LE MEXIQUE
aujourd’hui
sommaire
bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 38, septembre 2003
politique intérieure
- Droits de l’homme,
priorité du Mexique p. 2
- Troisième rapport
de gouvernement :
Fox et l’autocritique p. 3
- Changements au sein
du cabinet présidentiel p. 4
politique étrangère
- Le Mexique, hôte de la
5ème conférence de l’OMC pp. 4-5
économie
- Panorama de l’économie
mexicaine pp. 6-7
- Dette publique p. 7
- Zoom sur…
l’Etat de Quintana Roo pp. 8-9
- Adios Coccinelle p. 10
bilatéral
- Hidalgo : l’Indépendance
du Mexique sous l’image
de la France pp. 10-11
culture
- Le Mexique et sa fête nationale p. 11
- Athlétisme :
Victoire d’Ana Guevara p. 12
- Cobá, ville grandiose pp. 12-13
- Chichén Itzá, ville sacrée p. 14
carnet de route
- Cancún, le paradis sur terre p. 15
Le 1er septembre dernier, le président du Mexique, Vicen-
te Fox, a présenté son Troisième Rapport de Gouvernement.
Dans son message, prononcé devant les membres du Congrès
de l’Union, le chef du gouvernement a fait un bilan des
actions les plus importantes menées durant sa troisième année
de mandat ; il a également passé en revue de façon critique
et équilibrée la situation que vit actuellement le pays. Un des
points les plus remarquables de son discours fut l’appel lan-
cé à la communauté politique et à la société mexicaine dans
son ensemble pour accomplir, dans l’unité et avec le sens
d’Etat, de nouvelles actions visant à encourager le dévelop-
pement du pays.
A partir du 10 septembre, et pendant cinq jours mar-
qués par une activité intense, le Mexique a accueilli la Vème
Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du com-
merce (OMC). Le Mexique a ainsi de nouveau attiré l’atten-
tion du monde entier en tant que pays d’accueil d’un événe-
ment de renommée internationale. Les ministres du commerce
des 146 pays membres de l’OMC, ainsi que les représentants
des 76 organisations observatrices intergouvernementales et
des 965 organisations non gouvernementales ont assisté à cet-
te rencontre. Deux mille journalistes et représentants de médias
des cinq continents se sont déplacés pour couvrir l’événement.
Ce numéro est consacré à l’Etat de Quintana Roo, situé
dans la partie orientale de la Péninsule du Yucatán. Il s’agit du
seul Etat de la République mexicaine qui est baigné par la mer
des Caraïbes et qui constitue, par là même, un port d’arrivée
de multiples influences –de mots, de spécialités culinaires et
de styles musicaux– en provenance des Caraïbes et de l’Amé-
rique centrale, lesquels ont contribué à définir la culture mexi-
caine. L’Etat de Quintana Roo est riche d’une nature exubé-
rante, dont les couleurs sont marquées par la forêt et la mer :
il est également fort d’une riche histoire, grâce à l’extraordi-
naire héritage du peuple maya, créateur d’une culture remar-
quable par ses progrès intellectuels et artistiques.
Mission de San Francisco.
Tilaco. Sierra Gorda
de Queretaro.
Juan
Soriano.
La Ola.
Bronze.
1998. World
Trade
Center,
Guadalajara.
Photo : Lourdes Grobet
2
politique
Le 11 août dernier, le président
Vicente Fox s’est entretenu avec Mada-
me Irene Khan, secrétaire générale
d’Amnisty International, sur la situa-
tion des droits de l’homme au
Mexique. En compagnie de Luis Ernes-
to Derbez, ministre des Relations exté-
rieures, le président du Mexique
a rappelé à Madame Khan l’en-
gagement de son gouvernement
à encourager ces droits essen-
tiels de la personne.
Cette rencontre impor-
tante offre une occasion toute
particulière de revoir les princi-
pales directives de la politique
du Mexique en matière de droits
de l’homme, un domaine dans
lequel on peut constater un
changement d’attitude et de
priorités de la part du gouver-
nement mexicain depuis quelques
années. Dès le début même de son man-
dat, le président Fox a décidé d’adopter
le paradigme universel des droits de
l’homme comme politique d’Etat, ce
qui constitue peut-être l‘une des plus
importantes contributions du gouver-
nement actuel au renforcement de la
culture de la légalité dans le pays.
L’engagement renouvelé du
Mexique envers la culture des droits de
l’homme a trouvé une expression tan-
gible dans des actions comme le respect
des recommandations de la Commis-
sion nationale des Droits de l’homme,
l’ouverture du Mexique aux regards
externes, la création de la Commission
de Politique gouvernementale pour les
droits de l’homme, et l’harmonisation
du cadre légal mexicain avec les normes
établies, en la matière, par la commu-
nauté internationale.
Nombreux sont les exemples
concrets de ce nouvel esprit de coopé-
ration et d’ouverture vers l’extérieur.
Les engagements avec les organismes
internationaux sont pleinement en
vigueur, comme celui signé avec le
Haut-commissariat des Nations unies
aux droits de l’homme, dont le dia-
gnostic servira à renforcer les actions
que le gouvernement mexicain a déjà
entreprises. De la même façon, et lors
d’une occasion historique, le Mexique
a autorisé l’extradition des personnes
inculpées d’atteintes aux droits de
l’homme dans d’autres pays.
La défense intégrale des droits
de l’homme exige un engagement fer-
me de la part des autorités, ce qui
explique la raison pour laquelle le Par-
quet de la République a adopté le Pro-
tocole d’Istanbul en vue d’éradiquer la
torture. Et, dans un geste sans précé-
dent, en avril dernier des poursuites
ont été engagées contre des responsables
présumés de privation illégale de la
liberté lors de la répression du mouve-
ment d’étudiants de 1968. Aujourd’hui,
ce cas se trouve dans l’attente du ver-
dict du Tribunal Suprême de Justice de
la Nation.
Un cas qui mérite une atten-
tion toute particulière est celui des
femmes assassinées à Ciudad Juárez,
ville située à la frontière nord du
Mexique. Au cours des dernières décen-
nies, Ciudad Juárez a expérimenté une
expansion considérable dans l’indus-
trie des maquiladoras. Ceci a donné lieu
à une hausse du nombre des travailleurs
immigrants à la recherche de meilleures
conditions de vie. Mais, en même
temps, les niveaux d’insécurité et de
violence se sont accrus. L’un des cas les
plus célèbres et douloureux a été celui
de la recrudescence de la violence
contre les femmes. Le nombre impor-
tant d’homicides de femmes dans l’en-
tité a suscité la consternation dans tout
le pays et a été à l’origine d’ac-
tions entreprises tant par le gou-
vernement fédéral comme par
les autorité de l’Etat de Chi-
huahua et de la ville de Ciudad
Juárez afin d’enrayer cette vio-
lence et d’Èclaircir les homicides
commis.
Comme l’a signalé le prési-
dent, cette tragédie douloureu-
se constitue un grand défi à tous
les niveaux du gouvernement du
Mexique. C’est la raison pour
laquelle, on a conçu, de façon
conjointe, un programme intégral
incluant la prévention, la procuration
de la justice et l’indemnisation aux
familles des victimes. En outre, une
stratégie de coordination de la force
publique avec les instances de Ciudad
Juárez a été établie afin d’optimiser les
résultats. Grâce à cette opération, les
délits d’ordre commun ont diminué de
14 % dans cet État. Face à la complexité
de ce dossier, le président Fox a décidé
de nommer un commissaire chargé de
coordonner la participation du gou-
vernement fédéral pour résoudre cette
affaire.
Il reste encore beaucoup à fai-
re pour garantir le plein respect des
droits de l’homme au Mexique. Cepen-
dant, tout comme l’a reconnu la secré-
taire générale d’Amnesty International,
il s’est produit un changement d’atti-
tude de la part du gouvernement mexi-
cain. Ce retournement est le reflet des
profondes aspirations de la société
mexicaine qui forge progressivement
une nouvelle conscience de la valeur
inhérente à l’être humain et au respect
qui lui est dû. •
Politique intérieure
Les droits de l’homme, une priorité pour
le gouvernement du Mexique
Dès le début de son mandat, le président Fox
a décidé d’adopter le paradigme universel
des droits de l’homme comme politique d’Etat.
3
politique
«ne s’est pas encore traduit par une crois-
sance durable et par une création suffi-
sante d’emplois ».
Afin de parvenir à une repri-
se totale, le président Vicente Fox a pro-
posé aux nouveaux députés fédéraux
de conclure les réformes stratégiques
«qui génèreront les conditions stimulant
la croissance économique et qui transfor-
meront l’incertitude en confiance sur
l’avenir du pays ».
Se référant aux réformes struc-
turelles, le président Fox a mentionné
qu’au cours des dix prochaines années,
le Mexique devra canaliser près de 500
milliards de pesos (soit environ 46 mil-
liards de dollars) auprès du secteur élec-
trique.
«Ceci nous oblige à trouver des
mécanismes conjuguant efforts et inves-
tissement privé, sans compromettre la
souveraineté nationale ni modifier la
propriété étatique de l’industrie élec-
trique », a-t-il exprimé face à un public
réceptif composé de députés, de séna-
teurs, de membres de son cabinet, de
gouverneurs et de leaders politiques.
Au cours de la présentation
de son troisième rapport, qui s’est
déroulée au Palais de San Lázaro, le
président mexicain a affirmé que son
administration ne cherche pas à pri-
vatiser les entreprises étatiques telles
que Petróleos Mexicanos (PEMEX)
ou encore la Commission fédérale de
l’Électricité (CFE), mais a signalé que
«la viabilité économique de ces deux
entreprises est sérieusement fragilisée »,
ce qui « met en péril » l’avenir du
Mexique.
Pendant son intervention, le
président Vicente Fox a défini la
Réforme politique comme une trans-
formation nécessaire qui n’implique
pas la refondation de l’État, et qui de
ce fait, cherche à « concilier le renfor-
cement du pouvoir législatif avec un régi-
me présidentiel démocratique, et établir
une relation plus fluide en vue de l’ap-
probation des lois ».
Le président Fox a jugé que
les réformes sont indis-
pensables pour amélio-
rer l’administration
judiciaire et la lutte
contre la délinquance
et pour garantir le res-
pect des droits de
l’homme.
En ce sens, il a
annoncé la nomination
d’un commissaire du
gouvernement fédéral
pour mener les
enquêtes sur les assas-
sinats de plus de 300 femmes surve-
nus à Ciudad Juárez au cours de ces
dix dernières années. Ces meurtres ont
suscité un grand émoi tant à l’inté-
rieur qu’à l’extérieur du pays.
En matière de politique étran-
gère, le président Fox a souligné que le
Mexique continuera de miser sur le
multilatéralisme et sur la signature d’un
accord migratoire avec les Etats-Unis,
tout comme il a plaidé en faveur de la
suppression des subventions agricoles
dans les pays développés.
Le gouvernement du prési-
dent Fox a ainsi rempli son devoir
d’information sur la situation actuel-
le du pays auprès d’une société chaque
jour plus concernée et réceptive sur
l’avenir national. •
Politique intérieure
Troisième rapport de gouvernement :
Vicente Fox et l’autocritique
Le premier septembre dernier, le
président Vicente Fox a présenté son
troisième rapport de gouvernement,
qui s’est caractérisé par un bilan por-
tant sur les trois premières années de
son mandat.
Au cours de son message, le
chef de l’État a exhorté les forces poli-
tiques du pays à entamer le dialogue
qui permettra d’encourager les réformes
structurelles nécessaires au Mexique
pour affronter les défis économiques et
sociaux de ce nouveau siècle.
Ce rapport gouvernemental,
qui sera analysé par le Congrès de
l’Union, et qui peut se définir comme
une autocritique –un exercice déve-
loppé par le président mexicain au
cours de ces trois dernières années– a
été l’occasion de faire un état des lieux
sur la situation actuelle du pays.
En inaugurant également les
travaux de la 59ème législature, le pré-
sident Fox a reconnu qu’il n’est pas
possible de parler à ce jour de trans-
formations historiques.
Un des volets les plus atten-
dus tant par les législateurs que par
l’opinion publique et la société a été
celui de l’économie nationale. Sur ce
point, c’est la stabilité à laquelle est
parvenu le gouvernement fédéral qui
a été mise en avant. L’inflation, qui
n’a pas connu de taux aussi bas depuis
34 ans, les taux d’intérêt, qui sont les
plus faibles de l’histoire du pays, la
diminution du service de la dette et la
croissance du pouvoir d’achat du reve-
nu national représentent quelques-
unes des caractéristiques d’une éco-
nomie forte.
Pendant son allocution, le pre-
mier mandataire mexicain a souligné
que le bon comportement de ces para-
mètres a permis au Mexique de passer
au travers d’un climat économique
mondial défavorable.
Cependant, le président
Vicente Fox a indiqué que cet effort
Le président Vicente Fox lors de son troisième
rapport gouvernemental.
4
politique
Politique intérieure
Changements au sein du cabinet présidentiel
Quelques heures après que le pré-
sident Vicente Fox ait présenté son troi-
sième rapport de gouvernement auprès
du Congrès de l’Union, la présidence de
la République annonçait des change-
ments au sein de l’équipe proche du
chef de l’État.
Ainsi, Felipe Calderón Hinojosa,
ancien député fédéral et ancien prési-
dent du Parti d’Action nationale (PAN),
a été nommé ministre de l’Énergie, en
remplacement d’Ernesto Martens, qui
a présenté sa démission.
Felipe Calderón Hinojosa aura
pour mission de travailler en faveur de
la réforme énergétique et de concilier
les différents points de vue existants sur
ce thème entre les diverses forces politiques
représentées à la chambre des Députés.
Son expérience de législateur et sa qua-
lité d’interlocuteur seront fondamen-
tales pour mener à bien ses nouvelles
fonctions.
Alberto Cárdenas, ancien gou-
verneur de l’État de Jalisco et ex-direc-
teur de la Commission nationale fores-
tière, est devenu le nouveau ministre de
l’Environnement, substituant de cette
façon Víctor Líchtinger.
Sur instructions du président
Fox, l’actuel ministre de l’Environne-
ment devra poursuivre les actions menées
à ce jour par le gouvernement fédéral.
Politique étrangère
Le Mexique : pays d’accueil de la Cinquième
conférence ministérielle de l’OMC
Mais ces deux changements ne
sont pas les premiers à avoir été opérés
dans la composition du cabinet prési-
dentiel. En effet, en janvier 2003, Jorge
G. Castañeda présentait sa démission
au poste de ministre des Affaires étran-
gères, et était remplacé par Luis Ernes-
to Derbez Bautista, qui à l’époque était
ministre de l’Economie et à qui succédait
Fernando Canales Clariond, ancien gou-
verneur de l’État de Nuevo León.
L’arrivée de Luis Ernesto Der-
bez au poste de ministre des Affaires
étrangères donne un nouvel élan à la
place que le Mexique occupe au niveau
international et à sa participation aux
différents forums multilatéraux.
Au mois de juillet dernier, Leti-
cia Navarro renonçait à ses fonctions de
ministre du Tourisme, en faveur de
Rodolfo Elizondo, qui était jusque-là
porte-parole présidentiel.
Rodolfo Elizondo, qui a été
remplacé par Alfonso Durazo, aura pour
mission de renforcer les actions en matiè-
re touristique et de faire en sorte que ce
secteur continuera d’être un des piliers
de l’économie nationale. Il devra égale-
ment conforter la bonne image du
Mexique à l’étranger.
En avril 2003, Francisco Barrio,
ministre de l’Inspection des Finances,
annonçait son intention de quitter son
poste pour briguer un mandat de dépu-
té fédéral et devenir de cette façon coor-
dinateur des législateurs du PAN à la
chambre des Députés.
Francisco Barrio a été substi-
tué par Eduardo Romero, dont la première
tâche a consisté à modifier l’appella-
tion de cette administration par celle de
ministère de la Fonction publique.
C’est également au cours de ce
mois que la titulaire du ministère de la
Réforme agraire, María Teresa Herrera Tel-
lo, rejoignait la section juridique de la pré-
sidence de la République. Elle a été rem-
placée par Florencio Salazar, expert en
thèmes de propriété de la terre.
De par ces changements, l’équi-
pe du gouvernement fédéral se renforce
en vue de poursuivre le projet de tra-
vail établi par le président Vicente Fox
à son arrivée à la présidence de la Répu-
blique en décembre 2000. •
Du 10 au 14 septembre, le Mexique a
été le pays d’accueil de la Cinquième
conférence ministérielle de l’Organisa-
tion mondiale du commerce, l’organe
de décision suprême de l’Organisation.
Des représentants des 146 qui la com-
posent se sont réunis pendant cinq jours
à Cancún afin d’établir des accords dont
le but est de contribuer à ce que les flux
mondiaux du commerce circulent de
façon libre, fluide et prévisible au béné-
fice de la communauté internationale
dans son ensemble.
Le rôle du Mexique en tant
qu’hôte de cette importante réunion a
confirmé la participation active qui l’a
caractérisé au cours de ces dernières
années sur la scène internationale, en
abritant d’importantes rencontres inter-
nationales, telles que la Conférence inter-
nationale sur le financement du déve-
loppement et le Sommet des leaders du
mécanisme de Coopération économique
Asie-Pacifique.
Lors de ces importantes ren-
contres, ainsi qu’au cours des principaux
forums internationaux, le Mexique s’est
toujours prononcé pour la construction
de ponts entre les pays développés et
ceux en développement ; des ponts reliant
la croissance économique au développe-
ment humain ; des ponts vers l’ouver-
ture internationale et le renforcement
Le président Vicente Fox avec
les nouveaux ministres de l’Energie,
Felipe Calderon Hinojosa, et de
l’Environnement, Alberto Cárdenas.
5
politique
rurales dépendent du développement
d’un secteur agricole équitable et soli-
daire. Il faut rompre le cercle vicieux
dans lequel, d’une part, les pays donateurs
transfèrent des ressources sous forme
d’aide au développement des pays récep-
teurs, tandis que, d’autre part, ils empê-
chent leur progrès en imposant des res-
trictions au commerce.
Le Mexique constitue actuel-
lement l’une des écono-
mies les plus ouvertes, avec
plus de commerce, et il a
su tirer profit clairement
des avantages du libre-
échange. Aujourd’hui, le Mexique est la
huitième puissance exportatrice au mon-
de et la première en Amérique latine,
ainsi que la neuvième économie en impor-
tance à l’échelle mondiale.
La Conférence ministérielle de
l’OMC à Cancún a offert une occasion
historique pour mesurer les progrès des
travaux entrepris jusqu’à ce jour ainsi
que pour donner un élan aux nouveaux
accords nous permettant
d’arriver à janvier 2005
avec de vraies solutions et
des plans concrets d’ac-
tions en vue d’atteindre
les objectifs que cette Orga-
nisation s’est fixés. •
local ; des ponts vers la stabilité macro-
économique et la prospérité individuel-
le. L’OMC a déjà contribué, par la voie
de la réflexion et du débat, à créer des
conditions plus favorables pour le com-
merce et le développement. Des avan-
cées importantes ont été obtenues au
cours des négociations antidumping et dans
l’accès des pays moins avancés au com-
merce global. Cette organisation a éga-
lement démontré qu’elle peut contri-
buer à résoudre des problèmes humani-
taires, comme le montre le récent accord
permettant aux pays les plus pauvres
d’importer des médicaments génériques.
Par expérience, le Mexique sait
que le commerce peut servir comme
moteur essentiel pour atteindre la crois-
sance économique. Mais le pays est éga-
lement conscient du fait qu’un système
de libre-échange est une condition néces-
saire pour parvenir à cette croissance.
Pour ce faire, il faut donc éliminer les
subventions qui, de façon injuste, devien-
nent des pratiques de commerce déloyales.
Un problème majeur est celui des
échanges déséquilibrés au sein de l’agri-
culture, pierre angulaire des économies
des pays les moins avancés. Les revenus
de la population vivant dans les zones
Luis Ernesto Derbez,
ministre des Affaires
étrangères,
et Pascal Lamy,
commissaire européen
du Commerce à Cancún.
Le président Vicente Fox
a inauguré
les travaux de la
cinquième Conférence
ministérielle de l’OMC
La Déclaration ministérielle :
1. Alors que nous achevons notre cin-
quième Conférence ministérielle à Cancún,
nous souhaitons exprimer notre profonde
gratitude au gouvernement et au peuple
mexicains pour l’excellente organisation
et la chaleureuse hospitalité dont nous
avons bénéficié à Cancún.
2. À cette réunion, nous avons accueilli
le Cambodge et le Népal comme premiers
pays les moins avancés à accéder à l’OMC
depuis sa création.
3. Tous les participants ont travaillé inten-
sément et de manière constructive pour
progresser comme il est requis dans le
cadre des mandats de Doha. De fait, nous
avons accompli des progrès considérables.
Toutefois, il reste encore du travail à fai-
re dans certains domaines clés pour nous
permettre d’avancer vers la conclusion des
négociations de manière à nous acquitter
des engagements que nous avons pris à
Doha.
4. En conséquence, nous donnons pour ins-
truction à nos représentants de continuer
à travailler sur les questions en suspens
avec un sens de l’urgence et une motiva-
tion renouvelés et en tenant pleinement
compte de toutes les vues que nous avons
exprimées au cours de cette conférence.
Nous demandons au Président du Conseil
général, travaillant en étroite coopération
avec le Directeur général, de coordonner
ces travaux et de convoquer une réunion
du Conseil général au niveau des hauts
fonctionnaires au plus tard le
15 décembre 2003 afin de prendre les
mesures nécessaires à ce stade pour nous
permettre d’avancer vers une conclusion des
négociations positive et dans les délais.
Nous continuerons d’exercer une supervision
personnelle étroite de ce processus.
5. Nous apporterons avec nous dans cet-
te nouvelle phase tous les travaux très utiles
qui ont été accomplis à cette conférence.
Dans les domaines dans lesquels nous
sommes arrivés à un haut niveau de conver-
gence sur les textes, nous nous engageons
à maintenir cette convergence tout en tra-
vaillant en vue d’un résultat d’ensemble
acceptable.
6. Nonobstant ce contretemps, nous réaf-
firmons toutes nos Déclarations et Déci-
sions de Doha et nous réengageons à tra-
vailler en vue de les mettre pleinement et
fidèlement en œuvre. •
Après de longues journées de préparation et de rencontres entre
pays membres, la cinquième Conférence ministérielle de Cancún
s’est achevée dimanche 14 septembre avec la publication d’une
importante déclaration conjointe.
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