Figure 3. IRM cérébrale, aspects
radiologiques atypiques.
A : lésions multiples et nécro-
tiques chez un patient immuno-
déprimé.
B, C et D : absence de prise de
contraste chez des patients
immuno compétents.
Figure 4. A : spectre en temps d’écho long d’allure tumorale (élévation du pic de choline,
pic de NAA e ondré). Alors que la zone étudiée n’est pas nécrotique, la présence d’une
résonance de lipides, mieux visualisée sur le spectre en temps d’écho court (B), est évocatrice
d’un lymphome. En IRM de perfusion, la lésion (courbe verte) apparaît hyperperfusée
(C et D) par rapport au côté sain (courbe mauve) avec un aspect caractéristique de
remontée importante au-dessus de la ligne de base (D,**).
Fiche technique
II
La Lettre du Neurologue - vol. XI - n° 8 - octobre 2007
Sous la responsabilité de leurs auteurs
Fiche technique
Fiche à détacher et à archiver
n° 72
Caractéristiques radiologiques
des lymphomes primitifs
du système nerveux central
évocateur ( gures 1B, 1C, 1E et 2A). En cas
de lésion volumineuse, une composante
nécrotique peut toutefois être observée,
mais elle est en général peu marquée.
Cependant, dans 10 % des cas environ,
l’aspect radiologique des LPSNC peut être
trompeur, notamment quand il n’existe
pas de prise de contraste ( gures 3C et
3D). Chez certains patients, la présenta-
tion radiologique peut alors ressembler
à celle d’une gliomatose cérébrale ou
d’une leucoencéphalopathie ( gure 3B).
En cas de doute diagnostique, la spec-
troscopie par résonance magnétique et
l’IRM de perfusion peuvent apporter des
éléments supplémentaires en faveur du
diagnostic de LPSNC. La spectro-IRM est
particulièrement évocatrice quand elle
montre, en présence d’une lésion forte-
ment cellulaire et peu ou pas nécrotique
en IRM, une élévation très importante
des rapports choline/créatine et choline/
NAA ( gure 4A), associée à une résonance
importante de lipides ( gures 4A et 4B). En
IRM de perfusion, les LPSNC présentent
une courbe de premier passage caracté-
ristique, avec une augmentation du signal
au-dessus de la ligne de base due à la fuite
massive d’agent de contraste dans l’espace
interstitiel ( gure 4D).
Caractéristiques radiologiques
du LPSNC chez le sujet
immunodéprimé
Chez les patients immunodéprimés, les
caractéristiques radiologiques des LPSNC
sont polymorphes et posent le problème
du diagnostic di érentiel avec une toxo-
plasmose cérébrale. Si la présentation
radiologique peut être la même que
celle des sujets immunocompétents, elle
est souvent beaucoup plus atypique. Les
lésions sont multiples dans 50 % des cas.
L’absence de prise de contraste est plus
fréquente (jusqu’à 30 % des cas selon
les séries). Quand il existe une prise de
contraste, celle-ci est volontiers annu-
laire, entourant un centre nécrotique
( gure 3A). Par ailleurs, les lésions peuvent
être spontanément hémorragiques. Chez
ces patients, la spectro-IRM et l’imagerie
métabolique peuvent être intéressantes
pour le diagnostic di érentiel entre un
LPSNC et une toxoplasmose cérébrale. ■
P O U R E N S A V O I R P LU S …
◆ Martin-Duverneuil N, Béhin A, Mokhtari K,
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