GLANDE MAMMAIRE
e n relation avec la dose d'hormone ajoutée [11]. Il convient de noter toutefois que le
dimorphisme sexuel n'existe pas au cours de la vie fœtale dans toutes les espèces. C'est
le cas du lapin par exemple, chez qui le dimorphisme ne se manifeste qu'à la puberté.
Après la naissance
Après la naissance, la glande mammaire se développe d'une façon isométrique jusqu'à
l'initiation de la puberté. A ce moment, les premières libérations cycliques d'œstrogènes
par l'ovaire stimulent une croissance mammaire de type allométrique et qui s'arrête à
des époques variables selon les espèces [87, 88].
Après la puberté, cette croissance concerne le système canaliculaire qui se développe
à travers le tissu adipeux et conjonctif, lors de chaque cycle sexuel. Pour les animaux
à cycle court (rat, souris) chez lesquels la phase progestéronique est très brève, ce déve-
loppement se produit durant le prœstrus et l'œstrus, puis on observe une régression par-
tielle au cours du metcestrus et du diœstrus. Globalement, le développement est allomé-
trique, le logarithme de l'ADN mammaire croissant comme le logarithme de la surface
corporelle.
Pour les mammifères à cycle long (primates, bovins, ovins, caprins) la croissance des struc-
tures épithéliales canaliculaires se produit durant la phase œstrogénique du cycle puis
la régression est partielle. Sur une période allant de l'âge de 6 mois à 30 mois, chez un
bovin pour lequel la puberté se situe environ à 6 mois, le tissu ductal se développe d'abord
rapidement (3,5 fois plus vite que le poids du corps) puis de plus en plus lentement pour
atteindre une croissance sensiblement isométrique vers l'âge de 12 mois. Jusqu'à la pre-
mière gestation, seul le tissu épithélial ductal s'arborise au sein des tissus de soutien. Dès
la fécondation, le tissu sécrétoire commence à se développer lentement aux extrémités
des canaux préexistants, il va se multiplier jusqu'à former des alvéoles plus ou moins
confluentes, constituant une vaste éponge dans laquelle le lait sera sécrété puis évacué
par le trayon.
Morphologie microscopique
Gestation
Au début de la gestation [108], les cellules sécrétoires apparaissent s'organiser autour de
la lumière, vide de sécrétion ; leur partie basale est ancrée sur une structure de collagène.
Le noyau occupe la moyenne partie du cytoplasme, qui présente un appareil de Golgi
peu réticulé et de rares mitochondries, les grains de sécrétion y sont exceptionnels (Fig. 1-2).
Avec le développement de la gestation, le cytoplasme s'accroît considérablement, les
cellules se dotent des structures caractéristiques d'une sécrétion qui se prépare : mito-
chondries nombreuses avec crêtes abondantes, ergastoplasme, appareil de Golgi proche