L`HELLÉNISME

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L’HELLÉNISME
ÉCOLES PHILOSOPHIQUES
Que se passe-t-il
lorsqu’une culture
s’impose à une autre?
L’insécurité et la crise
mènent au mystérieux,
à l’éclectisme et à
l’envie de bien vivre.
L’HELLÉNISME
 On appelle ainsi la période de la culture grecque
qui va de la mort d’Alexandre le Grand (323 av.
J-C) jusqu’à la conquête de la Macédoine par les
Romains.
 Alexandre le Grand conquit l’empire perse avec
l’objectif de créer une monarchie universelle. Il n’y
réussit pas mais il fit la fusion entre la culture
grecque et la culture étrangère. Le grec était la
langue commune dans les territoires conquis.
Après la mort
d’Alexandre ses anciens
généraux se sont partagé
les territoires.
Les royaumes les plus
importants furent la
Macédoine, l’Égypte et
l’Asie.
Empire d’Alexandre le Grand
 Pendant cette période les citoyens
ne s’identifiaient plus avec la polis
car elle avait été conquise: de là
surgit l’individualisme.
 Leur souci était la recherche du
bonheur, savoir vivre en période
d’incertitude.
 Il y eut des polémiques entre les
différentes écoles philosophiques
mais aussi des influences
1. LES CYNIQUES
 Leur nom provient de κυνοσαρүής ,
sépulcre du chien.
 École fondée à Athènes par Antisthène
dont le principal représentant fut
Diogènes de Sinope.
 Les cyniques acceptaient la vie
conformément à la nature (comme les
chiens) et méprisaient les conventions.
 Il cherchaient l’autarquie
(αύταρκεια) ou absence de
besoins repoussant les biens
matériels.
 Ils défendaient la kinogamie,
un mariage non formel basé
sur l’égalité et le consentiment
mutuel. Crates et Hiparquie
de Maronée le pratiquèrent.
 On raconte que Diogènes avait
l’habitude de pratiquer des actes
indécents en public et qu’il vivait
dans un tonneau.
 Son aspect était négligé et
moqueur.
 Une légende raconte
qu’Alexandre le Grand alla le
voir et lui demanda s’il avait
besoin de quelque chose,
Diogènes lui répondit qu’il se
retire car il lui cachait le soleil.
2. STOÏCIENS
 École fondée à Athènes en 306 av. J-C par Zénon
de Citius. Elle se divise en trois périodes:
ancienne, moyenne et impériale. Dans la dernière
époque on souligne Sénèque, Épictète et MarcAurèle.
Le nom provient de
l’école qui se trouvait
dans un endroit appelé
Portique Peint
(στοά ποικιλή)
Une Stoa
 Leur philosophie touche trois
aspects: la Physique, la
Logique et l’Éthique.
Le mieux c’est subir
ce que l’on ne peut
pas changer; suivre
Dieu sans plainte
car c’est l’auteur de
qui tout provient.
 La physique enseigne la
connaissance de la nature. Ils
défendaient que le monde est un
tout unitaire et Dieu est une
intelligence ou esprit.
SÉNÈQUE
 Il croyaient à la providence,
l’éternel retour, l’âme unique et
corporelle.
 Ils appelèrent la logique
science des discours. Il la
divisèrent en Réthorique et
Dialectique.
 L’Éthique était le sommet de
la doctrine stoïcienne. La
vertu consistait à vivre en
accord avec la Nature:
utiliser la raison et accepter
le destin.
 Pour être vertueux il faut être
imperturbable (αταράξια) et
insensible (απαθέια). Les
stoïciens concédaient un certain
degré de liberté à l’homme mais il
était toujours lié à la Providence.
 Comme tous les hommes étaient
régis par le même logos, ils
défendaient l’abolition de
l’esclavage.
SÉNÈQUE (Cordoue 4 av.J-C – Rome 65 ap.J-C)
 Il fut un stoïcien célèbre, professeur de
Néron, prêteur et consul de Rome.
 Les richesses qu’il avait accumulées lui
valurent d’être accusé d’incohérence avec
sa philosophie.
 Quand Néron monta au pouvoir de façon
violente, il voulut le tuer. Sénèque est mort
torturé dans le plus pur style stoïcien.
 Malgré ses richesses il prêchait
l’austérité qu’il ne considérait pas
incompatible avec le fait d’avoir des
propriétés.
 Ses ouvrages plus connus sont les
traités moraux. Il disait que la
philosophie est accessible à tous les
hommes et sa pratique mène à la
vertu et au bonheur.
 Il faut exercer l’indifférence face aux
biens, aux richesses, aux honneurs et
même face aux malheurs et à la mort.
 Il met en valeur la nature en
affirmant que l’identité de la nature
unit tous les hommes dans une
même communauté. C’est l’idéal
cosmopolite.
• Sur les passions, il
disait qu’il fallait les
supprimer et rester
imperturbable.
MARC AURÈLE (Rome 121 – Vienne 181)
 Empereur et philosophe romain.
Quand il fut nommé empereur une
période très conflictive gagna
l’empire; les attaques des
barbares, des révoltes populaires
et plusieurs épidémies.
 Face à cette série de guerres et de
désastres l’empereur opposa sa
sérénité et sa force morale.
 Ses textes traduisent un ton très
personnel car ils partent d’une
réflexion intime et critique, on
perçoit une tendance à transformer
la doctrine en un constant examen
de conscience.
 Il nous a laissé ses Méditations qui
sont le résultat de ses réflexions
morales écrites à la fin de sa vie.
3. ÉPICURIENS
 École fondée par Épicure de
Samos qui s’installa finalement
à Athènes dans un lieu appelé
Le jardin. Ses disciples
appartenaient à toutes les
classes sociales et il y avait
aussi des femmes. Ils étaient
fidèles et respectueux envers
le maître. Entre les épicuriens
on souligne Lucrèce.
 C’était une philosophie pratique car
son but était de soigner les
souffrances humaines. Pour celà
il fallait se libérer des peurs.
 Sa philosophie se divisait en
Canonique (théorie de la
connaissance), Physique et
Éthique.
 Dans la physique il affirmait que
tout était composé d’atomes et de
vide.
 Épicure prétendait éliminer les
mythes et les superstitions
religieuses pour que l’être
humain soit heureux.
 Il soutenait une éthique
hédoniste selon laquelle il fallait
jouïr du plaisir des choses
simples et ne pas souffrir (le
contraire des stoïciens).
 Il faut profiter des plaisirs
nécessaires avec calme et
modération.
 Il faut éviter les envies qui
produisent
l’incommodité et les
activités qui perturbent
l’esprit (comme la
politique). Le mieux c’est
de se consacrer à l’amitié.
Eros et Psyché
Pendant que nous
sommes, la mort n’est
pas, quand la mort
survient, nous ne
sommes plus.
4. SCEPTIQUES
 Courant de pensée initié par
Pyrrhon d’Élis (365-275 av.J.C.).
Les sceptiques se consacraient à
la recherche.(σκέπτω)
 Ils défendaient qu’il est
impossible de trouver la vérité
définitive. Les opinions se
basent sur des conventions.
 La définition est impossible: les mots qui
servent à définir doivent d’abord être définis
et cela est impossible par régression à
l’infini.
 Aucun jugement n’est vrai ou faux car tous
les critères sont illusoires (opinion)
Sagesse
 Apathie: impassibilité > ne rien
ressentir.
+ Ataraxie: n’être troublé par rien.
+ Aphasie: ne rien dire.
= Adiaphorie: indifférence complète.
Donc > > suspendre le jugement
Sextus Empiricus (IIº-IIIº siècle ap. J.C.)
combina à la perfection le scepticisme et
l’empirisme.
 Régression à l’infini:
Toute preuve renvoie à une
autre preuve.
 Relation:
Tout est relatif à quelque chose.
Rien n’est absolu.
Hypothèse:
 Toute déduction part d’une hypothèse.
 Aucune hypothèse n’est exclusive
d’une autre hypothèse possible.
 Donc rien n’est certain
 Puisque une affirmation n’est
pas plus vraie que son
opposée, ils proposèrent de
suspendre le jugement
(εποχή). Ainsi on arriverait à
l’imperturbabilité.
CONCLUSION
 Pendant la période hellénistique
s’impose un style de réflexion qui ne
correspond pas du tout avec l’idéal
de la science théorétique de Platon et
d’Aristote.
 Le cynisme, le stoïcisme, l’épicurisme
et le scepticisme s’intéressent plus à
construire une éthique qu’à
comprendre la réalité. Le bonheur, la
liberté et un certain détachement par
rapport aux évènements sont les clées
de leur pensée.
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