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L’IRM est supérieure au scanner pour démontrer l’invasion et la dissémination
périneurale. Le scanner, par contre, montre mieux l’érosion osseuse.
Les tumeurs malignes sont : carcinome épidermoïde, adénocarcinome, carcinome
adénoïde kystique, carcinome muco-épidermoïde, hémangiopéricytome, mélanome,
neuroblastome olfactif, sarcome ostéogénique, chondrosarcome,
rhabdomyosarcome, lymphome, extramédullary plasmocytome et les tumeurs
métastatiques.
Les tumeurs bénignes sont les papillomes, ostéomes, dysplasie fibreuse,
angiofibrome juvénile, schwannomes et neurofibromes.
IMAGERIE DE LA REGION SUPRA-HYOIDIENNE
DE ROQUEFEUIL DURANDEAU Elise, Bordeaux
Le cou est une région complexe divisée par 2 fascias superficiel et profond, ce
dernier étant lui-même constitué de 3 feuillets superficiel, moyen et profond.
De nombreux espaces ont été décrits mais actuellement, on en retient sept :
muqueux, parapharyngé, carotidien, parotidien, masticateur, rétropharyngé et
prévertébral.
Localiser une lésion est indispensable car cela permet de préciser son diagnostic
étiologique (par la connaissance des structures anatomiques au sein des espaces) et
d’évaluer son risque d’extension. Ainsi, le « Danger space » fait partie de l’espace
rétropharyngé et s’étend vers le bas jusqu’au médiastin. Cela permet enfin de
planifier le geste chirurgical.
Certains signes peuvent aider pour l’identification de l’espace d’origine comme le
déplacement du processus styloïde qui se déplace vers l’extérieur pour une masse
parapharyngée, vers l’arrière pour une masse du lobe profond de la parotide.
Dans le cadre d’une prolifération tumorale parapharyngée, la recherche de
l’envahissement du V3 est indispensable car il est une voie d’extension vers la base
du crâne, les méninges et l’encéphale. Une atteinte de ce dernier va être
responsable de lésions de dénervation des muscles de l’espace masticateur,
caractérisées par une atrophie et un hypersignal T2, à ne pas confondre avec une
infiltration tumorale des muscles (augmentation de volume, hyperT2 moins franc).
Au sein de l’espace carotidien, les tumeurs sont essentiellement neurogènes ou
vasculaires. Un rehaussement intense au temps artériel est en faveur d’un
paragangliome qui devra être embolisé avant la chirurgie. Parfois se pose le
problème de la perméabilité de la carotide. L’ensemble des séquences a son
importance notamment le T2 qui montre un vide de signal en cas de perméabilité.
La dernière partie concernait les trucs et astuces en imagerie cervicale. Une
dilatation du conduit sous mandibulaire reflète une infiltration du plancher buccal. Il
faut rechercher une infiltration des muscles car la tumeur se classe alors T4.
Un liseré graisseux entre la parotide et un processus expansif permet d’affirmer
l’origine préstyloïdienne de ce dernier (sinon, il est d’origine parotidienne). De plus,
les vaisseaux carotidiens sont déplacés vers l’arrière et l’extérieur.