Introduction
Dans [Li86] , Peter Li a obtenu un contrôle des valeurs d’adhérence du
noyau de la chaleur d’une variété Mà courbure de Ricci positive : pour tout
> 0, il existe C()>0telle que :
C()−1
V(√t)e−d2(x,y)
(4−)t≤lim
t→+∞
H(x, y, t)≤lim
t→+∞H(x, y, t)≤C()
V(√t)e−d2(x,y)
(4−)t
En rajoutant une hypothèse, il a même réussi à obtenir un équivalent en
temps long de H(x, y, t):
Si Vp(r)désigne le volume de la boule géodésique de rayon rcentrée en
p∈M, par le théorème de Bishop-Gromov, la quantité positive Vp(r)
rkdécroît
quand rcroît. Elle converge donc vers un réel positif, noté Θ(p). Ce réel est
en fait indépendant de p. On le note Θ, et on l’appelle rapport asymptotique
des volumes. Si Θ>0, on dit que Mest à croissance de volume maximale.
Le théorème de Li dit que si Mest à croissance de volume maximale (en plus
d’être à courbure de Ricci positive), alors
H(x, y, t)∼
t→+∞
ω(n)(4π)−n
2
V(√t)
où ω(n)désigne le volume de la boule euclidienne de dimension n.
Mais l’hypothèse de croissance de volume maximale est assez restrictive.
Par exemple, les variétés scindées (c’est-à-dire de la forme Rk×Noù k < n et
Nest compacte) ne sont pas à croissance de volume maximale. Pour s’affran-
chir de cette hypothèse, dans [Xu13], Guoyi Xu utilise la théorie de Cheeger-
Colding. Partant d’une variété riemanienne (Mn, g)telle que Ric(M)≥0,
il définit une suite de variétés (Mn
i,1
tig)i∈Noù Mi=Mpour tout i∈Net
ti→+∞. En procédant ainsi, on "voit la variété depuis un point de plus en
plus éloigné". La théorie de Cheeger-Colding nous permet de parler des va-
leurs d’adhérence de cette suite pour une certaine distance appelée distance
de Gromov-Hausdorff. Ces valeurs d’adhérence sont des espaces métriques
qui ont de bonnes propriétés, c’est-à-dire des propriétés qui permettent de
définir une équation de la chaleur et un noyau de la chaleur. L’idée principale
de Xu est de définir et d’étudier la convergence des noyaux de la chaleur des
Mivers les noyaux de la chaleur définis dans les espaces limites.
Son théorème est le suivant :
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