organisme
- Dr. Isabelle SOARES BOUCAUD : Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Le
Vinatier.
3. Acteurs du projet (Noms, prénoms, fonctions)
Médecin et infirmières du service municipal de santé scolaire de la ville de
Villeurbanne (69), représentés par le Docteur BEYNEL-MELINAND Fabienne.
CRTA, Hôpital Edouard HERRIOT
- Dr. MAZZUCA Michel
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Neuropédiatre, Assistant Hospitalo-Universitaire, HCL, CNRS
- COMTE-GERVAIS Isabelle, YSSAAD-FESSELIER Rosa.
Neuropsychologues.
- JERY Sophie, LEVY-SEBBAG Hagar, Orthophonistes
UF Troubles du langage- CH Le Vinatier :
- BONGIOVANNI Vanessa, Neuropsychologue
- CHEVALLIER C., Orthophoniste
Orthophoniste libérale :
- LEVY-SEBBAG Hagar
Résumé
Nous nous proposons d’étudier, chez l’enfant dyslexique, l’impact psychologique
du bilan diagnostique effectué en unité d’évaluation hospitalière pour troubles du
langage et des apprentissages.
Notre hypothèse : l’annonce du diagnostic à l’enfant et à sa famille améliore
l’estime de soi et diminue l’anxiété et la dépression.
Mots clés
Estime de soi partenariat médecine scolaire hôpital- affirmation de soi dépression anxiété
troubles spécifiques du langage écrit.
Introduction
Il est reconnu que les enfants porteurs de Dyslexie/Dysorthographie (DLDO)
souffrent très fréquemment à la fois d’un défaut d’estime et d’affirmation de soi et
également de troubles anxieux et dépressifs (Casey et al., 1992 ; Alexander-
Passe, 2006 ; Terrasse, Thompson et Minnis, 2009 ; Singer, 2008).
Cinq mille patients environ ont été vus dans nos services hospitaliers depuis
2000, année de mise en place des unités d’évaluation des troubles des
apprentissages.
L’ensemble des intervenants (i.e. médecin neuropédiatre, pédopsychiatre,
audiophonologiste, médecins scolaires, neuropsychologues, orthophonistes) a
observé chez les enfants présentant des troubles spécifiques du langage écrit
des syndromes anxieux et dépressifs et une baisse de l’estime et de l’affirmation
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de soi.
Nous nous proposons d’évaluer l’impact, sur ces troubles, du dépistage en milieu
scolaire et des bilans diagnostiques pratiqués en milieu hospitalier.
Description du projet
1. Objectifs de l’action :
a. Les objectifs initiaux
- Impact du dépistage, du diagnostic et de la reconnaissance du trouble sur l’état
psychique des élèves.
b. Les objectifs de résultats à moyen et long terme
1 Amélioration de la prise en charge thérapeutique qui suit une
évaluation bien conduite.
2 Evaluation de l’impact psychologique des bilans diagnostiques
effectués au sein du Centre de Référence des Troubles des
Apprentissages et l’Unité Fonctionnelle des troubles du langage.
3 Renforcer les liens et le partenariat entre les médecins scolaires, les
centres spécialisés et les orthophonistes libéraux pour un dépistage
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précoce, un diagnostic et une prise en charge adaptée.
3. Description de l’action (partenariats constitués et définition du rôle de
chacun des acteurs dans le projet).
o le type d’action, les méthodes et outils,
Population :
Age : enfants de 8 à 12 ans (Cycle 3)
Ayant obtenu au WISC-IV un Indice de Raisonnement Perceptif
supérieur ou égal à 85
N’ayant pas de troubles neurologiques, auditifs et/ou visuels
Retard de lecture de 18 mois par rapport à l’âge lexique attendu
au test de l’Alouette (Lefavrais 1967)
N’ayant pas de prise régulière de médicaments.
Deux cohortes :
1/ Enfant dépistés et adressés par le médecin scolaire en centre
spécialisé hospitalier pour une évaluation complète (C1).
2/ Enfants dépistés et suivis en orthophonie libérale, le médecin
scolaire ayant initialement considéré le cas comme relativement
peu sévère (C2).
Outils :
1- MDI-C Echelle composite de dépression pour enfants (Berndt et al.,
1999). Cette échelle aborde la dépression à travers 8 dimensions :
estime de soi
anxiété
humeur triste
introversion sociale
pessimisme
défiance
faible énergie
sentiment d'impuissance
2- L’Echelle de RATHUS est un questionnaire d’auto-évaluation qui
permet de quantifier le niveau d’affirmation de soi.
Articulation :
Nous allons comparer deux cohortes d’enfants présentant ou suspectés
d’avoir des troubles spécifiques du langage écrit. Les enfants de Cycle 3
pour lesquels les médecins de l’Education Nationale souhaitent une
expertise qu’elle soit libérale (C2) ou hospitalière (C1) passeront une
première fois le questionnaire dans le milieu scolaire (questionnaire pré-
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diagnostic). Le diagnostic de dyslexie ayant été posé, ces enfants
passeront, dans les six mois suivant cette annonce, les mêmes
questionnaires.
o La date du début de l’action,
Octobre 2012
o le calendrier prévisionnel de l’action,
Première année scolaire : Récolte des données
Deuxième année scolaire : analyse des données.
Evaluation :
1. présenter le dispositif de suivi et d’évaluation.
- Utilisation des tests paramétriques pour comparaison de deux échantillons. Test t
de Student apparié pour la comparaison intragroupe entre temps 0 et temps 1.
- Utilisation du test t de Student pour groupes indépendants pour la comparaison
intergroupes.
- Afin d’établir l’existence ou non d’une relation entre différentes caractéristiques
(âge, niveau socioculturel, bilinguisme …) d’une part et l’estime de soi d’autre
part, nous utiliserons un test de corrélation (i.e. r de Pearson).
2. Résultats attendus
Objectivation de l’amélioration de l’état psychologique et du mieux-être des enfants
après le dépistage et le diagnostic. Cette amélioration sera objectivée par les scores
réalisés aux questionnaires MDI-C et RATHUS.
Nous formulons l’hypothèse que les scores des élèves de la cohorte C1 seront
significativement moins élevés que ceux de la cohorte C2. En revanche, les scores
des enfants de C2 (i.e. cas à priori plus légers puisque les médecins scolaires n’ont
pas jugé utile de les référer à un CRTA) auront moins progressé entre les deux
phases de l’étude.
Conclusion : bilan et perspectives
Renforcement des liens entre les différents partenaires autour de l’enfant présentant un trouble
spécifique du langage écrit.
Amélioration de la prise en compte de la dimension psychologique dans les bilans
pluridisciplinaires pratiqués en milieu hospitalier.
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