Utilisation des médicaments dans l’IRC chez l’adulte
Etude comparative selon les recommandations de l’ANAES (SMI de l’HUEH-Juillet 2010 à Juin 2011)
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Résumé
Notre étude essaie de mettre en relief l’importance de la bonne utilisation
médicamenteuse dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique (IRC). Notre
objectif global se résume d’une part à montrer l’attitude du médecin face au patient
urémique en matière de prescription médicamenteuse et d’autre part approfondir les
réflexions qui détermineront l’efficacité de l’utilisation des médicaments dans la prise en
charge de cette pathologie.
Pour parvenir à cette finalité, nous avons mené une étude rétrospective, descriptive sur
une population de 51 patients diagnostiqués d’IRC au sein du service de médecine
interne de l’HUEH sur la période allant de juillet 2010 à juin 2011.
A la lumière des résultats et après une analyse comparative selon les recommandations de
l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation Sanitaire (ANAES) nous avons su
constater que :
-La fourchette d’âge de 40 à 50 ans est prédominante dans notre population d’étude avec
un sexe ratio de 1.68 en faveur des hommes, l’âge moyen est de 46 ans.
-L’HTA (100 %), le diabète (13%), l’anémie sévère (13%), représentent les conditions
pathologiques le plus souvent associées à l’IRC dans notre étude.
-Le calcul du DFG n’a été fait pour aucun des patients de notre population d’étude, les
médicaments ne sont pas donc adaptés au degré d’IRC.
- Plus de la moitié de la population étudiée était sous dialyse soit 66.67 %.
-Les classes de médicaments les plus utilisées sont respectivement les antihypertenseurs,
les antibiotiques et les anti-ulcéreux.
-35.29 % des patients étudiés recevaient un médicament nécessitant une adaptation rénale
en se rapportant aux monographies de l’Harriet Lane Hand Book [5].
Tout compte fait, en se fondant sur les recommandations de l’ANAES, le suivi des règles
de bonnes pratiques d’utilisation des médicaments pour le ralentissement de la
progression de l’IRC au sein du service de médecine interne de l’HUEH sur la période
allant de juillet 2010 à juin 2011 ne semble pas être tout à fait justifié.