secteur bancaire, grâce à la libération partielle des réserves obligatoires et le rachat par la
BRH d’une partie de ses bons en circulation et détenus par les banques commerciales.
D’autres apports en capital sont prévus, de telle manière que la demande de fonds à la
communauté internationale se chiffre à $10 millions (sur un total de US $97 millions
prévus). D’autre part, pour toucher les petites entreprises, on recherchera la constitution
d’un fonds de caution mutuelle pour chacun des métiers de la petite industrie. Ces fonds,
basés sur le principe de solidarité, permettront, à travers la création de fonds de garantie
par les propriétaires des entreprises, d’accéder à un volume plus important de capitaux.
Pour renforcer l’accès au crédit des micro et petites entreprises, on prévoit également une
injection de ressources financières dans le système des micro-finances, considéré dans le
travail du groupe « Emploi et protection sociale ». Pour accompagner la création et mise
en place de ces fonds, il sera nécessaire de pourvoir un encadrement et accompagnement
technique tout au long des deux années à venir.
(b) Deuxièmement, pour assurer une durabilité des actions à entreprendre pendant la
période intérimaire, il est considéré primordial d’améliorer la gouvernance économique.
A part du renforcement institutionnel et de formation en matière de gestion, tant au
niveau du secteur privé comme public, il s’avère nécessaire de promouvoir et
d’institutionnaliser le dialogue entre les différents acteurs du secteur public, du secteur
privé, et de la société civile, dans les domaines visant la bonne gouvernance.
(c) Troisièmement, étant donné le faible volume et valeur des exportations haïtiennes la
priorité sera donnée à l’intégration d’Haïti dans les marchés régionaux et internationaux
qui visera à saisir des opportunités d’affaires avec la République Dominicaine, au niveau
des Caraïbes (CARICOM), à travers l’intégration dans le marché des Amériques (ZLEA)
en 2005, l’Accord de Partenariat Economique (APE), et le HERO Act. En vue d’atteindre
cet objectif, il sera nécessaire d’effectuer des formations ciblées au secteur public et privé
concernant d’une part les accords commerciaux régionaux et internationaux et d’autre
part les normes internationales requises pour y répondre. Dans une perspective de long
terme, l’aménagement de plusieurs centres de facilitation et de développement des
investissements et des exportations est prévu à différents points du pays (Jacmel,
Gonaïves, Cap Haïtien, Côtes des Arcadins et Port au Prince), afin de rendre accessible
l’information et de réduire les tracasseries administratives aux entrepreneurs. Pour le
développement du secteur touristique, il est proposé de développer des cadres de mise en
valeur de 3 zones touristiques et d’y faire des investissements. D’autre part, un appui
technique à l’exportation de produits agricoles pour lesquels Haïti dispose d’un avantage
comparatif sera apporté.
4. Capacités d’absorption et mise en œuvre
Vu le manque d’effectif compétent dans les ministères techniques (le nombre de
fonctionnaires et leurs capacités sont loin d’êtres suffisants) la faible structuration et
souvent manque de représentativité des organisations intermédiaires au niveau du secteur
privé, il est indispensable de veiller a ce qu’il y ait les capacités nécessaires à la mise en
œuvre des différents programmes pendant et après la période de transition. Afin
d’institutionnaliser le dialogue, il est proposé de créer trois commissions mixtes, secteur