Apport de la PET/TDM au cours de la surveillance thérapeutique
Mis à jour le 13/08/2010 par
SFR
Apport de la PET/TDM au cours de la surveillance thérapeutique
La TEP apparaît également intéressante dans la surveillance des traitements d'un certain nombre de
cancers. Elle permettrait de distinguer les sujets répondeurs et non répondeurs en démontrant les
modifications du métabolisme glucosé dans la lésion. Les modifications de fixation du FDG
apparaîtraient avant que la lésion ne change morphologiquement. Ainsi, après traitement, 20 à 60 %
des patients suivis pour un
lymphome
présentent des masses résiduelles. Peu d'entre elles
correspondent à des lésions évolutives.
Figure 2.
Patient de 21 ans présentant une adénopathie sur le scanner de contrôle après chimiothérapie
pour une maladie de Hodgkin. La TEP ne montre aucun métabolisme au sein de cette image indiquant
qu'il s'agit d'une rémission complète.
Les courbes de survie de patients traités pour des
lymphomes hodgkiniens
et
non hodgkiniens
sembleraient également corrélées de façon significative avec la diminution du métabolisme tumoral
comme l'ont rapporté Landis et al. Le taux de survie des patients traités pour un lymphome non
hodgkinien serait de 70 % à 4 ans si la TEP est négative en fin de traitement. En revanche avec une TEP
positive la survie à 1 an ne serait que de 20 %.
Figure 3.
Taux de survie de patients suivis pour un LNH en fonction de la TEP réalisée en fin de
traitement (Spaepen et al.).
La diminution du métabolisme est généralement quantifiée en utilisant les valeur de SUV. Ainsi dans le
cancer de l'œsophage, Timothy Akhurstrapporte qu'une diminution de la SUV supérieure à 54 % serait
la preuve d'une réponse alors qu'une diminution inférieur à 15 % démontrerait l'inefficacité du
traitement.
Au cours d'une étude portant sur 37 patientes, l'utilité de la TEP a également été démontrée dans la
recherche de récidive de cancer
ovarien
après chirurgie avec une sensibilité estimée à 90% et une
spécificité à 83%. La TEP serait le meilleur examen pour rechercher des lésions péritonéales. Les faux
négatifs correspondraient à des adénopathies, les faux positifs à des fixations physiologiques du
myomètre. La TEP/TDM serait également indiquée pour évaluer l'efficacité d'une chimiothérapie sur les
tumeurs ovariennes. Un examen TEP/TDM réalisé 1 mois après la chimiothérapie permettrait de détecter
la persistance de lésions ovariennes avec une sensibilité de 63%, une spécificité de 86% et une VPP de
82% (Sironi et al. étude incluant 31 patientes).
Dans la surveillance des cancers ORL, un examen TEP réalisé 6 mois après la fin du traitement
(associant chirurgie chimiothérapie radiothérapie) présenterait une valeur prédictive négative estimée à
95% alors que la valeur prédictive positive ne serait que de 64%. Ces résultats ont été obtenus par
Bartel et al. au cours d'une étude incluant 100 patients suivis entre 24 et 34 mois. Ils montrent que si
la TEP est négative à 6 mois aucune autre procédure ne serait indispensable pour le suivi des patients.
En revanche un examen TEP positif requiert une confirmation (histologique ou iconographique). Les faux
positifs du TEP correspondaient à des remaniements inflammatoires post thérapeutiques.
Evaluer l'efficacité d'une radiofréquence de métastases hépatiques est difficile en TDM ou IRM. Les
performances respectives de la TDM, de la TEP et de la TEP/TDM ont été rapportées par Kuehl et al. au
cours d'un étude portant sur 26 patients avec 37 lésions explorées 48 h avant radioablation, puis 48 h,
3mois, 6 mois et 1 ans après traitement. La TEP/TDM semblerait supérieure à l'imagerie morphologique
notamment pour les petites lésions et pour le diagnostic précoce des rechutes (Tableau 6.)
TDM
TEP
TEP/TDM
Sensibilité
59
72
75
Spécificité
100
96
100
Tableau 6. Performances de la TDM, de la TEP et de la TEP/TDM dans la surveillance de métastases
hépatiques après radioablation
Les phénomènes inflammatoires limiteraient pendant 4 semaines après radioablation l'interprétation de
la fixation du FDG.
La quantification de la fixation du FDG est généralement réalisée grâce à la SUV. La glycolyse
lésionnelle totale (TLG) correspondant au produit SUV x volume lésionnel serait un marqueur
intéressant. Santos Della et al. ont montré que pour l'évaluation de l'efficacité de chimiothérapies sur le
mésothéliome pleural la TLG serait supérieure à la SUV ainsi qu'à la mesure de la taille de la lésion (la
somme des 3 plus longues dimensions tumorales perpendiculaires à la paroi thoracique).
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