Oto-rhino-laryngologie TRAITEMENT DES RHINITES ALLERGIQUES : RHINOCORTICOÏDES ET/OU ANTIHISTAMINIQUES ? Controverses sur le traitement des rhinites (d’après la communication de N. Mygind). La Lettre d’Oto-RhinoLaryngologie 2001 ; 262. Les antihistaminiques locaux ont une action rapide, mais s’avèrent en ce domaine moins efficaces que les rhinocorticoïdes, notamment en ce qui concerne l’obstruction nasale. VERTIGES ET MANIPULATIONS VERTÉBRALES Les antihistaminiques sont généralement recommandés (en première intention) en cas de rhinites peu invalidantes, avec symptômes occasionnels, alors que les rhinocorticoïdes sont volontiers préconisés en seconde intention (en cas d’échec des antihistaminiques), ou d’emblée dans les cas plus sévères avec symptômes journaliers. Dans les rhinites sévères, si les symptômes sont insuffisamment contrôlés par les rhinocorticoïdes, il est habituellement recommandé d’ajouter un antihistaminique oral, bien que plusieurs études aient montré qu’il n’y a pas d’augmentation d’efficacité statistiquement significative lorsqu’on utilise ces deux traitements en association ! Dès lors, que faire ? Utiliser des doses plus importantes de rhinocorticoïdes ? Prescrire parallèlement une courte cure de corticoïdes oraux ? C’est probable, mais jusqu’à présent aucune étude ne permet de valider ces pratiques ! J. Percodani. Week-end of the nose. Directives de l’EAACI (d’après la communication de P. Van Cauwenberg). Pour certains, les vertiges sont d’excellentes indications du traitement par manipulations vertébrales cervicales. Pour d’autres, dans la mesure où le diagnostic différentiel entre un vertige d’origine vasculaire (contre-indication absolue aux manipulations vertébrales) et un vertige proprioceptif cervical lié à une action directe de la stimulation des récepteurs musculaires et articulaires cervicaux sur les noyaux vestibulaires est quasi impossible à faire cliniquement – et nécessite des explorations paracliniques complexes ne donnant pas de certitude absolue et ne pouvant pas être mises en œuvre couramment –, il faut s’abstenir de traiter par manipulations vertébrales les vertiges dont l’origine proprioceptive cervicale n’est pas établie avec certitude. Les vertiges dont l’origine vasculaire a pu être éliminée de façon formelle (absence d’insuffisance vertébro-basilaire) ne sont pas, en revanche, des contre-indications aux manipulations vertébrales. J. Lecocq. Indications et contre-indications des manipulations vertébrales. La Lettre du Rhumatologue 2001 ; 270 : 23-30. Quelques brèves... ! Tuberculose laryngée ! Aminosides et maladie de Ménière En présence d’un patient souffrant de dysphonie chronique... et de douleurs à la déglutition, le diagnostic de tuberculose laryngée doit être évoqué (les autres causes de dysphonie chronique, y compris les lésions malignes, sont en règle indolores). Chez les patients souffrant de maladie de Ménière avec des vertiges invalidants, l’application transtympanique de substances vestibulotoxiques, généralement de gentamicine (selon des protocoles qui varient considérablement d’une équipe à l’autre), est en règle très efficace (les vertiges sont contrôlés dans 90 à 100 % des cas)... mais se rèvèle malheureusement ototoxique dans 30 % des cas ! M. François. Tuberculose laryngée. La Lettre d’OtoRhino-Laryngologie 2001 ; 262 : 12. Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002 M. François. Mise au point sur la toxicité cochléaire et vestibulaire des aminosides. La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 262 : 12. ! Épistaxis... grave ? La gravité d’une épistaxis est appréciée sur : – l’abondance et/ou la répétition des saignements ; – l’échec des “petits moyens” (compression digitale, décaillotage, tamponnement antérieur) ; 21 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles de F. Chabolle). La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 263 : 11. – la pression artérielle, le pouls ; – et la numération formule sanguine en sachant qu’une déglobulisation rapide (avec un taux d’hémoglobine qui passe de 13 à 8 g/100 ml) est en règle beaucoup moins bien tolérée qu’une déglobulisation chronique à 6 g/100 ml ou moins, comme chez les patients atteints de la maladie de Rendu-Osler. ! Étiologie des dyosmies M. François. Journée d’actualités en ORL. Prise en charge des épistaxis graves (d’après la communication de P. Dessi). La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 263 : 6. ! Ronflements et radiofréquence La radiofréquence, technique qui consiste à créer autour d’une électrode piquée dans le voile du palais une lésion thermique contrôlée qui évoluera vers la fibrose – et donc vers une réduction tissulaire et une rigidification –, s’avère être un traitement efficace de la ronchopathie chronique : près de 80 % des conjoints sont satisfaits après la deuxième séance ! M. François. Journée d’actualités en ORL. Place de la radiofréquence dans la ronchopathie chronique (d’après la communication Classiquement, on distingue, sur le plan étiologique, les dyosmies de transmission d’origine inflammatoire, tumorale, iatrogène ou anatomique, et les dyosmies de perception en relation possible avec un épisode infectieux (viral), un traumatisme crânien, une affection endocrinienne (hypothyroïdie, diabète), une maladie neurodégénérative (Alzheimer, Parkinson), un accident vasculaire ou une exposition à des toxiques. M. François. Journée d’actualités en ORL. Pathologies de l’odorat (d’après la communication de C. Eloit). La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 263 : 11. ! Méningites et surdité Chez le nourrisson et l’enfant, les méningites purulentes représentent la principale étiologie des surdités acquises après la naissance. Aussi, il est impératif, après toute méningite purulente, de réaliser un dépistage de la surdité par otoémissions acoustiques ou audiométrie, éventuellement complété par sélectionnés des potentiels évoqués auditifs (PEA), en fonction de l’âge de l’enfant. Une surveillance audiométrique prolongée est en outre indispensable, y compris en cas d’audition initiale normale, car la surdité peut apparaître à distance de la méningite. I. Mosnier. VIIIe Congrès de la Société internationale francophone d’ORL et de chirurgie cervicofaciale. La Lettre d’Oto-Rhino-Laryngologie 2001 ; 264 : 5-7. ! Un insecte dans l’oreille Pour extraire un insecte qui s’est introduit dans le conduit auditif externe, il est préférable de le tuer au préalable. Parmi les diverses préparations qui peuvent être utilisées dans ce but, l’alcool, la polyvidone iodée, la chlorhexidine et les huiles minérales s’avèrent être les plus efficaces, ou tout au moins d’action plus rapide que les anesthésiques locaux. Ces produits ne sont malheureusement pas sans danger pour l’oreille interne. Alors, prudence en cas de perforation tympanique ! M. François. Comment tuer un insecte dans le conduit auditif externe ? La Lettre d’Oto-RhinoLaryngologie 2001 ; 264 : 19. Nos Nos éditions éditions déclinent déclinent toutes toutes les les expertises... expertises... V I V A C T I S 22 M E D I A Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002