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Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002
Quelques brèves...
!
Tuberculose laryngée
En présence d’un patient souffrant
de dysphonie chronique... et de douleurs
à la déglutition, le diagnostic de tuberculose
laryngée doit être évoqué (les autres causes
de dysphonie chronique, y compris
les lésions malignes, sont en règle
indolores).
M. François. Tuberculose laryngée. La Lettre d’Oto-
Rhino-Laryngologie 2001 ; 262 : 12.
!
Aminosides et maladie de Ménière
Chez les patients souffrant de maladie
de Ménière avec des vertiges invalidants,
l’application transtympanique de substances
vestibulotoxiques, généralement
de gentamicine (selon des protocoles qui varient
considérablement d’une équipe à l’autre),
est en règle très efficace (les vertiges sont
contrôlés dans 90 à 100 % des cas)...
mais se rèvèle malheureusement ototoxique
dans 30 % des cas !
M. François. Mise au point sur la toxicité
cochléaire et vestibulaire des aminosides. La
Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 262 : 12.
!
Épistaxis... grave ?
La gravité d’une épistaxis est appréciée sur :
l’abondance et/ou la répétition
des saignements ;
l’échec des “petits moyens” (compression
digitale, décaillotage, tamponnement
antérieur) ;
T
RAITEMENT DES RHINITES ALLERGIQUES :
RHINOCORTICOÏDES ET/OU ANTIHISTAMINIQUES
?
Les antihistaminiques locaux ont une action
rapide, mais s’avèrent en ce domaine moins
efficaces que les rhinocorticoïdes, notamment
en ce qui concerne l’obstruction nasale.
Les antihistaminiques sont généralement
recommandés (en première intention) en cas
de rhinites peu invalidantes, avec symptômes
occasionnels, alors que les rhinocorticoïdes
sont volontiers préconisés en seconde inten-
tion (en cas d’échec des antihistaminiques), ou
d’emblée dans les cas plus sévères avec symp-
tômes journaliers.
Dans les rhinites sévères, si les symptômes
sont insuffisamment contrôlés par les rhino-
corticoïdes, il est habituellement recommandé
d’ajouter un antihistaminique oral, bien que
plusieurs études aient montré qu’il n’y a pas
d’augmentation d’efficacité statistiquement
significative lorsqu’on utilise ces deux traite-
ments en association !
Dès lors, que faire ? Utiliser des doses plus
importantes de rhinocorticoïdes ? Prescrire
parallèlement une courte cure de corticoïdes
oraux ? C’est probable, mais jusqu’à présent
aucune étude ne permet de valider ces pra-
tiques !
J. Percodani. Week-end of the nose. Directives de l’EAACI
(d’après la communication de P. Van Cauwenberg).
Controverses sur le traitement des rhinites (d’après la
communication de N. Mygind). La Lettre d’Oto-Rhino-
Laryngologie 2001 ; 262.
V
ERTIGES ET MANIPULATIONS VERTÉBRALES
Pour certains, les vertiges sont d’excellentes
indications du traitement par manipulations
vertébrales cervicales.
Pour d’autres, dans la mesure où le diagnostic
différentiel entre un vertige d’origine vascu-
laire (contre-indication absolue aux manipula-
tions vertébrales) et un vertige proprioceptif
cervical lié à une action directe de la stimula-
tion des récepteurs musculaires et articulaires
cervicaux sur les noyaux vestibulaires est
quasi impossible à faire cliniquement – et
nécessite des explorations paracliniques com-
plexes ne donnant pas de certitude absolue et
ne pouvant pas être mises en œuvre couram-
ment –, il faut s’abstenir de traiter par manipu-
lations vertébrales les vertiges dont l’origine
proprioceptive cervicale n’est pas établie avec
certitude.
Les vertiges dont l’origine vasculaire a pu être
éliminée de façon formelle (absence d’insuffi-
sance vertébro-basilaire) ne sont pas, en
revanche, des contre-indications aux manipu-
lations vertébrales.
J. Lecocq. Indications et contre-indications des manipu-
lations vertébrales. La Lettre du Rhumatologue 2001 ;
270 : 23-30.
Oto-rhino-laryngologie
la pression artérielle, le pouls ;
et la numération formule sanguine
en sachant qu’une déglobulisation rapide
(avec un taux d’hémoglobine qui passe
de 13 à 8 g/100 ml) est en règle beaucoup
moins bien tolérée qu’une déglobulisation
chronique à 6 g/100 ml ou moins, comme
chez les patients atteints de la maladie
de Rendu-Osler.
M. François. Journée d’actualités en ORL.
Prise en charge des épistaxis graves
(d’après la communication de P. Dessi).
La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 263 : 6.
!
Ronflements et radiofréquence
La radiofréquence, technique qui consiste
à créer autour d’une électrode piquée
dans le voile du palais une lésion thermique
contrôlée qui évoluera vers la fibrose –
et donc vers une réduction tissulaire
et une rigidification –, s’avère être un traitement
efficace de la ronchopathie chronique :
près de 80 % des conjoints sont satisfaits
après la deuxième séance !
M. François. Journée d’actualités en ORL.
Place de la radiofréquence dans la ronchopathie
chronique (d’après la communication
de F. Chabolle). La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie
2001 ; 263 : 11.
!
Étiologie des dyosmies
Classiquement, on distingue, sur le plan
étiologique, les dyosmies de transmission
d’origine inflammatoire, tumorale, iatrogène
ou anatomique, et les dyosmies
de perception en relation possible
avec un épisode infectieux (viral),
un traumatisme crânien, une affection
endocrinienne (hypothyroïdie, diabète),
une maladie neurodégénérative (Alzheimer,
Parkinson), un accident vasculaire
ou une exposition à des toxiques.
M. François. Journée d’actualités en ORL.
Pathologies de l’odorat (d’après la communication
de C. Eloit). La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie
2001 ; 263 : 11.
!
Méningites et surdité
Chez le nourrisson et l’enfant, les méningites
purulentes représentent la principale
étiologie des surdités acquises après la
naissance. Aussi, il est impératif, après toute
méningite purulente, de réaliser un dépistage
de la surdité par otoémissions acoustiques ou
audiométrie, éventuellement complété par
des potentiels évoqués auditifs (PEA), en
fonction de l’âge de l’enfant. Une surveillance
audiométrique prolongée est en outre
indispensable, y compris en cas d’audition
initiale normale, car la surdité peut apparaître
à distance de la méningite.
I. Mosnier. VIIIeCongrès de la Société internatio-
nale francophone d’ORL et de chirurgie cervico-
faciale. La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ;
264 : 5-7.
!
Un insecte dans l’oreille
Pour extraire un insecte qui s’est introduit
dans le conduit auditif externe, il est
préférable de le tuer au préalable.
Parmi les diverses préparations qui peuvent
être utilisées dans ce but, l’alcool,
la polyvidone iodée, la chlorhexidine
et les huiles minérales s’avèrent être les plus
efficaces, ou tout au moins d’action plus
rapide que les anesthésiques locaux.
Ces produits ne sont malheureusement pas
sans danger pour l’oreille interne. Alors,
prudence en cas de perforation tympanique !
M. François. Comment tuer un insecte dans le
conduit auditif externe ? La Lettre d’Oto-Rhino-
Laryngologie 2001 ; 264 : 19.
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