JFR'2010 - 3103 - Nouvelles techniques d'imagerie de l'infarctus du myocarde, 3e
partie
Mis à jour le 26/07/2011 par
SFR
Viabilité myocardique : scanner, scintigraphie ou IRM : quelle méthode utiliser ?
L Bière, A FURBER, S
WILLOTEAUX, M
BOUDIAF, P
SOYER, R
RYMER, M
SIROL
Messages à retenir
L'IRM cardiaque est devenue la méthode de référence pour le diagnostic de viabilité. La scintigraphie myocardique manque de résolution spatiale.
L'augmentation de l'espace extracellulaire et les anomalies de perfusion sont responsables de la prise de contraste de l'infarctus en IRM. Interpréter et
intégrer dans le compte-rendu le résultat des séquences ciné MR et des séquences avec injection de gadolinium (dynamiques et tardives). Atteinte
systématique du sous-endocarde en cas de nécrose myocardique. Rôle pronostique de l'obstruction microvasculaire et de la transmuralité pour la fonction
cardiaque et le remodelage ventriculaire gauche.
Résumé
La viabilité myocardique est importante à identifier en post IDM. La persistance de viabilité d'un territoire doit conduire à la revascularisation de ce ou ces
segments afin d'améliorer le pronostic des patients. La sidération et l'hibernation se traduisent par une anomalie de la contraction myocardique
segmentaire. La viabilité myocardique est conservée dans ces états, à la différence de la nécrose myocardique. Le rehaussement des zones de nécrose
est dû à l'augmentation de l'espace extracellulaire en rapport avec la nécrose myocardique ou la présence de fibrose. Le diagnostic IRM est basé sur les
anomalies contractiles, sur l'atteinte du sous-endocarde et sur la présence de signes d'obstruction microvasculaire («no reflow»
).
L'importance de la
transmuralité est un critère pronostique de récupération fonctionnelle.