peut être proposée en première intention mais est une alternative intéressante chez les sujets
présentant des artefacts de flux physiologiques sur l'acquisition en inspiration.
Le CAD fait aussi son apparition dans l'aide au diagnostic de l'embolie pulmonaire (SSE04
-
05), avec 2
possibilités d'utilisation : des reconstructions automatiques MPR dans l'axe des vaisseaux qui semblent
augmenter la confiance dans le diagnostic et la concordance inter
-
observateur, et le marquage par le
logiciel des possibles embolies pulmonaires avec pour le moment des taux élevés de faux positifs (48
%).
Une enquête a été réalisée auprès de cliniciens aux Etats
-
Unis (urgentistes, pneumologues et
internistes) sur les explorations complémentaires à réaliser pour une suspicion d'embolie pulmonaire
(SST03
-
03). Ses résultats sont en adéquation avec notre expérience quotidienne puisque l'angioscanner
pulmonaire est l'examen demandé en première intention (après la radiographie de thorax) dans 71 %
des cas. 87 % d'entre eux pensent qu'il s'agit de l'examen le plus utile, validé pour 82 %, disponible
pour 88 %, avec un pourcentage d'examen non conclusif inférieur à celui de la scintigraphie (11 versus
46 %).
IRM
L'IRM reste une technique marginale pour l'exploration du thorax, avec des communications qui se
caractérisent par leur grande hétérogénéité.
-
L'étude en in (IP) et out (OP) of phase du signal du thymus par rapport à celui des muscles
paraspinaux peut différencier les lésions bénignes riches en graisse des lésions malignes pour lesquelles
le signal reste stable en IP et en OP (LPB02
-
04).
-
Une étude rétrospective chez 270 patients ayant bénéficié d'une IRM cardiaque retrouve 24 %
d'anomalies non cardiovasculaires ayant une implication clinique importante (épanchement pleural,
adénopathies, nodules pulmonaires, calculs biliaires, et infiltrats pulmonaires essentiellement) (SSC04
-
09).
-
Quelques communications sur l'étude en IRM du parenchyme pulmonaire :
■Etude en T1 du parenchyme pulmonaire (SSC04
-
05) dans les emphysèmes, les fibroses et les
poumons normaux. Le T1 des poumons normaux est supérieur au T1 des poumons emphysémateux
ou fibrosants en inspiration. En expiration, il y a une augmentation du T1 si le poumon est normal
ou fibrosant, mais pas s'il est emphysémateux.
■Etude fonctionnelle de la ventilation à l'hélium 3 hyperpolarisé pour rechercher des défects de
ventilation chez les sujets asthmatiques avec une reproductibilité satisfaisante (SSC04
-
03).
■Etude fonctionnelle sous O2 dans les pathologies interstitielles (SSC04
-
04).
Aucune d'entre elle n'apparaît facilement applicable en pratique clinique pour le moment.
-
la qualité de l'exploration des artères pulmonaires a été jugée bonne et suffisante pour le diagnostic
jusqu'au 5ème ordre de division artérielle dans une étude réalisée sur une IRM 3 T chez 24 volontaires
(SSC04
-
07). L'IRM peut rapidement et intuitivement estimer le rapport droit/gauche de la perfusion
pulmonaire (LPR03
-
01). En revanche, les paramètres quantitatifs qu'elle mesure ne sont pas
suffisamment corrélés aux données de la scintigraphie de perfusion (LPR03
-
01) et du cathétérisme droit
(LPR03
-
03).
Pathologies interstitielles et des voies aeriennes
La quantification de l'emphysème peut être faite au scanner : après sélection d'un seuil de densité (le
plus souvent
-
900 UH), le volume de parenchyme pulmonaire sélectionné peut être calculé avec une
bonne reproductibilité (SSE04
-
02). Les résultats sont identiques en faible dose (16
-
45 mAs) par rapport
à une dose standard (160
-
200 mAs) (SSM04
-
03).
Une étude sur fantôme simulant des lésions emphysémateuses de gravité variable montre qu'il existe
une diminution significative de la qualité et de la précision en dessous de 80 mAs, en particulier au
niveau des apex pulmonaires (SSM04
-
04).
Le scanner peut également être utile pour l'analyse des voies aériennes centrales. Une étude comparant
le scanner réalisé en inspiration et en expiration à la bronchoscopie dans les pathologies des voies
aériennes centrales montre que la sensibilité du scanner est de 96 %, avec une spécificité de 99 %
(SSK05
-
02). La réalisation au préalable du scanner aurait pu éviter la réalisation de la bronchoscopie
dans 51 % des cas. Les pathologies concernées sont principalement la trachéomalacie, la présence de
sténose, d'anomalie endoluminale et de compression extrinsèque. Pour l'analyse de la
trachéobronchomalacie, la réalisation d'une acquisition en cours d'expiration est plus sensible pour le
diagnostic positif et pour le diagnostic de trachéobronchomalacie sévère que l'acquisition en fin
d'expiration (SSK05
-
03) (fig. 1).
La grande fréquence de la trachéobronchomalacie chez les sujets ayant une dilatation des bronches (70
%) est un des mécanismes responsables du trappage expiratoire retrouvé dans 93 % des cas chez ces
patients (SSK05
-
04).
Peu de communications sur les pathologies interstitielles. La forme particulière de NSIP chez le sujet
fumeur est associée à une plus grande fréquence de lésions emphysémateuses (par rapport au fumeur
sans NSIP et par rapport à la NSIP idiopathique). L'aspect en crazy paving qui peut être retrouvé dans la
NSIP idiopathique, n'a pas été retrouvé dans la NSIP du fumeur (SSK05
-
07).