CAS CLINIQUE
American Academy of Neurology
SAN DIEGO
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2013
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Sous l’égide de La Lettre du Neurologue - Directeur de la publication : Claudie Damour-Terrasson - Rédacteur en chef : Pr Thibault Moreau
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du 65th AAN 2013
21 MARS
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ENVI-2013-02-092
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64 | La Lettre du Neurologue • Vol. XVII - n° 2 - février 2013
La mise en évidence d’une mutation hétérozygote composite
faux-sens − p.R57C (exon 2)/p.S202L (exon 4) − sur le gène de
la sialine SLC17A5, permet d’afrmer le diagnostic de maladie
de Salla.
Discussion
Les maladies de surcharge en acide sialique libre sont des
maladies de surcharge lysosomale, autosomiques récessives,
dues au défaut d’un transporteur de la membrane lysosomale
(la sialine) qui assure l’excrétion de l’acide sialique (ou acide
N-acétylneuraminique) du lysosome. Le spectre clinique est
étendu. Il existe des formes sévères néonatales (Infantile Sialic
acid Storage Disease [ISSD]) avec un tableau d’anasarque fœto-
placentaire in utero, ou congénitales avec une hypotonie, une
hépatosplénomégalie souvent associée à une ascite, un syndrome
dysmorphique (traits un peu grossiers, anomalies osseuses), un
retard mental et des convulsions.
Dans les formes congénitales, le décès survient généralement
avant l'âge de 5 ans (1). La forme modérée de la maladie, ou
maladie de Salla (OMIM 604369), débute dans la première
année de vie et est caractérisée par une hypotonie suivie d’une
spasticité, d’une ataxie, d’un retard psychomoteur et parfois de
traits épais. Ces patients atteignent rarement l’âge de 30 ans.
Une survie prolongée jusqu’à la sixième décennie est toutefois
possible. Une atteinte du système nerveux périphérique est mise
en évidence dans la moitié des cas (2).
Conclusion
Cette pathologie de transmission autosomique récessive est rare
et a été essentiellement décrite en Finlande, où la prévalence du
gène est estimée à 1 personne sur 40 de la population générale.
Le diagnostic biologique repose sur une excrétion urinaire accrue
d’acide sialique libre et une accumulation d’acide sialique libre dans
les broblastes. Le dosage de l’acide sialique peut être cependant
normal, le diagnostic pouvant alors être réalisé sur l’augmen-
tation de l’acide sialique en spectroscopie de masse dans le liquide
céphalorachidien (3). Le diagnostic est conrmé par la mise en
évidence d’une mutation homozygote ou hétérozygote composite
sur le gène de la sialine (SLC17A5), localisé en 6q14-15.
Aucun traitement spécique n’existe actuellement dans cette maladie.
La prise en charge est essentiellement symptomatique. ■
1. Lemyre E, Russo P, Melançon SB et al. Clinical spectrum of infantile free sialic acid
storage disease. Am J Med Genet 1999;82(5):385-91.
2. Varho T, Jääskeläinen S, Tolonen U et al. Central and peripheral nervous system
dysfunction in the clinical variation of Salla disease. Neurology 2000;55(1):99-104.
3. Mochel F, Engelke UF, Barritault J et al. Elevated CSF N-acetylaspartylglutamate
in patients with free sialic acid storage diseases. Neurology 2010;74(4):302-5.
Références bibliographiques