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Pathologies ORL
IAH AC pathologies ORL
Dans ce cours nous discuterons 2 pathologies ORL importantes : la rhinite et la
sinusite. Les deux sont des pathologies très communes en médecine générale et
pour lesquelles la thérapie antihomotoxique s’est montrée très efficace.
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Anatomie et physiologie
Incorporé dans l'os facial le nez fournit, à côté de la bouche, une des deux voies
respiratoires. Pour plusieurs raisons la respiration nasale est préférable à la
respiration orale.
La cavité nasale est divisée verticalement, au centre, par une cloison
cartilagineuse et est en communication avec les sinus paranasaux, nommés
d’après l'os dans lequel ils sont (sinus maxillaires, frontaux, ethmoïdaux et
sphénoïdes). Les sinus paranasaux sont des cavités osseuses remplies d'air et
tapissées de muqueuses. La signification de ces cavités ou sinus n'est pas
complètement claire, mais ils diminuent le poids des os, amortissent les
traumatismes, augmentent la résonance de voix, fournissent un effet d'isolation
sur les racines délicates de quelques dents supérieures, font parties des
structures de l'œil et en plus soignent pour la modification de l'air inhalé
(chauffage et humidification).
La Trompe d'Eustache ou tube pharyngotympanique (voir la figure), connecte
l’oreille moyenne au nasopharynx et est en contact direct avec les voies
respiratoires supérieures. Elle aère l’oreille moyenne et permet des changements
de pression atmosphérique entre l’oreille moyenne et l'air externe pour garantir
un bon fonctionnement du tympan.
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Sur chaque paroi latérale de la cavité nasale il y a 3 cornets (inférieur, moyen,
supérieur), qui sont des planches osseuses qui augmentent la superficie,
permettant ainsi un « traitement aérien » plus efficace. La présence des cornets
du nez occasionne une occlusion partielle qui produit une turbulence aérienne,
maximisant ainsi le contact muqueux de l'air entrant.
Dans l'espace entre le cornet moyen et inférieur on trouve le méat moyen, dans
lequel le sinus maxillaire et les sinus ethmoïdaux s'écoulent.
La cavité nasale étant couverte d'une muqueuse fortement vascularisée
réchauffera et humidifiera l'air entrant. Les polypes peuvent aussi se développer
entre les cornets, souvent en collaboration avec l'allergie, l'asthme, la fibrose
kystique ou même avec l'abus d’aspirine.
Dans la figure 2 nous voyons l'emplacement du bulbe olfactif exactement à
l'emplacement stratégique : dans un angle de 90 degré, là où la vitesse est
maximale, l'air inspiré entre en contact avec la muqueuse supérieure. De cette
façon même la plus petite concentration d’une substance aromatique ou d’une
autre substance stimulant l’olfaction, est détectée.
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Les fonctions du nez et de la muqueuse nasale
Nettoyage de l'air
Humidification de l'air
Réchauffement de l'air
Olfaction
La cavité nasale comme caisse de résonance
Les fonctions physiologiques nasales, comme le réchauffage et l'humidification, sont vitales pour la fonction
des voies aériennes supérieures. On estime qu'un adulte inspire 10,000 litres d'air quotidiennement (Kerr,
1997).
La respiration nasale est une respiration saine puisque l'air est traité de plusieurs façons par les structures
nasales, les sinus paranasaux et les particularités de leurs muqueuses.
1. Le filtrage de l'air
La filtration aérienne des particules environnementales arrivant dans la cavité nasale passe par plusieurs
stades. Le mucus nasal prend au piège les particules entrantes. Les plus grandes sont filtrées par les
vibrisses (poils du nez).
2. L'humidification
L’humidification aérienne est un autre processus important de physiologie nasale. La cavité nasale est
couverte d'une muqueuse fortement vascularisée qui réchauffe et humidifie l'air entrant, augmentant ainsi
l'humidité relative de 95 % avant que l'air n'atteigne le nasopharynx.
3. Réchauffement de l'air
L’air inhalé doit avoir une température entre 33 et 35 degré Celsius pour ne pas provoquer de réactions
pathologiques au niveau des alvéoles. De nouveau, par la turbulence, l'air froid est forcé de prendre contact
avec la surface chaude de la muqueuse et est ainsi chauffé pendant son passage. Un certain nombre de
réflexes neurovasculaires nasaux y arrivent aussi. Si nécessaire, des capillaires sous-jacents se dilateront et
réchaufferont la muqueuse, octroyant ainsi plus de chaleur à l'air passant.
4. Le sens olfactif
L’aérodynamique nasale contribue aussi au système olfactif. De plus, le reniflement actif permet aux
particules environnementales d'atteindre le système olfactif situé à la base de crâne.
Même les plus petites particules sont détectées par les récepteurs olfactifs, nous avertissant du danger, de
l'alimentation, ou d’un autre signe biologiquement significatif détectable par le sens olfactif.
5. La cavité nasale comme caisse de résonance
Le nez et les sinus servent de facteurs favorisants dans la modification de la voix. Des auteurs ont remarqué
que l'aérodynamique nasale peut avoir un rôle dans la modification des sons de haute fréquence et des
consonnes (Kerr, 1997).
La résonance créée dans la cavité nasale est caractéristique, semblable à une empreinte digitale et est
différente pour chaque personne (sauf chez les vrais jumeaux). Des pathologies nasales comme les polypes
ou la rhinite influenceront directement le spectre de résonance et nous « entendrons » que la personne a un
rhume ou que quelque chose a changé dans sa voix.
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Définition de la rhinite
La rhinite est une inflammation de la muqueuse nasale
La rhinite aiguë est définie comme une inflammation de la surface de la muqueuse de la cavité
nasale.
Signes objectifs (rhinoscopie) : présents différemment selon le type et la cause. Par exemple pour
la rhinite aiguë : rougeur - œdème - hypersécrétion
Subjective : écoulement nasal (rhinorrhée) - éternuement - congestion - malaise etc... selon la
cause.
Les types de Rhinite
La rhinite aiguë - on voit les manifestations habituelles dans le rhume de cerveau qui provoque
la vasodilatation et l'œdème de la muqueuse nasale avec une rhinorrhée résultante et une
occlusion.
Causes :
Les rhinovirus (plus de 100 sérotypes) (environ 50 % des rhumes)
D’autres virus peuvent inclure : coronavirus, la grippe, le para-influenza et les virus syncytiaux
(ceux-ci peuvent se présenter initialement comme un' refroidissement)
Les infections bactériennes : staphylococciques, streptococciques et pneumococciques
La rhinite chronique - est d'habitude une rechute ou la prolongation d'inflammations
aiguës/subaiguës causées par les mêmes agents microbiens que ceux décrits ci-dessus, mais
peut aussi être due à des maladies moins communes comme la TUBERCULOSE PULMONAIRE,
l'histoplasmose, la rhinopsoridiose (infections fungiques), la leishmaniose, le rhinosclérome etc.…
qui sont caractérisées par des formations granulomateuses et de la destruction cellulaire.
Rhinite atrophique - caractérisée par l'atrophie et la sclérose des muqueuses nasales
(l'épithélium prismatique pseudo-stratifié cilié normal change en épithélium pavimenteux stratifié)
avec une épaisseur réduite et une diminution de la vascularisation. Elle se manifeste d'habitude à
un âge avancé et dans la granulomatose de Wegener
La rhinite vasomotrice - la cause n'est pas certaine. Aucun allergène ne peut être identifié, mais
l'air sec semble aggraver la condition. C'est un état chronique avec engorgement vasculaire
intermittent des muqueuses nasales responsable de la rhinorrhée aqueuse et des éternuements.
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