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AVANT-PROPOS
En ouverture de ce rapport, je voudrais exprimer ma reconnaissance aux très hautes
autorités politiques, la plus haute d’abord, Monsieur Jacques Chirac Président de la
République, et Madame Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de l’écologie et du
développement durable, qui ont eu l’idée de me choisir pour conduire les travaux de la
Commission de préparation de la Charte de l’environnement.
Je voudrais ensuite saluer tous ceux, extrêmement actifs et efficaces qui m’ont aidé dans
cette tâche, en tout premier lieu la Mission pour la préparation de la charte de
l’environnement, placée sous l’autorité de Madame Delphine Hedary, maître des requêtes au
Conseil d’Etat, et à laquelle ont notamment collaboré Messieurs Yves Duruflé puis Philippe
Yvin, sous-préfets, ainsi que les services du ministère de l’écologie et du développement
durable.
Je voudrais saluer bien sûr les dix-sept membres de ma Commission et leurs suppléants
qui se sont beaucoup investis dans nos programmes au point d’avoir réalisé, au fil de nos treize
réunions formelles, un véritable record de présence.
Fécondée par les multiples consultations et les réflexions de ses comités, la Commission
a été en mesure de remettre à Madame Roselyne Bachelot-Narquin, le mardi 8 avril 2003, les
proposition de Charte constitutionnelle qui lui avaient été commandées au mois de juin 2002.
Je tiens à dire un mot sur les règles, et du même coup sur le fonctionnement, de la
Commission pour la préparation de la Charte de l’environnement puisque j’en avais la
responsabilité. Respectant évidemment au même titre chacune des personnalités nommées, j’ai
tenu à les entendre toutes, sans limites de temps de parole ou d’autres expressions entre les
séances, de manière, au bout du mandat, à avoir recueilli à coup sûr la totalité des dix-sept
réflexions qu’elles représentaient et qui se trouvent exprimées dans ce rapport.
Ce résultat est dû au long travail des discussions sans contraintes que nous avons eues,
mais il est certainement dû aussi au fait que ces questions étaient tout à fait mûres, déjà bien
pensées et donc prêtes à être exprimées et partagées. C’est aussi l’impression que nous avons
rapportée de la consultation nationale et de celle des experts.
Ce début de 21ème siècle s’imposait véritablement pour qu’affleure ainsi, pour la
première fois de l’histoire de l’humanité, la conscience de sa responsabilité dans la protection
de l’environnement dont elle est issue, protection menée dans le cadre du développement
économique de ses membres et de l’amélioration permanente de leur bien-être.
J’espère beaucoup que notre travail aboutira à sa consécration suprême, son
adossement à la Constitution de la République française.
Yves Coppens,
Membre de l’Institut, professeur au Collège de France,
Président de la Commission pour la préparation de la Charte de l’environnement