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l’importance du dialogue avec les cliniciens afin de mieux cibler l’examen en
particulier dans le cas d’une douleur thoracique aiguë orientant vers plusieurs
diagnostics : embolie pulmonaire, dissection aortique, syndrome coronarien aigu. Le
premier intervenant, le Dr Cademartiri (A-425) a insisté sur l’importance de l’étude
cardiaque et des artères coronaires, souvent oubliée et propose un protocole
permettant l’exploration simultanée de l’artère pulmonaire, de l’aorte thoracique et
des artères coronaires (Triple rule-out with CT). Le Dr Mirka (A-426) a fait une revue
des principales lésions thoraciques post traumatiques et a montré le rapport
bénéfice/risque du TDM. Le Dr Leschka (A-427) a terminé la séance en montrant les
différentes possibilités techniques de réduction de l’irradiation délivrée aux patients
lors des explorations des urgences thoracique (caches, modification du pitch,
modulation du type d'acquisition lors de la synchronisation avec les battements
cardiaques, autres).
Aspect TDM des atteintes des petites voies aériennes et classification (SF 15b)
Les intervenants, D Hansell, C Beigelman et HU Kauczor, ont souligné l’importance
de relever les signes d'atteinte des petites voies aériennes. Deux pathologies sont
distinctes : bronchiolite constrictive (atténuation en mosaïque du poumon qui se
majore en expiration) et bronchiolite exsudative (signe de l’arbre en bourgeon). Ces
deux types de pathologies peuvent coexister (ABPA et fibrose kystique).
Comment ne pas passer à côté de l’arbre en bourgeon? Il faut absolument faire du
MIP. Il n’est pas spécifique de bronchiolite exsudative. L'arbre en bourgeons à limites
nettes et dense doit faire évoquer une tuberculose bronchogène. Un aspect en
mosaïque ? Il est signé par la présence de vaisseaux de petit calibre dans les zones
hypo atténuées (contre des zones de verre dépoli patchy). Le piégeage : sa
description n’est pas toujours utile au raisonnement (comme dans la sarcoïdose)
d’où une limitation des indications d’acquisition en expiration. Par contre en
association avec une atteinte diffuse en verre dépoli, il est fortement évocateur de
pneumopathie d'hypersensibilité. Enfin on été présentées différentes applications de
l'IRM pulmonaire (perfusion et ventilation). L'étude de la ventilation se fait par
rehaussement des voies aériennes à l'oxygène.
Categorical Courses : CLICK
En amphi C, nombre de séances étaient consacrées a une nouvelle « categorical
course » : le « CLICK » ou Clinical Lessons for Imaging Core Knowledge. Pour le
thorax, le thème Dyspnée a été retenu (CC 718). Malgré l’heure matinale, un
auditoire nombreux a suivi les définitions cliniques, puis les aspects en imagerie de
chaque étiologie. Surtout la troisième partie a été très interactive puisqu’il s’agissait
de cas cliniques où chacun répondait à un QCS sur l’étiologie présumée grâce à une
télécommande, avec plus ou moins de réussite évidemment ! Nous avons ainsi été
convaincus qu’une meilleure interprétation des radiographies thoraciques était
possible et que le scanner permettait d’orienter bien souvent le cadre étiologique,
étape fondamentale dans la prise en charge de la dyspnée.
Pour conclure, ce congrès nous a permis de nous familiariser avec les différentes
techniques et protocoles en imagerie thoracique et de pointer la nécessité
d’optimisation de dose. L’emphase a été mise sur la lecture conjointe du couple
cœur-poumons et l’importance du dialogue avec le clinicien a été soulignée.
Aussi nous pouvons terminer avec une citation d’une de ces séances :
“Physicians know everything but do nothing