LE MEXIQUE

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LE MEXIQUE
une exposition de…
aujourd’hui
Il y a presque deux ans, je présentai mes lettres de créances
au Président Jacques Chirac avec une mission claire : resserrer les liens
de mon pays avec la France, conformément à la politique mexicaine
de « diversification » de ses relations extérieures. Toutefois, j’ai dû me
rendre à l’évidence : l’entrée en vigueur de l’Alena en 1994 avait été
interprétée par la majorité des Français comme un acte d’appartenance exclusive du Mexique à l’Amérique du Nord. Il m’a donc fallu
rappeler à mes interlocuteurs l’attachement profond, naturel, qui unit
mon pays à l’Europe, ainsi que sa volonté de redonner à ce lien sa juste
dimension.
Cette volonté, le Mexique l’a démontrée en demandant le statut d’observateur permanent au Conseil de l’Europe et, surtout, en négociant un accord d’association économique, de concertation politique
et de coopération avec les Quinze. La France est pour nous prioritaire.
Nous souhaitons l’accueillir, et réciproquement. Partageant avec elle
l’idée de diversité culturelle nous avons envoyé une centaine de professeurs pour enseigner l’espagnol du Mexique dans les établissements
français. Une chaire d’études mexicaines « Alfonso Reyes » a été inaugurée à Paris III. Et c’est encore cette diversité que reflétera l’exposi-
sommaire
bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 1, janvier-février 2000
politique
l’Unam récupère
son campus
p. 2
Zedillo à Davos :
oui au libre échange
p. 3
économie
zoom sur…
l’industrie automobile
p. 4
toujours plus d’emplois
p. 5
culture
l’œuvre graphique
de Francisco Toledo
p. 6
l’agenda
p. 7
tion «Soleils mexicains» au Petit Palais dès le mois d’avril.
Aujourd’hui s’interrompt mon action diplomatique en France.
J’ai cru de mon devoir d’accepter l’invitation qui m’était faite de par-
carnet de route
le bestiaire du temps
p. 8
ticiper aux affaires politiques de mon pays. Je quitte donc mon poste
d’ambassadeur avec la sensation d’avoir posé de nombreux jalons qui,
j’en suis sûre, seront consolidés par ces citoyens français, entreprenants et novateurs, amis de ma patrie.
Sandra Fuentes
… Francisco Toledo
après dix mois de grève
politique
2
Le 6 février dernier, afin de mettre fin
au siège de l’Université nationale du
Mexique (Unam) qui, depuis presque dix
mois, se trouvait entre les mains de grévistes, la police fédérale préventive (PFP)
a déployé une opération pacifique visant
à récupérer le campus. Conformément
aux instructions présidentielles, les éléments de la PFP sont intervenus sans armes
à feu avec l’ordre d’éviter le recours à la
force. L’opération a été menée à bien en
présence d’huissiers et de membres de la
Commission nationale des droits de
l’homme (CNDH), garants du caractère
pacifique de l’intervention.
Le président Ernesto Zedillo, qui s’est
adressé à la nation peu après l’opération,
a déclaré que les « ultras » avaient tenté de
« privatiser » l’Unam « en fonction de leurs
intérêts très particuliers ».
Le 20 janvier dernier, les résultats du référendum organisé parmi la
communauté universitaire avaient clairement indiqué que 90 % des étudiants
et des enseignants s’opposaient au mouvement de grève et souhaitaient une
reprise des cours.
Le 1er février un affrontement
entre grévistes et non grévistes s’était
soldé par de nombreux blessés •
élections du 2 juillet
Accréditation
des observateurs
L’Institut fédéral électoral (IFE),
organisme indépendant garant du bon
déroulement du scrutin, vient de publier
un communiqué à l’attention de personnalités ou représentants d’organismes
étrangers ou internationaux, désireux
d’assister aux élections mexicaines du
2 juillet prochain en tant qu’observateurs
internationaux.
Pour être accrédités à ce titre par l’IFE, les
candidats devront réunir les conditions
suivantes :
a Être reconnu comme personnalité ou
spécialiste des questions touchant aux
processus électoraux ou à la promotion et
à la défense des droits de l’homme.
b Ne poursuivre aucun but lucratif.
c Le cas échéant être dûment accrédité
par l’organisme mandataire.
d Adresser au plus tard le 21 juin 2000 au
Président du conseil général de l’IFE une
demande d’accréditation dûment remplie.
Les formulaires de demandes d’accréditation pourront être retirés au Mexique,
directement au siège de l’IFE, à l’étranger, auprès des représentations diplomatiques ou consulaires ou sur le site web de
l’IFE (http://www.ife.org.mx)
Dans le chapitre consacré aux
conditions générales de participation, le
texte précise que les observateurs étrangers pourront être informés de toutes les
étapes du processus électoral, sur l’ensemble du territoire national.
Ils pourront interroger les responsables de l’IFE au niveau national ou
local et solliciter des différents partis ou
coalitions électorales leur point de vue
sur le processus électoral.
Le chapitre III précise les obligations des observateurs qui devront
s’abstenir de toute ingérence dans les activités des instances électorales, des partis
politiques ou de leurs candidats, ou dans
la vie politique mexicaine en général •
campagne électorale
L’Université récupère
son campus
2 juillet 2000
élection du président
de la république pour
un mandat de 6 ans
non renouvelable ;
de 500 députés élus
pour trois ans (300
à la majorité relative
et 200 selon un mode
de scrutin proportionnel) ;
de 128 sénateurs
élus pour 6 ans.
Les partis en lice
PAN : Parti d’action
nationale ;
PRD : Parti
de la révolution
démocratique ;
PRI : Parti
révolutionnaire
institutionnel ;
PT : Parti du travail ;
PARM : Parti
authentique de la
révolution mexicaine ;
PVEM : Parti vert
écologiste mexicain ;
PCD : Parti du centre
démocratique ;
PDS : Parti de la
démocratie sociale ;
PAS : Parti de l’alliance
sociale ;
PSN : Parti de la société
nationaliste.
PCD : Parti de la convergence démocratique
Candidats
à l’élection
présidentielle
Cuauhtémoc Cárdenas
Solórzano (PRD-PT) ;
Vicente Fox Quezada
(PAN-PVEM) ; Francisco
Labastida Ochoa (PRI)
Porfirio Muñoz Ledo
(PARM) ; Gilberto
Rincón Gallardo (PDS) ;
Manuel Camacho Solís
(PCD).
Le Président Zedillo au forum de Davos
observateur permanent
Madame Rosario
Robles,
maire de Mexico,
sera présente au
« Sommet des maires
du monde » organisé
dans la par la Mairie
de Paris au mois
de mars prochain.
À cette occasion,
elle participera,
avec les maires
de Paris, de Montréal
et de Johannesbourg,
à une table ronde
sur la sécurité urbaine.
Le Mexique au Conseil de l’Europe
À l’occasion de l’admission du
Mexique comme observateur permanent
du Conseil de l’Europe, le ministre des
Relations extérieures, madame Rosario
Green, s’est adressée au comité des ministres de cet organisme, le 25 janvier dernier.
Parmi les défis auxquels le
Mexique fait face, elle a situé en tête de
liste la question de l’égalité sociale et rappelé que son pays consacrerait cette année
60 % des dépenses publiques aux mesures
visant à l’assurer (éducation, santé, logement, etc.) Deuxième priorité pour
Rosario Green : la question des droits de
l’homme. Le Ministre des Relations extérieures a signalé que la récente visite au
Mexique de Mary Robinson, médiateur
des Nations-Unies, marquait une volonté
d’ouverture de la part des autorités nationales. Elle a également souligné que le
Mexique, par ailleurs signataire de textes
phare en la matière, reconnaissait désormais la juridiction de la Cour interaméricaine des droits de l’homme.
Troisième défi : garantir une
vie politique démocratique. C’est à cet
effet qu’ont été créés des organismes électoraux indépendants, comme l’Institut
fédéral électoral (IFE). Le Ministre a également indiqué qu’en 1997, le maire de
Mexico avait été, pour la première fois
dans l’histoire du pays, élu au suffrage
universel direct, tandis qu’au niveau
national de nombreux états et municipalités étaient désormais administrés par
des partis politiques d’opposition.
Rosario Green a aussi évoqué la grande
diversité culturelle mexicaine, alimentée
par la situation géographique de ce pays,
qui le conduit naturellement à multiplier
ses relations avec l’étranger. C’est ainsi,
a-t-elle dit, que le Mexique a négocié un
accord d’association économique, concertation politique et coopération avec les
Quinze et que, désormais, il sera aussi
partie prenante des réflexions menées à
bien par les 41 pays membres du Conseil
de l’Europe. De l’avis du Ministre, le statut d’observateur permanent du Mexique
le sensibilisera aux nouvelles politiques en
vigueur et aux interrogations en cours,
dans l’ensemble du continent européen
•
3
politique
En ce qui concerne l’environnement, les
revenus dégagés par le commerce international doivent permettre aux pays
émergents de consacrer un budget toujours plus conséquent à la protection de
leur patrimoine naturel.
Dans ce domaine aussi, l’ouverture des frontières favorise une harmonisation vers le haut des normes et critères
en vigueur. Ainsi, s’agissant du Mexique,
les unités de production sont beaucoup
plus respectueuses de l’environnement
depuis l’entrée en vigueur de l’Alena et on
n’enregistre aucun cas de délocalisation
qui viserait à bénéficier de normes écologiques laxistes.
Le Président Zedillo a ajouté
qu’évidemment, le libre échange n’était
pas suffisant en lui-même pour enrayer la
pauvreté. Il a établi un rapport entre le
bien-être économique, la mise en place
d’une politique sociale et l’existence d’un
véritable État de droit •
●●●
Sans détours et n’hésitant pas à
dénoncer les «globalophobes», le Président
Ernesto Zedillo a dressé un bilan des vertus du libre commerce pour les économies émergentes, le 28 janvier. Son intervention, une lettre ouverte aux détracteurs
de Seattle, a souligné qu’historiquement les
pays ayant mené un combat efficace contre
la pauvreté l’ont fait dans le contexte de
politiques d’ouverture.
Sur la base de l’exemple mexicain, le chef de l’État s’est penché sur les
bienfaits du libre échange dans deux
domaines particuliers : les droits du travail
et l’environnement. Pour le Président
Zedillo, l’ouverture des frontières
commerciales conduit à une harmonisation progressive des normes internationales dans le domaine de l’emploi. « Le
commerce, a-t-il affirmé, est l’instrument
le plus puissant pour assurer que les
conditions de travail finissent par converger d’un pays à l’autre. »
en ● ● ● bref ● ● ●
Oui au libre échange
12,3 %
économie
4
les chiffres de l’année 1999
d’inflation cumulée.
4,6 %
de croissance du PIB
en termes réels.
10,7
milliards
de dollars d’investissements étrangers directs.
6%
d’augmentation
de la production
industrielle.
2,1 %
taux de chômage
enregistré.
zoom sur…
L’industrie
automobile
Le secteur de l’industrie automobile, élément clef de l’économie mexicaine, représente :
— plus de 2 % du PIB total ;
— 11 % du PIB manufacturé ;
— 20 % de l’ensemble des exportations
(avec maquila) ;
— 22 % des exportations manufacturées
(avec maquila) ;
— 11 % de l’ensemble des importations
(avec maquila) ;
— 18 % de l’ensemble du secteur manufacturé.
Le secteur de l’industrie automobile bénéficie d’un contexte de localisation privilégié, de l’application de la
dérégulation, d’une main d’œuvre qualifiée et de hautes normes de qualité.
Commerce extérieur
1%
de variation mensuelle
de l’indice des prix
à la consommation.
12,3 %
de variation annuelle
de l’indice des prix
à la consommation.
26,8 %
du PIB : total
des exportations.
30,7
milliards
de dollars : réserves en
devises •
Sources : secretaria de Hacienda
y Credito publico.
Maquila incluse, l’industrie automobile
représente un des atouts majeurs pour
les échanges commerciaux avec l’étranger
(en 1998 elle occupait le deuxième rang
en termes d’exportations et le troisième
pour les importations).
En seulement cinq ans, les
exportations sont passées de 10,796 milliards de dollars à 23,616, soit une augmentation annuelle moyenne de 16,94 %
correspondant à un excédent commercial
de 9,328 milliards de dollars en 1998.
Pour la même année les autos
et les poids lourds ont représenté 76 % des
exportations sans maquila principalement à destination des États-Unis. Les
pièces détachées (moteurs compris) en
provenance essentiellement des ÉtatsUnis, du Japon et d’Allemagne représentent pour leur part, le plus gros des
importations (76 %).
Fabricants mexicains
Le Mexique occupe la douzième place
parmi les pays producteurs de véhicules
avec une production d’un peu plus
d’1,3 million d’unités soit 2,37 % de la
production mondiale (56,5 millions de
véhicules fabriqués en 1997).
L’industrie mexicaine d’assemblage regroupe huit entreprises d’assemblage d’automobiles et de camions légers,
onze constructeurs de poids lourds et
d’autobus et huit fabricants de moteurs.
Automobiles, poids lourds, autobus
Dina
General Motors
Masa
Volvo
Integrales
Navistar
Ford
Kenworth
Mercedes-Benz
Omnibuses
Scania
Moteurs
Chrisler
Ford
Nissan
Perkins
General Motors
Wolkswagen
Renault
Cummings
Production et vente
Au terme de l’année 1998, le nombre de
véhicules produits au Mexique atteignait
1,4 million (65 % de voitures particulières
et 34,5 % de poids lourds) et celui des
ventes (importations comprises) 1,65 million.
Performances
Avec 24 % de l’ensemble des véhicules
commercialisés et 31 % des exportations
totales, Chrisler se situe en tête des usines
d’assemblage nationales. General Motors
quant à lui est leader des ventes à l’intérieur des frontières (26 %). Chrisler,
General Motors et Ford ont réalisé
pronostics de la BDM pour l’an 2000
Toujours plus
d’emplois
Perspectives de croissance
jusqu’en l’an 2002
Conformément aux différentes prévisions
on estime que le Mexique se situera en
l’an 2002 parmi les dix premiers pays
producteurs d’automobiles, avec une production de 2 millions d’unités. C’est ainsi
que les calculs les plus optimistes annoncent une croissance annuelle moyenne
de 9,34 % pour les quatre années 19992002, tandis que les plus réservés prévoient une croissance de 8,02 % pour la
même période.
De véritables opportunités
pour les entreprises
En dépit du haut niveau de développement de l’industrie des pièces détachées,
certains domaines demandent encore à
être renforcés, notamment ceux des
moteurs, des systèmes d’air conditionné,
des freins, des systèmes électriques, des
plastiques, des directions et des suspensions.
Le retour de Renault au
Mexique comme assembleur ouvre aux
entreprises françaises de nouvelles perspectives en terme d’accès au marché
national •
Sources : Service commercial, Bancomext, Secofi, Banco de
Mexico, Amia, Ina et les entreprises de l’industrie d’assemblage
automobile.
Dans son état des lieux de l’année 1999, la Banque du Mexique (BDM)
signale une croissance du PIB (3,4 %)
supérieure aux pronostics (3 %) et un
indice d’inflation (12,32 %) inférieur aux
prévisions (13 %).
Pour l’année 2000, les pronostics de la BDM sont tout aussi encourageants, puisqu’ils suggèrent une croissance du PIB en termes réels de 4,5 %,
une diminution de l’inflation conforme
aux objectifs annoncés et une dynamique
soutenue de création d’emplois dans la
lignée de 1999 (850 000 nouveaux
emplois). Ces chiffres témoignent du
Cancún : le FMI
évaluera l’argent
sale
Accord de principe
sur une réduction
de la dette des pays
pauvres et coopération
dans la lutte contre
les délits financiers
sont deux des thèmes
qui figurent dans
la résolution finale
des 20 ministres des
finances de l’hémisphère
américain, réunis
le 3 février sous
la présidence
de leur homologue
mexicain, Angel Gurría.
Assistaient également
à cette rencontre,
la troisième depuis celle
de la Nouvelle-Orléans
en 1996 et de Santiago
du Chili en 1997, les
dynamisme de l’économie mexicaine qui
bénéficie de politiques fiscales et monétaires solides et d’un contexte international favorable avec une correction en
douceur du rythme de croissance de l’économie américaine et un renforcement
des prix des matières premières (pétrole).
On prévoit par ailleurs une
croissance mondiale à la hausse, une augmentation des flux nets de capitaux privés en direction de l’Amérique latine et
une recrudescence des investissements
étrangers directs au Mexique •
Sources : Banque du Mexique
dirigeants d’organismes
internationaux comme
la Banque mondiale
et le FMI. Fait sans
précédent, ce dernier
a été chargé par
les participants d’évaluer
le montant des sommes
provenant du blanchiment
d’argent sale •
Le pétrole,
trop cher
Lors d’une conférence
de presse tenue
le 18 février, Luis Téllez
Kuenzler, Ministre
mexicain de l’énergie
a déclaré que le prix
du baril à 30 dollars était
trop élevé et constituait
un risque pour
l’économie mondiale.
« Le Mexique est partisan
d’une augmentation
des exportations
dès le mois de mars »,
a-t-il également
indiqué •
Séminaires
organisés par l’ambassade
du Mexique en France,
le conseil mexicain
d’investissements
et Bancomext
sur les possibilités
d’investissements
au Mexique :
• le 20 mars à Bordeaux
(tous secteurs) ;
le 22 mars à Paris,
Medef, (tous secteurs) ;
le 23 mars à Paris, FIEV,
(secteur automobile).
Du 2 au 5 mars
participation d’entreprises mexicaines
au salon « Premières
visions » à Paris.
5
économie
ensemble 68 % des exportations (667 702
unités) principalement à destination de
l’Amérique du Nord.
œuvre graphique
au centre culturel
mexicain
Francisco Toledo
Une terre coule dans ses veines, lourde
d’images, de couleurs, de violence, d’histoires… Mais « l’indigénisme » de Toledo
même s’il est narratif n’a aucune prétention didactique. Il ne cherche pas à nous
informer sur l’ordre ou le désordre du
monde qui l’entoure mais à nous initier
puis nous introduire dans l’accomplissement d’un rite fabuleux. […] Toledo et
la forme ne font qu’un… Une fusion où
s’accouplent à l’infini dans un immense
culture
6
Sauterelle
se battant
l’agenda
La très belle exposition présentée, jusqu’en avril, au centre culturel
mexicain se compose exclusivement de
gravures produites au moyen d’une vaste
gamme de techniques : de la lithographie
à la xylographie, pointe sèche, aquatinte,
gravure au sucre. Mais d’une technique
à l’autre l’éblouissement demeure, qui
nous vient des formes rêvées par Toledo
et qu’il nous livre ici, sous toutes leurs
déclinaisons.
Exposition : Francisco
Toledo, œuvre
graphique : 1998-1999 ;
du 17 février au 21 avril.
contre
la mort.
« Je ne suis pas moi, mais tous les autres.
En réalité tous les maîtres m’ont influencé.
On dit souvent que Dürer et Rembrand
sont les plus grands parmi les graveurs.
J’opterais plutôt pour Dürer… Un jour
Dürer a dessiné l’un de ses rêves qu’il
décrit ainsi : « une trombe d’eau tombait
sur la terre et ensuite je me réveillais en
sueur… ». C’est un dessin presque abstrait de taches fuyantes qui tombent sur
le paysage qui n’est que suggéré. J’ai eu
l’idée de réaliser des gravures des oreillers
qui ont produit ce rêve. Ces oreillers sont
pleins des monstres de Dürer, bien sûr,
mais je crois qu’ils en contiennent aussi
d’autres ». Extrait d’un entretien réalisé par
Angélica Abelleyra.
« Toledo, le sorcier de la
forme. Créateur, recréateur et révélateur
de mythes, apprenti sorcier de la réalité.
zoo, des lapins, des poissons, des tortues,
des chèvres, des grenouilles, des iguanes,
des renards, des crocodiles, […] « dans
une ronde perpétuelle et tribale »…
Dédoublements, multiplications, répétitions forment la trame formelle qui sous
tend la chaîne vitale des copulations. »
Extrait d’un texte de Christine Frérot
Francisco Toledo est né
à Juchitán dans l’État d’Oaxaca
il y a 59 ans. Il vit et travaille
au Mexique. Ses œuvres sont
présentes au Museum
of Modern Art et au
Metropolitan Museum of Art
de New York, à la Tate Gallery
de Londres ou encore au
Musée d’Art Moderne à Paris.
Musique : Romayne
Wheeler interprétera
au piano ses œuvres
inspirées par la musique
tarahumara ;
avec la participation
du groupe Rararumi.
Récital réalisé au profit
des Tarahumaras de
la Sierra de Chichuahua ;
le 16 mars, à 19 heures.
à Paris
Alicia Paz, Le regard
du doute : peintures
récentes. Née en 1967
à Mexico, Alicia Paz
met en scène des objets
et des images qui
incarnent une certaine
idée de la société
occidentale ;
du 6 mars au 30 avril,
espace d’art YvonamorPalix, 13 rue Keller,
75011 Paris ;
téléphone 01 48 06 36 70.
Architectures
précolombiennes :
de Mitla à Uxmal,
photographies de Désiré
Charnay, 1859-1860.
Une quinzaine de grands
formats de l’explorateur,
auteur du célèbre
portfolio « Cités
et ruines américaines » ;
du 25 février au 25 mars,
galerie Hypnos,
52 rue de l’Université,
75007 Paris ;
téléphone 01 45 44 99 71.
María Felix, la Doña,
en province
a été élevée au grade
d’officier de la
Allá en el Rancho
Grande, 1936,
de Fernando
de Fuentes
Légion d'honneur
le 26 janvier dernier,
par Claude Allègre,
ministre de l’Éducation
nationale.
au Mexique
dernières parutions
À Mexico, jusqu’au 17 mars
prochain le Museo de Arte
Moderno présente
l’exposition « Digo Rivera :
Arte y Revolución »,
un ensemble de 125 œuvres
où l’on (re)découvre
un Rivera plus cosmopolite
que jamais.
« Les démons
de la langue », d’Alberto
Ruy-Sánchez, Éditions
Fata Morgana, 1999.
Un mystique jésuite
qui confond ivresse
érotique et extase
divine,raconté
par un inquisiteur
dominicain.
« Comment
la mélancolie
est arrivée
à Mogador »,
d’Alberto Ruy-Sánchez,
édition bilingue,
Éditions
du Rocher, 1999.
« Même en rêve, sa main
tachée d’encre écrivait
encore… des lettres
inconscientes d’être
des lettres, des mots
en ébullition… »
« Guerre au paradis »,
de Carlos Montemayor,
Éditions Gallimard, 1999.
Le roman des années
brûlantes de la vie
de Lucio Cabañas.
« Les conspirateurs »
(Los pasos de Lopez),
de Jorge Ibargüengoitia,
Éditions Phébus, 2000.
Une vision désacralisée
et truculente de l’épisode
fondateur du Mexique
indépendant.
La ville de Campeche
et la zone archéologique
de Xochicalco (Morelos)
ont été classées « patrimoine
de l’humanité » par l’Unesco
en décembre dernier.
Malgré une domination
politique de faible durée
(700 à 900 après J.-C.),
Xochilcaco, point
de rencontre de toutes
les cultures environnantes,
est considéré comme
un des lieux clef
dans la constitution
de la Mésoamérique.
Campeche, pour sa part,
représente un modèle
d’urbanisme baroque
et portuaire, ainsi qu’un
exemple remarquable
de l’architecture militaire
des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le Mexique compte
désormais 21 sites classés
« patrimoine culturel
de l’humanité. »
7
culture
Au mois de mars, le cinéma sera latinoaméricain et donc mexicain… ou rien.
Du 20 au 28, à Toulouse, avec les
douzièmes « rencontres des cinémas
d’Amérique Latine » (tél. : 05 62 30 25 35),
placées cette année sous la présidence du
cinéaste mexicain Paul Leduc. Au programme : une quinzaine de films mexicains récents dans les différentes sections,
plus une rétrospective « cinéma et musique » de grands classiques comme « Allá
en el rancho grande » de Fernando
Fuentes, mais aussi des œuvres plus récentes comme « Barroco » de Paul Leduc.
Du 15 au 28, à Lyon, aux « reflets du
cinéma ibérique et latino-américain » (tél.
04 78 93 42 65).
Du 8 au 25, à Pau, à la « quinzaine
CulturAmerica 2000» (tél.: 0559276052).
Du 6 mars au 5 avril, à Pessac, aux
dix-septièmes « rencontres avec le cinéma
d’Amérique Latine » (tél. et fax :
05 56 24 23 02).
ambassade
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
le jour de la
canne à sucre
minitel
carnet de route
8
Le bestiaire du temps
le jour
du crocodile
consulat général
4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002.
Paris ; tél. : 01 42 86 56 35.
Bancomext
(service commercial)
même adresse ;
tél. : 01 42 86 56 27.
le jour
du jaguar
office du tourisme
même adresse ;
tél. : 01 42 86 56 47.
centre culturel
119 rue Vielle-duTemple, 75003 Paris ;
tél. : 01 44 61 84 44 ;
fax : 01 44 61 84 45.
maison du Mexique
Cité internationale
universitaire,
9 boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 44 76 18 03.
Barcelonnette,
tél. : 04 92 81 04 71.
fax. : 04 92 81 22 67.
consulats
honoraires
Bordeaux,
tél. : 05 56 56 40 40 ;
fax : 05 56 56 40 88 ;
Fort-de-France,
tél. : 05 96 72 58 12 ;
fax : 05 96 63 18 09 ;
Le Havre,
tél. : 02 35 26 41 61 ;
fax : 02 35 25 18 92 ;
Lyon,
tél. : 04 72 38 32 22 ;
fax : 04 72 38 32 29 ;
Strasbourg,
tél. : 03 88 45 77 11 ;
fax : 03 88 45 87 69 ;
Toulouse ;
tél. : 05 61 25 45 17 ;
fax : 05 61 55 01 55.
3615
Mexique
Comme les autres cultures
méso-américaines les civilisations Mayas
et Aztèques possédaient deux calendriers.
Le plus ancien, de 260 jours,
constituait le calendrier « sacré » ou « divinatoire ». « Tzolkin » maya ou « tonalpohualli » mexica-aztèque, il combinait une
« semaine » de vingt jours ordonnés de
manière fixe et une séquence de nombres
de 1 à 13 qui servait à numéroter les jours.
L’autre cycle, fondé sur la révolution solaire, comptait 365 jours. L’«haab»
maya et le « xíhuitl » des Mexicas étaient
constitués de 18 « mois » de 20 jours (360
jours) auxquels s’ajoutaient cinq jours supplémentaires que les Mayas appelaient
« jours sans nom » ou « jours perdus ».
La « roue calendaire » résultait
de la combinaison des deux autres cycles
qui coïncidaient tous les cinquante-deux
ans. L’unité de la roue calendaire est donc
de 52 ans ou 18 980 jours.
Pour désigner les années de la roue, les
Mexicas-Aztèques utilisaient des noms de
jour « acatl » (canne à sucre), « técpal »
(pierre) « calli » (maison) et « tochtli »
(lapin). Chacun de ces symboles était
associé à un nombre différent de 1 à 13.
Pour désigner l’unité de 52 ans, les mexicas utilisaient le terme de « xiuhmolpilli »
(le lien des ans).
La dernière année de la fin
d’un cycle (« xíhuitl ») et plus particulièrement les cinq derniers jours de cette
année comportaient la plus terrible des
menaces : que le soleil ne se lève plus. Le
sixième jour, la cérémonie du feu nouveau célébrait la naissance du soleil et le
début d’une nouvelle ère de 52 ans •
le jour
du lapin
« Le temps vite »
Cette exposition, au centre
Georges-Pompidou, jusqu’au
17 avril, consacre une salle
aux calendriers aztèques
et mayas, où sont présentés
les très beaux codex
« Dresde » et « Borbonicus ».
responsable de la publication :
Carolina Becerril (éducation) ;
Juan Sandoval Mendiolea
Porfirio Muñoz-Ledo ;
Lucía Garcia Noríega
(juridique) ; Mauricio Torres
responsable de la rédaction :
(culture) ; Miguel Gleason
Córdova (international).
Anne Dattler Morales ;
Berumen (tourisme) ;
Conception graphique :
rédactrice en chef : Chantal
Juan González Mijares
Thierry Sarfis ; réalisation :
A. Steinberg.
(politique) ; María Teresa
Olivier Cabon, ThotM ;
Mercado (économie) ;
impression Autographe, Paris.
le jour de la pluie
de l’eau
adresses en France
le jour
chez les Mayas et chez les Aztèques
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