ECR 2013 Reportage Bourse SFR - Agfa Imagerie Urologique Gauthier Roland, Région Littoral Méditerranéen Au cours de l’ECR 2013, de nombreux cours et sessions scientifiques ont porté sur l’imagerie urinaire et plus particulièrement sur l’imagerie prostatique, domaine dans lequel un grand nombre d’équipes européennes est venu présenter leurs travaux. Il a en particulier été une nouvelle fois rappelé la nécessité de la standardisation des comptes rendus en IRM prostatique et l’importance de l’utilisation de la récente classification PI-RADS, calquée sur la classification BI-RADS des lésions mammaires, proposée en 2012 par l’ESUR (European Society of Urogenital Radiology), afin que l’ensemble des radiologues et des urologues puissent parler un même langage. Quentin et al. ont présenté une des premières études portant sur la fiabilité de cette classification. Dans cette étude ressort une bonne corrélation interobservateur entre les classifications PI-RADS de 167 lésions, relues par 3 radiologues, avec des K compris entre 0,55 et 0,65. Barentsz et al. ont par ailleurs insisté sur l'intérêt des biopsies prostatiques guidées par l'IRM qui améliorent de manière significative le taux de détection des cancers prostatiques. Il espère que dans un futur proche, l'ensemble des patients bénéficiera d'une IRM avant la réalisation de biopsies afin d'éviter les biopsies prostatiques réalisées à "l’aveugle" qui sous-estiment le nombre de cancers et amène souvent à la réalisation de nouvelles séries de biopsies. Il a par ailleurs été montré dans plusieurs études l’intérêt de la diffusion avec des valeurs élevées du coefficient b. Manenti et al, ont mis en particulier en évidence l’intérêt de la diffusion en IRM 3 Tesla avec des valeurs de b à 2000 s/mm2 dans la détection des cancers prostatiques de la zone de transition et de la zone périphérique. Barchetti et al. ont également présenté l’intérêt de l’imagerie de diffusion avec des valeurs de b à 3000 s/mm2. Celle-ci aurait des sensibilité et spécificité proches de l’étude dynamique du rehaussement dans la recherche de récidives locales de cancers de la prostate après traitement local par radiothérapie. Deux études innovantes proposent l’utilisation de séquences de perfusion par « arterial spin labelling » (ASL), technique d'imagerie utilisant le marquage des noyaux d'hydrogène de l'eau par des impulsions radiofréquences, en remplacement des séquences de perfusion habituelles qui nécessitent une injection intraveineuse de produit de contraste. D’une part Hagen et al. ont proposé l’utilisation de l’ASL dans l’évaluation de la fonction rénale chez le patient greffé avec une excellente corrélation au débit de filtration glomérulaire (p < 0,0001). D’autre part l’équipe japonaise de Takahashi et al. a suggéré l’utilisation des séquences d’ASL dans la recherche de foyers hypervascularisés intra-prostatiques, avec des résultats prometteurs. Cette technique d’imagerie, bien que difficile d’accès en pratique courante, ouvre une perspective intéressante dans le futur pour l’exploration des patients ne pouvant pas bénéficier d’injection de produit de contraste, en particulier chez les patients greffés ou âgés. Enfin, outre l'intérêt didactique des cours et la qualité des exposés scientifiques présentés à l'ECR 2013, avoir bénéficié de la bourse SFR-AGFA m'a permis de pouvoir rencontrer et partager mon expérience avec d'autres jeunes radiologues de différentes régions de France, ce qui fut tout aussi enrichissant, à la fois du point de vue professionnel et personnel. 1