Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVI - n° 4 - avril 2012
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Échos des congrès
Tableau. Critères diagnostiques des troubles du métabolisme glucidique.
Glycémie
à jeun enmg/dl
(mmol/l)
2 heures après charge en glucose (75 g) en mg/dl (mmol/l)
< 140 (7,8) 140-199 (7,8-11,0) ≥ 200 (≥ 11,1)
< 110 (6,1) Normal Intolérance au glucose Diabète
110-125 (6,1-6,9) Anomalie
de la glycémie à jeun
Anomalie de la glycémie à jeun
Intolérance au glucose
Diabète
≥ 126 (7,0) Diabète Diabète Diabète
La normalité tensionnelle en AMT ou en Mapa est diffé-
rente de la mesure au cabinet médical. Chez l’adulte, les
valeurs normales au cabinet médical sont : pression arté-
rielle systolique (PAS) inférieure à 140 mmHg et pression
artérielle diastolique (PAD) inférieure à 90 mmHg. Les
valeurs normales en automesure ou pendant la période
diurne de la MAPA sont : PAS inférieure à 135 mmHg
et PAD inférieure à 85 mmHg. Les valeurs normales
de sommeil sont : PAS inférieure à 120 mmHg et PAD
inférieure à 70 mmHg.
L’utilisation de la Mapa est recommandée dans les
situations suivantes :
✓
pour poser le diagnostic d’une HTA en l’absence
d’AMT ;
✓
en cas de discordance entre la PA au cabinet médical
et en AMT ;
✓
devant la constatation d’une PA normale et d’une
atteinte des organes cibles ;
✓en cas de suspicion d’hypotension artérielle.
Dans le cadre du suivi du patient hypertendu, il est
recommandé de mesurer la PA en dehors du cabinet
médical, en particulier lorsqu’elle n’est pas efficacement
contrôlée en consultation.
En conclusion, le dépistage de la PA doit se faire actuel-
lement sur des mesures répétées (position assise avec
3 mesures le matin au petit déjeuner, 3 mesures le
soir avant le coucher, 3 jours de suite [règle des 3], les
mesures étant espacées de quelques minutes), à domi-
cile, à l’aide d’appareils d’AMT.
Stratégies thérapeutiques audécours
d’un infarctus
(d’après la communication de P. Gourdy
et P.G. Steg)
La prévalence du diabète ou d’une hyperglycémie est
très élevée chez les patients qui présentent un syn-
drome coronarien aigu (SCA). En effet, parmi les patients
hospitalisés pour un SCA, 30 à 40 % présentent un dia-
bète et 25 à 36 % une hyperglycémie à jeun (IFG) ou
une intolérance au glucose (IGT) [3]. De plus, le diabète
diminue le pronostic après un SCA (4). La prise en charge
de ces patients pendant et au décours d’un SCA est
donc une question majeure. Elle vient de faire l’objet
de recommandations conjointes de la SFD et de la SFC
(http://www.sfcardio.fr/recommandations), qui ont été
présentées durant ce symposium.
La mesure de la glycémie à l’admission doit être
systématique chez tout patient présentant un SCA.
Cependant, elle n’est pas reconnue comme un critère
diagnostique de diabète. La glycémie à jeun et l’HbA1c
doivent également être mesurées le premier jour après
l’admission pour un SCA chez tous les patients. La vali-
dité de l’HbA1c comme test diagnostique n’est pas
complètement montrée. Néanmoins, les sujets avec
une HbA1c supérieure ou égale à 6,5 % peuvent être
considérés comme diabétiques. La très forte prévalence
de troubles du métabolisme glucidique après un SCA
justifie une approche très systématique du dépistage.
Tout patient sans diabète connu et avec une HbA1c
inférieure à 6,5 % doit ainsi bénéficier du dépistage par
HGPO − la glycémie à jeun seule sous-diagnostique les
états dysglycémiques − 7 à 28 jours après le SCA dans
des conditions stables (tableau).
Concernant le traitement, en cas de diabète non connu,
une insulinothérapie en perfusion continue i.v. est systé-
matique lorsque la glycémie à l’admission est supérieure
ou égale à 180 mg/ dl. En cas de diabète connu, tous les
traitements antidiabétiques doivent être arrêtés et une
insulinothérapie i.v. doit être commencée si la glycémie
à l’admission est supérieure ou égale à 180 mg/dl. En
cas de diabète connu sous insuline avec une glycémie
à l’admission inférieure à 180 mg/dl, le traitement par
insuline utilisé avant l’hospitalisation peut être main-
tenu. Une glycémie cible entre 140 à 180 mg/ dl est
recommandée pour la plupart des patients. La mise en
place d’une insulinothérapie en unité de soins intensifs
nécessite une équipe expérimentée comprenant un
diabétologue.
En cas de diabète découvert durant l’hospitalisation,
de diabète très déséquilibré (HbA1c supérieure ou
égale à 8 %), d’introduction d’une insulinothérapie ou
d’hypoglycémies répétées et/ou sévères, les patients
doivent être référés à un diabétologue avant leur sor-
tie de l’hôpital. La place du diabétologue est déter-
minante en cas de rééducation cardiaque, durant
laquelle l’adaptation thérapeutique et l’ensemble
des mesures d’éducation thérapeutique peuvent être
mises en place.
En résumé, la prise en charge d’un patient présentant
un SCA, au-delà du temps majeur de la désobstruction
artérielle, nécessite le traitement précis de l’hypergly-
cémie et est l’occasion d’un dépistage systématique de
fréquents troubles du métabolisme glucidique.
■
1. Hodgkinson J, Mant J,
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Références
Points forts