Conseil Professionnel de la Radiologie Française associe toutes les composantes de la radiologie française Paris, le 6 février 2014 Communiqué Plan Cancer 2014-2019 Les médecins radiologues partagés entre espoir et fortes inquiétudes Réunis au sein du Conseil Professionnel de la Radiologie Française (G4), les médecins radiologues saluent la philosophie générale du troisième Plan Cancer présenté par le Président de la République, François Hollande, et les engagements annoncés dont le premier d'entre eux : « guérir plus de malades ». Plusieurs mesures proposées dans le plan répondent aux attentes de la profession pour doter l'imagerie des moyens nécessaires dans la lutte contre les cancers. Le G4 approuve notamment: La volonté d'assurer un meilleur accès au dépistage et aux soins sur l'ensemble du territoire. C'est toute la question du maillage territorial qui est posée. La volonté de réduire les délais de rendez-vous pour les examens d'IRM pour assurer les meilleures chances de traitement rapides et efficaces pour tous les patients. Le développement annoncé de la radiologie interventionnelle pour favoriser des interventions moins invasives pour les patients et moins coûteuses pour la collectivité. La prise en charge de l'échographie mammaire dans le dépistage organisé du cancer du sein pour qu'aucune patiente ne renonce à un examen de dépistage pour des raisons financières. L’accent mis sur la tomosynthèse pour doter la profession des techniques les plus performantes. Cependant, des inquiétudes subsistent : L'objectif de délais de rendez-vous pour un examen d'IRM, annoncé par le Président de la République, est de 20 jours alors que le précédent Plan Cancer prévoyait un délai de 15 jours et de 10 jours dans les régions à risque oncologique élevé. La réduction des délais permet d'améliorer les chances des patients, aussi bien en cancérologie que pour d’autres maladies. L'ambition de développer l'IRM ne pourra pas se réaliser avec l'enveloppe évoquée de 15 millions d'euros pour combler le retard Français par rapport à nos partenaires européens (10 IRM par million d'habitants en France contre plus de 20 en Europe). Les besoins, en France, imposent un parc de 1200 à 1300 IRM alors que notre pays n'en a que 650. L'imagerie médicale ne pourra répondre à toutes les étapes du suivi des cancers avec 1 114 internes prévus dans la filière radiologie et imagerie médicale, alors que 1 300 sont indispensables. Les mesures du plan cancer III et la poursuite des objectifs ambitieux qu'il fixe nécessitent des moyens financiers importants. Par exemple, les nouvelles thérapeutiques guidées par l’image, soumises aujourd’hui à des contraintes multiples (demandes d’autorisations, manque d’appareils, absence de tarification, manque de personnels formés) bénéficieront-elles des moyens adaptés ? En conclusion, à la lecture du Plan Cancer III, l’état d’esprit des radiologues est très partagé. Partagé entre : l’espoir de voir enfin reconnue la place essentielle et croissante de l’imagerie diagnostique et thérapeutique dans le parcours de soins des patients atteints de cancer et l’inquiétude quant aux moyens mobilisés pour sortir d’une situation de véritable pénurie qui met en jeu la qualité des soins et les chances de guérison des patients. Contact Presse et Communication : Marie-Hélène Coste [email protected] Tél : 0144611346