TETE ET COU IMAGERIE DE L’OREILLE MOYENNE SUFANA Anca, Lille Le premier orateur, le docteur C. Czerny de Vienne a commencé le programme avec la présentation Normal anatomy and congenital malformations of the middle ear. Il a situé l’importance de la fine connaissance de l’anatomie du conduit auditif externe et de l’oreille moyenne dans le cadre de l’interprétation. La technique d’imagerie qui permet une étude de l’oreille moyenne est le scanner, et un protocole adéquat est indispensable á une bonne interprétation. Les éléments clé sont une acquisition en haute résolution, en coupes infra millimétriques, en fenêtre osseuse avec une matrice élevée et des kVs élevés. Par la présentation des coupes tomodensitométriques axiales et coronales sans injection de produit de contraste, il a fait le révision de structures normales au niveau du conduit auditif externe, de la membrane tympanique et des parois de la caisse, de la chaine ossiculaire et de l’oreille interne. Il a précisé les détails d’un compte-rendu type qui inclura la forme du conduit auditif externe, l’aspect du tympan, la description de la chaine ossiculaire, les variantes de la normale, l’aspect de deux fenêtres ainsi que celui de l’oreille interne et du conduit auditif interne. Un accent particulier a été posé sur les mentions importantes qui devront se retrouver dans le compte-rendu concernant une malformation de l’oreille moyenne, notamment le degré de la malformation selon la classification d’ALTMAN (qu’il a détaillé), le trajet du nerve facial et la description des malformations ossiculaires. Les variantes anatomiques de la normale ont étaient expliquées par de nombreuses images dans la deuxième partie de la présentation. La troisième partie a été dédiée aux malformations proprement dites avec multiples exemples présentés en fonction de la classification d’Altman. Il a conclu en insistant sur l’approche systématique et la bonne connaissance de l’anatomie et des malformations afin de pouvoir répondre à toutes les questions concernant le diagnostic mais surtout le geste chirurgical éventuel. Le professeur F. Veillon de Strasbourg a continué la séance avec Cholesteatoma and chronic infection. Il a situé la pathologie dans le contexte clinique, épidémiologique et anatomopathologique. Un point essentiel a été la division de la caisse du tympan en pro-, méso- et retro-tympan dans le plan axial et en epy-, mésoet hypo-tympan dans le plan coronal. Le protocole d’une bonne acquisition scanographique a été de nouveau présenté avec la remarque de bine essayer d’utiliser un plan oblique qui n’irradiera pas le cristallin. L’aspect du cholestéatome a été présenté avec l’importance de l’évaluation dans les trois plans de l’espace pour la localisation et l’extension précises. L’IRM est la technique d’imagerie utilisée dans les cas douteux du point de vue de l’extension, mais surtout dans les cas postopératoires à la recherche d’une récurrence. Le protocole d’IRM comporte des séquences essentielles et incontournables en pondération T2, T1 avant et après injection de produit de contraste et une séquence de diffusion à b0 et b1000. En ce qui concerne la DWI, des importantes mentions ont étaient énoncés : la première Page 1 sur 4 concernant la valeur de l’ADC qui est discriminatoire pour un cholestéatome, un cholestéatome infecté ou un granulome et la deuxième concernant l’éventualité de ne plus avoir besoin d’une séquence T1 après injection de produit de contraste pour le diagnostic de récidive. Les atteintes inflammatoires et infectieuses de l’oreille moyenne ont étaient ensuite présentées dans le cadre des causes responsable d’une surdité de transmission ou mixte. En conclusion, le scanner est la modalité de base pour l’étude de l’oreille moyenne chez les patients non opérés tandis que l’IRM est celle pour les patient opérés, les séquences de diffusion sont essentielles dans le diagnostic différentiel d’une récidive. La séance a été clôturée par le docteur B. Verbist de Leiden and Nijmegen sur Implants and postoperative findings in the middle ear. Dans la partie initiale elle a insisté sur les techniques chirurgicales fréquemment utilisées dans le traitement des malformations et du cholestéatome avec multiples pièces anatomiques et images macroscopiques mais aussi avec plusieurs exemples scanographiques. Elle a bien détaillé chaque approche chirurgicale aussi bien du point de vue du chirurgien que du radiologue. Les complications post opératoires ainsi que la récurrence de la pathologie ont étaient présentés. La partie finale de sa présentation a concerné la restauration de l’audition à partir de la myringoplastie et de la tympanoplastie en passant par les reconstructions ossiculaires en arrivant aux différents types de prothèses. Sa présentation a été exhaustive avec des nombreuses images. En conclusion, il est essentiel de bien connaitre les techniques chirurgicales, l’aspect normal et pathologique des implants typiques ainsi que les complications post chirurgicales. IMAGERIE DES TUMEURS NASO-SINUSIENNES ROEDEL Beatriz, Paris Tumeurs naso-sinusiennes sont rares et correspondent à 1 % de toutes les tumeurs malignes. Le défi clinique et radiologique est de différencier les lésions malignes des anomalies inflammatoires bénignes. La majorité des lésions malignes se présentent aux étages avancés de la maladie. Les tumeurs malignes sont plus fréquentes chez l’homme entre 50 et 70 ans. Le carcinome épidermoïde est le plus fréquent avec une prévalence de 80 % suivie des adénocarcinomes. Les localisations les plus fréquentes des carcinomes épidermoïdes par ordre est : les sinus maxillaires, les fosses nasales et les sinus ethmoïdaux. La localisation la plus fréquente des adénocarcinomes est les sinus ethmoïdaux et il existe une forte association avec l’exposition occupationnelle liée au nickel et le feuillus. Le papillome inversé est une des plus fréquentes tumeurs bénignes et est associé avec le papillomavirus. L’examen de première intention pour l’analyse des cavités sinusiennes est le scanner que peut être complété pour l’IRM. L’injection de gadolinium pendant l’examen IRM est primordiale pour différencier les tumeurs des anomalies inflammatoires. Les tumeurs normalement sont unilatérales et les tumeurs malignes érodent l’os. Quelques tumeurs malignes peuvent ressembler les lésions bénignes quand il n’érode pas l’os, mais souffle et épaissi la corticale osseuse adjacent. Page 2 sur 4 L’IRM est supérieure au scanner pour démontrer l’invasion et la dissémination périneurale. Le scanner, par contre, montre mieux l’érosion osseuse. Les tumeurs malignes sont : carcinome épidermoïde, adénocarcinome, carcinome adénoïde kystique, carcinome muco-épidermoïde, hémangiopéricytome, mélanome, neuroblastome olfactif, sarcome ostéogénique, chondrosarcome, rhabdomyosarcome, lymphome, extramédullary plasmocytome et les tumeurs métastatiques. Les tumeurs bénignes sont les papillomes, ostéomes, dysplasie fibreuse, angiofibrome juvénile, schwannomes et neurofibromes. IMAGERIE DE LA REGION SUPRA-HYOIDIENNE DE ROQUEFEUIL DURANDEAU Elise, Bordeaux Le cou est une région complexe divisée par 2 fascias superficiel et profond, ce dernier étant lui-même constitué de 3 feuillets superficiel, moyen et profond. De nombreux espaces ont été décrits mais actuellement, on en retient sept : muqueux, parapharyngé, carotidien, parotidien, masticateur, rétropharyngé et prévertébral. Localiser une lésion est indispensable car cela permet de préciser son diagnostic étiologique (par la connaissance des structures anatomiques au sein des espaces) et d’évaluer son risque d’extension. Ainsi, le « Danger space » fait partie de l’espace rétropharyngé et s’étend vers le bas jusqu’au médiastin. Cela permet enfin de planifier le geste chirurgical. Certains signes peuvent aider pour l’identification de l’espace d’origine comme le déplacement du processus styloïde qui se déplace vers l’extérieur pour une masse parapharyngée, vers l’arrière pour une masse du lobe profond de la parotide. Dans le cadre d’une prolifération tumorale parapharyngée, la recherche de l’envahissement du V3 est indispensable car il est une voie d’extension vers la base du crâne, les méninges et l’encéphale. Une atteinte de ce dernier va être responsable de lésions de dénervation des muscles de l’espace masticateur, caractérisées par une atrophie et un hypersignal T2, à ne pas confondre avec une infiltration tumorale des muscles (augmentation de volume, hyperT2 moins franc). Au sein de l’espace carotidien, les tumeurs sont essentiellement neurogènes ou vasculaires. Un rehaussement intense au temps artériel est en faveur d’un paragangliome qui devra être embolisé avant la chirurgie. Parfois se pose le problème de la perméabilité de la carotide. L’ensemble des séquences a son importance notamment le T2 qui montre un vide de signal en cas de perméabilité. La dernière partie concernait les trucs et astuces en imagerie cervicale. Une dilatation du conduit sous mandibulaire reflète une infiltration du plancher buccal. Il faut rechercher une infiltration des muscles car la tumeur se classe alors T4. Un liseré graisseux entre la parotide et un processus expansif permet d’affirmer l’origine préstyloïdienne de ce dernier (sinon, il est d’origine parotidienne). De plus, les vaisseaux carotidiens sont déplacés vers l’arrière et l’extérieur. Page 3 sur 4 Une masse séparant la veine jugulaire interne de l’artère carotide interne refoulée vers l’avant est d’origine rétrostyloïdienne. Idem en cas de masse entre l’ACE et l’ACI. Les masses dans cet espace carotidien peuvent s’étendre de la base du crâne au médiastin. Le scanner et l’IRM permettent l’évaluation de l’infiltration osseuse, nerveuse et ganglionnaire. En plus des groupes classiquement décrits de I à VI, il ne faut pas oublier les ganglions rétropharyngés, parotidiens, périauriculaires, et supraclaviculaires. Dans tous les cas, l’élément le plus important reste la communication avec les chirurgiens. NEZ BOUCHE ET NEZ QUI COULE: IMAGERIE DES SINUS DE LA FACE. BLOUET Marie, Caen A. Anatomie fonctionnelle et variantes anatomiques. S. Robinson Vienna/ AT. L'anatomie rhinosinusienne, a un rôle spécifique, celui de drainer le mucus par un chemin particulier et d'en assurer un flux continu. Lorsque ce système est défaillant, la chirurgie endonasale permet d'élargir ces voies et d'améliorer ces fonctions physiologiques. Le scanner préopératoire a pour but d'identifier les variantes anatomiques à risque chirurgicale : caractériser l'unité ostio-méatale, rechercher une déhiscence de la lame papyracée et du toit de l'ethmoïde, localiser le nerf optique et la carotide interne intrapétreuse. B. Sinusite: imagerie avant et après traitement. D. Farina Brescia/IT. La technique d'imagerie et les éléments à rechercher dépendent de la pathologie rhinosinusienne à étudier. La sinusite aigüe (< 4 semaines) et subaigüe (4-12 semaines) ne nécessitent normalement pas d'imagerie, uniquement lorsque l'on suspecte des complications, et alors, le scanner avec injection est le meilleur examen, à la recherche de complications locales: cellulite, abcès orbitaire, thrombose du sinus caverneux, et a distance: abcès intracrânien. Pour la sinusite chronique (> 12 semaines), l'imagerie sert à évaluer le système de drainage et identifier les variantes anatomiques à risque infectieux et chirurgicale, le scanner sans injection avec reconstruction dans les trois plans est alors suffisant. En postopératoire, le scanner est nécessaire devant une récurrence clinique ou à la recherche de complication : la mucocèle. C. Tumeurs sinusiennes. Eggesbo Oslo/NO. Les tumeurs sinusiennes sont rares et seulement 1 % sont malignes, 80 % sont des carcinomes épidermoïdes, localisés le plus souvent en maxillaire, suivi par les adénocarcinomes, le plus souvent au niveau des cellules ethmoïdales. La tumeur bénigne la plus fréquente est le papillome inversé. Le scanner est l'examen de première intention pour évaluer l'extension osseuse, compléter par une IRM avec injection de gadolinium pour différentier les processus tumoraux et inflammatoires. Page 4 sur 4