Imagerie Gynécologique Mis à jour le 13/08/2010 par SFR GYN É COLOGIE Corinne Balleyguier Service de radiologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif Peu de séances et d'innovations en imagerie gynécologique cette année au congrès de la RSNA. Bien évidemment, quelques posters et communications se sont intéressés à l'imagerie de diffusion en gynécologie. Cette technique d'IRM peut être appliquée pour le bilan d'extension des cancers utérins, la détection des adénopathies métastatiques des cancers gynécologiques ou même la caractérisation des masses ovariennes (T. Naminoto). Les lésions malignes sont habituellement hyperintenses en imagerie de diffusion, avec un coefficient ADC abaissé ; un seuil de 1.05×10ˉ³ mm²/s pour les lésions malignes a des valeurs de sensibilité et spécificité de 95,83 %, 94,55 % respectivement (O. Kilickesmez). Il y a encore cependant une grande hétérogénéité parmi les auteurs sur la valeur du b qui doit être utilisé, b 600, 800, 1000 ou 1400 ? ! Un consensus semble émerger sur un b plutôt élevé, entre 800 et 1000, pour obtenir une caractérisation entre les lésions bénignes et les lésions malignes. Un cours très intéressant donné par Anwar Padani (UK) a fait le point sur l'imagerie de diffusion en gynécologie, et incite également à utiliser des valeurs de b très élevées entre 700 (cancer du col) et 1200 (cancer de la prostate). L'imagerie de diffusion pourrait même être plus fiable que l'IRM classique pour déterminer l'extension en profondeur des cancers de l'endomètre. Une séance originale commune à la radiothérapie et à l'imagerie s'est consacrée à la cancérologie gynécologique. L'intérêt de l'IRM de diffusion avec suppression de graisse pourrait être utile et même supérieure à la TEP-TDM pour évaluer la réponse thérapeutique à la curiethérapie des cancers du col utérins (JM Zhu) ; les images en diffusion et la cartographie ADC fournissent également une meilleure délimitation tumorale que les images IRM classiques pour apprécier la réponse thérapeutique.