internationales et les dépôts du gouvernement ont fortement baissé. Le secteur financier a vu
ses créances douteuses augmenter, mais reste globalement résilient.
« Des déséquilibres macroéconomiques importants sont apparus en 2016 à la suite de la
baisse des recettes pétrolières et de la persistance des dépenses élevées, avec un recours accru
aux fonds de réserve budgétaires et externes face à des options de financement étroites. La
dette publique est élevée et les réserves internationales sont tombées en deçà des niveaux
habituellement recommandés pour les pays à taux de change fixes et à des flux de balance
des paiements non diversifiés. La mission a discuté avec les autorités au sujet des stratégies
pour arriver à un ajustement budgétaire plus important que celui qui est actuellement
envisagé dans le projet de budget pour 2017 et qu’il appuierait la soutenabilité budgétaire et
mitigerait les risques croissants à la stabilité macroéconomique. Un ajustement budgétaire
plus accru pourrait également soutenir l’adéquation des réserves dans la CEMAC. Comme
les prix internationaux du pétrole devraient rester faibles et que la durée de vie des réserves
de pétrole reste limitée, l’ajustement budgétaire à moyen terme devrait être ancré sur le
déficit primaire non pétrolier.
« Dans un contexte de contraintes budgétaires strictes, la mission exhorte l’adoption de plans
de dépenses réalistes pour prévenir l’accumulation de nouveaux arriérés tout en préservant
les dépenses sociales et le financement de la contrepartie des projets de développement. Les
autorités devraient également poursuivre leurs efforts visant à rationaliser les dépenses
publiques par rapport à leurs niveaux exceptionnellement élevés ces dernières années et
améliorer la qualité et l’efficacité des dépenses d’investissement. La mission se félicite de
l’accent mis par les autorités sur la mobilisation des recettes non pétrolières et recommande
vivement d’élargir l’assiette fiscale en procédant à un examen systématique et à une
élimination sélective des exonérations fiscales et en renforçant l’administration fiscale et
douanière.
« À moyen terme, une approche multidimensionnelle sera nécessaire pour soutenir la
diversification en vue de parvenir à une croissance durable et inclusive. Une perspective à
moyen terme en matière de planification fiscale et d’amélioration du contrôle des
engagements aiderait à prévenir l’accumulation d’arriérés intérieurs et à limiter
l’augmentation de la dette publique. Une stratégie claire pour le remboursement des arriérés
existants, parallèlement à l’amélioration du climat des affaires, telle que le renforcement de
la gouvernance et de la transparence et l’amélioration de l’accès aux financements, serait
essentielle pour soutenir le développement et la diversification du secteur privé.
« La mission a rencontré le Premier Ministre, M. Mouamba; le Ministre des Finances, du
Budget et du Portefeuille Public, M. Nganongo; le Ministre d’État, Ministre de l’Economie,
du développement industriel et la promotion du secteur privé, M. Ondongo; le Ministre du