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RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Le Gabon sollicite un accord de confirmation triennal à l’appui de son programme
économique. L’accord prévoit un accès à 50 % de la quote-part. Compte tenu la solidité de sa
position de balance des paiements, le Gabon a l’intention de traiter cet accord comme un accord
de précaution. Le Gabon ne peut pas bénéficier d’un appui au titre de l’instrument de soutien à la
politique économique, qui est limité aux pays admissibles à la FRPC.
La conjoncture mondiale, aujourd’hui favorable, offre au Gabon l’occasion de rompre
résolument avec le passé. Les trente dernières années ont été caractérisées par une succession
de fortes expansions et récessions, ainsi que par l’accumulation d’une dette insoutenable. Depuis
2003, appuyées par un accord de confirmation portant sur la période 2004–05, les autorités ont
réduit les déséquilibres macroéconomiques et ont engagé de vastes réformes structurelles. Plus
récemment, le niveau élevé des cours du pétrole a stimulé les recettes publiques et a permis une
réduction opportune de la dette publique. Le secteur non pétrolier enregistre une croissance
vigoureuse. Cependant, la hausse des dépenses publiques pendant deux années électorales
successives a mis sous pression le solde budgétaire non pétrolier. L’inflation a aussi augmenté,
mais depuis une valeur de départ très basse.
Les objectifs principaux du programme gouvernemental sont de préparer l’économie à
l’ère de l’après pétrole et de faire reculer significativement la pauvreté. À cet effet, le
programme proposé reposera sur trois piliers :
• améliorer sensiblement la position budgétaire de manière à la rendre durablement
viable, en vue d’éviter une alternance nuisible de fortes expansions et de récessions liées
aux fluctuations des recettes pétrolières et de se préparer à l’épuisement des réserves
pétrolières;
• renforcer l’administration des recettes pétrolières et la gestion des finances
publiques, en vue de rehausser la qualité et l’efficacité des dépenses publiques pour
garantir un rendement plus élevé des investissements dans les infrastructures physiques et
améliorer les services sociaux;
• éliminer les obstacles structurels à une croissance non pétrolière tirée par le secteur
privé, en améliorant le climat des affaires, notamment en renforçant la gouvernance et la
transparence.
S’il est appliqué, le programme gouvernemental permettra d’avancer considérablement
vers ces objectifs. Le programme prévoit un ajustement budgétaire considérable en début de
période, ce qui est nécessaire pour placer les finances publiques sur des bases plus soutenable.
Par ailleurs, il contient une vaste stratégie de renforcement de la gestion des finances publiques,
qui est cruciale pour se prémunir contre le risque d’un nouveau dérapage budgétaire et pour
rehausser la qualité et l’efficacité des dépenses publiques. Enfin, le programme inclut des
mesures pour favoriser le développement du secteur privé, qui est essentiel pour une croissance
durable à long terme. Le programme n’est pas sans risques. En particulier, la bonne tenue des
recettes pétrolières et les besoins urgents dans l’ensemble de l’économie signifient que la
pression sur les dépenses publiques sera considérable. Cependant, de solides mesures préalables
indiquent que les finances publiques sont contrôlées de manière plus efficace.
Les services du FMI recommandent que la demande d’un accord de confirmation triennal
par les autorités soit approuvée.