d'un sténose coronaire > 50 % dans le même territoire donne des valeurs de sensibilité et de spécificité
de 100 % et 89 %, respectivement (Tanaka, SSJ09
-
01, P 480).
La nouveauté réside dans l'utilisation du rehaussement tardif, comme en IRM, pour l'évaluation de la
«
viabilité
»
myocardique. Deux méthodes ont été proposées, fournissant des informations similaires à
celles de l'IRM en termes de topographie et du nombre de segments atteints par l'infarctus. La première
effectuée avec un appareil à 16 détecteurs 15 minutes après injection (Mahnken SSJ09
-
02, p 481) est
très irradiante puisqu'en synchronisation rétrospective ; la deuxième effectuée avec un appareil à 40
détecteurs 7
-
8 minutes après injection ((Rutten SSJ09
-
03 p 481) est peu irradiante car en basse tension
(80kVp,120mAs,coupesde3mm)etnonsynchronisée(dose≤1mSv).
En IRM, l'imagerie de stress se développe. Certains proposent l'étude de la réserve contractile avec la
Dobutamine, d'autre sur la réserve coronaire avec l'adénosine (ou avec le dipyridamole, moins
maniable). Pour un niveau de sécurité élevé avec l'administration d'adénosine, il est recommandé de
disposer d'une surveillance ECG 12 dérivations, et de poser 2 voies veineuses 22G pour le Gadolinium et
24 G pour l'injection de l'agent pharmacologique de stress (Wolff, RC 103, p 75).
L'IRM de stress avec Dobutamine a été testée en utilisant une séquence cinéIRM avec facteur
d'accélération SENSE 2 autorisant une acquisition de 18 sec d'apnée. Une seule complication
(dysrégulation hypertensive) sur 35 patients a été observée. Les sensibilité et spécificité étaient de 80
% et 83 %, respectivement (Sommer, SSC05
-
01, p 325). Dans un étude similaire sur 130 dossiers,
l'agrément interobservateur était de k = 0,71 (Janssen, SSC05
-
03, p 326). Dans la détection de la
maladie coronaire silencieuse, la dobutamine est alors utilisée à forte dose ; la valeur pronostique de ce
test chez les gens non revascularisés est élevée, puisque l'existence de troubles de contractilité
touchant plus de 2 segments s'était accompagnée de 25 % d'évènements coronariens, alors qu'en
l'absence de tels troubles seulement 8 % des patients avaient eu un événement coronarien (Barkhausen
SSC05
-
04, p 326).
TDM et valvulopathies
Les indications TDM cardiaques dépassant le cadre de l'imagerie des coronaires, et son évaluation dans
les valvulopathies apparaît tout à fait intéressante.
La valve aortique
Lee et al (SSC08
-
O2) se sont intéressé à l'apport du scanner 16 canaux dans l'évaluation des
insuffisances aortiques chez 45 patients ayant une dilatation de l'anneau aortique en le comparant à
l'échographie transoesophagienne et transthoracique.
Ils réalisaient des reconstructions de 3 mm d'épaisseur dans l'axe et perpendiculairement à l'axe de la
valve aortique en milieu de systole et diastole après une acquisition avec synchronisation cardiaque. La
sévérité de la régurgitation aortique était mesurée en fonction du défaut de coaptation des valvules et
quantifiée selon 4 grades.
Les résultats avaient une bonne corrélation avec l'échographie pour les mesures de dilatation de
l'anneau aortique ainsi que pour l'importance de la régurgitation.
De plus le scanner détectait, en préopératoire, des lésions coronariennes éventuelles.
En ce qui concerne les rétrécissements aortiques, Mahnken et al (SSC08
-
04) ont effectué à l'aide d'un
scanner 16 canaux une étude sur 75 patients afin de corréler le degré de sténose des valves aortiques à
l'importance des calcifications de la valve en confrontant les résultats au cathétérisme cardiaque.
Ils ont utilisé une collimation de 0,75 x 12 et les images étaient reconstruites à 60 % de l'espace RR
avec une épaisseur de 3 mm et un incrément de 2 mm.
Le degré de calcification aortique était estimé par le score d'Agatston, la masse et le volume calcique.
Ces auteurs concluent qu'il existe une relation entre la sévérité des sténoses et l'importance des
calcifications ce qui devrait permettre aux scanners de réaliser des examens préopératoires complets
dans le bilan des rétrécissements aortiques.
La valve mitrale
La dynamique de la valve mitrale apparaît analysable au scanner comme le montre Alkadhi et al chez 41
sujets sains. Ils ont étudiés avec un scanner 16 canaux en mode ciné les mouvements de la valve
mitrale. Pour ce faire ils ont reconstruit les images de la valve mitrale tous les 5% de l'espace R
-
R dans
l'axe et perpendiculairement à l'axe de la valve mitrale. Ils n'ont pas retrouvé d'artéfact important et la
qualité des images permet une étude de qualité des différents composants de la valve avec une bonne
reproductibilité.
Néanmoins la qualité des reconstructions était meilleure en diastole et en systole que lors des phases
de transition et l'analyse de la cinétique était supérieure perpendiculairement à l'axe de la valve.
Haraokawa et al (SSC08
-
03) ont réalisé sur fantôme cardiaque l'évaluation du volume du ventricule
gauche et leur conclusion est qu'il faut une résolution temporelle inférieure à 20 % d'un battement
cardiaque pour évaluer le volume du ventricule gauche avec moins de 5 % d'erreur.
Le travail de Kim et al (SSC08
-
07) s'est concentré autour de la découverte d'une infiltration graisseuse
de la paroi du ventricule droit chez les sujets asymptomatiques (ne présentant pas de signe de
dysplasie arythmogène du ventricule droit). Sur une période d'une année, ils ont réalisé 214 examens
cardiaques de routine avec un scanner 16 canaux et ont retenu comme remplacement graisseux de la
paroi du ventricule droit une densité inférieure à 30 UH.
Dans cette série, 16 % de leur population présentait une infiltration graisseuse du ventricule droit sans
anomalies électriques à l'électrocardiogramme.
La plaque athéromateuse et ses caractéristiques
Dans le domaine de la plaque d'athérosclérose les différentes communications étaient principalement
tournées vers le scanner et la majorité d'entre elles étaient réalisées sur animaux ou fantômes.
Néanmoims Seo et al (SSA03
-
01)ont étudié chez 32 patients la capacité du scanner 16 canaux à
détecter des plaques lipidiques et des zones de nécrose traduisant un risque élevé de rupture d'une