L’ Haïti et son développement économique ... Entreprises (PME)

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Haïti et son veloppement économique à travers les Petites et Moyennes
Entreprises (PME)
L’
existence prospère de toute nation dépend toujours de la politique économique prise
par ses dirigeants. En outre, une politique économique peut se définir comme un ensemble de
mesures adoptées par les pouvoirs publics en vue de peser sur les structures et l’évolution de
l’économie d’un pays. Ainsi, cette politique peut être : agricole, touristique, commerciale,
éducative, technologique, culturelle ou une politique de crédit à faible taux d’intérêt pour la
création des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans l’esprit de développer une ère
entrepreneuriale pour que les dirigeants puissent juguler le chômage et la misère endémique dans
l’économie.
Haïti, après plus de deux cents ans d’indépendance et pendant cette période plusieurs
Haïtiens ont investi la plus haute magistrature suprême de l’Etat et ont prêté le serment présidentiel
de respecter la Constitution du pays et laquelle Constitution leur fait injonction de travailler pour le
changement des conditions sociales et économiques de la population.
Pourtant, ils n’ont fait que creuser davantage le trou de la misère du peuple avec les
instruments de la violence empêchant les investissements productifs dans le pays et avec des choix
économiques incohérents et absurdes.
A l’heure actuelle, notre chère Patrie est dans une situation plus que difficile, non
seulement en raison de l’extravagance et de la folie des différents gouvernements qui ont succédé
ou du manque de compréhension claire des dirigeants de la réalité de misère du pays à tous les
niveaux, mais aussi parce que Nous l’Elite politique, intellectuelle et économique du pays, ne
sommes pas à la dimension et à la hauteur des grands défis du pays pour rester fideles aux grands
idéaux de nos Ancêtres et à notre Constitution et ne voulons pas travailler à corps perdu pour
pouvoir matérialiser les grands rêves de bonheur collectif que caressaient nos Pères fondateurs en
nous léguant cette terre.
Personne ne peut ignorer que le pays est au bord d’une crise électorale certaine ce qui va
déboucher sans aucun doute à une crise politique et cette dernière va nous conduire
automatiquement à des troubles sociaux. L’économie haïtienne est moribonde et elle va gravement
affaiblir, un affaiblissement qui est à la corruption érigeant en système dans la République de
Port-au-Prince et à l’irresponsabilides dirigeants politiques du pays, mais aussi de l’échec du
pouvoir politique à prendre des décisions difficiles et à préparer le pays à une nouvelle dynamique
de croissance économique.
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En termes statistiques la crise économique du pays est évidente car tous les indicateurs
économiques la présagent et la crise sociale est encore pire qu’inquiétante parce que la perte de
confiance dans le pays est trop grande, comment comprendre la cité de l’Indépendance du pays qui
est la Capitale de la liberté des Noirs est en voie de disparation un de ces quatre matins, la jeunesse
n’a qu’une envie de laisser le pays pour avoir un avenir, l’éducation n’est pas en adéquation avec
la réalité du pays, une université existant de nom, une paysannerie abandonnée et une Capitale
bidonvillisée et en dépit de tout, les dirigeants gaspillent et volent les deniers publics dans des
projets bidons et folkloriques sans aucune gêne comme les dix-sept millions de gourdes
(17.000.000 gdes) données à la commission de l’éducation dans le budget de cette année.
Imaginons si l’Etat arrivait à allouer 800.000.000 de gourdes des 80.000.000.000 de
gourdes du budget de l’exercice fiscal 2008-2009, soit 1% de ce budget annuel à un programme de
création des PME, avec une telle politique l’Etat pourrait créer huit cents (800) PME en prêtant un
million de gourdes (1000,000.
00
de gdes) à chaque Petit et Moyen Entrepreneur avec un taux
d’intérêt de 1.5% le mois.
Parce qu’en cette situation de crise les autorités du pays devraient être compatissantes aux
problèmes du peuple en gérant avec efficacité les deniers publics et en les dépensant avec la plus
grande sagesse et en pleine lumière de transparence en vue de restaurer l’indispensable confiance
entre le peuple haïtien et son gouvernement.
Enfin, je n’ai pas la prétention d’énoncer des dogmes, je ne suis ni un messie ni un
prophète et je n’ai pas le monopole de la vérité ni du savoir mais ma seule ambition est une double
aspiration : premièrement, je vais montrer les autorités comment les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) peuvent être un moteur de croissance pour le développement durable du pays et
deuxièmement avec des calculs de mathématiques financières très simples je veux montrer les
autorités budgétaires du pays comment nous pouvons créer de la richesse avec 1% du budget
national par le biais des politiques publiques très cohérentes et équitables.
Représentation géographique et humaine de la République d’Haïti
H
aïti, île des Grandes Antilles limitée au Nord par l’océan Atlantique, à l’Est par la
République Dominicaine, au Sud par la mer des Caraïbes et à l’Ouest par le canal du Vent, qui
sépare l’île de Cuba, sa superficie est de 27750Km
2
, son relief est montagneux (3/4 de montagnes
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et ¼ de plaines) Haïti comme beaucoup de pays de la Caraïbe son relief explique la répartition des
pluies sur son territoire.
En fait, Haïti a des régions au vent et des gions sous le vent. Les régions situées sur le
passage des vents alizés et nordés reçoivent beaucoup de pluies. Toutefois les régions avoisinantes
des montagnes très élevées reçoivent beaucoup de pluies. Outre cela, la formation des nuages sur
les hauts sommets des montagnes donne naissance à des pluies. Ainsi la pluviométrie varie de
200mm de pluie à peine pour quelques sections rurales du Nord-Ouest d’Haïti à 2000mm dans
certaines régions du Plateau Central. Haïti, comme les autres pays de la Caraïbe, n’est pas exempte
des cyclones.
En 2003, selon le IV
e
Recensement Général de la Population et de l’Habitat(RGPH en
2003), la population totale d’Haïti est estimée à 8373750 habitants avec un nombre d’habitants par
Km
2
estimé en moyenne nationale à 302.3 et pourrait franchir la barre de 10 millions d’habitants
en 2010 si rien n’est fait, soit un taux de croissance de 2.26% et 41% de la population haïtienne vit
dans les milieux urbains, la population active d’Haïti est estimée à 3 millions de personnes, dont
42% de femmes, ceci fait d’Haïti l’un des pays en développement avec la plus grande quantité de
femmes sur le marché du travail et 75% des Haïtiens vivent dans la pauvreté et 80% sous le seuil
de la pauvreté.
En fait, on doit signaler que la population d’Haïti en 1804 était autour de 500.000 habitants,
celle de 1870 était de l’ordre de 1 million d’habitants et pour arriver à 2 millions en 1920 et
5053792 d’habitants en 1982 et Haïti a connu pendant les cinquante dernières années une forte
émigration, soit 1.5 million d’Haïtiens vivent dans la diaspora, sa Capital politique et économique
est Port-au-Prince et elle est composée de dix(10) Départements chacun d’eux a une superficie,
une pluviosité et une population différente.
Tableau # 1
Evolution de la Population haïtienne
De 1804 à 2003
Années 1804 1870 1920 1982 2003
Habitants 500000 1000000 2000000 5053792 8373750
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Graphique # 1
Evolution de la Population haïtienne
De 1804 à 2003
Couverture Forestière d’Haïti
E
n 1492 lors de la découverte du pays par Christophe COLOMB la situation de la
couverture forestière du pays était autour de 95%, tandis qu’en 1791 elle était tombée à 50%.
Depuis lors, la
situation de la couverture forestière du pays ne cessait de chuter et elle avait accusé
des taux suivants : 20% en 1956 ; 15% en 1970 ; 9.07% en 1978 ; 5% en 1992 et en 2004 la forêt
ne couvre plus que 1.5% du territoire national, soit une dégradation évidente près de 93.5% de la
couverture forestière d’Haïti. Tout ceci est aux déboisements massifs faits par nos paysans
laissés-pour-compte dans les zones pastorales qui, pour leur mieux-être, sont obligés de couper des
arbres puis les transformer en charbon de bois de richesse.
Tableau # 2
Couverture forestière d’Haïti : De 1492 à 2004
Années 1492 1791 1956 1970 1978 1992 2004
Taux 95% 50% 20% 15% 9.07% 5% 1.5%
Graphique # 2
Couverture forestière d’Haïti : De 1492 à 2004
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La Diaspora haïtienne une source de richesse non exploitée par l’économie nationale
L
a diaspora haïtienne envoie chaque année dans le pays plus de 1.65 milliard de $ US
sous forme de cash ce qui dépasse grandement l’aide étrangère donnée à Haïti et si nous
comptabilisons les transferts en nature c’est-à-dire les provisions alimentaires le chiffre va
avoisiner les deux(2) milliards de $ US, d’après une enquête alisée par la Banque
Interaméricaine de Développement(BID) sur les transferts de fonds de la diaspora en Haïti.
L’enquête a été réalisée dans le pays sur un intervalle de quatre(4) semaines de la mi-novembre au
10 décembre 2006 et les enquêteurs de la BID ont choisi un échantillon de 1724 chefs de ménages.
Au fait, l’enquête relate que le nombre d’Haïtiens qui vivent dans la diaspora est estimé à
1.5 million de personnes dont plus de 80% transfère régulièrement de l’argent à leurs parents en
Haïti et selon cette même enquête la diaspora haïtienne aux Etats-Unis envoie dans l’économie
haïtienne 1.17 milliard de $ US qui représente 71% des transferts, celle vivant au Canada vient en
deuxième place avec un poids de 14% soit 230 millions de $ US, nos frères qui habitent en Europe
contribuent à 9% des transferts avec la répartition suivante : 130 millions de $ US de la diaspora
haïtienne en France soit 8% et 1% provient des Haïtiens vivant en Espagne. Et, la République
Dominicaine et les Bahamas contribuent à 2% et la diaspora de la Martinique et de la Guyane
donnent 1% des transferts.
En outre, selon un autre rapport en 2006 du Fond des Nations Unies pour la
Population(UNFPA) sur l’état de la population mondiale publié par la Banque Mondiale(BM)
autour du thème suivant : Global Economy Prospects 2006, selon les enquêteurs : « Les
rapatriements de salaires des migrants vers leur pays d’origine sont la principale raison pour
laquelle les experts voient dans la migration internationale un facteur important de réduction de la
pauvreté », a affirmé le rapport de la UNFPA, publié au mois de septembre 2006.
Et, d’après ce rapport les rapatriements de salaires dépassent largement l’Aide Publique au
Développement(APD) et sont la deuxième source, en terme d’importance, du financement étranger
en faveur des pays en voie de développement, après les Investissements Directs des
Étrangers(IDE).
Une enquête de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique(IHSI) sur les conditions
de vie en Haïti (ECVH-2001) a révélé que 30.5% des ménages haïtiens ont au moins un parent à
l’étranger et l’enquête de l’IHSI a corroboré le rapport de celle de la BID, qui a dit 31% de la
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