diapositives Re pè res biologiques C i b l e • Sig n al • Pat ient 1 n° 3 téléchargeables C. Massard* Inhibition de la voie de signalisation de l’Epidermal Growth Factor Receptor : les inhibiteurs de tyrosine kinase (erlotinib, géfitinib) [partie II] L’ inhibition de la voie de signalisation de la transduction du signal activé par les récepteurs de la famille HER (Human Epidermal Receptor) est l’une des stratégies thérapeutiques utilisées ces dernières années en cancérologie parmi les plus efficaces dans différents types de cancers, dont les cancers du poumon. L’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) ciblant l’EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor) a permis d’améliorer le pronostic des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), mais aussi de mieux comprendre la biologie moléculaire des cancers du poumon ; cela a également permis d’aboutir à l’élaboration d’une nouvelle classification fondée sur les altérations moléculaires ainsi qu’à une nouvelle stratégie thérapeutique appelée la “médecine personnalisée”. L‘EGFR appartient à la famille des récepteurs transmembranaires à activité tyrosine kinase, qui incluent EGFR, erbB2 (HER2), erbB3 (HER3) et erbB4 (HER4). Ces récepteurs sont structurellement composés d’un domaine extracellulaire fixant les ligands, d’un domaine transmembranaire et d’un domaine intracellulaire. Tous les récepteurs ont un domaine tyrosine kinase, à l’exception du récepteur HER3. La fixation des ligands, comme l’EGF ou le TGFα (Transforming Growth Factor α), induit un changement de conformation des récepteurs qui facilitent leur homodimérisation et leur hétérodimérisation. Cette activation des récepteurs de l’EGF induit une cascade d’autophosphorylation des *Département d’oncologie médicale, service d’innovation thérapeutique et essais ­précoces (SITEP), institut de cancérologie Gustave-Roussy, Villejuif. 1 Fiche sous la responsabilité de ses auteurs. Résultats des études Première grande étude de phase III sur population sélectionnée (IPASS) Autorisation de l’erlotinib en deuxième/troisième ligne 10 20 08 20 Autorisation du géfitinib si mutation EGFR positive 06 20 quelle que soit la ligne Première grande étude phase III (BR.21) 04 Phase II erlotinib/géfitinib 20 2 0 20 Première description de mutation EGFR 00 20 Mutations EGFR Figure 1. Rappel des étapes marquantes du développement des inhibiteurs de tyrosine kinase dans les CBNPC. F i c h e à d é t a c h e r Blocage de la voie de signalisation EGFR par les inhibiteurs de tyrosine kinase domaines tyrosine kinase du domaine C terminal d’EGFR. Ceux-ci deviennent des points d’ancrage pour différents complexes protéiques qui sont impliqués dans la signalisation cellulaire et contrôlent en partie les phénomènes de prolifération et de survie cellulaire. Il est bon de se rappeler que le rationnel biologique qui a permis le développement des ITK ciblant l’EGFR dans les années 1990 était erroné. En effet, il avait été montré que la plupart des tumeurs épithéliales ont une surexpression de la forme normale de l’EGFR, et il avait donc été imaginé qu’il serait possible de bloquer la croissance tumorale en inhibant l’EGFR, soit dans sa partie extracellulaire (anticorps monoclonaux, avec le cétuximab), soit dans sa partie intracellulaire (ITK, avec le géfitinib et l’erlotinib) [figure 1]. La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 8 - octobre 2011 | I LK10-fiche.indd 1 19/10/11 15:24 Un début pas si simple : du géfitinib à l’erlotinib Dans les premières études testant les ITK, il avait été remarqué que 10 % des patients atteints de CBNPC présentaient des réponses objectives radiologiques (1-4). Cette activité clinique avait été jugée suffisamment intéressante chez des patients réfractaires à toutes les thérapeutiques conventionnelles pour continuer le développement de ces molécules en phases II et III dans les CBNPC. Ainsi, dans les études de phases II, IDEAL 1 et IDEAL 2, il a ensuite été montré que les patients avec un CBNPC répondant aux ITK avaient un profil clinique singulier : ils étaient non fumeurs, plutôt de sexe féminin, d’origine asiatique et porteurs d’un adénocarcinome (5). La suite logique à ces différentes études fut donc la conduite de grands essais de phases III en combinaison avec une chimio­ thérapie (CT) à base de cisplatine. Les 2 études de phases III, INTACT 1 et INTACT 2, ont donc comparé un doublet de CT à base de cisplatine à la même CT associée au géfitinib (6, 7). Malheureusement, ces 2 études n’ont conclu à aucun gain significatif en termes de survie globale (SG) en faveur de la combinaison doublet + géfitinib, ce qui a freiné le développement du géfitinib pour plusieurs années. De même, l’étude de phase III, ISEL, a par la suite testé le géfinitib versus les meilleurs soins de support en deuxième ou troisième ligne de traitement dans une population de patients avec un CBNPC non sélectionné : elle n’a pas montré de bénéfice en SG (8). Cela a bloqué le développement du géfitinib en Europe pendant plusieurs années. À l’inverse, l’erlotinib − qui a été comparé à un placebo chez des patients traités pour un CBNPC métastatique en deuxième ou troisième ligne de traitement dans l’étude BR.21 (9) − a montré un bénéfice en termes de SG et a donc obtenu la première autorisation de mise sur le marché (AMM) en tant qu’ITK ciblant l’EGFR chez les patients ayant un CBNPC métastatique en échec d’une première ligne de CT (tableau I). mutations du gène EGFR dans le domaine tyrosine kinase. De plus, ces mutations étaient corrélées à une sensibilité aux ITK géfitinib et erlotinib. Cela a été l’un des premiers exemples dans l’histoire de la cancérologie moderne montrant qu’il était possible de mettre en évidence, dans une tumeur fréquente comme le cancer du poumon, une mutation d’un gène, qui avait un rôle majeur dans l’oncogenèse et qui pouvait devenir une cible thérapeutique pour des stratégies pharmacologiques. Cela rappelait de plus le paradigme des tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST), avec une mutation du gène KIT, qui sont sensibles aux traitements inhibant KIT, comme l’imatinib (tableau II). Cette première découverte a été suivie de plusieurs études prospectives non randomisées qui ont pu confirmer que certains patients avec un CBNPC présentent des tumeurs ayant une mutation de l’EGFR et qu’ils présentent des taux de réponse importants aux ITK et des survies sans progression (SSP) prolongées (figure 2). Les études récentes montrent que les patients atteints d’un CBNPC avec mutation de l’EGFR traités par un ITK (erlotinib ou géfitinib) ont une SSP de 14 mois et une SG de 27 mois, survies qui sont nettement supérieures à celles des autres patients. Ainsi, ces patients ont très clairement une maladie différente de celle des autres patients, ce qui justifie le diagnostic précoce de ces anomalies pour permettre de proposer une stratégie adaptée. Tableau II. Comparaison de la prise en charge d’une GIST et d’un CBNPC comme illustration de la dépendance oncogénique. GIST CBNPC muté EGFR • Mutation KIT : 94 % • Sous-population CBNPC • Précoce – GIST < 1 cm mutées • Précoce – Épithélium normal muté : 43 % • Sensibilité à l’imatinib : 85-90 % • Sensibilité à l’erlotinib : 62-82 % • Exon 11 > Exon 9 > 0 mutation • Exon 19 > Exon 21 > 0 mutation • Résistance secondaire • Résistance secondaire – Nouveaux mutants : 70 % – Mutation T790M (ex.11, 9, 13, etc.) – Amplification : 5 % – Activation de voies de signalisation secondaires (AKT) 2, 2 4,6 7,9 La révolution des mutations EGFR F i En 2004, T.J. Lynch et al. (10) publiaient un article dans le New England Journal of Medicine qui est resté dans la mémoire de beaucoup d’oncologues thoraciques et qui a révolutionné la cancérologie thoracique mais aussi l’oncologie en général. L’équipe de Boston a montré, dans un travail très élégant, que certains patients ayant un adénocarcinome présentaient des Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui que 3 études ont montré un intérêt potentiel d’introduire les ITK précocement dans la prise en charge de ces patients dès la première ligne de traitement. En 2009, 2 grandes études prospectives randomisées (étude IPASS et WJTOG3405) ont montré que l’utilisation d’un ITK en première ligne dans un cancer du poumon EGFR muté est plus efficace que celle d’une CT en traitement de première ligne (11). L’étude IPASS, conduite par T.S. Mok et al., a évalué un traitement de première ligne par géfitinib chez des patients asiatiques, porteurs d’un adénocarcinome bronchique de stade avancé (IIIB/IV), non ou peu fumeurs. L’objectif de cette étude prospective, multicentrique, randomisée de phase III était de comparer un traitement par géfitinib (n = 609) à une CT standard e 2,9 5,3 h 2,9 Durée de la réponse (mois) c Survie sans progression (mois) De la deuxième ligne au traitement de première ligne a 8,9 t 8,8 é 9,1 d Réponse objective (%) à Erlotinib e Pémétrexed h Docétaxel r CBNPC : cancer bronchique non à petites cellules ; GIST : GastroIntestinal ­Stromal Tumor. Tableau I. Efficacité des traitements en deuxième ligne dans les CBNPC. c R e p è r e s b i o l o g i q u e s n° 3 Première génération d’inhibiteurs de tyrosine kinase de l’EGFR et cancer du poumon II | La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 8 - octobre 2011 LK10-fiche.indd 2 19/10/11 15:24 R e p è r e s b i o l o g i q u e s n° 3 Mutations EGFR et réponse (n = 1 335) 100 80 60 40 20 Yoshida Cappuzzo Asahina Sunaga Sutani ND Morikawa Okamoto Hirsch Paz-Ares Tsao Bell Satouchi Tomizawa Mu Zhang Taron EGFR mutés Takano Chou Cappuzzo Kim Cortes-Funes Han Tokumo Mitsudomi Pao Huang Pao Lynch ND Paez 0 EGFR non mutés de type carboplatine-paclitaxel (n = 608). L’objectif principal était la SSP. Les premiers résultats publiés dans le New England Journal of Medicine, en 2009, ont montré un bénéfice en termes de SSP sur l’ensemble de la population étudiée (taux de SSP à 12 mois de 24,9 % pour le bras géfitinib versus 6,7 % pour le bras chimiothérapie ; HR = 0,74 ; IC95 : 0,65-0,85 ; p < 0,001). Dans le sous-groupe des patients présentant une mutation de l’EGFR (59,7 % des 437 prélèvements tumoraux exploitables contiennent une mutation EGFR), la SSP était nettement meilleure dans le groupe géfinitib par rapport au groupe CT (HR = 0,48 ; IC95 : 0,36-0,64 ; p < 0,001). À l’inverse, dans le groupe des patients ne présentant pas cette mutation, la CT paraissait très supérieure au géfitinib (géfitinib : HR = 2,85 ; IC95 : 2,05-3,98 ; p < 0,001). La conclusion des auteurs était que le géfitinib paraissait supérieur à la CT en première ligne pour le traitement des adénocarcinomes bronchiques chez des patients non ou peu fumeurs, d’origine asiatique et que la présence d’une mutation de l’EGFR était un facteur prédictif fort du bénéfice d’un traitement par géfitinib. L’actualisation de cette étude à l’ESMO 2010 par T.S. Mok et al., avec les données de survie, montre l’absence de différence sur la SG du groupe géfitinib par rapport au groupe CT sur l’ensemble de la population ainsi que sur l’analyse des sous-groupes de patients EGFR muté ou non. Deux autres études ont montré des résultats similaires et peuvent justifier l’utilisation d’un ITK (géfitinib ou erlotinib) en première ligne métastatique chez des patients ayant un CBNPC avec une mutation activatrice de l’EGFR. Perspectives pour l’après géfitinib/erlotinib Biologie des mutations EGFR Dans les CBNPC, les mutations de l’EGFR concernent les exons codant pour le domaine tyrosine kinase (exons 18 à 21) [figure 3]. Les études de la structure tridimensionnelle des 100 n = 92 LREA 80 n = 73 L858R 60 40 20 0 n = 12 n=9 Exon : 18 pt 19 del n=1 19 del n=2 20 pt n=3 20 ins 21 pt 21 pt Type de mutation Del : délétion ; ins : insertion ; pt : ponctuelle. Figure 3. Fréquence des mutations EGFR et CBNPC. formes mutantes de l’EGFR ont permis de mieux comprendre le rôle des différentes mutations décrites (L858R, délétion de l’exon 19) dans l’activation constitutionnelle de l’EGFR, mais aussi de comprendre l’affinité plus importante de ces formes mutantes pour les ITK par rapport à l’ATP (12). Résistances primaires et secondaires Différents mécanismes de résistance aux ITK dans les CBNPC ont été décrits (12). Tout d’abord, il existe des résistances primaires aux ITK, connues en particulier pour certaines mutations de l’EGFR rares. Par ailleurs, des tumeurs sensibles aux ITK peuvent devenir résistantes à la suite de l’apparition de mutations secondaires, comme la mutation T790M. Enfin, la résistance aux ITK peut être expliquée par l’activation d’autres voies oncogéniques au sein de la tumeur, comme l’activation de la voie PI3K-AKT-mTOR, de la voie de IGF-1R (Insulin-like Growth Factor 1 Receptor), l’amplification de MET. F i c h e à d é t a c h e r Figure 2. Mutation EGFR et taux de réponse dans les CBNPC EGFR muté traités par ITK (d’après la présentation de Mitsudomi et al., IASLC 2007: communication orale). La Lettre du Cancérologue • Vol. XX - n° 8 - octobre 2011 | III LK10-fiche.indd 3 19/10/11 15:24 R e p è r e s b i o l o g i q u e s n° 3 Nouveaux agents ciblant la voie EGFR Tableau III. Perspectives de développement après les ITK de première génération (d’après Arcilla et al., ASCO® 2009). Compte tenu de ces résistances primaires et secondaires, de nouvelles molécules de seconde génération sont en cours d’élaboration. Ainsi, le BIBW 2992 est un ITK de seconde génération inhibant EGFR et HER2, qui est en développement en phases II et III dans les CBNPC. De plus, du fait de la multiplicité des voies d’activation, de nombreuses combinaisons sont en cours d’études avec des inhibiteurs de MET, d’IGF-1R, de PI3K, etc. Mutation EGFR Traitement Après progression Traitement Exon 19 Exon 21 L858R Erlotinib Géfitinib Mutation EGFR T790M : 63 % BIB2992 Autres mutations HKI-272 (G719A/S) Autres mutations de résistance : 2 % Amplifications de cMET : 13 % Vers une médecine personnalisée dans le cancer du poumon (tableau III) Le concept de médecine personnalisée est fondé sur la capacité à choisir une stratégie thérapeutique en ayant une connaissance approfondie des altérations moléculaires d’un cancer chez un patient donné. Ce concept a été rendu possible grâce aux progrès réalisés ces dernières années dans la compréhension des mécanismes de la carcinogenèse en général, et par la découverte des différentes altérations moléculaires chez des patients ayant un cancer, en particulier dans les cancers du poumon. Il était classique jusqu’à très récemment de classer les tumeurs du poumon selon des critères histologiques, qui gardent encore aujourd’hui une certaine pertinence : CBNPC ou cancer du poumon à petites cellules ; dans les CBNPC, on pouvait distinguer les carcinomes épidermoïdes, les adénocarcinomes et les carcinomes à grandes cellules. Comme nous l’avons vu précédemment, il a été découvert en 2004 que certains patients ayant un adénocarcinome présentent des anomalies moléculaires du gène EGFR ou des mutations du gène EGFR ayant une sensibilité très particulière aux ITK ciblant EGFR comme l’erlotinib ou le géfitinib. Cette découverte a été en fait le début du démembrement moléculaire des CBNPC, et il est possible de considérer aujourd’hui que le cancer du poumon n’est pas une maladie unique, mais un assemblage de plusieurs maladies “rares” avec des origines et des sensibilités aux traitements ciblés différentes. Ainsi, il est possible de mettre HER2 Traitement Mutation Trastuzumab BIB 2992 Erlotinib ou géfitinib + inhibition de mTOR ou IGF-1R Erlotinib/géfitinib + ARQ197 en évidence des mutations de HER2, des mutations de BRAF ou de KRAS, des mutations de la voie PI3K, ou des translocations d’un gène ALK. Compte tenu des développements en parallèle de nouvelles thérapies, il est possible pour un patient donné ayant un cancer du poumon, de lui proposer la thérapie la plus adaptée (13). Conclusion Le développement des ITK ciblant l’EGFR dans les cancers du poumon illustre parfaitement bien la révolution des thérapies moléculaires ciblées en cancérologie. Ces nouvelles thérapeutiques ont permis d’apporter de nouvelles armes à nos patients, d’augmenter leur survie et d’améliorer leur qualité de vie, mais elles ont également radicalement modifié notre compréhension des cancers, pour aboutir à un changement de paradigme dans la prise en charge de nos patients, et initier la réflexion autour de notre défi, aujourd’hui quotidien, que représente la médecine personnalisée. ■ Téléchargez les figures de cette fiche sur notre site internet www.edimark.fr > La Lettre du Cancérologue > Sommaire d’octobre 2011 e h c a t é d à e h study (Iressa Survival Evaluation in Lung Cancer). Lancet 2005;366(9496):1527-37. 9. Shepherd FA, Rodrigues Pereira J, Ciuleanu T et al. Erlotinib in previously treated non-small-cell lung cancer. N Engl J Med 2005;353(2):123-32. 10. Lynch TJ, Bell DW, Sordella R et al. Activating mutations in the epidermal growth factor receptor underlying responsiveness of non-small-cell lung cancer to gefitinib. 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