Ce cheminement avec l’Ethique pour compagne de route s’est fait, sans doute, de
façon spontanée et ne s’est vraiment révélé à moi que le jour de la prestation du
serment d’Hippocrate (460-377 avant J. C.), il y a 34 ans cette année. ]
C’est la F.M. qui m’a permis de m’exprimer dans ce domaine pour la première fois.
En 1981, j’ai eu l’occasion, d’être rapporteur d’une Question à l’Etude des Loges
intitulée « Sciences de la vie et respect de l’Homme ».
[Jeune médecin (depuis 1972) et jeune maçon (depuis 1977) à l’époque, je fus le
rapporteur de cette question fondamentale et bien venue à l’époque dans notre
réflexion.]
1981, c’était les années Mitterrand, avant les découvertes qui sont survenues
depuis : la P.M.A., le clonage animal, le séquençage du génome humain, les
problèmes liés au développement des O.G.M., etc.
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1981, c’était 2 ans avant la création du Comité Consultatif National d’Ethique pour
les Sciences de la Vie et de la Santé, qui a fêté ses 20 ans en 2003.
Dans la conclusion de son rapport, notre groupe de travail appelait de ses vœux la
création d’un « comité de sages ». Nous écrivions, sans savoir que notre idée
deviendrait réalité 2 ans plus tard : ‘’ Il faudra (…) une réflexion approfondie et
continue par un groupe d’hommes et de femmes, formé non seulement de
scientifiques et de politiques, mais aussi de personnes de compétences variées :
c’est l’affaire de tous, c’est aussi la nôtre mes chers FF. ‘’. (la création du CCNE, en
1983, a répondu à notre souhait formulé ci-dessus ! !)
Ce qui veut dire que l’essentiel est d’avoir des idées, d’être des « agitateurs d’idées »
et que, « poursuivant à l’extérieur l’œuvre commencée dans le temple », ces idées
finissent par se concrétiser.
On peut évoquer, à ce propos, les réalisations (ou la participation) de la maçonnerie
française, dans son ensemble, depuis le 19
e
siècle : l’abolition de l’esclavage en
1848, par notre F. Victor Schoelcher, l’instauration de l’école obligatoire par notre F.
Jules Ferry en 1881, la sécurité sociale en 1945, la Déclaration des Droits de
l’Homme en 1948, le droit de vote accordé aux femmes, le planning familial en 1956
(qui fête ses 50 ans cette année) avec le Dr Pierre Simon (ancien Grand-maître de la
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Voir annexe