EMBOLISATION HEMOSTATIQUE DES HEMATOMES SPONTANES MUSCULAIRES ABDOMINAUX ET PELVIENS 1a 1b 7 3 7 Mai Van Klinke-Phan Thanh (1), Tanina Rolf (2), Frank Tobalem (3),Francesco Doenz (3), 2 1c 3 Pierre Bize (3), Alban Denys(3), Ludwig K. von Segesser (2), Salah D. Qanadli (3) 4 5 (1)Université de Lausanne (UNIL) (2)Service de chirurgie cardiovasculaire, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse 4 (3)Service de radiologie, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse 5 6 6 Introduction Les hématomes musculaires se définissent comme un saignement collecté dans un muscle. 1a Les hématomes musculaires peuvent être soit spontanés soit secondaires à une lésion traumatique ou tumorale par exemple. 1b 7 3 7 Les hémorragies musculaires spontanées sont rares et sont presque exclusivement liées à l’utilisation d’anticoagulants ou à l’existence de troubles de la coagulation. Si le risque hémorragique des anticoagulants est d’environ 4%, l’expression sous la forme d’un hématome musculaire est mal évaluée. 2 1c 3 4 5 6 4 5 6 Introduction Le traitement des hématomes dépend de la cause et du retentissement de celui-ci (état de choc, compression neurologique…). 1a 1b 7 3 Il se décline en fonction des cas en traitement conservateur et correction de la crase sanguine ou traitement chirurgical. 7 Depuis quelques années, une approche endovasculaire est introduite par notre équipe et qui consiste à emboliser l’artère ou les artères impliquées dans le saignement. Cependant, le rôle de l’embolisation et son efficacité sur une large population n’est pas encore établi. 2 1c 3 4 5 6 4 5 6 Objectifs • Objectif primaire étudier les résultats techniques et cliniques de l’embolisation des hématomes musculaires spontanés 1a 1b 7 3 7 • Objectifs secondaires : 2 1c 3 1. Etudier la relation entre l’hématome embolisé et les anticoagulants. 4 2. Caractériser au CT les hématomes ayant été embolisés et définir les éventuels critères cliniques et anatomiques pour une embolisation 5 4 3. Décrire le type d’agents d’embolisation, nombre d’artères embolisées. 5 6 6 Matériels et Méthodes - Etude rétrospective des patients ayant bénéficié d’une embolisation pour un hématome musculaire spontané entre Janvier 2006 et Décembre 2008 dans notre institution. 1a 1b 7 - Nombre de patients : 21 patients - 18 femmes - 3 hommes 3 7 2 1c 3 - Age moyen : 72,3 ans 4 5 6 4 5 6 Matériels et Méthodes - Les paramètres cliniques analysés : 1. Présence d’une thérapie anticoagulante 2. Présence d’un état de choc 3. Présence de signes neurologiques 4. Y-a-t-il eu un arrêt des anticoagulants avant l’embolisation 1a 1b 7 3 7 - Les paramètres analysés au CT : 1. Localisation de l’hématome 2. Volume de l’hématome 3. Présence d’un saignement actif 2 1c 3 - Les paramètres de l’embolisation : 1. Agent emboligène 2. Nombre de vaisseaux occlus 3. Résultat technique immédiat (artère bouchée) 4. Résultat clinique 5. Le suivi clinique (au moins 1 mois). 4 5 6 4 5 6 Matériels et Méthodes Données démographiques n (%) Syndrome douloureux abdominal 21 (100%) Etat de choc 12 (57%) Nécessité d’une transfusion sanguine 10 (48%) Anticoagulants 20 (95%) Antiagrégants 9 (43%) Anticoagulants+antiagrégants 8 (38%) Résultats Données du CT n (%) Présence d’un saignement actif 17 (80%) Fascia rompu 13 (62%) Hémopéritoine 0 Artère identifiée 13 (62%) Résultats Résultats Données de l’angiographie/embolisation n (%) Présence d’un saignement actif à l’angiographie 11 (55%) Artère embolisée: 1. Epigastrique 2. Ilio-lombaire 3. Autres 13 (52%) 4 (16%) 8 (32%) Matériel d’embolisation: 1. Coils 2. Gelfoam 3. Mixte (Coils + Gelfoam) 4. Microsphères/Particules 9 (47%) 4 (21%) 3 (16%) 2 (10%) Complication immédiates 3 (15%) Interventions additionnelles (drainage chirurgical,…) 1 (4%) Récidives 6 (30%) Ré-introduction des anticoagulants après l’embolisation 13 (86%) Fig. 1A Patiente de 75 ans, douleurs abdominales aigues, sous clopidogrel INR 1, PTT 21, Hb 87 Natif Temps précoce Temps tardif Fig. 1B Patiente de 75 ans, douleurs abdominales aigues, sous clopidogrel INR 1, PTT 21, Hb 87 Hématome du muscle grand droit D Saignement actif – art. épigastrique D Fascia non rompu Pas d’hémopéritoine Fig. 1C Patiente de 75 ans, douleurs abdominales aigues, sous clopidogrel INR 1, PTT 21, Hb 87 Angiographieselective (5F) confirmant le saignement actif à partir de l’artère épigastrique inférieure droite. Embolisation par micro-coils (micro-catheter). Fig. 2A Patiente de 71 ans, douleurs abdominales, état de choc AVK, Héparine + clopidogrel pour fibrillation auriculaire INR 3.4, PTT 49, Hb 84 1a 1b 7 3 7 2 1c 3 4 5 6 4 Natif Temps précoce 5 Temps tardif 6 Fig. 2B Patiente de 71 ans, douleurs abdominales, état de choc AVK, Héparine + clopidogrel pour fibrillation auriculaire INR 3.4, PTT 49, Hb 84 1a 1b 7 3 7 2 1c 3 4 5 Hématome du muscle grand droit G Saignement actif – art. épigastrique G Fascia rompu antérieurement et suffusion hémorragique Pas d’hémopéritoine 6 4 5 6 Fig. 3A Patiente de 76 ans, douleurs abdominales et état de choc, AVK + Héparine pour embolie pulmonaire 1a Natif 1b 7 3 7 2 1c 3 Temps précoce 4 5 6 4 5 Temps tardif 6 Fig. 3B Patiente de 76 ans, douleurs abdominales et état de choc, AVK + Héparine pour embolie pulmonaire 1a 1b 7 3 7 2 1c 3 4 5 Hématome du muscle grand droit D Saignement actif – artère épigastrique D et branche ilio-lombaire D Fascia rompu Pas d’hémopéritoine 6 4 5 6 Discussion •20 patients sur les 21 étaient sous une thérapie anticoagulante efficace, sans surdosage apparent. •1 patient n’était pas sous anticoagulants/antiagrégants mais souffrait de troubles sévères de la coagulation. •Les principales indications à anti-coaguler étaient la fibrillation auriculaire et l’embolie pulmonaire. Discussion •Dans 40% des cas, nous n’avons pas de concordance entre la présence/absence d’un saignement actif au CT et celle retrouvée à l’angiographie. •Dans 65% des cas, l’artère embolisée avait été identifiée au préalable sur le CT. Conclusions •Les hématomes musculaires nécessitant une embolisation surviennent chez des patients sous anticoagulants/antiagrégants ou ayant des troubles de la coagulation •L’embolisation est efficace et à faible risque •Le CT est un examen fondamental pour identifier le site de saignement et guider l’embolisation