sont en revanche nettement plus longs, avec un délai médian pour les patients en ambulatoire de 23
jours et de 7 jours pour les patients hospitalisés, 20 % des établissements n
’
étant pas en mesure de
donner un rendez
-
vous avant 17 jours pour un patient hospitalisé et 37 jours pour un patient
ambulatoire.
Les machines, peu accessibles à l
’
urgence, sont ouvertes en plages programmées sur une durée
médiane de 57 h, avec un taux d
’
occupation de 81 %.
Les IRM réalisent 119 passages par semaine, pour des examens qui durent de 23 à 33 mn selon la
validité du patient (valeurs médianes).
Un outil de diagnostic pour les sites
Les différents sites participants disposent de fiches détaillant leur situation et leur permettant de se
comparer. Des marges organisationnelles existent, relativement importantes sur les scanners
(démarrages tardifs, fins précoces, temps inter
-
examen…
)
et probablement marginales sur les IRM.
Permanence des soins
Cette étude a permis d
’
objectiver l
’
activité et les pratiques organisationnelles pendant la permanence
des soins, d
’
identifier pour chaque site sa définition de la permanence des soins, les ressources
humaines médicales et paramédicales présentes et la quantité et la nature des actes réalisés pendant
cette période.
L
’
étude permet d
’
objectiver quelques grandes tendances : les scanners restent la modalité de l
’
urgence
(70 % des scanners du benchmark, contre 28 % des IRM), avec une activité en permanence des soins
inégalement répartie : une vingtaine de scanners (soit entre 5 et 10 % du panel) présentent une
activité forte (10 patients par nuit en semaine au moins), deux tiers ont une activité inférieure ou égale
à 5 patients par semaine. L
’
activité IRM est dans l
’
étude assez faible. L
’
activité est inégalement
répartie, plus concentrée sur la première partie de la nuit (20 h
-
0 h).
Des résultats interpellants, mais qu
’
il faut interpréter avec prudence
Si la performance opérationnelle des plateaux d
’
imagerie est fréquemment étudiée dans la littérature
internationale, il n
’
existe à notre connaissance aucune autre expérience dont le nombre, la diversité des
participants et la diversité des contextes territoriaux soit comparable.
Certains choix, réalisés dès le début de l
’
étude, ont délibérément laissé certaines données de côté
(analyse des temps médicaux, de la pertinence des examens réalisés, qualité et exhaustivité des
comptes rendus…). Par ailleurs, les données sur les taux d
’
occupation des équipements doivent être
lues avec une certaine réserve, notamment pour le scanner, car les durées d
’
examen courtes et le débit
patient élevé n
’
ont pas nécessairement permis un relevé exact des entrées et sorties de machine.
Toutefois, la richesse des données recueillies est grande, et permet, au
-
delà des premiers retours, de
construire des plans d
’
action régionaux, ou de mettre en place dans les établissements des plans
d
’
action pour améliorer les organisations.
Des analyses plus poussées de cette base, par les régions, les sociétés savantes, ou autres acteurs
autorisés, permettront d
’
en extraire des enseignements pertinents sur les pratiques ou réalités cliniques
et organisationnelles des scanners et IRM (analyse des examens réalisés, capitalisation sur les
organisations innovantes, analyse des durées d
’
examen…).
La qualité et la performance sont un enjeu continu : un outil, une méthodologie à faire vivre
Au
-
delà du constat chiffré, il reste aujourd
’
hui aux différents professionnels du monde de la santé à
s
’
approprier ces données et la démarche, pour la généraliser sur tout le territoire, et la faire vivre et
évoluer d
’
année en année.
1. G4 : Collège des Enseignants Radiologues de France, Fédération Nationale des Médecins Radiologues,
Société Française de Radiologie, Syndicat des Radiologues Hospitaliers.
2. Indice de coût relatif : valorisation de l
’
activité réalisée en unité d
’
œuvre, en regard des coûts
générés par la mobilisation de ressources humaines et matérielles directement nécessaires à la
réalisation de chaque acte.