STAPS Licence 3 Psychophysiologie Diaporama 3

publicité
STAPS
Licence 3
Psychophysiologie
Diaporama 3
Régis Thouvarecq
[email protected]
http://registhouvarecq.free.fr => rubrique enseignement
EA 3832
Membre permanent
EA 4700
Membre associé
1
6. Le système proprioceptif
6.1 Les récepteurs
La somesthésie
Soma (corps) – esthésie (sensibilité)
Somesthésie = sensibilité du corps qui n'est ni visuelle, ni auditive, ni olfactive ni
gustative.
Sensibilité complexe (par opposition à sensibilité élémentaire)
- Contact
- Pression
- Vibrations
Mécano-réception cutanée (ou « toucher »)
- Thermique
- Nociceptive (stimuli nocifs) = sensibilité à la douleur
- La proprioception
Les récepteurs de la proprioception sont situés dans le système musculo-squelettique
- Les fuseaux neuro musculaires
- Les organes neuro tendineux de Golgi
- Les corpuscules articulaires
3
Le fuseau neuro-musculaire
Types de récepteurs
Récepteur phasique tonique
B : code l'intensité de l'étirement
C : code la vitesse de l'étirement
Et la durée
FNM au départ du réflexe myotatique
nécessaire au maintien du tonus musculaire
- durée / intensité / vitesse
Les récepteurs toniques codent la durée
Mais alors, que codent les récepteurs
phasiques ?
Les récepteurs phasiques
codent l'intensité du stimulus
Organes neuro tendineux de Golgi (ONT)
Les récepteurs phasiques
codent surtout la vitesse
d'établissement du stimulus
Situés dans les tendons
Sensibles à l'étirement : contraction
active du muscle ou étirement passif du
muscle
Récepteurs essentiellement toniques à
seuil élevé
Que codent ces récepteurs éminemment phasiques ?
La fréquence du stimulus
+ récepteurs Off et On-Off
Codent aussi l'intensité
5
Action inhibitrice sur le motoneurone
Départ du réflexe myotatique inverse
Fonction de protection
6
O.N.T
6.2. Les voies
Récepteurs articulaires
Grandes vois impliquées dans la somesthésie. Issues de la phylogenèse, elles véhiculent
des messages de nature et de source différentes
De la plus récente à la plus ancienne :
1. La voie lemniscale (tact discriminatif, proprioception)
Les corpuscules articulaires sont situés dans les
capsules articulaires
Sensibles à la compression ou l'étirement
2.
et
3.
4.
La voie néo-spino-thalamique (Thermoréception, piqûres, pincements, nociception aiguë
localisable
La voie paléo-spino-thalamique
Essentiellement nociception peu dicriminative
La voie spino réticulaire
+ voies somesthésiques crâniennes (sensibilité de la face, des dents etc...)
B : Codent la position
C : Codent la vitesse
D : Codent la direction
Ces voies ont des caractéristiques anatomiques qui ont des implications sur le codage et
le traitement des informations qu'elles véhiculent
L'amplitude complète de déplacement de
l'articulation n'est pas codée par un
corpuscule mais par une succession
=> grande précision
Partent toujours des régions réceptrices
Voies croisées
7
8
Diamètre des fibres et myélinisation
Thalamus
Plus les fibres sont de grand diamètre et myélinisées plus le message est transmis
rapidement
1. La voie lemniscale est composée de fibre de gros diamètre et bien myélinisée
2. La voie néo-spino-thalamique un peu moins
3. La voie paléo-spino-thalamique et (4) la voie spino-réticulaire encore moins avec
certaines fibres a-myéliniques
Qui plus est 1 et 2 sont oligo-synaptiques (2 / 3 synapses) alors que les 3 et 4 sont
polysynaptiques
Le tout explique les différences de vitesse d'acheminement du message
Taille des champs récepteurs
Exemple récepteur de Meissner (contact)
S1
CR
N1
S1
N1
S2
N2
S2
9
Bilan proprioception
)1. La voie lemniscale véhicule des messages issus de petits champs récepteurs
2. La voie néo-spino-thalamique véhicule des messages issus de champs récepteurs
plus grands (donc moins bonne précision)
3. La voie paléo-spino-thalamique et (4) la voie spino-réticulaire véhiculent des
messages issus de champs récepteurs très grands (donc faible discrimination)
- Fruit de l'intégration d'informations issues de
différents récepteurs
- Permet d'apprécier vitesse amplitude d'un
mouvement et l'angle d'une articulation
(précision meilleure en actif qu'en passif)
- Message véhiculé par la voie lemniscale => rapide,
assez précisément localisé, non convergente
Convergence dans les voies
D1
D2
Tact
N1
Proprio 1
N2
Proprio 2
N3
N1
D3
Réseau convergent
10
Permet de connaître la forme, le volume d'un objet (la stéréognosie) : ce n'est pas du toucher
Réseau non-convergent
Moins le réseau est convergent plus le message garde sa spécificité
La voie lemniscale n'est pas convergente.
- Permet d'apprécier la force nécessaire à la réalisation d'un mouvement (comme
porter une valise)!
- Permet (avec le système vestibulaire) de situer le corps dans l'espace
Facile de qualifier un déplacement articulaire par exemple
Difficile de qualifier un mal au ventre par exemple (info qui ne par les voies paléo-spino
thalamique et spino-réticulaires qui sont beaucoup plus convergentes que la voie lemniscale)
11
12
6.3. Le sens du mouvement
Système proprioceptif
Par un artifice expérimental, on peut activer de manière sélective et en l'absence de
mouvement les capteurs musculaires. Il s'agit de vibrations mécaniques de faible
amplitude appliquées au niveau des tendons musculaires. Ce leurre sensoriel génère des
messages proprioceptifs très proches de ceux évoqués au cours d'un mouvement
naturel.
Il induit une sensation illusoire de mouvement chez un sujet immobile (Roll J.P.,
1998).
(Inconscient)
Approche
structurale
Mécano
réception
Articulations
(capsules)
Approche
fonctionnelle
Muscles
(FNM)
Tendons
(Golgi)
Système
vestibulaire
Intégration centrale
Système
visuel
mais aussi
structurale..
Proprioception
(qui peut être consciente)
- Perception de la position et du mouvement des différentes parties du corps et de la force
- Perception du corps dans l ’espace
13
Micro gravité
14
15
16
Illustrations issues du magazine « La recherche »
La stimulation de plusieurs muscles
permet de donner des illusions de
mouvements fins et complexes. Par
exemple, chez un sujet privé de vision,
la
stimulation
par
vibrations
mécaniques des muscles du poignet
selon une séquence spatio-temporelle
précise, donne à celui-ci l’illusion
d’avoir dessiné avec le crayon qu’il tient
dans la main une figure précise.
“ Les illusions de mouvement aideraient le cerveau à conserver en mémoire une image
Le cerveau interpréterait les signaux “ émis ” par les différents muscles pour calculer
les directions des différentes partie du mouvement.
du mouvement qu’il a tendance à oublier durant l’immobilisation ” (Roll, 1998)
17
18
Téléchargement