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Le Courrier de colo-proctologie (II) - n° 2 - juin 2001
Dossier thématique
FORMER
type 18 le plus oncogène. Les types 31, 33,
35, 51 et 52 sont considérés comme ayant un
risque intermédiaire, mais sont souvent asso-
ciés aux dysplasies de haut grade. Les types
6, 11, 42, 43 et 44, considérés comme à bas
risque, sont impliqués dans le développement
de lésions correspondant à des condylomes
acuminés qui peuvent régresser. En matière de
cancer de l’anus, les travaux sont beaucoup
plus rares mais permettent de retenir les VPH
de type 16 ou 18 comme oncogènes.
RÔLE DES HPV DANS L’APPA-
RITION D’UNE NÉOPLASIE
Au total, 40 des 79 génotypes de HPV connus
ou récemment identifiés sont susceptibles
d’infecter les muqueuses génitales ou anales.
De nombreuses publications confirment la
relation existant entre HPV, lésions intra-
épithéliales génitales et les cancers. Les HPV
à haut risque sont retrouvés dans 93 % des car-
cinomes épidermoïdes invasifs, mais égale-
ment dans les dysplasies modérées et sévères
(1, 4, 7). Plusieurs études prospectives ont
montré que les femmes ayant une infection à
HPV avaient un risque relatif de développer
un cancer in situ supérieur à celui des femmes
sans infestation virale évidente. Dans la plu-
part des cancers invasifs, l’ADN viral est le
plus souvent intégré dans le génome de la cel-
lule hôte, mais dans les lésions de bas grade,
il est le plus souvent à l’état épisomal.
Cependant, le mécanisme d’action du virus et
la place des cofacteurs non viraux restent peu
clairs. Les conditions socio-économiques
défavorables et la multiplicité des partenaires
occasionnels, le tabac, l’imprégnation hor-
monale, les contraceptifs oraux et les infec-
tions locales par d’autres agents viraux, tel le
virus herpès de type 2, sont parmi les plus
identifiés. L’altération de l’immunité tissulaire
telle que nous avons eu l’occasion de rappor-
ter (4) est à prendre en considération.
CONCLUSION
Ce dossier thématique souligne l’étroite rela-
tion existant entre les papillomavirus humains
oncogènes, les lésions intra-épithéliales de bas
grade allant jusqu’à un cancer. Des mises au
point ciblées sur les cancers génitaux chez la
femme, les cancers de l’anus et les cancers
péniens mettent en exergue l’importance du
site d’infestation conditionnant ainsi les
risques évolutifs différents : faible au niveau
du pénis, intermédiaire au niveau anal et élevé
au niveau du col utérin. D’importantes don-
nées suggèrent qu’une infection à HPV infra-
clinique avec certains types viraux oncogènes
peut progresser vers une néoplasie intra-
épithéliale mais peut également rester totale-
ment quiescente ou disparaître. Les techniques
de détection virale au stade infraclinique sont
de plus en plus routinières. La prévention du
cancer reste néanmoins fondée sur la destruc-
tion d’une muqueuse devenant siège d’une
dysplasie. Ce sont des études d’intervention de
type thérapie virale qui permettront d’agir réel-
lement à l’échelle des populations à risque.■
Mots clés. Human papillomavirus –
Condylome – Cancer – Immunité –
Transmission sexuelle.
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LRR
7 906/1
7 000
6 000
5 000
1 000
2 000
3 000
4 000
PVH16
E6 E7
E1 Réplication
E4 E2 Régulation
de la transcription
Réplication
E5 Interaction
avec le cytosquelette
Stimulation de
la croissance
L2
Protéine mineure
de la capside
Protéine majeure
de la capside L1
Transcription
(promoteurs, activateurs)
Origine de réplication
Stimulaion de la croissance
Instabilité génétique
Figure. Organisation du génome du HPV 16 (d’après Orth et al. 1997 [7]).