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Bulletin d’Echanges du Front Uni pour la République
N 003 Mai 2014
Osons passer à autre chose ! Osons la rupture !
Dans le premier numéro de son Bulletin
d’échanges, le FUR a abordé le thème, « le
besoin de renouvellement de la classe
politique ». Ce billet tirait déjà la sonnette
d’alarme contre l’élection en 2016, aux
fonctions de Président de la République, d’un
citoyen né avant les indépendances.
Mais ce que nous n’avions pas dénoncé
explicitement, c’est le complot de confiscation
du pouvoir politique orchestré par les
« générations ante-indépendance ». Regardezles bien ! Ils sont tous convaincus qu’ils sont
seuls capables de gérer le pouvoir politique, eux
qui ont soixante ans et plus. Et pourtant la
tendance au rajeunissement des responsables
politiques est générale partout dans le monde,
en Afrique, en Europe et ailleurs !!!
Pour la première fois, un des illustres
représentants de ces « générations ante
indépendance », en la personne de Monsieur
Bruno AMOUSSOU a levé un coin de voile sur ce
complot. En effet, dans une publication postée
sur son Blog le 21 mai 2014 et intitulée « Bénin
Scoop : le Président Bruno Amoussou ne serait
pas contre un troisième mandat de Boni Yayi »,
l’auteur de la publication, notre compatriote
Benoît Illassa écrit que Monsieur Bruno
Amoussou a affirmé en privé que « la jeunesse
béninoise n’est pas prête à assumer le pouvoir
suprême ». Si cette révélation était vraie, elle ne
viendrait que confirmer notre déception et
notre dégoût. Car si les jeunes ne sont pas prêts
à assumer le pouvoir suprême ce serait la
démonstration la plus évidente de l’échec de ces
« générations ante-indépendance » qui n’auront
jamais été en mesure de former la relève après
plus de cinquante ans de bons et loyaux
services. C’est indigne, c’est honteux !
Mais s’il se contentait seulement de faire cette
observation, Monsieur Bruno Amoussou serait
encore à moitié pardonné, car on conclurait en
un simple constat amer. Mais c’est la
conséquence qu’il en tire qui est encore plus
grave. En effet, il aurait souhaité, en guise de
conséquence, « un troisième mandat de Boni
Yayi ». Ce qui suppose implicitement qu’il ne
serait pas opposé pas à une révision
constitutionnelle opportuniste car ce serait dans
son esprit, la seule façon de permettre aux
jeunes de se préparer à assumer le pouvoir
suprême. Si ce n’est pas « se foutre de toute
une génération, au moins ça y ressemble ! ».
Mais nous voulons leur dire fièrement que nous,
au FUR, nous sommes prêts à assumer le
pouvoir suprême. Nous sommes prêts à relever
le défi.
Présidentielle 2016
« La responsabilité des élites »
Par Prudent Victor TOPANOU,
Président du Front Uni pour la République.
Béninoises, Béninois, mes chers compatriotes,
Je vais vous entretenir dans ce numéro d’un sujet qui, à mes yeux, est
capital pour le devenir de notre pays : il s’agit de la responsabilité des
élites dans l’évolution de notre société. En effet, je le proclame urbi et
orbi, aucune société, aucun pays ne peut se développer ni sans ses élites
et encore moins contre ses élites. Un pays est nécessairement à l’image de
ses élites ; lorsque celles-ci sont de bonne qualité, le pays évolue et
lorsque celles-ci sont de mauvaise qualité, le pays va mal. Le Bénin est
donc à l’image de ses élites ; il est ce que ses élites en ont fait.
Par élite, il faut entendre selon le Larousse, « le groupe minoritaire de
personnes ayant, dans une société, une place éminente due à certaines
qualités valorisées socialement ».Elle regroupe non seulement la
population qui a une place au sommet d’une hiérarchie mais aussi la
minorité qui se distingue ou qui est distinguée du groupe auquel il
appartient et à qui est reconnue socialement une supériorité. Notre
compatriote et homme de culture, Nouréini Tidjani-Serpos, dans le tome 2
de son livre « Aspects de la critique africaine » et dont je recommande la
lecture à tous nos compatriotes, définit l’élite dans des termes similaires.
Pour lui, quand on parle d’élite, « on désigne souvent une minorité de
gens qui se caractérisent à tort ou à raison comme la fine fleur, le gratin, la
meilleure part d’un groupe social donné ; leur supériorité supposée ou
réelle, est fondée sur un certain nombre de critères qui déterminent leur
élection ou leur sélection. Ces critères peuvent être la naissance pour la
noblesse, l’argent pour la bourgeoisie, le savoir pour les hommes de
culture ». Mais il ajoute qu’au « sein même de ces groupes sociaux qui se
considèrent comme des élites, l’on distingue encore une élite des élites ».
Il en déduit que « la notion d’élite ne recouvre pas celle de classes
sociales et que l’on peut parler de l’élite d’une classe sociale, d’une
profession, d’une nation ». Il ressort de ces deux définitions que la
reconnaissance et la valorisation sociales sont les critères constitutifs de
l’élite.
Toutefois, les réflexions émises dans le présent billet ne concerneront pas
toutes les élites du Bénin. Elles porteront exclusivement sur l’élite
politique entendue comme la classe des gouvernants, celle qui gouverne
effectivement et celle qui aspire à gouverner. L’élite politique présente la
particularité de réunir en son sein des membres de toutes les autres élites
qu’il s’agisse des élites intellectuelles, scientifiques, économiques,
culturelles et sociales. Dans le contexte béninois qui est le nôtre, il s’agit
d’abord, de ceux que l’ancien Président Mathieu Kérékou désignait avec
1
condescendance pour les avoir fréquentés près
d’une trentaine d’années « les intellectuels tarés ».
Cette formule est sans doute abusive, car l’on ne
saurait établir une égalité parfaite entre « l’élite
politique » et « l’élite intellectuelle ». En effet, entre
les conceptions de l’intellectuel de Georges
Burdeau, Régis Debray et Jean-Paul Sartre Nouréini
Tidjani-Serpos rappelle que « l’intellectuel a une
double fonction de subversion critique ». Il est « le
pourvoyeur des idées d’où les détenteurs de
n’importe quel pouvoir tirent leur légitimité » ; il est
surtout « celui qui prête sa voix ou sa plume au nondit ou à l’indicible » en un mot, il est celui qui
accepte d’assumer la position de Aimé Césaire qui
disait « ma bouche sera la bouche des malheurs qui
n’ont point de bouche, ma voix, la voix de celles qui
s’affaissent au cachot du désespoir ». Comme on le
voit, le mot intellectuel n’a pas le même sens
lorsqu’il est utilisé par le Président Kérékou que
lorsqu’il est utilisé par Nouréini Tidjani-Serpos ou
encore Aimé Césaire. Dans ‘esprit du Président
Kérékou, ce mot recouvre « l’élite politique ».
Il s’agit ensuite de ceux que Réckya Madougou,
ancien Ministre de la République, désignait dans son
livre « Mon combat pour la parole » sous le vocable
« hommes politiques » et qu’elle dépeignait dans les
termes suivants : « dans la conception trop vite
acquise par le citoyen moyen, l’homme politique
béninois est passé du bailleur de fonds et
rassembleur de foule, au solitaire en quête de voix
et autres assises politiques âprement disputées,
avant de tomber dans une sorte de catalogue
infâme : le profiteur, le pilleur de deniers publics, si
ce n’est carrément un voleur, un prédateur de
l’économie, kleptocrate, ou simplement corrompu
ou vendu ». Elle poursuit : « de fait, l’homme
politique est devenu le banal personnage d’un
carnaval burlesque périodique. Il passe à échéance
calculée pour des actions intéressées… Une telle
réflexion a ramené l’homme politique au bas de
l’échelle morale. Respecté par hypocrisie, raillé
souvent, applaudi s’il paye bien… ».
Ces deux approches, celle du Président Mathieu
Kérékou et celle du Ministre Réckya Madougou
traduisent bien ce que j’appelle, d’une part, la
faiblesse, voire l’inexistence de culture de l’Etat de
l’élite politique béninoise et, d’autre part, les travers
de l’élite politique béninoise (ii).
(i) En ce qui concerne la faiblesse, voire l’inexistence
de culture de l’Etat de l’élite politique béninoise, il
faut rappeler que la culture de l’Etat et plus
particulièrement la culture de l’Etat républicain
repose sur deux piliers fondamentaux à savoir, d’une
part, le principe de l’égalité de tous devant la loi, et,
d’autre part, la défense et la sauvegarde de l’intérêt
général ainsi que la promotion de la méritocratie. Or
tous les comportements de l’élite politique béninoise
vont dans le sens contraire de ces deux piliers. La loi
n’est pas la même pour tous ; selon que « vous êtes
puissant ou misérable », d’une ethnie plutôt que
d’une autre, elle s’appliquera à vous ou ne le sera
pas. L’intérêt général est ici méconnu. L’Etat est
perçu, non pas comme un moyen au service de
l’intérêt général, mais comme un large gâteau
subdivisé en de multiples parts à distribuer à tous les
membres de l’élite politique. Pour les élites
béninoises, l’Etat est une fin et l’accès à une fonction
étatique est perçu comme l’occasion unique de
s’enrichir et non de servir l’Etat. La corruption, le
détournement des deniers publics et la
prévarication, bref la privatisation de l’Etat
consacrée par la politique consensuelle de
l’impunité, sont les valeurs les mieux partagées, les
modes choisis et les modes les plus prisés de
redistribution de la richesse nationale. Je reviendrai
plus amplement sur la question de l’Etat au Bénin
dans un prochain billet. Aujourd’hui, le mérite n’est
plus la condition première d’accès aux fonctions
élevées de l’Etat ; l’élite politique est devenue
régionaliste, ethnique, voire communautariste et
clanique et ses membres sont fiers d’être nommés,
non pas en fonction de leur mérite mais en fonction
de leurs origines ethniques. Mieux ou pire, c’est
selon, ils s’organisent en associations politiques
ethniques de régions, de départements, de
communes
et
depuis
quelques
temps,
d’arrondissements, de quartiers et de villages pour
réclamer et revendiquer des nominations. Cette
culture qu’il convient d’appeler la culture clanique et
ethnique ou plutôt « la culture claniciste et
ethniciste » est si profondément ancrée dans les
Envie d’adhérer au FUR pour le combat ?
Le Front Uni Républicain serait heureux de vous voir rejoindre
ses rangs pour amorcer une nouvelle dynamique pour notre
pays.
Info-line : 95-50-21-04
e-mail: [email protected]
facebook : facebook.co/fur.béninois ?fref=ts
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esprits qu’il n’est même pas moralement admis
qu’un cadre nommé par une autorité supérieure
puisse se rebeller contre cette dernière ; il est
immédiatement traité de tous les noms, et en
particulier il est considéré d’ingrat à bannir
absolument du milieu politique : d’où la quasi
inexistence d’une culture de la rébellion.
(ii) En ce qui concerne les travers de l’élite politique
béninoise, ils s’illustrent par ce que j’appelle, d’une
part, le « délit d’élitisme » et, d’autre part,
l’inexistence de « légitimation de l’élite ». Dans le
milieu politique béninois, le « délit d’élitisme »
s’entend de ce que l’on considère comme une tare,
à savoir vouloir simplement bien faire les choses. En
effet, puisque l’Etat n’est pas ici, considéré comme
un moyen mais comme une fin et que l’intérêt
général n’existe pas, on ne comprend pas que
certains s’échinent à vouloir bien remplir leurs
obligations vis-à-vis de lui. Ceux-là qui tentent de
bien remplir leurs obligations sont immédiatement
les objets d’attaques psychologiques dévalorisantes
dans le seul but de les « normaliser » ; quand ils ne
sont pas injuriés « de jouer les intello », ils sont
considérés comme des « gens qui ne sont pas
proches du peuple » ou encore des « étrangers » :
on dit d’eux qu’ils ne sont pas des
« Béninois »comme si être « Béninois », c’est tout
sauf réfléchir, tout sauf être rigoureux, tout sauf
contester, voire tout sauf remettre en cause l’ordre
établi. Lorsque ces attaques ne suffisent pas à les
« normaliser », ils sont menacés dans leur intégrité
physique et morale par ce que tout le monde
appelle ici de façon péjorative « les pratiques
occultes ou encore les missiles » et que le
Professeur Paulin Hountondji appelle avec élégance
les « savoirs endogènes ».
Le principe de la légitimation des élites met en jeu
deux acteurs à savoir, d’une part, la société et,
d’autre part, les élites, elles-mêmes. Parce que la
société a conscience du rôle de ses élites dans son
développement, elle consent à faire tous les
sacrifices nécessaires pour assurer une bonne
éducation et une bonne formation à ses enfants qui
seront les élites de demain. A une moindre échelle,
les parents font les mêmes sacrifices ; même les plus
pauvres d’entre eux sont prêts à se « saigner » pour
assurer la meilleure éducation possible à leur
progéniture, là-aussi, dans l’unique espoir que ces
enfants
demain,
viennent
contribuer
à
l’amélioration de leurs conditions de vie.
C’est dans cette idée de sacrifice à consentir pour la
formation des élites que réside leur légitimation a
priori, celle de la société. La légitimation a posteriori
des élites elle, se fait par rapport aux efforts de
celles-ci pour, d’une part, améliorer les conditions de
vie des populations et, d’autre part, assurer le
développement du pays. Au total, dans le processus
de légitimation des élites politiques Béninoises, la
légitimation a priori se fait plus ou moins
normalement tandis que la légitimation a posteriori,
elle, est en panne. En effet, au Bénin, rien n’est fait
par les élites pour améliorer les conditions de vie des
populations depuis 1960 : le système de santé, le
système éducatif, le système de transport et le
système alimentaire sont dans un état peu enviable,
d’où ce que j’appelle « la dé-légitimation des élites ».
Béninoises, Béninois, mes chers compatriotes,
Plutôt que de doter le pays d’un fichier central d’étatcivil, d’assurer l’autonomie en énergie du pays, de
lotir et de bitumer les villes, nos élites politiques
préfèrent pervertir notre démocratie par l’argent et
la fraude massive, violer les lois qu’elles se sont
librement données, alimenter les rumeurs sur la
révision constitutionnelle pour permettre à un
Président de la République de rester au pouvoir audelà des termes constitutionnels.
Elites politiques du Bénin ! L’avenir du pays est entre
nos mains ! Les pauvres populations ont besoin de
nous pour s’en sortir. Mobilisons-nous pour relever le
défi. Le Front Uni pour la République vous offre le
creuset de cette mobilisation.
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ACTUALITES DU PARTI
Par Boris C. SINZOGAN
Les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi
accueille dans une liesse la Rencontre d’échange du
Front Uni pour la République dont le thème
était : « Rôle des partis politiques au Bénin : la
nécessité de la rupture». Abomey-Calavi le 22 Mars
2013.
Le déplacement effectué par les étudiants de
l’université d’Abomey-Calavi pour échanger autour
du thème : « Rôle des partis politiques au Bénin : la
nécessité de la rupture.» était au de la de nos
attentes.
En effet c’était l’une des salles de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion qui a abrite
cette
rencontre
d’échange
très
nourrie
idéologiquement. Le secrétaire Administratif
National du Front Uni pour la République Monsieur
Coovi BORIS SINZOGAN a eu l’honneur et le
privilège de diriger la séance. Cette rencontre s’est
révélée être la lumière dans l’univers sombre de la
jeunesse
estudiantine
qui
auparavant ne
comprenait pas grande chose en la matière vu la
pratique politique chez nous depuis l’avènement en
1990 du renouveau démocratique. Cette pratique
politique qui selon le Secrétaire Administratif
National laisse aperçevoir de graves irrégularités.
Pour le Secrétaire Administratif National, un parti
politique est une organisation durable, agencé au
niveau national que local, visant à conquérir et à
exercer le pouvoir démocratique et cherchant à
cette fin le soutient populaire. C’est une
structuration qui se fait autour d’une idéologie
commune.
En se fondant sur la loi 2001-21 portant charte des
partis politiques en République du Bénin, le
Secrétaire Administratif National a ressorti trois
rôles essentiels des partis politiques à savoir :
- la formation au développement de la conscience
politique par laquelle les partis politiques assurent
pour leurs membres une formation au niveau
politique.
- le choix des candidats pour les élections par lequel
les partis politiques assurent le renouvellement de la
classe ou de l’élite politique.
-l’encadrement des élus aux différentes fonctions
politiques par lequel les partis politiques assurent le
contact permanent entre les élus et la base qui les a
doté de leur fonction.
En l’espèce le Secrétaire Administratif National a
déclaré que le Bénin se distingue de par sa pratique
politique. Elle a consacré des individus au détriment
de véritables partis politiques. Le parti politique au
Bénin selon lui est une organisation autour d’un
individu qui fonctionne lui-même comme le gourou
d’une secte. L’idéale, les principes, les valeurs et les
projets de sociétés n’existent pratiquement pas.
Cette personnalisation de la classe politique au Bénin
a favorisé plus de vices que de vertus. Quand un
peuple s’engage derrière un individu et non derrière
des valeurs, il se livre à l’hommerie, c’est-à-dire à ses
émotions et à ses fantasmes. Ce peuple navigue à vue
selon les pulsions de son chef et ne peut que
s’installer de manière durable dans l’incertitude et
l’improvisation.
Ainsi a-t-on vu des hommes politiques venus de nulle
part à la tête de notre pays, des hommes sans culture
politique, des hommes non exercés à l’ordre et au
respect des principes.
Par conséquent pour le Secrétaire Administratif
National assainir la politique, c’est opéré des
réformes en profondeur en suscitant et en favorisant
la naissance de partis politiques forts. Pour cela il faut
financer le jeu démocratique en allouant aux partis
politiques crédibles et représentatifs des fonds de
l’Etat en vue de les dépersonnaliser. Ceci aura
l’avantage d’impacter le débat public et de mettre fin
au clientélisme et à la transhumance devenus le sport
favori des politiciens béninois.
Après l’allocution du Secrétaire Administratif
National, la parole a été donnée aux participants
pour un échange autour du thème. Les participants
ont très vite compris la nécessité d’une telle
rencontre qu’ils ont déjà initié une autre rencontre
avec un thème aussi patriotique et porteur du
message de la rupture que le précédent.
Le Secrétaire Administratif National a levé la séance
mais en rappelant aux participants qu’avec le Front
Uni pour la République, la rupture avec l’ancienne
pratique politique, c’est maintenant !
Prenez le prochain rendez-vous :
« la place de l’argent dans la vie politique béninoise »
© FUR Mai 2014 Directeur de Publication : Prudent Victor TOPANOU
Equipe de coordination : Alexandre HOUEDJOKLOUNON & Coovi Boris SINZOGAN
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